On pense souvent que l’ADN seul gère notre développement, mais des chercheurs ont découvert que l’électricité jouerait un rôle tout aussi crucial dans la détermination des cellules. En effet, ce serait leur potentiel électrique, c'est-à-dire la différence de charge entre l’intérieur et l’extérieur de sa membrane, qui seraient propres à chaque cellule. De là, les cellules deviendraient neurones, cellules de peau, etc.
En 2022, une expérience a permis d’induire la croissance d’un œil parfaitement formé sur la queue d’un têtard simplement en modifiant localement son potentiel électrique, sans toucher à son ADN. Des travaux récents de 2023 montrent même que l’on peut reprogrammer la forme d’un organisme entier : en changeant la carte électrique des cellules souches, les chercheurs ont fait repousser des têtes complètes de planaires (vers plats). Ces résultats suggèrent que le circuit bioélectrique agit comme une mémoire de forme indépendante du code génétique : l’ADN fournit les briques, mais l’électricité donne le plan. Aujourd’hui, des équipes travaillent déjà sur des applications médicales : accélérer la cicatrisation des plaies chroniques, réparer les lésions de la moelle épinière, voire induire la régénération d’organes chez l’humain en activant ou réinitialisant les champs électriques naturels.
Commentaires préférés (3)
Pour générer un différentiel de potentiel électrique a travers les membranes, il faut des protéines transmembranaires (qui traverse la membrane, et contrôle les flux d' ions - Sodium, potassium (charge+), Chlore (charge -))
Le flux peut être passif (les ions passent sans contraintes selon leur charge) ou nécessiter de l énergie (ATP cellulaire) - il sera actif.
Ce qui code ces protéines, et de façon indirecte le flux, et donc la charge électrique.... C'est l'ADN évidemment.
Donc avant de dire "il n y a pas que l'ADN qui code seul le développement" il faut s interroger sur la cascade d évènements qui conduit à un phénomène biologique...
J’ai pas prit le temps de lire l’étude, mais de la formulation de l’anecdote, entièrement d’accord.
Ça semble plutôt être une conséquence du mode de fonctionnement induit par l’ADN qu’une contrainte extérieure.
Comme dit, l’ADN pose la base avec les cellules souches, et différents facteurs viennent induire la différenciation, notamment des signaux qui vont changer l’équilibre en ions avec divers éléments (calcium, potassium, etc…) chargés électriquement.
Donc là comme ça, sans avoir lu toute l’étude, ça ressemble plus a avoir « forcé » les échanges ions qui arrivent de manière normale sinon (passive ou active) et qui guident déjà cette différenciation. Ce serait rien de nouveau, « juste » (ce qui est énorme) avoir réussi à maîtriser cette partie ?
Merci Val78, cette anecdote est géniale, dans le top 5 pour moi (et je les ai toute lues)
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Pour générer un différentiel de potentiel électrique a travers les membranes, il faut des protéines transmembranaires (qui traverse la membrane, et contrôle les flux d' ions - Sodium, potassium (charge+), Chlore (charge -))
Le flux peut être passif (les ions passent sans contraintes selon leur charge) ou nécessiter de l énergie (ATP cellulaire) - il sera actif.
Ce qui code ces protéines, et de façon indirecte le flux, et donc la charge électrique.... C'est l'ADN évidemment.
Donc avant de dire "il n y a pas que l'ADN qui code seul le développement" il faut s interroger sur la cascade d évènements qui conduit à un phénomène biologique...
J’ai pas prit le temps de lire l’étude, mais de la formulation de l’anecdote, entièrement d’accord.
Ça semble plutôt être une conséquence du mode de fonctionnement induit par l’ADN qu’une contrainte extérieure.
Comme dit, l’ADN pose la base avec les cellules souches, et différents facteurs viennent induire la différenciation, notamment des signaux qui vont changer l’équilibre en ions avec divers éléments (calcium, potassium, etc…) chargés électriquement.
Donc là comme ça, sans avoir lu toute l’étude, ça ressemble plus a avoir « forcé » les échanges ions qui arrivent de manière normale sinon (passive ou active) et qui guident déjà cette différenciation. Ce serait rien de nouveau, « juste » (ce qui est énorme) avoir réussi à maîtriser cette partie ?
Ça me dérangeait aussi que l'anecdote sous-entende qu'il y a l'ADN et autre chose d'indépendant. Cet autre chose est forcément codé dans nos gènes pour que les cellules souches deviennent ce qu'elles doivent devenir, au bon endroit et bon moment.
Merci Val78, cette anecdote est géniale, dans le top 5 pour moi (et je les ai toute lues)
J’entends toute la portée scientifique de cet essai mais un lézard avec un œil sur la queue ça dégoûte
Un tetard!
La magie de l'éthique!