Les enseignants sont peu souvent en maladie

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L’idée reçue vient sans doute du fait qu’une absence impacte tout de suite un grand nombre de personnes.

a écrit : L’idée reçue vient sans doute du fait qu’une absence impacte tout de suite un grand nombre de personnes. La problématique, ce n'est pas tellement le nombre d'absences mais le faible taux de remplacement (en 2019, un taux de remplacement de 20,91%).

En prenant en compte l'ensemble des absences (maladie et non maladie), on peut également noter que 2/3 des absences sont liés à du "travail sans élève" comme de la formation continue, la participation à des jurys ou l'organisation d'examens ou de concours et les réunions pédagogiques. Il serait peut-être judicieux de réorganiser le temps de travail pour limiter les absences devant les élèves.

a écrit : Je ne pense pas que le taux de remplacement des autres fonctionnaires soit supérieur... C'est donc bien l'impact plus visible qui donne cette impression.

Je suis d'accord avec le diagnostic sur le "travail sans élève" mail organisé.
L'organisation du travail chez les fonctionnaires fait toute la différence.
Dans les corps armés il y a une vraie notion de la continuité de service quoi qu'il en coûte.
Il n'y a pourtant pas moins de malades ou d'absences (on reste des humains avec des droits et des devoirs) pour congés ou autres.
Quand je me sens malade mon chef prévois de me remplacer ou m'autorise à travailler à domicile.
On amménage les emploi du temps pour que la tâche qui incombe au service soit remplie (peu importe par qui, on régularise ultérieurement*).

* Quand mon remplaçant aura besoin de moi je serais là pour lui/elle.

Pour moi le pire c'est qu'on méprise (le mot est faible) les directeurs d'école pour la mauvaise gestion des profs de leurs écoles, alors qu'ils n'ont pas la main sur eux (ils ne sont pas employés/employeurs) ils ne peuvent que demander au ministère et attendre... espérer une réponse... pour contenter les parents et les enfants qui sont en droit d'attendre un service public de qualité et constant.


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L’idée reçue vient sans doute du fait qu’une absence impacte tout de suite un grand nombre de personnes.

a écrit : L’idée reçue vient sans doute du fait qu’une absence impacte tout de suite un grand nombre de personnes. La problématique, ce n'est pas tellement le nombre d'absences mais le faible taux de remplacement (en 2019, un taux de remplacement de 20,91%).

En prenant en compte l'ensemble des absences (maladie et non maladie), on peut également noter que 2/3 des absences sont liés à du "travail sans élève" comme de la formation continue, la participation à des jurys ou l'organisation d'examens ou de concours et les réunions pédagogiques. Il serait peut-être judicieux de réorganiser le temps de travail pour limiter les absences devant les élèves.

a écrit : La problématique, ce n'est pas tellement le nombre d'absences mais le faible taux de remplacement (en 2019, un taux de remplacement de 20,91%).

En prenant en compte l'ensemble des absences (maladie et non maladie), on peut également noter que 2/3 des absences sont liés à du "travail sa
ns élève" comme de la formation continue, la participation à des jurys ou l'organisation d'examens ou de concours et les réunions pédagogiques. Il serait peut-être judicieux de réorganiser le temps de travail pour limiter les absences devant les élèves. Afficher tout
Je ne pense pas que le taux de remplacement des autres fonctionnaires soit supérieur... C'est donc bien l'impact plus visible qui donne cette impression.

Je suis d'accord avec le diagnostic sur le "travail sans élève" mail organisé.

Sauf erreur le taux présente ici donne une idée du nombre de personnes qui s’absentent sur une population totale. Pas du nombre de jours d’absence
Et évidemment le problème du remplacement qui est crucial. Un prof absent 1 jour gênera directement les 20 ou 30 élèves sur ces 8h. Il y a plus facilement un effet lissant dans le privé ou les fonctions sont moins en direct avec autant de gens en face.

a écrit : Je ne pense pas que le taux de remplacement des autres fonctionnaires soit supérieur... C'est donc bien l'impact plus visible qui donne cette impression.

Je suis d'accord avec le diagnostic sur le "travail sans élève" mail organisé.
L'organisation du travail chez les fonctionnaires fait toute la différence.
Dans les corps armés il y a une vraie notion de la continuité de service quoi qu'il en coûte.
Il n'y a pourtant pas moins de malades ou d'absences (on reste des humains avec des droits et des devoirs) pour congés ou autres.
Quand je me sens malade mon chef prévois de me remplacer ou m'autorise à travailler à domicile.
On amménage les emploi du temps pour que la tâche qui incombe au service soit remplie (peu importe par qui, on régularise ultérieurement*).

* Quand mon remplaçant aura besoin de moi je serais là pour lui/elle.

Pour moi le pire c'est qu'on méprise (le mot est faible) les directeurs d'école pour la mauvaise gestion des profs de leurs écoles, alors qu'ils n'ont pas la main sur eux (ils ne sont pas employés/employeurs) ils ne peuvent que demander au ministère et attendre... espérer une réponse... pour contenter les parents et les enfants qui sont en droit d'attendre un service public de qualité et constant.

Ce chiffre doit être proratisé en fonction du nombre de jours travaillés, qui est inférieur chez les enseignants.
Même si ce nombre réduit est compensé (plus ou moins selon les profs) par le travail personnel à la maison, mais qui de toute façon ne rentre pas en compte dans les stats de l'anecdote...

Après quelques recherches, j'ai pu récupérer les informations suivantes :
Malgré le taux d'absentéisme plus faible chez les enseignants que dans le secteur privé, le nombre de jours d'absence moyen est sensiblement le même (11,6 jours contre 11,7)
Celà semble s'expliquer par le fait que les enseignants sont plus sujets à des maladies psychiatriques telle que la dépression, conduisant à des arrêts de travail pour cause médicale plus longs. Environ 96% des arrêts de plus de 15 jours sont remplacés donc l'impression d'absentéisme ne vient probablement pas de là. Autre fait intéressant, les enseignants en ZEP sont en moyenne absents 1,2 jour de plus par an que leurs collègues de secteurs moins sensibles; il serait peut-être temps de sérieusement se pencher sur les conditions de travail de nos professeurs

De mon expérience passée, dans la fonction publique hospitalière, le taux d’absentéisme est liée à la pénébilité du travail (stress compris dû au travail lui-même comme à l’environnement) mais aussi à quelques autres facteurs :
- J’ai constaté un absentéisme moindre quand le fonctionnaire qui s’arrête a le sentiment de faire supporter son absence à son équipe (surtout si elle est restreinte) par une surcharge de travail - le remplacement n’est pas toujours possible.
- l’absentéisme peut être moindre si l’absence doit entraîner pour l’absent au retour une surcharge de travail pour « rattraper le retard »…
Exemple à l’hôpital pour des absences courtes :
- Une infirmière, en s’absentant, peut avoir le sentiment de surcharger ses collègues mais elle ne trouvera pas du travail à rattraper en plus à son retour (les malades auront été pris en charge).
- Un administratif, à son retour, retrouvera sur son bureau le travail non fait pendant son absence.
- Assez curieusement, j’ai constaté que le travail d’un médecin est très standardisé et le problème est plutôt de trouver un remplaçant sinon, dans la grande majorité des cas, le remplacement est efficace d’emblée. Ce qui ne veut pas dire qu’un hôpital peut tourner uniquement avec des médecins de passage…
Les cas sont donc très divers selon les emplois et les situations, et les statistiques réduites à quelques moyennes n’ont aucunement signification exploitable.

Le problème principal dans l'enseignement sont les replacements. Dans d'autres secteurs, privés ou publics, si quelqu'un est absent soit on trouve quelqu'un pour prendre son poste soit les taches journalières sont reléguées jusqu'au retour de l'employé. Aucune de ces solutions n'est possible dans une école. Les profs remplaçants ne sont pas gérés localement et on favorise le remplacement des longues absences.
En grande Bretagne les écoles font appel à des agences pour assurer les remplacements s'ils ne peuvent utiliser les heures libres des autres profs. Il est extremement rare qu'une classe se retrouve sans prof (même le directeur de l'établissement s'y colle si nécessaire). Ça a bien sûr un coût mais c'est beaucoup plus efficace que le système français.

a écrit : L'organisation du travail chez les fonctionnaires fait toute la différence.
Dans les corps armés il y a une vraie notion de la continuité de service quoi qu'il en coûte.
Il n'y a pourtant pas moins de malades ou d'absences (on reste des humains avec des droits et des devoirs) pour congé
s ou autres.
Quand je me sens malade mon chef prévois de me remplacer ou m'autorise à travailler à domicile.
On amménage les emploi du temps pour que la tâche qui incombe au service soit remplie (peu importe par qui, on régularise ultérieurement*).

* Quand mon remplaçant aura besoin de moi je serais là pour lui/elle.

Pour moi le pire c'est qu'on méprise (le mot est faible) les directeurs d'école pour la mauvaise gestion des profs de leurs écoles, alors qu'ils n'ont pas la main sur eux (ils ne sont pas employés/employeurs) ils ne peuvent que demander au ministère et attendre... espérer une réponse... pour contenter les parents et les enfants qui sont en droit d'attendre un service public de qualité et constant.
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Un employeur n’a pas non plus de pouvoir sur un employé en arrêt.
La partie sur la notion de la continuité de service dans l’armée est très intéressante. Il y a sûrement apprendre de ce côté pour les entreprises.

À noter, pour l’armée, que l’état de santé est sans doute au-dessus de la moyenne dès le recrutement et que la moyenne d’âge est plutôt jeune.

C'est peut-être aussi parce qu'on a un jour de carence, alors que dans le privé il peut ne pas y en avoir ?

En prenant mon cas personnel, quand je ne fais pas d'heure sup, je n'ai que 15h de cours par semaine, j'ai mon mercredi libre, et peut-être même 1 autre jour (actuellement j'ai 19h de cours et j'ai mon mardi après-midi libre + le mercredi) :
Si je ne me sens pas bien, je n'ai pas envie de me prendre 1 jour de carence, plus du retard avec mes élèves...(la fameuse progression qu'il faut absolument respecter !)...je vais prendre mon mal en patience, quitte à comater pendant les 3-4h de cours, et puis tant pis.

Quand mon mari ne se sent pas bien, déjà il n'a pas de jour de carence, et en plus ses journées sont plutôt chargées (8h30-18h30), donc il va "capituler" plus facilement que moi. Peut-être qu'il essaiera le télétravail, mais s'il n'y arrive pas il se mettra en arrêt.

Peu d'enseignants sont malades néanmoins beaucoup de cours ne sont pas assurés...En effet de nombreux profs ont des convocations, des formations, organisent des voyages ou sorties scolaires, participent à des erasmus pendant plusieurs semaines... bref, les profs travaillent, néanmoins élèves n'ont pas cours...
Je suis prof et être face aux élèves ne semble toujours pas la priorité... aujourd'hui un bon prof aux yeux de la hiérarchie c'est celui qui passe sa vie en formation ou en projet bref celui qui n'est jamais devant ses élèves...

J'adore les stats comme ça. Donc si on résume on ne prend pas en compte qu'un enseignant travail moins de semaines qu'un salarié lambda (15 semaines de congés contre 5), on ne prend pas en compte les absences pour formations, réunions pédagogiques ou voyages scolaires, ni celles pour congés maternité/paternité ou les maladies professionnelles.. donc on parle que de jour de maladies et d'accidents ce qui n'a pas grand chose a voir avec l'absentéisme réel constaté. De plus c'est une moyenne nationale.

a écrit : C'est peut-être aussi parce qu'on a un jour de carence, alors que dans le privé il peut ne pas y en avoir ?

En prenant mon cas personnel, quand je ne fais pas d'heure sup, je n'ai que 15h de cours par semaine, j'ai mon mercredi libre, et peut-être même 1 autre jour (actuellement j&
#039;ai 19h de cours et j'ai mon mardi après-midi libre + le mercredi) :
Si je ne me sens pas bien, je n'ai pas envie de me prendre 1 jour de carence, plus du retard avec mes élèves...(la fameuse progression qu'il faut absolument respecter !)...je vais prendre mon mal en patience, quitte à comater pendant les 3-4h de cours, et puis tant pis.

Quand mon mari ne se sent pas bien, déjà il n'a pas de jour de carence, et en plus ses journées sont plutôt chargées (8h30-18h30), donc il va "capituler" plus facilement que moi. Peut-être qu'il essaiera le télétravail, mais s'il n'y arrive pas il se mettra en arrêt.
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Dans le privé la norme c'est 3 jours de carence.

a écrit : Dans le privé la norme c'est 3 jours de carence. C’est la règle mais elle peut être adaptée selon les conventions patronales.
Dans la même société, mon épouse en changeant de statut est passée de 3 jours de carence à 0. D’un côté elle était exécutante et désormais elle est cadre.

Concernant la qualité des stat tu as raison. On leur fait dire ce que l on veut surtout en changeant le périmètre d’analyse.

a écrit : Le problème principal dans l'enseignement sont les replacements. Dans d'autres secteurs, privés ou publics, si quelqu'un est absent soit on trouve quelqu'un pour prendre son poste soit les taches journalières sont reléguées jusqu'au retour de l'employé. Aucune de ces solutions n'est possible dans une école. Les profs remplaçants ne sont pas gérés localement et on favorise le remplacement des longues absences.
En grande Bretagne les écoles font appel à des agences pour assurer les remplacements s'ils ne peuvent utiliser les heures libres des autres profs. Il est extremement rare qu'une classe se retrouve sans prof (même le directeur de l'établissement s'y colle si nécessaire). Ça a bien sûr un coût mais c'est beaucoup plus efficace que le système français.
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En Grande Bretagne le volume horaire n’est pas le même de mémoire. Il approche les 35 heures par semaines de cours effectifs.

a écrit : J'adore les stats comme ça. Donc si on résume on ne prend pas en compte qu'un enseignant travail moins de semaines qu'un salarié lambda (15 semaines de congés contre 5), on ne prend pas en compte les absences pour formations, réunions pédagogiques ou voyages scolaires, ni celles pour congés maternité/paternité ou les maladies professionnelles.. donc on parle que de jour de maladies et d'accidents ce qui n'a pas grand chose a voir avec l'absentéisme réel constaté. De plus c'est une moyenne nationale. Afficher tout Je pense que logiquement le taux d'absentéisme est pris sur le temps de présence et non sur 52 semaines. Ainsi pour un enseignant il est calculé sur la base de 36 semaines et autour de 47 semaines pour un salarié "classique". Les seuls absences pour maladies ou accidents doivent être prises en compte ce qui me semble logique car finalement ce sont les plus complexes pour du remplacement de part leur caractère innatendu. Les autres sont prévus par avance et devrait être palier par un remplaçant même si ce n'est pas toujours le cas.

a écrit : L'organisation du travail chez les fonctionnaires fait toute la différence.
Dans les corps armés il y a une vraie notion de la continuité de service quoi qu'il en coûte.
Il n'y a pourtant pas moins de malades ou d'absences (on reste des humains avec des droits et des devoirs) pour congé
s ou autres.
Quand je me sens malade mon chef prévois de me remplacer ou m'autorise à travailler à domicile.
On amménage les emploi du temps pour que la tâche qui incombe au service soit remplie (peu importe par qui, on régularise ultérieurement*).

* Quand mon remplaçant aura besoin de moi je serais là pour lui/elle.

Pour moi le pire c'est qu'on méprise (le mot est faible) les directeurs d'école pour la mauvaise gestion des profs de leurs écoles, alors qu'ils n'ont pas la main sur eux (ils ne sont pas employés/employeurs) ils ne peuvent que demander au ministère et attendre... espérer une réponse... pour contenter les parents et les enfants qui sont en droit d'attendre un service public de qualité et constant.
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Dans les armées, on privilégie l’efficacité à l’efficience.
On peut retrouver plusieurs personnes pour faire la meme tache ce qui permet en cas d’absence : maladie, opération extérieure, … de toujours avoir quelqu’un pour la mener.
Cependant avec une politique de la recherche du moindre coût, il ,reste à savoir si les armées pourront maintenir leur modèle qui est coûteux en temps normal mais permet de ne pas être défaillant en temps de crise. On le voit sur chaque crise : avant l’armée coûte chère et après c’est un coût nécessaire.

a écrit : L'organisation du travail chez les fonctionnaires fait toute la différence.
Dans les corps armés il y a une vraie notion de la continuité de service quoi qu'il en coûte.
Il n'y a pourtant pas moins de malades ou d'absences (on reste des humains avec des droits et des devoirs) pour congé
s ou autres.
Quand je me sens malade mon chef prévois de me remplacer ou m'autorise à travailler à domicile.
On amménage les emploi du temps pour que la tâche qui incombe au service soit remplie (peu importe par qui, on régularise ultérieurement*).

* Quand mon remplaçant aura besoin de moi je serais là pour lui/elle.

Pour moi le pire c'est qu'on méprise (le mot est faible) les directeurs d'école pour la mauvaise gestion des profs de leurs écoles, alors qu'ils n'ont pas la main sur eux (ils ne sont pas employés/employeurs) ils ne peuvent que demander au ministère et attendre... espérer une réponse... pour contenter les parents et les enfants qui sont en droit d'attendre un service public de qualité et constant.
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on dilue encore la chaîne de responsabilité, plus de tête sur qui taper, on ne peut plus se plaindre, plus qu’à écrire au président, et on trouve ça normal. mais que ça m’agace ! Le pire c’est que ça devienne usuel…