61 années de prison en France

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Tommy Recco est la personne ayant passé le plus de temps en prison en France. Il cumule 61 ans en prison, en deux détentions distinctes, et a 88 ans. Détenu à Borgo en Corse, sa détention actuelle a commencé en 1980 pour un triple meurtre, dont une petite fille de 11 ans. Fin 2021, une 21ème demande de libération a été rejetée

La plus longe période de détention ininterrompue en France est de 51 ans. C'est celle de Maurice Gateaux, qui s'est achevée en 2016.


Commentaires préférés (3)

La légende raconte qu'une tortue géante s'est échoué sur les plages Corses. Plusieurs personnes voulaient la sauver, mais le père Recco l'a décapité devant tout le monde et a fait de sa carapace un berceau pour ses enfants.
Malheur à lui, la tortue - dans un dernier souffle - aurait maudit sa famille.

C'est ainsi qu'à peu près tous ses enfants vont mourir dans des accidents, se faire assassiner ou finir en prison.

Tommy, lui aura tué 7 personnes, dont son parrain. Pour 4 de ses meurtres Tommy explique "avoir paniqué et manqué de sang froid."
Justification non retenue par la court, étrangement.

Tenace la tortue

En parallèle d'une condamnation à perpétuité, le Système Judiciaire de certains pays, contemple la prononciation de sentences pouvant se compter en... milliers d'années.

Trois des inculpés dans le Procès relatif aux attentats Terroristes de la Gare d'Atocha (11 Mars 2004, Madrid, Espagne), se sont vus prononcer des peines de prison de 42 924, 42 922 et 34 922 années, par exemple.
Dans les faits, ils ne purgeront qu'une peine de 40 ans, le maximum contemplé pour acte de Terrorisme, dans le Droit Espagnol.
192 victimes mortelles, tout de même...

Mais le cas de Gabriel March Granados est encore plus... Je ne sais comment le dire.
Employé des Postes à Palma de Majorque (Îles Baléares, Espagne) entre 1968 et 1970, il fut enquêté, suite au constat d'irrégularités dans son travail de distribution du courrier.
Il fut découvert qu'il n'avait pas remis à leurs destinataires, plus de 42 000 lettres, en avait ouvertes plus de 35 000 et s'était approprié des valeurs représentant des dizaines de milliers d'€uros actuels.
Au cumul des faits constatés, il sera demandé une peine de prison de... 384 912 années de prison (9 années par lettre détournée), qui se transformera au final, en 14 ans et deux mois de mise derrière les barreaux.

Ma première anecdote publiée. Je passe "de l'autre côté" après toutes ces années, ça fait un petit quelque chose...


Tous les commentaires (34)

La légende raconte qu'une tortue géante s'est échoué sur les plages Corses. Plusieurs personnes voulaient la sauver, mais le père Recco l'a décapité devant tout le monde et a fait de sa carapace un berceau pour ses enfants.
Malheur à lui, la tortue - dans un dernier souffle - aurait maudit sa famille.

C'est ainsi qu'à peu près tous ses enfants vont mourir dans des accidents, se faire assassiner ou finir en prison.

Tommy, lui aura tué 7 personnes, dont son parrain. Pour 4 de ses meurtres Tommy explique "avoir paniqué et manqué de sang froid."
Justification non retenue par la court, étrangement.

Tenace la tortue

a écrit : La légende raconte qu'une tortue géante s'est échoué sur les plages Corses. Plusieurs personnes voulaient la sauver, mais le père Recco l'a décapité devant tout le monde et a fait de sa carapace un berceau pour ses enfants.
Malheur à lui, la tortue - dans un dernier souffle - aurait maudit sa famil
le.

C'est ainsi qu'à peu près tous ses enfants vont mourir dans des accidents, se faire assassiner ou finir en prison.

Tommy, lui aura tué 7 personnes, dont son parrain. Pour 4 de ses meurtres Tommy explique "avoir paniqué et manqué de sang froid."
Justification non retenue par la court, étrangement.

Tenace la tortue
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Quand je panique et que je manque de sang froid, perso, je me ridiculise en criant un bon coup avec des mots qui sortent de ma bouche mais ne sont pas ceux qui auraient dû sortir. Dont un mémorable :
"Remonte tout de suite sur le fromage, ya plein de voitures"
À ma fille aînée, qui est placidement remontée sur le trottoir...

En parallèle d'une condamnation à perpétuité, le Système Judiciaire de certains pays, contemple la prononciation de sentences pouvant se compter en... milliers d'années.

Trois des inculpés dans le Procès relatif aux attentats Terroristes de la Gare d'Atocha (11 Mars 2004, Madrid, Espagne), se sont vus prononcer des peines de prison de 42 924, 42 922 et 34 922 années, par exemple.
Dans les faits, ils ne purgeront qu'une peine de 40 ans, le maximum contemplé pour acte de Terrorisme, dans le Droit Espagnol.
192 victimes mortelles, tout de même...

Mais le cas de Gabriel March Granados est encore plus... Je ne sais comment le dire.
Employé des Postes à Palma de Majorque (Îles Baléares, Espagne) entre 1968 et 1970, il fut enquêté, suite au constat d'irrégularités dans son travail de distribution du courrier.
Il fut découvert qu'il n'avait pas remis à leurs destinataires, plus de 42 000 lettres, en avait ouvertes plus de 35 000 et s'était approprié des valeurs représentant des dizaines de milliers d'€uros actuels.
Au cumul des faits constatés, il sera demandé une peine de prison de... 384 912 années de prison (9 années par lettre détournée), qui se transformera au final, en 14 ans et deux mois de mise derrière les barreaux.

Conclusion de la deuxième source, que je trouve très pertinente :
"Pourtant, lorsqu’un individu est puni pénalement, ce n’est pas pour venger ou soulager les proches des victimes mais bien pour protéger la société d’un danger potentiel. Si la justice est censée reconnaitre cette dangerosité, elle est rendue par l’Homme, et est donc loin, malheureusement, d’être une science exacte."
C'est bien le rôle de la justice, qui n'est pas, comme on le lit souvent, de punir les délinquants et criminels.
Et dans la même logique, la prison a normalement pour rôle de permettre la réinsertion des délinquants et criminels, quand elle est possible.

a écrit : Conclusion de la deuxième source, que je trouve très pertinente :
"Pourtant, lorsqu’un individu est puni pénalement, ce n’est pas pour venger ou soulager les proches des victimes mais bien pour protéger la société d’un danger potentiel. Si la justice est censée reconnaitre cette dangerosité, elle est rendue
par l’Homme, et est donc loin, malheureusement, d’être une science exacte."
C'est bien le rôle de la justice, qui n'est pas, comme on le lit souvent, de punir les délinquants et criminels.
Et dans la même logique, la prison a normalement pour rôle de permettre la réinsertion des délinquants et criminels, quand elle est possible.
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Toute l'inconnue réside, malheureusement, de savoir si le condamné ayant "payé sa dette envers la société" est réellement réinsérable. Il ne s'agit, dans bien des cas, que d'un pari sur le futur.

Dans le cas de Tommy Recco, on ne peut singulièrement pas dire que sa réinsertion fut couronnée de succès, vu que (au moins) 6 des sept meurtres dont il a l'autorité, ont eu lieu postérieurement à sa première peine de prison ferme.

a écrit : En parallèle d'une condamnation à perpétuité, le Système Judiciaire de certains pays, contemple la prononciation de sentences pouvant se compter en... milliers d'années.

Trois des inculpés dans le Procès relatif aux attentats Terroristes de la Gare d'Atocha (11 Mars 2004, Madrid, Espagne),
se sont vus prononcer des peines de prison de 42 924, 42 922 et 34 922 années, par exemple.
Dans les faits, ils ne purgeront qu'une peine de 40 ans, le maximum contemplé pour acte de Terrorisme, dans le Droit Espagnol.
192 victimes mortelles, tout de même...

Mais le cas de Gabriel March Granados est encore plus... Je ne sais comment le dire.
Employé des Postes à Palma de Majorque (Îles Baléares, Espagne) entre 1968 et 1970, il fut enquêté, suite au constat d'irrégularités dans son travail de distribution du courrier.
Il fut découvert qu'il n'avait pas remis à leurs destinataires, plus de 42 000 lettres, en avait ouvertes plus de 35 000 et s'était approprié des valeurs représentant des dizaines de milliers d'€uros actuels.
Au cumul des faits constatés, il sera demandé une peine de prison de... 384 912 années de prison (9 années par lettre détournée), qui se transformera au final, en 14 ans et deux mois de mise derrière les barreaux.
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Dis donc, la justice Espagnole est dure sur le détournement de courrier. A moins que soit le cumul et le fait qu’il soit employé postal, qualifiés comme circonstances aggravantes, qui porte à 9 année par lettre peut-être ?

En France j’ai trouvé cela:
Toute personne qui ouvre, qui détruit ou qui détourne une correspondance destinée à un tiers ou qui retarde son acheminement commet le délit prévu par l'article 226-15 du Code pénal. Elle s'expose à une peine maximale de 45 000 € d'amende et d'un an de prison.

Ca m’a amené à vérifier les amendes/peine pour vol: 3 ans et 45000€ d’amende.

Bon c’est des montants/peines maximales mais ca fait quand même réfléchir !

En tout cas merci tu aurais pu en faire une anecdote de cette histoire ! :)

Ma première anecdote publiée. Je passe "de l'autre côté" après toutes ces années, ça fait un petit quelque chose...

a écrit : Dis donc, la justice Espagnole est dure sur le détournement de courrier. A moins que soit le cumul et le fait qu’il soit employé postal, qualifiés comme circonstances aggravantes, qui porte à 9 année par lettre peut-être ?

En France j’ai trouvé cela:
Toute personne qui ouvre, qui détruit ou qui détou
rne une correspondance destinée à un tiers ou qui retarde son acheminement commet le délit prévu par l'article 226-15 du Code pénal. Elle s'expose à une peine maximale de 45 000 € d'amende et d'un an de prison.

Ca m’a amené à vérifier les amendes/peine pour vol: 3 ans et 45000€ d’amende.

Bon c’est des montants/peines maximales mais ca fait quand même réfléchir !

En tout cas merci tu aurais pu en faire une anecdote de cette histoire ! :)
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Si je fais les comptes: il a, à la louche, travaillé comme facteur, durant 700 jours. 42 000 lettres détournées sur cette période, représente tout de même une soixantaine, quotidiennement.

Oui, il y avait des circonstances aggravantes, car il a non seulement "détourné" le courrier, mais à ouvert l'immense majorité des lettres et en a tiré du profit financier.
De plus, son statut de fonctionnaire de l'État a dû jouer à sa défaveur... fait différent si, par exemple, un citoyen Lambda ouvrait un courrier destiné à un membre de sa famille, par exemple.

a écrit : Conclusion de la deuxième source, que je trouve très pertinente :
"Pourtant, lorsqu’un individu est puni pénalement, ce n’est pas pour venger ou soulager les proches des victimes mais bien pour protéger la société d’un danger potentiel. Si la justice est censée reconnaitre cette dangerosité, elle est rendue
par l’Homme, et est donc loin, malheureusement, d’être une science exacte."
C'est bien le rôle de la justice, qui n'est pas, comme on le lit souvent, de punir les délinquants et criminels.
Et dans la même logique, la prison a normalement pour rôle de permettre la réinsertion des délinquants et criminels, quand elle est possible.
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Cette définition de la justice a ses limites... Si la justice cherchait seulement à protéger la société d'un danger potentiel, elle ne condamnerait guère plus que les récidivistes, les terroristes et autres "bandits de grands chemins" ; et elle serait bien plus sévère avec les casseurs, voleurs, dealers, et autres arracheurs de sacs de vieille dame...
Un exemple pour étayer l'inverse de cette définition : je tue celui qui a tué mon fils... Après cet acte, je ne représente absolument plus de danger pour la société ; je me suis vengé d'un mec pour un acte précis ; c'est fini, la vie peut reprendre normalement autour de moi. Et pourtant la justice va me condamner très lourdement, reconnaître la préméditation. Même si j'aurai sûrement des "circonstances atténuantes", je vais prendre cher.
Donc, la justice est bel et bien aussi "punitive" d'un forfait, sans forcément réfléchir sur la future dangerosité que représente celui qui a commis l'acte.

a écrit : Cette définition de la justice a ses limites... Si la justice cherchait seulement à protéger la société d'un danger potentiel, elle ne condamnerait guère plus que les récidivistes, les terroristes et autres "bandits de grands chemins" ; et elle serait bien plus sévère avec les casseurs, voleurs, dealers, et autres arracheurs de sacs de vieille dame...
Un exemple pour étayer l'inverse de cette définition : je tue celui qui a tué mon fils... Après cet acte, je ne représente absolument plus de danger pour la société ; je me suis vengé d'un mec pour un acte précis ; c'est fini, la vie peut reprendre normalement autour de moi. Et pourtant la justice va me condamner très lourdement, reconnaître la préméditation. Même si j'aurai sûrement des "circonstances atténuantes", je vais prendre cher.
Donc, la justice est bel et bien aussi "punitive" d'un forfait, sans forcément réfléchir sur la future dangerosité que représente celui qui a commis l'acte.
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Dans ton exemple, peut-être qu’on estime que puisque tu as pu passer à l’acte, tu es de nature à récidiver dans une autre situation que tu trouverai personnellement plus ou moins justifiée. Peut-être que la condamnation est là pour te faire réfléchir à ce qui est juste et à ce qui ne l’ai pas (du point de vue de la société en tout cas) et donc éviter que tu récidives dans cette autre hypothétique situation.

C'est l'exemple que je donne à tout ceux qui clament que la perpétuité existe pas en France, les frères jourdains en sont un autre, l'un des 2 est d'ailleurs mort en prison

a écrit : Cette définition de la justice a ses limites... Si la justice cherchait seulement à protéger la société d'un danger potentiel, elle ne condamnerait guère plus que les récidivistes, les terroristes et autres "bandits de grands chemins" ; et elle serait bien plus sévère avec les casseurs, voleurs, dealers, et autres arracheurs de sacs de vieille dame...
Un exemple pour étayer l'inverse de cette définition : je tue celui qui a tué mon fils... Après cet acte, je ne représente absolument plus de danger pour la société ; je me suis vengé d'un mec pour un acte précis ; c'est fini, la vie peut reprendre normalement autour de moi. Et pourtant la justice va me condamner très lourdement, reconnaître la préméditation. Même si j'aurai sûrement des "circonstances atténuantes", je vais prendre cher.
Donc, la justice est bel et bien aussi "punitive" d'un forfait, sans forcément réfléchir sur la future dangerosité que représente celui qui a commis l'acte.
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Ton point est valable mais Il y a une règle tacite de la vie en société, qui en est son ciment: tu ne dois pas te substituer à la justice.
Le cas de Jacqueline Sauvage par exemple. En soit devait-elle être graciée ?
Oui au vu de la morale, son conjoint lui ayant fait subir un enfer.
Non d’un point de vue légaliste car elle a abattu son conjoint d’un coup de fusil dans le dos donc pas de légitime défense, donc meurtre avec préméditation.

On peut cependant concéder les manques ahurissants de prévention de la part de la justice de notre pays qui aboutit justement à ces cas.

a écrit : Toute l'inconnue réside, malheureusement, de savoir si le condamné ayant "payé sa dette envers la société" est réellement réinsérable. Il ne s'agit, dans bien des cas, que d'un pari sur le futur.

Dans le cas de Tommy Recco, on ne peut singulièrement pas dire que sa réinsertion fu
t couronnée de succès, vu que (au moins) 6 des sept meurtres dont il a l'autorité, ont eu lieu postérieurement à sa première peine de prison ferme. Afficher tout
Bien sûr...
Mais il faut quand même éviter l'écueil tellement tentant du "perpète pour tout les criminels au moins ils ne seront plus dangereux".
Une société qui oublie la possibilité de rédemption et de réhabilitation est quand même très questionnable.

a écrit : Cette définition de la justice a ses limites... Si la justice cherchait seulement à protéger la société d'un danger potentiel, elle ne condamnerait guère plus que les récidivistes, les terroristes et autres "bandits de grands chemins" ; et elle serait bien plus sévère avec les casseurs, voleurs, dealers, et autres arracheurs de sacs de vieille dame...
Un exemple pour étayer l'inverse de cette définition : je tue celui qui a tué mon fils... Après cet acte, je ne représente absolument plus de danger pour la société ; je me suis vengé d'un mec pour un acte précis ; c'est fini, la vie peut reprendre normalement autour de moi. Et pourtant la justice va me condamner très lourdement, reconnaître la préméditation. Même si j'aurai sûrement des "circonstances atténuantes", je vais prendre cher.
Donc, la justice est bel et bien aussi "punitive" d'un forfait, sans forcément réfléchir sur la future dangerosité que représente celui qui a commis l'acte.
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Bien sûr qu'elle a ses limites, je ne dis pas le contraire.
Par contre ton exemple ne me parrait pas pertinent : si tu tues celui qui tué ton fils, tu crées un précédent dans ton parcours de vie qui peut parfaitement te pousser à te faire justice toi même, puisque ça a fonctionné une première fois. Et à le faire dans des aspects bien moins "forts" qu'un meurtre. Soucis de voisinage, conneries du quotidien. Le fait même d'être entré dans la vengeance et de l'avoir substituer à la justice fait de toi une autre personne, qui change de rapport à la justice et à la loi.
Des personnes passées à l'acte dans le type de situation que tu décris, ont clairement dit être soulagées de passer en justice. Et pour certaines, elles n'ont pas pris si "cher" que ça.

a écrit : Ton point est valable mais Il y a une règle tacite de la vie en société, qui en est son ciment: tu ne dois pas te substituer à la justice.
Le cas de Jacqueline Sauvage par exemple. En soit devait-elle être graciée ?
Oui au vu de la morale, son conjoint lui ayant fait subir un enfer.
Non d’un point de
vue légaliste car elle a abattu son conjoint d’un coup de fusil dans le dos donc pas de légitime défense, donc meurtre avec préméditation.

On peut cependant concéder les manques ahurissants de prévention de la part de la justice de notre pays qui aboutit justement à ces cas.
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Juste un détail : quand tu dis "pas de légitime défense, donc meurtre avec préméditation", c'est un raisonnement un peu rapide.

Il est tout à fait possible d'être reconnu coupable d'homicide (sans que la légitime défense ne soit retenue), mais pas d'assassinat (homicide avec préméditation), si l'accusé n'a pas préparé le mode operatoire de son crime ou delit avant de le commettre : fr.m.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9m%C3%A9ditation_en_droit_p%C3%A9nal_fran%C3%A7ais

Et d'ailleurs, c'était le cas de Jacqueline Sauvage, il me semble.

Afin de clarifier un point sur le rôle de la peine en France, legifrance est notre meilleur ami :
www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000029363621#:~:text=Afin%20d'assurer%20la%20protection,son%20insertion%20ou%20sa%20réinsertion.
Afin d'assurer la protection de la société, de prévenir la commission de nouvelles infractions et de restaurer l'équilibre social, dans le respect des intérêts de la victime, la peine a pour fonctions :
1° De sanctionner l'auteur de l'infraction ;
2° De favoriser son amendement, son insertion ou sa réinsertion.

Le 1, c’est tout de même de sanctionner.
Si on reprend le libelle des infractions, le terme employé est « puni d’une peine de… »

Le rôle c’est bien de punir, et de protéger.
Si on se base sur des arguments plus philosophiques, le droit se substitue à la vengeance personnelle (« vendetta »). Quand on rentre dans une société, on abandonne le droit de se venger au nom de l’état qui l’exerce pour nous après un jugement. C’est pour cela que le bourreau n’était pas un meurtrier même s’il exécutait les coupables.

a écrit : Juste un détail : quand tu dis "pas de légitime défense, donc meurtre avec préméditation", c'est un raisonnement un peu rapide.

Il est tout à fait possible d'être reconnu coupable d'homicide (sans que la légitime défense ne soit retenue), mais pas d'assassinat (homicide avec p
réméditation), si l'accusé n'a pas préparé le mode operatoire de son crime ou delit avant de le commettre : fr.m.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9m%C3%A9ditation_en_droit_p%C3%A9nal_fran%C3%A7ais

Et d'ailleurs, c'était le cas de Jacqueline Sauvage, il me semble.
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Merci pour la précision JMCMB.

En fait au premier procès elle a été accusée de meurtre avec préméditation.
En appel meurtre sans préméditation.

L’absence d’éléments matériels (plainte pour violences conjugales ou certificat médical) ont longtemps joués en sa défaveur d’où le premier verdict où la préméditation a été retenu.

a écrit : Bien sûr qu'elle a ses limites, je ne dis pas le contraire.
Par contre ton exemple ne me parrait pas pertinent : si tu tues celui qui tué ton fils, tu crées un précédent dans ton parcours de vie qui peut parfaitement te pousser à te faire justice toi même, puisque ça a fonctionné une première fois. Et à le f
aire dans des aspects bien moins "forts" qu'un meurtre. Soucis de voisinage, conneries du quotidien. Le fait même d'être entré dans la vengeance et de l'avoir substituer à la justice fait de toi une autre personne, qui change de rapport à la justice et à la loi.
Des personnes passées à l'acte dans le type de situation que tu décris, ont clairement dit être soulagées de passer en justice. Et pour certaines, elles n'ont pas pris si "cher" que ça.
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En se substituant à la justice, on court également le risque de faire une erreur.

Tuer celui qui a tué mon enfant ne feras sans doute pas de moi un criminel qui va recommencer mais pourrait ouvrir la porte à une vague de vengeances populaires, d'accusations non-fondés, de dénonciation.
On entend souvent que "lui, c'est certain", "elle, on l'a vu !" et ça peut mener à de nombreuses dérives et à des chasses aux sorcières.

a écrit : Conclusion de la deuxième source, que je trouve très pertinente :
"Pourtant, lorsqu’un individu est puni pénalement, ce n’est pas pour venger ou soulager les proches des victimes mais bien pour protéger la société d’un danger potentiel. Si la justice est censée reconnaitre cette dangerosité, elle est rendue
par l’Homme, et est donc loin, malheureusement, d’être une science exacte."
C'est bien le rôle de la justice, qui n'est pas, comme on le lit souvent, de punir les délinquants et criminels.
Et dans la même logique, la prison a normalement pour rôle de permettre la réinsertion des délinquants et criminels, quand elle est possible.
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Non , la prison n'est pas là pour réinserer en priorité , mais pour protéger d'abord la société.

a écrit : C'est l'exemple que je donne à tout ceux qui clament que la perpétuité existe pas en France, les frères jourdains en sont un autre, l'un des 2 est d'ailleurs mort en prison Quand on clame que la perpétuité réelle n'existe pas en France, cela ne veut pas dire qu'elle n'existe pas du tout de fait , mais que les condamnations à perpétuité ne sont que rarement des perpétuités réelles. Dans le droit il existe différentes astuces pour alléger la peine : les remises de peine par exemple déjà,etc. Il a fallu créer des temps de peines de prison dites incompressibles pour freiner légèrement ce phénomène.