Les orages de grêle peuvent être mortels

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Le nord de l'Inde et le Bangladesh sont régulièrement frappés par des averses de grêle meurtrières. La plus importante eut lieu le 30 avril 1888, dans les districts de Moradabad et de Beheri : 246 personnes avaient trouvé la mort, frappées par des grêlons de la taille d'une orange. Plus récemment, le 14 avril 1986, 92 personnes sont mortes, de grêlons atteignant la taille de melons (le record de poids, établi ce jour là, est de 1,1 kilo).


Commentaires préférés (3)

Ce fut un certain 13 juillet, de l'an 1788.

La veille, le temps sur la France avait été épouvantablement chaud et lourd. Les thermomètres de Paris affichaient 34 degrés.
Au petit matin (5H 30), près de l'Île d'Oléron, un front orageux commençait à se former, prenant maintenant la direction Nord-Est. En 10 minutes, il ravage successivement les paroisses, n'épargnant ni les toits des églises ni les clochers, ni les granges, les maisons, les vergers et les récoltes, ni les animaux ni le gibier, ni les hommes... Chance, c'est un dimanche. Le repos dominical n'a pas surpris la population travaillant dans les champs.
À 7H 45, l'orage atteint l'Orléanais, où il s'est scindé en deux fronts séparés de quelques dizaines de kilomètres, continuant son travail de sape d'une économie rurale déjà bien malmenée depuis 1783. (L'éruption Volcanique du Laki Islandais, est considérée comme responsable des mauvaises récoltes des trois années 1783-85.)

8 heures à peine passé, c'est au tour du Château de Rambouillet de connaître le déluge de grêlons de plus d'un demi-kilo. On y dénombrera 11749 vitres brisées, et constatera que plus une tuile n'est entière.
Le roi, qui l'avait quitté à l'aube, pour de rendre à Versailles, n'y échappera pas. Pour cette fois, il sauvera sa tête, en trouvant refuge dans une grange. Pire sort il en sera pour le cocher, tué, les chevaux de l'attelage blessés et le carosse royal endommagé.
A 8H 30, les sombres nuages teintés de jaune déferlent toute leur furie de grêlons rebondissant comme des balles de Jeu de Paume, et de vent de 150 kms/h sur la Capitale.
À 9H15, il atteint Beauvais, puis Lille à 11 heures, terminant de laisser désolation aux Pays Bas, vers 14H 30.

Haché, trituré, détruit, 100 000 hectares de récoltes de blé déjà "échaudé" par un printemps trop doux et sec, sont maintenant perdus. La France vient de perdre 1/3 de son grain.

"Échaudé", commencera également à être le Peuple Français, car la jointure avec la mauvaise récolte de 1787 ne peut plus se faire. Le prix du boisseau flambe.
Puis vint l'automne. Un automne froid, gélifiant, ruinant sur pied, les dernières récoltes. L'Hiver arriva, glacial lui aussi. On dénombrera 86 jours de gel à Paris, où la Seine, gelée, empêche tout transport de blé par bateau. Quant au bois pour se chauffer, son prix flambe au diapason de celui du blé.
Le Peuple n'en peut plus. Les émeutes de la faim grondent partout. On en dénombrera 259 durant les 4 premiers mois de l'année Révolutionnaire.
À la glace de l'Été violemment tombée du ciel, puis la glace des fleuves, suivra celle des blocs se disloquant au printemps, emportant les ponts...

Puis arriva le premier anniversaire d'un orage singulier, laissant place à un autre...
Mais ceci est une autre histoire, ...ou autre page de l'Histoire.

a écrit : Ce fut un certain 13 juillet, de l'an 1788.

La veille, le temps sur la France avait été épouvantablement chaud et lourd. Les thermomètres de Paris affichaient 34 degrés.
Au petit matin (5H 30), près de l'Île d'Oléron, un front orageux commençait à se former, prenant maintenant la di
rection Nord-Est. En 10 minutes, il ravage successivement les paroisses, n'épargnant ni les toits des églises ni les clochers, ni les granges, les maisons, les vergers et les récoltes, ni les animaux ni le gibier, ni les hommes... Chance, c'est un dimanche. Le repos dominical n'a pas surpris la population travaillant dans les champs.
À 7H 45, l'orage atteint l'Orléanais, où il s'est scindé en deux fronts séparés de quelques dizaines de kilomètres, continuant son travail de sape d'une économie rurale déjà bien malmenée depuis 1783. (L'éruption Volcanique du Laki Islandais, est considérée comme responsable des mauvaises récoltes des trois années 1783-85.)

8 heures à peine passé, c'est au tour du Château de Rambouillet de connaître le déluge de grêlons de plus d'un demi-kilo. On y dénombrera 11749 vitres brisées, et constatera que plus une tuile n'est entière.
Le roi, qui l'avait quitté à l'aube, pour de rendre à Versailles, n'y échappera pas. Pour cette fois, il sauvera sa tête, en trouvant refuge dans une grange. Pire sort il en sera pour le cocher, tué, les chevaux de l'attelage blessés et le carosse royal endommagé.
A 8H 30, les sombres nuages teintés de jaune déferlent toute leur furie de grêlons rebondissant comme des balles de Jeu de Paume, et de vent de 150 kms/h sur la Capitale.
À 9H15, il atteint Beauvais, puis Lille à 11 heures, terminant de laisser désolation aux Pays Bas, vers 14H 30.

Haché, trituré, détruit, 100 000 hectares de récoltes de blé déjà "échaudé" par un printemps trop doux et sec, sont maintenant perdus. La France vient de perdre 1/3 de son grain.

"Échaudé", commencera également à être le Peuple Français, car la jointure avec la mauvaise récolte de 1787 ne peut plus se faire. Le prix du boisseau flambe.
Puis vint l'automne. Un automne froid, gélifiant, ruinant sur pied, les dernières récoltes. L'Hiver arriva, glacial lui aussi. On dénombrera 86 jours de gel à Paris, où la Seine, gelée, empêche tout transport de blé par bateau. Quant au bois pour se chauffer, son prix flambe au diapason de celui du blé.
Le Peuple n'en peut plus. Les émeutes de la faim grondent partout. On en dénombrera 259 durant les 4 premiers mois de l'année Révolutionnaire.
À la glace de l'Été violemment tombée du ciel, puis la glace des fleuves, suivra celle des blocs se disloquant au printemps, emportant les ponts...

Puis arriva le premier anniversaire d'un orage singulier, laissant place à un autre...
Mais ceci est une autre histoire, ...ou autre page de l'Histoire.
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Pour rester sur des malheurs commençant un 13, il y a le 13 avril 1360.

Au cours du siège de Chartres, dans la nuit du 13 avril - première nuit du siège - une tempête soudaine éclate et la foudre frappe plusieurs soldats anglais. La température chute soudainement et des grêlons énormes s'écrasent sur le sol. La pluie qui tombe devient verglaçante. Pris de panique les chevaux se dispersent. Les cavaliers sont pris au piège et beaucoup sont tués en étant frappés par la grêle, car leurs tentes ne peuvent résister à la tempête et sont rapidement déchirées. Les équipements des Anglais sont perdus. En un quart d'heure, le froid intense et la tempête violente ont tué près d'un millier d'Anglais, ainsi que 6 000 de leurs montures.

Édouard III, roi d'Angleterre, est convaincu que ce phénomène est une punition divine face à son entêtement à vouloir poursuivre la guerre. Pendant la tempête, il serait descendu de sa monture et se serait agenouillé en direction de la cathédrale de Chartres. Il promet de faire la paix avec la France. Peu après la fin de la tempête, le lendemain, l'évêque Androin de la Roche arrive au camp anglais avec des propositions de paix. Édouard III accepte les conditions.
Les Anglais nommeront ce jour : le lundi noir.

La population y voit aussi une punition de Dieu envers les Anglais qui ont osé commettre des pillages lors de la période de jeûne du carême.
Et en même temps... si on se refait la scène, il y a de quoi être impressionné.

a écrit : Pour rester sur des malheurs commençant un 13, il y a le 13 avril 1360.

Au cours du siège de Chartres, dans la nuit du 13 avril - première nuit du siège - une tempête soudaine éclate et la foudre frappe plusieurs soldats anglais. La température chute soudainement et des grêlons énormes s'écrasent sur
le sol. La pluie qui tombe devient verglaçante. Pris de panique les chevaux se dispersent. Les cavaliers sont pris au piège et beaucoup sont tués en étant frappés par la grêle, car leurs tentes ne peuvent résister à la tempête et sont rapidement déchirées. Les équipements des Anglais sont perdus. En un quart d'heure, le froid intense et la tempête violente ont tué près d'un millier d'Anglais, ainsi que 6 000 de leurs montures.

Édouard III, roi d'Angleterre, est convaincu que ce phénomène est une punition divine face à son entêtement à vouloir poursuivre la guerre. Pendant la tempête, il serait descendu de sa monture et se serait agenouillé en direction de la cathédrale de Chartres. Il promet de faire la paix avec la France. Peu après la fin de la tempête, le lendemain, l'évêque Androin de la Roche arrive au camp anglais avec des propositions de paix. Édouard III accepte les conditions.
Les Anglais nommeront ce jour : le lundi noir.

La population y voit aussi une punition de Dieu envers les Anglais qui ont osé commettre des pillages lors de la période de jeûne du carême.
Et en même temps... si on se refait la scène, il y a de quoi être impressionné.
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Déjà que tu nous régales de tes merveilleux commentaires ornitilo.., ornitoli... enfin, à propos des oiseaux, que tu nous écris aujourd'hui, une perle de l'Histoire de France. MERCI, @Raspa.
C'est tout une anecdote SCMB en soi !


Tous les commentaires (30)

Les populations sont-elles prévenues suffisamment en amont, autant que les prévisions météorologiques le permettent ?

a écrit : Les populations sont-elles prévenues suffisamment en amont, autant que les prévisions météorologiques le permettent ? C’est aussi l’absence d’investissement de l’état Indien dans des dispositifs qui permettent des prévisions météorologiques plus précises (en terme de temps (quand) et de lieu (ou).

Aujourd’hui, les dispositifs permettent de mesurer quand il pleut. Mais de façon peut précise quand à l’heure / minute de la pluie et les lieux touchés. Les estimations s’améliorent régulièrement tout comme les dispositifs de mesure.

a écrit : C’est aussi l’absence d’investissement de l’état Indien dans des dispositifs qui permettent des prévisions météorologiques plus précises (en terme de temps (quand) et de lieu (ou).

Aujourd’hui, les dispositifs permettent de mesurer quand il pleut. Mais de façon peut précise quand à l’heure / minute de la
pluie et les lieux touchés. Les estimations s’améliorent régulièrement tout comme les dispositifs de mesure. Afficher tout
Pour investir, faut des sous et des priorités... la chute des grêlons au Bangladesh, même gros comme des melons, n'est pas une priorité des gouvernements indiens

J'ai pris des grêlons de la taille d'une grosse balle de golf, ça laisse des beaux bleus... Heureusement je n'étais pas loin de ma voiture.
J'imagine sans mal comme ça peut être meurtrier !

a écrit : Les populations sont-elles prévenues suffisamment en amont, autant que les prévisions météorologiques le permettent ? C’est difficile de faire des prévisions précises de grêlons (en France, alors je ne parle même pas de l’Inde).
On arrive à avoir une alerte sur une zone de la taille d’un département, et on peut prédire si cela va être de la grêle légère ou plus intense, c’est déjà bien mais on ne peux pas savoir exactement où elle va tomber, ni avec quelle taille de grêlon.
Ceci est du à un paquet de paramètres, à la puissance de calcul, et à l’état chaotique des supercellules orageuses.

Question pour les scientifiques : à quelle vitesse un grêlon d’un kilo de la taille d’un melon frappe le sol (ou la tête d’un malchanceux) et quelle énergie cela déploie ?

Ce fut un certain 13 juillet, de l'an 1788.

La veille, le temps sur la France avait été épouvantablement chaud et lourd. Les thermomètres de Paris affichaient 34 degrés.
Au petit matin (5H 30), près de l'Île d'Oléron, un front orageux commençait à se former, prenant maintenant la direction Nord-Est. En 10 minutes, il ravage successivement les paroisses, n'épargnant ni les toits des églises ni les clochers, ni les granges, les maisons, les vergers et les récoltes, ni les animaux ni le gibier, ni les hommes... Chance, c'est un dimanche. Le repos dominical n'a pas surpris la population travaillant dans les champs.
À 7H 45, l'orage atteint l'Orléanais, où il s'est scindé en deux fronts séparés de quelques dizaines de kilomètres, continuant son travail de sape d'une économie rurale déjà bien malmenée depuis 1783. (L'éruption Volcanique du Laki Islandais, est considérée comme responsable des mauvaises récoltes des trois années 1783-85.)

8 heures à peine passé, c'est au tour du Château de Rambouillet de connaître le déluge de grêlons de plus d'un demi-kilo. On y dénombrera 11749 vitres brisées, et constatera que plus une tuile n'est entière.
Le roi, qui l'avait quitté à l'aube, pour de rendre à Versailles, n'y échappera pas. Pour cette fois, il sauvera sa tête, en trouvant refuge dans une grange. Pire sort il en sera pour le cocher, tué, les chevaux de l'attelage blessés et le carosse royal endommagé.
A 8H 30, les sombres nuages teintés de jaune déferlent toute leur furie de grêlons rebondissant comme des balles de Jeu de Paume, et de vent de 150 kms/h sur la Capitale.
À 9H15, il atteint Beauvais, puis Lille à 11 heures, terminant de laisser désolation aux Pays Bas, vers 14H 30.

Haché, trituré, détruit, 100 000 hectares de récoltes de blé déjà "échaudé" par un printemps trop doux et sec, sont maintenant perdus. La France vient de perdre 1/3 de son grain.

"Échaudé", commencera également à être le Peuple Français, car la jointure avec la mauvaise récolte de 1787 ne peut plus se faire. Le prix du boisseau flambe.
Puis vint l'automne. Un automne froid, gélifiant, ruinant sur pied, les dernières récoltes. L'Hiver arriva, glacial lui aussi. On dénombrera 86 jours de gel à Paris, où la Seine, gelée, empêche tout transport de blé par bateau. Quant au bois pour se chauffer, son prix flambe au diapason de celui du blé.
Le Peuple n'en peut plus. Les émeutes de la faim grondent partout. On en dénombrera 259 durant les 4 premiers mois de l'année Révolutionnaire.
À la glace de l'Été violemment tombée du ciel, puis la glace des fleuves, suivra celle des blocs se disloquant au printemps, emportant les ponts...

Puis arriva le premier anniversaire d'un orage singulier, laissant place à un autre...
Mais ceci est une autre histoire, ...ou autre page de l'Histoire.

a écrit : Ce fut un certain 13 juillet, de l'an 1788.

La veille, le temps sur la France avait été épouvantablement chaud et lourd. Les thermomètres de Paris affichaient 34 degrés.
Au petit matin (5H 30), près de l'Île d'Oléron, un front orageux commençait à se former, prenant maintenant la di
rection Nord-Est. En 10 minutes, il ravage successivement les paroisses, n'épargnant ni les toits des églises ni les clochers, ni les granges, les maisons, les vergers et les récoltes, ni les animaux ni le gibier, ni les hommes... Chance, c'est un dimanche. Le repos dominical n'a pas surpris la population travaillant dans les champs.
À 7H 45, l'orage atteint l'Orléanais, où il s'est scindé en deux fronts séparés de quelques dizaines de kilomètres, continuant son travail de sape d'une économie rurale déjà bien malmenée depuis 1783. (L'éruption Volcanique du Laki Islandais, est considérée comme responsable des mauvaises récoltes des trois années 1783-85.)

8 heures à peine passé, c'est au tour du Château de Rambouillet de connaître le déluge de grêlons de plus d'un demi-kilo. On y dénombrera 11749 vitres brisées, et constatera que plus une tuile n'est entière.
Le roi, qui l'avait quitté à l'aube, pour de rendre à Versailles, n'y échappera pas. Pour cette fois, il sauvera sa tête, en trouvant refuge dans une grange. Pire sort il en sera pour le cocher, tué, les chevaux de l'attelage blessés et le carosse royal endommagé.
A 8H 30, les sombres nuages teintés de jaune déferlent toute leur furie de grêlons rebondissant comme des balles de Jeu de Paume, et de vent de 150 kms/h sur la Capitale.
À 9H15, il atteint Beauvais, puis Lille à 11 heures, terminant de laisser désolation aux Pays Bas, vers 14H 30.

Haché, trituré, détruit, 100 000 hectares de récoltes de blé déjà "échaudé" par un printemps trop doux et sec, sont maintenant perdus. La France vient de perdre 1/3 de son grain.

"Échaudé", commencera également à être le Peuple Français, car la jointure avec la mauvaise récolte de 1787 ne peut plus se faire. Le prix du boisseau flambe.
Puis vint l'automne. Un automne froid, gélifiant, ruinant sur pied, les dernières récoltes. L'Hiver arriva, glacial lui aussi. On dénombrera 86 jours de gel à Paris, où la Seine, gelée, empêche tout transport de blé par bateau. Quant au bois pour se chauffer, son prix flambe au diapason de celui du blé.
Le Peuple n'en peut plus. Les émeutes de la faim grondent partout. On en dénombrera 259 durant les 4 premiers mois de l'année Révolutionnaire.
À la glace de l'Été violemment tombée du ciel, puis la glace des fleuves, suivra celle des blocs se disloquant au printemps, emportant les ponts...

Puis arriva le premier anniversaire d'un orage singulier, laissant place à un autre...
Mais ceci est une autre histoire, ...ou autre page de l'Histoire.
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Pour rester sur des malheurs commençant un 13, il y a le 13 avril 1360.

Au cours du siège de Chartres, dans la nuit du 13 avril - première nuit du siège - une tempête soudaine éclate et la foudre frappe plusieurs soldats anglais. La température chute soudainement et des grêlons énormes s'écrasent sur le sol. La pluie qui tombe devient verglaçante. Pris de panique les chevaux se dispersent. Les cavaliers sont pris au piège et beaucoup sont tués en étant frappés par la grêle, car leurs tentes ne peuvent résister à la tempête et sont rapidement déchirées. Les équipements des Anglais sont perdus. En un quart d'heure, le froid intense et la tempête violente ont tué près d'un millier d'Anglais, ainsi que 6 000 de leurs montures.

Édouard III, roi d'Angleterre, est convaincu que ce phénomène est une punition divine face à son entêtement à vouloir poursuivre la guerre. Pendant la tempête, il serait descendu de sa monture et se serait agenouillé en direction de la cathédrale de Chartres. Il promet de faire la paix avec la France. Peu après la fin de la tempête, le lendemain, l'évêque Androin de la Roche arrive au camp anglais avec des propositions de paix. Édouard III accepte les conditions.
Les Anglais nommeront ce jour : le lundi noir.

La population y voit aussi une punition de Dieu envers les Anglais qui ont osé commettre des pillages lors de la période de jeûne du carême.
Et en même temps... si on se refait la scène, il y a de quoi être impressionné.

a écrit : Pour rester sur des malheurs commençant un 13, il y a le 13 avril 1360.

Au cours du siège de Chartres, dans la nuit du 13 avril - première nuit du siège - une tempête soudaine éclate et la foudre frappe plusieurs soldats anglais. La température chute soudainement et des grêlons énormes s'écrasent sur
le sol. La pluie qui tombe devient verglaçante. Pris de panique les chevaux se dispersent. Les cavaliers sont pris au piège et beaucoup sont tués en étant frappés par la grêle, car leurs tentes ne peuvent résister à la tempête et sont rapidement déchirées. Les équipements des Anglais sont perdus. En un quart d'heure, le froid intense et la tempête violente ont tué près d'un millier d'Anglais, ainsi que 6 000 de leurs montures.

Édouard III, roi d'Angleterre, est convaincu que ce phénomène est une punition divine face à son entêtement à vouloir poursuivre la guerre. Pendant la tempête, il serait descendu de sa monture et se serait agenouillé en direction de la cathédrale de Chartres. Il promet de faire la paix avec la France. Peu après la fin de la tempête, le lendemain, l'évêque Androin de la Roche arrive au camp anglais avec des propositions de paix. Édouard III accepte les conditions.
Les Anglais nommeront ce jour : le lundi noir.

La population y voit aussi une punition de Dieu envers les Anglais qui ont osé commettre des pillages lors de la période de jeûne du carême.
Et en même temps... si on se refait la scène, il y a de quoi être impressionné.
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Déjà que tu nous régales de tes merveilleux commentaires ornitilo.., ornitoli... enfin, à propos des oiseaux, que tu nous écris aujourd'hui, une perle de l'Histoire de France. MERCI, @Raspa.
C'est tout une anecdote SCMB en soi !

a écrit : Question pour les scientifiques : à quelle vitesse un grêlon d’un kilo de la taille d’un melon frappe le sol (ou la tête d’un malchanceux) et quelle énergie cela déploie ? En fait la vitesse terminale atteint assez vite une limite. J’ai tenté un calcul qui me donne 115 km/h (sphère de 20cm et 1kg).
Donc pour essayer de trouver un exemple pas trop tordu mais parlant, imagine toi sur l’autoroute et lancer une brique de lait dans la tête d’un passant. C’est peut être pas fatal dans 100% des cas mais pas beaucoup de chance qu’il s’en sorte sans de graves blessures, s’il s’en sort (et encore, imagine si tu a congelé la brique de lait avant).
(J’aurai pu te donner une valeur en Joules mais c’est moins parlant).

a écrit : J'ai pris des grêlons de la taille d'une grosse balle de golf, ça laisse des beaux bleus... Heureusement je n'étais pas loin de ma voiture.
J'imagine sans mal comme ça peut être meurtrier !
Et la bagnole ?

a écrit : C’est aussi l’absence d’investissement de l’état Indien dans des dispositifs qui permettent des prévisions météorologiques plus précises (en terme de temps (quand) et de lieu (ou).

Aujourd’hui, les dispositifs permettent de mesurer quand il pleut. Mais de façon peut précise quand à l’heure / minute de la
pluie et les lieux touchés. Les estimations s’améliorent régulièrement tout comme les dispositifs de mesure. Afficher tout
tout le monde n'a pas les moyens de se payer des satellites météo, d'auutant que le Bangladesh, c'est pas aux Indes.

a écrit : En fait la vitesse terminale atteint assez vite une limite. J’ai tenté un calcul qui me donne 115 km/h (sphère de 20cm et 1kg).
Donc pour essayer de trouver un exemple pas trop tordu mais parlant, imagine toi sur l’autoroute et lancer une brique de lait dans la tête d’un passant. C’est peut être pas fatal dans 10
0% des cas mais pas beaucoup de chance qu’il s’en sorte sans de graves blessures, s’il s’en sort (et encore, imagine si tu a congelé la brique de lait avant).
(J’aurai pu te donner une valeur en Joules mais c’est moins parlant).
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D'après mes calculs précédemment donnés, une boule de glace de 1.1 kg doit faire 13.2 cm de diamètre, changement de densité compris. Ça donne quoi si tu refais ton calcul avec ce paramètre ?

a écrit : D'après mes calculs précédemment donnés, une boule de glace de 1.1 kg doit faire 13.2 cm de diamètre, changement de densité compris. Ça donne quoi si tu refais ton calcul avec ce paramètre ? Comme tu as l'air d'aimer la précision, j'ai utilisé un site web ( ominicalculator.com) qui m'a donné le résultat, vu que de nos jour il existe un site web pour à peu près tout.
Le résultat est de 190.04 km/h.

a écrit : Comme tu as l'air d'aimer la précision, j'ai utilisé un site web ( ominicalculator.com) qui m'a donné le résultat, vu que de nos jour il existe un site web pour à peu près tout.
Le résultat est de 190.04 km/h.
C'est peu ou prou la vitesse d'un parachutiste en chute libre.
De tout machin non profilé aérodynamique en fait.
À ce sujet, les Belges ont réalisé une expérience amusante.

www.rtbf.be/article/un-faucon-et-un-parachutiste-s-affrontent-en-chute-libre-jusqu-a-300-km-h-8778993?id=8778993

a écrit : Comme tu as l'air d'aimer la précision, j'ai utilisé un site web ( ominicalculator.com) qui m'a donné le résultat, vu que de nos jour il existe un site web pour à peu près tout.
Le résultat est de 190.04 km/h.
C'est quand même un peu plus de 65% de vitesse en plus, et donc 2.7 fois plus d'énergie cinétique à l'arrivée. C'est pas négligeable. Aimer la précision à parfois du bon... ;)

En tout cas, merci pour ce lien intéressant. Quelle section as-tu sélectionné et quels paramètres as-tu saisi ?

a écrit : Ce fut un certain 13 juillet, de l'an 1788.

La veille, le temps sur la France avait été épouvantablement chaud et lourd. Les thermomètres de Paris affichaient 34 degrés.
Au petit matin (5H 30), près de l'Île d'Oléron, un front orageux commençait à se former, prenant maintenant la di
rection Nord-Est. En 10 minutes, il ravage successivement les paroisses, n'épargnant ni les toits des églises ni les clochers, ni les granges, les maisons, les vergers et les récoltes, ni les animaux ni le gibier, ni les hommes... Chance, c'est un dimanche. Le repos dominical n'a pas surpris la population travaillant dans les champs.
À 7H 45, l'orage atteint l'Orléanais, où il s'est scindé en deux fronts séparés de quelques dizaines de kilomètres, continuant son travail de sape d'une économie rurale déjà bien malmenée depuis 1783. (L'éruption Volcanique du Laki Islandais, est considérée comme responsable des mauvaises récoltes des trois années 1783-85.)

8 heures à peine passé, c'est au tour du Château de Rambouillet de connaître le déluge de grêlons de plus d'un demi-kilo. On y dénombrera 11749 vitres brisées, et constatera que plus une tuile n'est entière.
Le roi, qui l'avait quitté à l'aube, pour de rendre à Versailles, n'y échappera pas. Pour cette fois, il sauvera sa tête, en trouvant refuge dans une grange. Pire sort il en sera pour le cocher, tué, les chevaux de l'attelage blessés et le carosse royal endommagé.
A 8H 30, les sombres nuages teintés de jaune déferlent toute leur furie de grêlons rebondissant comme des balles de Jeu de Paume, et de vent de 150 kms/h sur la Capitale.
À 9H15, il atteint Beauvais, puis Lille à 11 heures, terminant de laisser désolation aux Pays Bas, vers 14H 30.

Haché, trituré, détruit, 100 000 hectares de récoltes de blé déjà "échaudé" par un printemps trop doux et sec, sont maintenant perdus. La France vient de perdre 1/3 de son grain.

"Échaudé", commencera également à être le Peuple Français, car la jointure avec la mauvaise récolte de 1787 ne peut plus se faire. Le prix du boisseau flambe.
Puis vint l'automne. Un automne froid, gélifiant, ruinant sur pied, les dernières récoltes. L'Hiver arriva, glacial lui aussi. On dénombrera 86 jours de gel à Paris, où la Seine, gelée, empêche tout transport de blé par bateau. Quant au bois pour se chauffer, son prix flambe au diapason de celui du blé.
Le Peuple n'en peut plus. Les émeutes de la faim grondent partout. On en dénombrera 259 durant les 4 premiers mois de l'année Révolutionnaire.
À la glace de l'Été violemment tombée du ciel, puis la glace des fleuves, suivra celle des blocs se disloquant au printemps, emportant les ponts...

Puis arriva le premier anniversaire d'un orage singulier, laissant place à un autre...
Mais ceci est une autre histoire, ...ou autre page de l'Histoire.
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Quel talent de conteur, bravo ! Pardonne moi pour cette curiosité peut être mal placée mais je me suis toujours demandé : quel est ton parcours, ta profession ? Tes commentaires toujours riches et instructifs me fascinent ! Merci pour ton apport à cette application.

Pour en revenir à l’anecdote, ce phénomène climatique n’appartient pas qu’au passé : l’an dernier, un épisode de grêle au Brésil a détruit une part substantielle des récoltes et a en partie participé à la hausse des prix des matières premières agricole, alimentant l’inflation.

a écrit : Quel talent de conteur, bravo ! Pardonne moi pour cette curiosité peut être mal placée mais je me suis toujours demandé : quel est ton parcours, ta profession ? Tes commentaires toujours riches et instructifs me fascinent ! Merci pour ton apport à cette application.

Pour en revenir à l’anecdote, ce phénomè
ne climatique n’appartient pas qu’au passé : l’an dernier, un épisode de grêle au Brésil a détruit une part substantielle des récoltes et a en partie participé à la hausse des prix des matières premières agricole, alimentant l’inflation. Afficher tout
Merci des compliments.
Je n'ai aucun parcours professionnel particulier...et ai même changé, par deux fois, de branche, en quatre décennies d'activité.
Tu serais même surpris, si je te disais quel est le poste de travail que j'occupe actuellement, tellement ceci ne "colle pas" avec mon activité sur SCMB.
--------+--------
Pour le moment, le Dérèglement Climatique ne semble pas être encore capable de mettre en péril, la production mondiale d'alimentation.
Néanmoins, ce même Dérèglement Climatique est, à mes yeux, le danger plausible à court terme, qui pourrait faire tout basculer, en l'espace d'un lustre ou d'une décennie, si la machine Climatique mondiale s'emballait.

a écrit : C'est quand même un peu plus de 65% de vitesse en plus, et donc 2.7 fois plus d'énergie cinétique à l'arrivée. C'est pas négligeable. Aimer la précision à parfois du bon... ;)

En tout cas, merci pour ce lien intéressant. Quelle section as-tu sélectionné et quels paramètres as-tu saisi ?
Effectiement, ca fait une sacrée différence, les 100 grammes de poids additionnel ne changent pas grand chose (moins de 10 km/h) mais la surface de frottement additionnelle ralentit beaucoup le grêlon.
Pour répondre à ta question: j'ai pris le lien www.omnicalculator.com/physics/terminal-velocity (premier que j'ai trouvé pour ne pas me retaper le calcul), et j'y ai mis Sphere de 1.1 Kg et de section 136.85 cm2 (π * r² avec r=6.6 cm). Le coefficent de trainée pour la sphère est juste (0.47) et on n'a pas de nombre de Reynolds mais on s'en moque, on estime que c'est lisse. Ca donne 190 km/h.
D'après ce site mon premier calcul (1Kg, 20cm) aurait du donner 119.6 km/h, avec mes 115 j'étais pas si loin, j'ai eu du bol !

a écrit : Merci des compliments.
Je n'ai aucun parcours professionnel particulier...et ai même changé, par deux fois, de branche, en quatre décennies d'activité.
Tu serais même surpris, si je te disais quel est le poste de travail que j'occupe actuellement, tellement ceci ne "colle pas" a
vec mon activité sur SCMB.
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Pour le moment, le Dérèglement Climatique ne semble pas être encore capable de mettre en péril, la production mondiale d'alimentation.
Néanmoins, ce même Dérèglement Climatique est, à mes yeux, le danger plausible à court terme, qui pourrait faire tout basculer, en l'espace d'un lustre ou d'une décennie, si la machine Climatique mondiale s'emballait.
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Nan mais on le sais tous que t'est éleveur de chèvres, un mec aussi intelligent que toi, il est forcément planqué dans la pampa
-Lachez moi les basket!!! ^^