Le boxeur condamné à gagner

Proposé par
le
dans

Harry Haft fut un prisonnier juif déporté à Auschwitz en 1942, qui survécut grâce à ses talents de boxeur. Repéré par un officier nazi en raison de son physique, il fut entrainé puis obligé de participer à des combats de boxe où le perdant était condamné à mort. Il participa à au moins 72 combats durant sa détention et réussit à survivre.


Tous les commentaires (40)

a écrit : Merci d'avoir mis les mots justes sur ce que je voulais exprimer. Ce genre de comportements m'est très difficilement acceptable, et l'émotion (la colère ?) que cela suscite en moi me fait perdre mes moyens (déjà quelque peu limité).
Merci à toi, donc.
Pas de soucis, personnellement ça me semblait assez clair comme propos. Mais j'ai trouvé trop dommage que certains s'offusquent là où il n'avait pas lieu de s'offusquer donc je me suis permis d'intervenir. Content de voir que tu confirmes ma bonne compréhension de ton premier post. :-)

Je partage... les camps et les conditions de travail c'est pas pareil de mon point de vue...et je rajouterai que la question des pressions sur les salariés, la mise en concurrence sont davantage liés au capitalisme qui cherche - par construction - à dégager des profits...les salariés étant considérés comme des coûts, il s'ensuit des méthodes dévastatrices pour les salariés...pour faire simple il peut y avoir des dirigeants sadiques (il y en a dans nombre de groupes sociologiques) mais surtout il y a des personnes qui ne se refusent rien pour se faire de l'argent, gagner en pouvoir...et garder leur petit intérêt, ce dans toute la chaîne... l'affaiblissement du syndicalisme et des mobilisations communes n'arrangent malheureusement pas les salariés qui perdent en contre-pouvoir.
Pour revenir à l'anecdote, la combativité est remarquable mais une personne qui aurait refusé de se battre aurait été toute aussi grandiose à mes yeux... En tout cas, ceux qui on organise ces combat, certainement pour de l'argent ne sont pires que des bêtes...et je crains que de tels agissements soient encore d'actualite dans de nombreux pays... La boxe fait recette mais combien de professionnels en sortent indemnes...

a écrit : Si tu considères (ou qu’on arrive à te persuader) que certaines catégories d’humains n’en sont pas réellement alors tu peux leur infliger n’importe quel sévices sans problèmes.
Un peu comme un enfant qui s’amuse avec des fourmis puis qui les tue quand il en a marre.
Exactement
Derrière tout ça, il y a la notion de déshumanisation. Et quand elle a été bien travaillée en amont en pointant du doigt des moutons noirs, quand la majorité se rallie à l’affirmation que telle ou telle catégorie d’être humain vaut moins qu’elle-même, les populations s’habituent petit à petit à ne pas considérer les malheurs qui arrivent à ces déshumanisés, jusqu’à arriver à telles atrocités.
Alors on n’en arrive pas toujours à de telles extrémités, mais à des trucs bien moches déjà. Je pense entre autres à ces migrants qu’on laisse moisir dans des conditions inhumaines, voir se noyer en Méditerranée, sans entraîner de grandes vagues de contestation, ni même de mobilisation comme pour l’Ukraine - que je ne critique pas : je dis juste que l’on s’habitue à considérer divers degrés d’humanité. Et c’est bien inquiétant .

a écrit : Ou quand Leonardo DiCaprio dans le film inglorious bastards propose des combats d esclaves dans son propre salon! Tu pensais plutôt à Django

a écrit : Exactement
Derrière tout ça, il y a la notion de déshumanisation. Et quand elle a été bien travaillée en amont en pointant du doigt des moutons noirs, quand la majorité se rallie à l’affirmation que telle ou telle catégorie d’être humain vaut moins qu’elle-même, les populations s’habituent petit à petit à ne pas
considérer les malheurs qui arrivent à ces déshumanisés, jusqu’à arriver à telles atrocités.
Alors on n’en arrive pas toujours à de telles extrémités, mais à des trucs bien moches déjà. Je pense entre autres à ces migrants qu’on laisse moisir dans des conditions inhumaines, voir se noyer en Méditerranée, sans entraîner de grandes vagues de contestation, ni même de mobilisation comme pour l’Ukraine - que je ne critique pas : je dis juste que l’on s’habitue à considérer divers degrés d’humanité. Et c’est bien inquiétant .
Afficher tout
Je te rejoins complètement! on ferme les yeux aujourd’hui concernant la situation des migrants, qui souvent sont bloqués dans des camps sans assistance médicale, aux installations sanitaires précaires, sans forcément assez de nourriture et d’eau potable.. on ferme les yeux et on attend. Je me demande comment on sera décrit par les générations futures!

a écrit : Ou quand Leonardo DiCaprio dans le film inglorious bastards propose des combats d esclaves dans son propre salon! C'est dans Django par contre.

Le cerveau pompe une grande quantité d'énergie. Pour limiter cette perte de ressource nous fonctionnons TOUS sur la base de stéréotypes (raccourcis cognitif). Parfois lorsque nous usons de nos sterotypes nous pouvons faire des erreurs. Néanmoins le plus souvent ils sont justes. Sinon on ne les utiliseraient pas inconsciemment toute la journée.
Grâce à nos stéréotypes il est très facile de reconnaître les étrangers, et aussi d'avoir la haine contre eux.

Autant nous aimons les sterotypes autant nous n'aimons pas l'inconfort psychologique, la dissonance cognitive.
Un SS en début de carrière qui va tabasser un type. Il va se trouver dans une situation inconfortable. Il doit choisir entre une situation compliquée, désobéir aux ordres et en assumer les conséquence, perdre son emploi, sa fonction, ce qui le caractérise en prétextant des valeurs morales qu'il aura du mal à exprimer car certainement pas encore pleinement intellectualisées au moment de passer à l'acte la première fois. Ou bien alors se dire que finalement l'etranger en question l'a bien mérité, et il lui suffira de faire appel à quelques stéréotype sur les étrangers pour se dire que c'est vrai, qu'ils ne sont pas gentils et donc ils le méritent bien. . En plus la radio (propagande) a dit que si je suis loin de chez moi c'est leur faute, et en les tuants tous je pourrai rentrer plus vite.
Voilà problème psychologique évité, on est de nouveau à l'équilibre, je les tabasses mais c'est normal ce sont des crasseux puants d'étrangers et nous on remet de l'ordre pour construire un monde meilleur, donc je fais une bonne action, je suis une bonne personne et eux sont mes ennemis. Je ne désobéit pas aux ordres, je ne perds pas mon emploi, et tt va bien pour moi.
De plus mon supérieur m'ordonne de le faire. Il est l'autorité, l'expérience, il sait ce qu'il fait mieux que moi. Et comme c'est le chef il assumera les responsabilités a ma place. Mon action sera un bon point pour moi a ses yeux, et je pourrai peut être meme devenir un bon élément et monter en grade.

Et quand on a fait l'acte une fois, d'en tabasser ou en tuer un, alors on a un troisième processus psychologique qui se met en place et qui s'appel l'engagement.
C'est un processus qui sert aussi à éviter la dissonance cognitive si inconfortable.
A ce moment c'est la situation qui détermine le comportement et non pas les attitudes ou la personnalité. En gros une fois qu'on est lancé, il est difficile de revenir en arrière et de dire qu'on a eu tort, on ne serait plus consistant avec nous même, alors on s'acharne. On fait comme on a commencé et on se persuade que l'on a raison pour aller bien au bout des choses.

Ce qui fait qu'on a des gens aux mains d'un groupe qui les haïssent de façon assumé, et que ce groupe a les pleins pouvoir de vie ou de mort.

Le plus beau et magnifique la dedans c'est la manipulation. La personne a la fin s'imagine être l'auteur de ses pensées et qu'elle fait ça de sa propre volonté. Alors qu'en fait elle subit juste un jeu de pression qui l'a font rentrer de force dans un moule.

Nous vivons d'ailleurs tous plus ou moins ça en arrivant dans le monde du travail. On suit les autres, on s'adapte à l'environnement. On va par exemple plus facilement tolérer d'être dérangé par des appels pro en dehors de nos horaires de bureau si tous les autres employés acceptent ça de façon normale. Et au final une fois qu'on l'a accepté pour nous, on ne va pas s'embêter quand il y a besoin de faire la même chose aux collègues (d'ailleurs c'est souvent tellement normal que ça pourrait même être reproché de ne pas le faire...)
On devient formaté on rentre dans le moule de notre entreprise et c'est quelque part une preuve d'adaptabilité et donc d'intelligence sociale. Mais si dans 10ans on nous demande de rendre des comptes et d'expliquer pourquoi on dérangeait TLM comme ça, qu'il y avait un climat de tension non stop et qui en a 25 qui sont parti en burn out et 10 suicidés. On pourra juste dire que c'était communément admis comme ça dans l'entreprise et qu'on a suivi la masse et qu'on est donc pas responsable... Comme les SS ne peuvent dire que "on a obéit aux ordres" pour expliquer ce qu'ils ont fait.

Ces mécanismes existerons tant que l'humanité existera. Et on a beau se dire les pauvres étrangers, les méchants SS, les gentils juifs, nous on ne fera jamais ça car on aime les fleurs et la vie. Le fait est que nous serions au grand minimum 80 à 85% à faire de bons SS selon les expérimentations.
Mais bien que nous soyons tous des monstres en puissance, on peut quand même continué à se voiler la face et se prétendre different, c'est rassurant !

a écrit : Ou quand Leonardo DiCaprio dans le film inglorious bastards propose des combats d esclaves dans son propre salon! C'est plutôt dans Django.

a écrit : Je suis le seul à penser à Squid Game ? Non on est au moins deux !

a écrit : Le cerveau pompe une grande quantité d'énergie. Pour limiter cette perte de ressource nous fonctionnons TOUS sur la base de stéréotypes (raccourcis cognitif). Parfois lorsque nous usons de nos sterotypes nous pouvons faire des erreurs. Néanmoins le plus souvent ils sont justes. Sinon on ne les utiliseraient pas inconsciemment toute la journée.
Grâce à nos stéréotypes il est très facile de reconnaître les étrangers, et aussi d'avoir la haine contre eux.

Autant nous aimons les sterotypes autant nous n'aimons pas l'inconfort psychologique, la dissonance cognitive.
Un SS en début de carrière qui va tabasser un type. Il va se trouver dans une situation inconfortable. Il doit choisir entre une situation compliquée, désobéir aux ordres et en assumer les conséquence, perdre son emploi, sa fonction, ce qui le caractérise en prétextant des valeurs morales qu'il aura du mal à exprimer car certainement pas encore pleinement intellectualisées au moment de passer à l'acte la première fois. Ou bien alors se dire que finalement l'etranger en question l'a bien mérité, et il lui suffira de faire appel à quelques stéréotype sur les étrangers pour se dire que c'est vrai, qu'ils ne sont pas gentils et donc ils le méritent bien. . En plus la radio (propagande) a dit que si je suis loin de chez moi c'est leur faute, et en les tuants tous je pourrai rentrer plus vite.
Voilà problème psychologique évité, on est de nouveau à l'équilibre, je les tabasses mais c'est normal ce sont des crasseux puants d'étrangers et nous on remet de l'ordre pour construire un monde meilleur, donc je fais une bonne action, je suis une bonne personne et eux sont mes ennemis. Je ne désobéit pas aux ordres, je ne perds pas mon emploi, et tt va bien pour moi.
De plus mon supérieur m'ordonne de le faire. Il est l'autorité, l'expérience, il sait ce qu'il fait mieux que moi. Et comme c'est le chef il assumera les responsabilités a ma place. Mon action sera un bon point pour moi a ses yeux, et je pourrai peut être meme devenir un bon élément et monter en grade.

Et quand on a fait l'acte une fois, d'en tabasser ou en tuer un, alors on a un troisième processus psychologique qui se met en place et qui s'appel l'engagement.
C'est un processus qui sert aussi à éviter la dissonance cognitive si inconfortable.
A ce moment c'est la situation qui détermine le comportement et non pas les attitudes ou la personnalité. En gros une fois qu'on est lancé, il est difficile de revenir en arrière et de dire qu'on a eu tort, on ne serait plus consistant avec nous même, alors on s'acharne. On fait comme on a commencé et on se persuade que l'on a raison pour aller bien au bout des choses.

Ce qui fait qu'on a des gens aux mains d'un groupe qui les haïssent de façon assumé, et que ce groupe a les pleins pouvoir de vie ou de mort.

Le plus beau et magnifique la dedans c'est la manipulation. La personne a la fin s'imagine être l'auteur de ses pensées et qu'elle fait ça de sa propre volonté. Alors qu'en fait elle subit juste un jeu de pression qui l'a font rentrer de force dans un moule.

Nous vivons d'ailleurs tous plus ou moins ça en arrivant dans le monde du travail. On suit les autres, on s'adapte à l'environnement. On va par exemple plus facilement tolérer d'être dérangé par des appels pro en dehors de nos horaires de bureau si tous les autres employés acceptent ça de façon normale. Et au final une fois qu'on l'a accepté pour nous, on ne va pas s'embêter quand il y a besoin de faire la même chose aux collègues (d'ailleurs c'est souvent tellement normal que ça pourrait même être reproché de ne pas le faire...)
On devient formaté on rentre dans le moule de notre entreprise et c'est quelque part une preuve d'adaptabilité et donc d'intelligence sociale. Mais si dans 10ans on nous demande de rendre des comptes et d'expliquer pourquoi on dérangeait TLM comme ça, qu'il y avait un climat de tension non stop et qui en a 25 qui sont parti en burn out et 10 suicidés. On pourra juste dire que c'était communément admis comme ça dans l'entreprise et qu'on a suivi la masse et qu'on est donc pas responsable... Comme les SS ne peuvent dire que "on a obéit aux ordres" pour expliquer ce qu'ils ont fait.

Ces mécanismes existerons tant que l'humanité existera. Et on a beau se dire les pauvres étrangers, les méchants SS, les gentils juifs, nous on ne fera jamais ça car on aime les fleurs et la vie. Le fait est que nous serions au grand minimum 80 à 85% à faire de bons SS selon les expérimentations.
Mais bien que nous soyons tous des monstres en puissance, on peut quand même continué à se voiler la face et se prétendre different, c'est rassurant !
Afficher tout
Est il seulement possible d’être l’auteur de ses pensées ?

L’Humain est un animal social. Il n’est Homme qu’en société. Un Homme en dehors de la société est soit une bête soit un dieu selon Aristote. Nos idées sont par définition issues de la société dans laquelle nous évoluons. Si la société est atroce, les Humains qui la composent auront des comportements atroces.

a écrit : Est il seulement possible d’être l’auteur de ses pensées ?

L’Humain est un animal social. Il n’est Homme qu’en société. Un Homme en dehors de la société est soit une bête soit un dieu selon Aristote. Nos idées sont par définition issues de la société dans laquelle nous évoluons. Si la société est atroce, l
es Humains qui la composent auront des comportements atroces. Afficher tout
les sociétés, avec leurs valeurs anti-vie, sont atroces. Heureusement pour eux, la plupart des gens n'en ont pas conscience. Ils prennent la situation donnée comme étant parfaitement normale, puisqu'ils n'ont connu que celle-là. Les conséquences ne m'étonnent qu'à moitié.

a écrit : Immonde... Il n'y a pas d'autre mot. Une preuve supplémentaire, s'il en fallait, de l'abomination de ce régime nazi, "jouant" avec la vie humaine.
On imagine aisément les spectateurs rigolards, pariant sûrement sur le vainqueur, chacun son "poulain", face à la détresse des
combattants luttant pour simplement survivre... Survivre à quoi ? jusqu'au prochain combat.
Il y a un autre mot : "écoeurant"... Et une vraie question à se poser : comment peut-on en arriver là ? quels peuvent être les mécanismes intellectuels qui permettent à un moment de faire ce genre de choses ?
Afficher tout
Je suis aussi curieux de connaître ses ressorts psychologiques s'il yen a. J'ai en tête 2 choses qui m'ont marqué et qui peuvent expliquer en partie un profond manque d'empathie. Un reportage en Yougoslavie qui montrait, parmi d'autres choses, des personnes, y compris des enfants, devant passer et passant un pont entouré de snipers pour aller chercher de l'eau, comme dans un jeu vidéo. Le réporter de guerre ne pouvait pas les suivre. En fait ces personnes avait perdu l''instinct de survie, parce qu'au bout d'un moment le corps ne surpasse plus le stress, donc "déconnecte" ses fonctions. Cela crée des individus complètement complètement déconnectées, le reportage concluait que ces traumatismes rentraient dans la mémoire collective et qu'il faut 2 ou 3 générations pour les dépasser (un peu comme,dans une moindre mesure, certains de nos grands parents, qui, bien que n'ayant pas vécu directement la guerre, ont gardé le manque de nourriture en mémoire.)
Le seconde réflexion vient d'une simple discussion avec un collègue s'étant instruit sur les décisions collective absurdes. Le fait que la responsabilité ne soit pas directement celle de l'exécutant (comme pour un soldat ou pour certains employés) pousse à faire des actions non compréhensibles. On pense à une chaîne de commandement verticale, mais c'est plus complexe et donc plus pervers. Par exemple une décision peut être prise par un comité, sur un compromis pour débloquer une situation (même des plus basiques comme on doit trancher avant d'aller déjeuner, donc faisons vite, donc ne présentons qu'une partie des arguments par exemple), par des personnes n'ayant pas toutes les informations. Dans le cas ça peut un ordre de divertir les troupes pour les de stresser, sans connaître les contraintes d'organisation d'un camp. Un autre répond avec des combats de boxe pour x raisons. Encore un autre ne trouve pas de solution pour soigner les blessés, pour leur apprendre les règles de sécurité... Mais il est trop tard pour contester alors le dernier doit se débrouiller. Le premier combat finit par un décès involontaire. Finalement personne ne vient contester ce décès dans la chaîne de commandement, car personne n'est concerné, donc il est plus simple et surtout moins risquer de continuer comme ça plutôt que de remettre en question les décisions. Au bout d'un moment ça devient une habitude, voire une norme. C'est évidemment un exemple, mais le site nous a déjà fournit plusieurs exemples de décisions collective absurdes (des lois encore en vigueur par exemple)

a écrit : Ce qui m'a toujours fait peur, c'est que ce n'était pas des abominations, pas des erreurs de la nature. Pas des gens meurtris pendant leur enfance, pas des bourreaux sanguinaires assoiffés de sang. Pas même des ignorants.
Non, juste des hommes qui infligeaient cela à d'autres hommes. Un exce
llent reportage diffusé sur Arte et dispo sur dailymotion s'intéressait de près aux SS ("dans la tête des SS"). Qui étaient ils donc ? Comment en étaient ils arrivés là ?
Et la réponse fait froid dans le dos.
A de rares exceptions près, c'étaient des personnes lambdas qui n'avaient pas de raison spéciale d'en vouloir aux juifs, aux tsiganes, au genre humain. Mais avec des mots choisis et en les repetant assez souvent, on peut retourner le cerveau de presque tout le monde pour les amener ainsi à commettre le pire
Afficher tout
Je vous conseille de lire l'analyse des expériences de Stanley Milgram, au sujet de la soumission à l'autorité.
J'ai trouvé cela très intéressant, édifiant, surprenant et surtout, je me suis posé beaucoup de questions sur "qu'aurais-je fait à sa/leur place ?"

a écrit : Je vous conseille de lire l'analyse des expériences de Stanley Milgram, au sujet de la soumission à l'autorité.
J'ai trouvé cela très intéressant, édifiant, surprenant et surtout, je me suis posé beaucoup de questions sur "qu'aurais-je fait à sa/leur place ?"
Elle commence à être connue cette expérience (assez terrifiante en vrai), ils en ont même fait un jeu T.V y'a quelques années, d'habitude je ne regarde pas ces conneries mais c'est l'exception qui confirme la règle.

La carotte et le bâton... soit tu obéis, soit TU PERD LE MAGNETOSCOPE!!! (une ptite ref à trouver? ^^)

Qu'aurais-je fait à leur place? Je ne le sais, jeune et carriériste, j'aurai probablement obéi jusqu'à un certain point (beaucoup ont arrêté avant les 400 volts... heuuu... déjà que le 230 c'est une sacrée châtaigne potentiellement mortelle (j'ai goûté^^), mais maintenant, je veux bien continuer tant que ca chatouille, éventuellement que ca pique un peu, mais dès que j'entend "Aie!"

@Echino, merci pour ton analyse simple et claire, finalement, ça rejoint le bon salarié bien obéissant qui, s'il veut faire carrière dans une entreprise gérée par des ordures, doit se plier aux règles.
Très intéressant! Finalement, c'est une question de formation.

J'ai vu un doc sur la Corée du Nord et leurs fameux "camps de redressements" un ancien gardien racontait:
-On étais formés pour ça, quand je tirais au fusil sur quelqu'un, on me félicitais, je pensais vraiment faire mon travail, en éliminant celles et ceux qui trahissaient notre idéologie, puis j'ai grandi, j'ai compris, je me suis enfui de cette dictature, maintenant je regrette d'avoir été si naïf, si faible.
On a fait de moi un monstre sans que je m'en rende compte... etc etc...

On aimerait effectivement tous se persuader qu'on aurait jamais pu faire ça, mais les techniques de lavages de cerveau sont relativement simple, et d'une redoutable efficacité quand on prend les "sujets" suffisamment jeunes. Les pires SS, les plus fanatiques, venaient des jeunesse hitlériennes (des enfants-soldats quoi), ce n'est pas pour rien, et ca se fait encore. A 12 ans, on peut facilement transformer un gamin en machine à tuer. Et une fois adulte... en "Terminator"...

a écrit : Est il seulement possible d’être l’auteur de ses pensées ?

L’Humain est un animal social. Il n’est Homme qu’en société. Un Homme en dehors de la société est soit une bête soit un dieu selon Aristote. Nos idées sont par définition issues de la société dans laquelle nous évoluons. Si la société est atroce, l
es Humains qui la composent auront des comportements atroces. Afficher tout
Lorsque je parle d'être auteur de ses pensées, je fais référence à la manipulation.
Une manipulation peut être faite de multiples façons mais le top du top, c'est quand les gens pensent qu'ils font les choses car ce sont leurs propres convictions qui leur dictent. (De ce fait la démocratie est le meilleur moyen pour manipuler les peuples).

J'aime beaucoup ce concept "être l'auteur de ses pensées" car à chaque fois ça me renvoi à la novlangue de 1984.
L'idée de la novlangue est de partir du postulat que l'homme pense avec des mots, et donc que retirer les concepts et les nuances dans le vocabulaire équivaudrait à retirer tous les outils psychique pour que les gens ne puissent plus penser à se rebeller et qu'ils deviennent des moutons dociles ... Je crois qu'en français on doit avoir 30 000 mots et on en utilise que 500 quotidiennement. Si on réduisait à 100 ça suffirait sans doute pour se comprendre. Mais nous deviendrons encore plus pauvre d'esprit, et le pire c'est qu'on n'en serait pas conscient car on aurait jamais eu ces nuances et ces concepts pour s'apercevoir du manque. Si le concept de liberté n'existe pas alors personne ne veut être libre.

Il est donc d'autant plus difficile d'être l'auteur de ses pensées quand il nous manque les outils pour penser par nous même. C'est pourquoi je crois que les grammar nazis du site on des raisons d'exister.

Pour ce que tu dis, je ne sais pas si je suis d'accord. Je te rejoins sur le fait que les idées sont influencées par notre cadre culturel. Néanmoins certaines personnes jugent par exemple que manger de la viande est atroce et décident par eux même d'arrêter. Notre société se divise sur le vaccin, le confinement, la guerre en Ukraine... Certains jugent ça atroce, d'autres sont plutôt pour.
Mais d'un autre côté c'est certains que nos descendants ne manquerons pas de nous juger de façon globale et de qualifier d'atroce la façon dont nous avons géré la planète (grosses bagnoles, CO2, agriculture intensive, couper des sapins de noël...)

Et pour Aristote je ne comprends pas. Si un homme est élevé en dehors de la société il meurt. Un bébé humain ne peut pas survivre seul. Il sera forcément influencé même si on l'abandonne à 4 ou 5 ans, et si on limite trop les interactions avec lui jusqu'à cet âge, il mourra comme l'a démontré l'histoire (nourrissons en Angleterre 2GM)
Ensuite si l'homme est un animal social alors un humain seul trop longtemps ne devient pas un animal il devient un dépressif. (Oui un stylo gomme, tu enlèves la gomme ça fait un stylo, mais quand on dit animal social ça veut dire qu'il a besoin de la société pour vivre. Comme un animal marin, tu enlèves la mer, ça en fait pas juste un animal. Un animal marin sans la mer ne survivra pas longtemps).

Peut être qu'ils pensaient aux cas d'enfants élevés par des animaux.
Par contre je ne vois pas ce qu'il avait en tête quand il parlait de dieu ?
Ou alors quand il dit qu'il est soit une bête, soit un dieu, c'est sous entendu "aux yeux des membres de la société" ?

Ou bien est-ce juste une expérience de pensée ?

a écrit : Ou quand Leonardo DiCaprio dans le film inglorious bastards propose des combats d esclaves dans son propre salon! Tu confonds avec django

a écrit : Ou quand Leonardo DiCaprio dans le film inglorious bastards propose des combats d esclaves dans son propre salon! Ou plutôt Django unchained :-)
Inglorious basterds C’est Brad Pitt