La voix supérieure au seuil de la douleur

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Annalisa Flanagan est une institutrice irlandaise qui détient le record de la voix la plus puissante au monde. Enregistrée en 1994, sa voix a atteint 121,7 dB lorsqu'elle a crié le mot silence, un volume sonore supérieur à celui d'un marteau-piqueur à 5 m, et surtout, supérieur au seuil de douleur, fixé à 120 dB. L'histoire ne dit pas si elle fait usage de ses capacités face aux enfants pas sages.


Tous les commentaires (26)

a écrit : Quasiment autant qu'un réacteur d'avion (je suis agent de piste je sais de quoi je parle) pardonnez moi mon scepticisme mais je doute fortement de la crédibilité de cette anecdote... Quasiment autant en décibels peut-être mais le rapport de puissance à la source est bien plus grand.

Pour obtenir une pression sonore de 125 dB à 20 m, il te faut une puissance sonore minimale de 162 dB à la source (source en champ libre).
Pour obtenir une pression sonore de 121 dB à 2,5 m, il te faut une puissance sonore minimale de 140 dB à la source (source en champ libre).

Tu as donc à la source un rapport de puissance de 20 dB, ce qui correspond à une puissance 100 fois plus grande pour un réacteur d'avion et une institutrice (sans oublier que généralement, il y a 2 voire 4 réacteurs).

a écrit : Quasiment autant qu'un réacteur d'avion (je suis agent de piste je sais de quoi je parle) pardonnez moi mon scepticisme mais je doute fortement de la crédibilité de cette anecdote... Ça peut paraître difficile à croire, mais certains éternuements de ma femme me vrille le tympan d'une oreille (toujours la même, peut-être plus sensible), me déclanchant une douleur très vive. Nous n'avons jamais mesuré le nombre de dB, mais je pense que la fréquence du son doit jouer aussi. Une impulsion de Dirac sonore sera beaucoup plus douloureusement ressentie, je pense. Un(e) ORL dans l'assistance pour infirmer/confirmer ???

a écrit : Ça peut paraître difficile à croire, mais certains éternuements de ma femme me vrille le tympan d'une oreille (toujours la même, peut-être plus sensible), me déclanchant une douleur très vive. Nous n'avons jamais mesuré le nombre de dB, mais je pense que la fréquence du son doit jouer aussi. Une impulsion de Dirac sonore sera beaucoup plus douloureusement ressentie, je pense. Un(e) ORL dans l'assistance pour infirmer/confirmer ??? Afficher tout C'est aussi lié au fait que le réflexe stapédien possède un temps de latence. Après un son fort, le muscle stapédien et le muscle du marteau se déclenchent entre 10 et 15 ms mais ne se contracteront au maximum qu'après 100 à 120 ms.
Si tu considère la vitesse du son dans l'air à 343 m/s soit 0,343 m/ms, le son aura le temps de parcourir 3 m avant même le déclenchement du réflexe dans ton oreille.
Un éternuement soudain et le son qui va avec aura donc eu le temps d'atteindre ton tympan à pleine puissance.

a écrit : Ça peut paraître difficile à croire, mais certains éternuements de ma femme me vrille le tympan d'une oreille (toujours la même, peut-être plus sensible), me déclanchant une douleur très vive. Nous n'avons jamais mesuré le nombre de dB, mais je pense que la fréquence du son doit jouer aussi. Une impulsion de Dirac sonore sera beaucoup plus douloureusement ressentie, je pense. Un(e) ORL dans l'assistance pour infirmer/confirmer ??? Afficher tout bug commentaire.

a écrit : J'avoue que c'est une question que je me suis posé et je n'ai pas de réponse précise. Le son perçu par notre cerveau de notre propre voix est très différent du son perçu par nos auditeurs.

La majorité du son entendu lorsqu'on parle est transmis par notre boite crânienne jusqu'à
notre la cochlée (principe identiques à certains appareils auditifs) puis on entend évidemment notre voix par la transmission aérienne mais de manière beaucoup moins marqué. C'est pourquoi, il nous manque une partie des fréquences émises (aigu notamment) car notre boite crânienne et la transmission solidienne atténuent les hautes fréquences.
Quand on s'écoute parler sur un enregistrement, cela parait toujours déformé voire plus aigu car ce ne sont pas les même fréquences qu'on perçoit directement.

Il est donc possible que ce phénomène auquel on ajoute la directionnalité très marqué du cri, le réflexe stapédien, le filtre des hautes fréquences par le crâne permettent à cette institutrice de ne pas trop souffrir de son propre cri.
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Elle explique qu'à pleine puissance elle se donne la migraine. Probablement plus due aux vibrations et à l'effort de contraction qu'au bruit a proprement parlé je pense.

a écrit : On perd 6 dB à chaque doublement de la distance. On double la distance, on quadruple la surface de la sphère de la source donc on divise par 4 la puissance sonore répartie (par unité de surface) donc on obtient -6dB en échelle logarithmique.

Enfin c'est uniquement valable en champ libre pour une so
urce ponctuelle omnidirectionnelle. Dans le cas ici d'une source majoritairement directionnelle en intérieur (avec réverbération sur les côtés), on est surement pas à -6 dB tous les doublements de distance mais un peu moins. Afficher tout
Merci pour le correctif