En 1962, l'équipage d'un sous-marin soviétique naviguant à Cuba et mis sous pression par des navires américains faillit lancer une attaque nucléaire. Vassili Arkhipov, alors âgé de 34 ans, garda la tête froide et refusa le lancement d'une torpille à tête nucléaire. L'administration Kennedy commenta l'évènement de la manière suivante : « Il s’agissait du moment le plus dangereux de l’histoire de l’humanité ».
Le sous-marin était en pleine avarie et l'équipage dans une chaleur accablante se persuada que les grenades sous-marines d'entraînement envoyées par des navires américains étaient des charges lourdes et que la Troisième Guerre mondiale était déjà lancée. Arkhipov fut le seul à avoir gardé la tête froide et à convaincre l'équipage de refaire surface. Les Américains voulaient simplement que le sous-marin sorte de la zone de tension, et cette manoeuvre permit au sous-marin de repartir très simplement vers l'Est, sans qu'aucun Américain ne monte à bord.
Commentaires préférés (3)
Petite rectification, il s'agit d'un missile avec ogive nucléaire et pas d'une torpille nucléaire.
Vassili Arkhipov n'était "que" second dans le sous marin. L'officier politique avait quand même donné l'ordre de tirer une charge nucléaire sur un porte avion américain ; mais ce cher Vassili a réussi à l'en dissuader et l'autoriser à remonter en surface... Les américains, qui tiraient seulement des grenades d'entrainement pour prévenir qu'ils savaient que le sous marin était là, et lui demander "gentiment" de quitter les lieux (ce qu'ils ont fait quand il est remonté).
Sans lui (Vassili) que ce serait-il passé ? On ne peut pas trop tirer de plan sur la comète, mais il y a fort à parier que derrière ça aurait été une boucherie ! Pour Cuba qui détenait les seuls missiles soviétiques capables d'atteindre les USA à l'époque ; et pour l'Europe ; URSS (bien sûr, car les USA avaient, eux, les missiles longue portée) et l'Angleterre, selon la source du Guardian, qui aurait été en tête de liste de la "représailles de la représaille".
Ça mériterait une anecdote à part entière mais il existe des armes nucléaires dites "tactiques" de ( relative ) faible puissance ( de 10 tonnes équivalent TNT à 1 Kt ) utilisables sur le champ de bataille. Il existait ainsi des canons nucléaires, des lance-roquettes nucléaires et des torpilles nucléaire ( dont parle l'anedocte).
À ne pas confondre avec les armes nucléaires dites "stratégique" ( qui concerne une échelle spatiale supérieure et des objectifs aussi bien civils, qu'industriels et militaires) beaucoup plus puissantes ( de 100kt à 25 Mégatonnes) capables de tuer de quelques dizaines de millier jusqu'à plusieurs millions de civils par bombe.
Bien que d'une puissance 10 à 20 fois moindre que la bombe d'Hiroshima, une seule torpille aurait pu couler le porte-avion quelle que soit la partie touchée voire les navires alentours s'ils étaient assez rapprochés. La ou une torpille classique n'aurait sûrement pas suffi.
Le risque ici, c'était l'escalade vers une guerre nucléaire totale.
Car l'utilisation d'une arme nucléaire, tactique ou stratégique viole la doctrine de non emploi en première frappe adoptés par les 2 superpuissance. Le tabou de la dissuasion nucléaire est brisé et l'adversaire n'a aucune raison de penser que son ennemi se limitera aux seules armes tactiques. Dans le doute, il lui apparaîtra raisonnable et moins risqué de lancer une attaque nucléaire massives pour anéantir l'autre bloc avant que celui-ci passe à l'étape supérieure.
A noter que ce n'est pas la seule fois où le monde est passé près de la catastrophe. Il est arrivé ainsi une dizaine de "close calls" ou le sort du monde c'est joué sur un coup de dés, une grande dose de sang froid, et quelques minutes d'analyse que les acteurs n'aurait peut-être pas aujourd'hui avec les nouveaux missiles russes hypersoniques et le retrait de Trump des accords New Start et Open Skies..
Tous les commentaires (19)
Petite rectification, il s'agit d'un missile avec ogive nucléaire et pas d'une torpille nucléaire.
Vassili Arkhipov n'était "que" second dans le sous marin. L'officier politique avait quand même donné l'ordre de tirer une charge nucléaire sur un porte avion américain ; mais ce cher Vassili a réussi à l'en dissuader et l'autoriser à remonter en surface... Les américains, qui tiraient seulement des grenades d'entrainement pour prévenir qu'ils savaient que le sous marin était là, et lui demander "gentiment" de quitter les lieux (ce qu'ils ont fait quand il est remonté).
Sans lui (Vassili) que ce serait-il passé ? On ne peut pas trop tirer de plan sur la comète, mais il y a fort à parier que derrière ça aurait été une boucherie ! Pour Cuba qui détenait les seuls missiles soviétiques capables d'atteindre les USA à l'époque ; et pour l'Europe ; URSS (bien sûr, car les USA avaient, eux, les missiles longue portée) et l'Angleterre, selon la source du Guardian, qui aurait été en tête de liste de la "représailles de la représaille".
Si c’est bien un missile à destination des villes alors peut être que si c’est tiré depuis la mer on peut appeler ça une torpille je ne sais pas.
Il s’agissait peut-être d’une torpille à ogive nucléaire
Cela dit je suis d’accord avec un commentaire au dessus : une charge nucléaire c’est pour détruire une ville (ou un point clé) en principe, pas un navire...
Et dans ce cas là il s’agit d’un missile.
Du coup il y a débat...
Une torpille à charge nucléaire est capable de générer une onde de choc sous-marine de nature à détruire une flotte de surface et sous-marine en 1 coup. C'est une arme adapté pour frapper un groupe aéronavale composé d'un porte avions, de frégate anti-sous-marine, anti-aérienne et fréquemment d'un sous-marin nucléaire d'attaque.
Le sous marin protagoniste de cette anecdote, était de classe Foxtrot ( classement de l'OTAN) ou de classe Projet 641 ( classement Soviétique), qui étaient des bâtiments de propulsion diésel- électrique, possédant 10 tubes pour torpilles. Il semble donc bien qu'il s'agisse de torpilles, et non pas de missiles.
Le sous marin de l'anecdote portait l'identification de "B-59"
Les torpilles étaient des T-5 portant une ogive nucléaire RDS-9, d'une puissance de 5 kilotonnes, c'est à dire ni la moitié de la puissance de la bombe lancée sur Hiroshima.
Sa finalité n'était pas d'atteindre un objectif sur terre ferme, mais de provoquer une onde de choc sous marine, afin d'endommager ou détruire la coque d'un bateau ou d'un sous marin ennemi.
CEPENDANT, ne vous fiez pas trop de ce que je reporte ci-dessus, car il y a une incohérence en référence à la puissance de l'ogive nucléaire.
Toute l’humanité ? Toujours à exagérer les états-uniens.
Ça mériterait une anecdote à part entière mais il existe des armes nucléaires dites "tactiques" de ( relative ) faible puissance ( de 10 tonnes équivalent TNT à 1 Kt ) utilisables sur le champ de bataille. Il existait ainsi des canons nucléaires, des lance-roquettes nucléaires et des torpilles nucléaire ( dont parle l'anedocte).
À ne pas confondre avec les armes nucléaires dites "stratégique" ( qui concerne une échelle spatiale supérieure et des objectifs aussi bien civils, qu'industriels et militaires) beaucoup plus puissantes ( de 100kt à 25 Mégatonnes) capables de tuer de quelques dizaines de millier jusqu'à plusieurs millions de civils par bombe.
Bien que d'une puissance 10 à 20 fois moindre que la bombe d'Hiroshima, une seule torpille aurait pu couler le porte-avion quelle que soit la partie touchée voire les navires alentours s'ils étaient assez rapprochés. La ou une torpille classique n'aurait sûrement pas suffi.
Le risque ici, c'était l'escalade vers une guerre nucléaire totale.
Car l'utilisation d'une arme nucléaire, tactique ou stratégique viole la doctrine de non emploi en première frappe adoptés par les 2 superpuissance. Le tabou de la dissuasion nucléaire est brisé et l'adversaire n'a aucune raison de penser que son ennemi se limitera aux seules armes tactiques. Dans le doute, il lui apparaîtra raisonnable et moins risqué de lancer une attaque nucléaire massives pour anéantir l'autre bloc avant que celui-ci passe à l'étape supérieure.
A noter que ce n'est pas la seule fois où le monde est passé près de la catastrophe. Il est arrivé ainsi une dizaine de "close calls" ou le sort du monde c'est joué sur un coup de dés, une grande dose de sang froid, et quelques minutes d'analyse que les acteurs n'aurait peut-être pas aujourd'hui avec les nouveaux missiles russes hypersoniques et le retrait de Trump des accords New Start et Open Skies..
Pour info voici une vidéo d'un essai de torpille nucléaire soviétique :
youtu.be/7sa9DbqHgS8
youtu.be/LJ6TB2_PGWM
Ainsi qu'un tir d'obus atomique
youtu.be/UTdy1Yp1h5A
Et enfin un lance-roquette nucléaire ( 20kg seulement pour la roquette) et manœuvrable par 2 hommes seulement :
youtu.be/tLEAuapfwHc
J'avais oublié de mentionner la bombe à neutrons qui est également une arme nucléaire tactique. Elle est plus spécialement destinée aux colonnes de blindées, car elle dégage quand même un effet de souffle et de chaleur non négligeables bien que fortement réduits.
Balancer deux têtes nucléaires au dessus du Japon, ça n'a rien de grave "pour l'humanité" vu que c'est loin de chez soi. Par contre, quand c'est aux portes du pays, ça devient dangereux... La notion de danger est toute relative selon qui est concerné et qui parle.
P.S, les bombes à hydrogène existaient déja...
Ce moment restera cependant second dans mon classement des plus dangereux de l'histoire, un certain stanislav petrov dont personne ne se souvient aura sauvé le monde d'une 3ème guerre mo diale avant d'être puni et oublié pour son choix...
Paix à leur âme tout de même, espérons que plus personne n'aura ce genre de décision à prendre.
A chaque fois que le courant saute chez moi, je me dis: soit c'est la foudre, soit c'est le disjoncteur qui a sauté, soit c'est une attaque nucléaire.
MOAAAH? Paranoïaque? Si peu... si peu... ^^
Il s’agit bien de torpilles à ogives nucléaires, conçues pour détruire un groupe aéronaval (porte avion + son escadre d’escorte) ou des infrastructures maritimes (port militaire/civil)
Ces torpilles ont été développées par les 2 camps.
Cette histoire me rappelle beaucoup celle de Stanislav Petrov. En 1983, il a lui aussi empêché une riposte nucléaire de l'Union Soviétique en ne rapportant pas une fausse alerte détectée par un système informatique anti-missile
fr.m.wikipedia.org/wiki/Stanislav_Petrov
Rien à voir. Octobre rouge. Très bon livre avec adaptation cinématographique.