En Colombie, des hippopotames d'Afrique menacent les écosystèmes locaux. Suite à leur importation par le narcotrafiquant Pablo Escobar pour sa demeure Hacienda Nápoles, ils furent laissés en liberté après sa mort. Leurs excréments servent d'engrais à la prolifération d'algues et de bactéries. Ils étaient 4 à leur arrivée, dans un zoo privé de près de 2000 animaux exotiques, et sont plus de 80 aujourd'hui.
Devenus une attraction touristique et les mascottes du village de Doradal, ils n'en sont pas moins néfastes pour les écosystèmes locaux.
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Cette population de 80 hippopotames, pourrait atteindre 400 exemplaires en 2050, si aucune mesure de limitation n'est prise.
Cependant, cet exemple n' est que la partie émergée d'un immense iceberg d'espèces animales et végétales introduites en Colombie, et créant bien plus de nuisances que ces hippopotames.
Les services Colombiens de protection de l'Environnement estiment que le nombre d'espèces invasives du pays, se situe actuellement entre 300 et 500 !
L'une d'entre elles est par exemple l'ajonc épineux, si cher à la lande Bretonne, et qui envahit actuellement par collines entières, les alentours de Bogota , déplaçant la flore locale et augmentant le risque d'incendies.
Quelques autres espèces invasives de Colombie : la grenouille taureau, le mimosa, l'escargot géant Africain, le poisson lion, la guêpe, le bourdon européen, le gecko, etc... créent déjà des problèmes dans ce pays, tant au niveau Environnemental comme Economique, et le schéma de lutte est invariablement le même : plus l'animal est petit... Et plus son erradication est difficile.
Car somme toute, il faut reconnaître que si cette population d'hippopotames était perçue comme une nuisance probable ou avérée, elle serait bien plus facile à limiter ou neutraliser, que celle d'escargots géants, de bourdons ou de grenouilles taureau.
En décembre dernier, l'Instituto Humboldt de Medellín (Colombie) a présenté un rapport sur cette population d' hippopotames.
L'info fut relayée par l'ensemble des radios, chaînes TV et journaux Colombiens (el periódico, el espectador, RCNradio, Semana, Caracol, el tiempo, etc....), avant de passer à l'international.
La finalité n'est autre que d'essayer de trouver une solution, avant que l'aire de répartition de l'espèce ne s'étende plus au nord, et mettre en péril une riche région agricole, ...et de grands intérêts économiques en jeu. Là, la confrontation avec les humains sera inévitable.
Ce n' est pas la première fois que ce même Institut cherche à sensibiliser sur ce problème. Déjà en 2014, il préconisait l'abattage contrôlé de spécimens, afin de limiter sa croissance. Cependant, la mesure ne fut pas du tout bien acceptée ... Et ne fait que devenir de plus en plus important chaque année qui passe.
mais comment c'est possible d'arriver à 80 individus à partir de seulement 4 ? le bassin génétique ne devrait pas s'effondrer avec des portées rapidement incestueuses ? J'avais lu quelque part qu'il suffisait de descendre à une centaine d'individus pour qu'une espèce soit déjà condamnée même en minimisant l'inceste le plus possible
En fait j'ai la réponse: Tant qu'un un truc vivant arrive à se reproduire (avant de mourir, donc), ben, ca fonctionne.
C'est la vie ;)
Je trouve juste dommage que l'anecdote n'ait pas une finalité en soi, sans être obligé d'aller voir les sources. Pour moi, une anecdote doit se suffire à elle même, comme tout bon résumé. Les sources sont simplement là pour pousser plus loin, ou pour vérifier l'info si besoin. Dans ce cas, l’anecdote semble donner différentes infos sans lien apparent (ce qui est bien le cas quand on lit les sources), ce qui aurait pu être améliorable je pense. Cela n'engage bien sûr que moi, libre à chacun d'être OK ou pas :)
Pour info, j'ai publié quelques anecdotes sur mon ancien compte, je ne vois pas en quoi ce fait légitimera ou pas mes propos, mais bon...
Mais je te remercie de la sollicitude dont tu inondes SCMB ;)