Le peuple fut déçu par la rapidité de la guillotine

Proposé par
le
dans

Tous les commentaires (69)

En 1831 eu lieu une exécution à Albi qui aurait ravi la foule de 1792. Pierre Hebrard devait être guillotiné mais la lame s’est arrêtée « en cours de route » 3 ou 4 fois. Après que la foule est commence à s’en prendre au bourreau le condamne à commencé à se dégager. A ce moment l’aide du bourreau a rattrapé le condamné et lui a décollé la tête avec un tranchoir.

a écrit : La question que je me pose: les exécutions en publiques on-t-il fait baisser le taux de criminalité? Le but était si je comprends bien de montrer l’exemple en cas de délit.

Nb: je ne suis pas pour la condamnation,
Mais de comprendre si tuer quelqu’un sur une place publique pour rendre justice avais u
n impact sur les statistiques d’une ville, région... Afficher tout
Il doit être difficile d'avoir des estimations fiables et sans parti pris. Idem pour avant et après l'abolition. Cela correspond à des époques très différentes : pas les mêmes mentalités, pas la même violence, pratiquement pas les mêmes "civilisations"...
A titre personnel, je pense qu'il n'y a pas d'impact sur le fait que, suite à un acte qui justifie la peine de mort, l'on prenne la peine de mort publique ou pas publique ou 30 ans incompressibles. Pour une raison qui me paraît simple : le gars qui fait une action action passible de la peine maximale (quelle qu'elle soit) pense qu'il ne se fera pas prendre ; sinon il ne prendrait pas le risque. C'est le même principe pour le "timbré" qui ne sait pas ce qu'il fait, donc qui ne sait pas ce qu'il encoure. On a aujourd'hui un autre type d'action avec les terroristes de l'Islam qui eux veulent mourrir en martyrs pour la cause après leurs actes de lâches. Les mettre en prison, les laisser en vie si possible, bref les laisser crever de vieillesse dans une cellule, semble être une punition supérieure.

a écrit : La question que je me pose: les exécutions en publiques on-t-il fait baisser le taux de criminalité? Le but était si je comprends bien de montrer l’exemple en cas de délit.

Nb: je ne suis pas pour la condamnation,
Mais de comprendre si tuer quelqu’un sur une place publique pour rendre justice avais u
n impact sur les statistiques d’une ville, région... Afficher tout
Alors petit aparté avant de te répondre : si j'ai conseillé de lire la vie de Charles Henri Sanson, ce n'est pas pour faire l'apologie de la condamnation à mort ou pour glorifier le métier de bourreau.
Autant lever les malentendus de suite, sa bibliographie est intéressante car son métier est atypique ET sa vie a eu de multiples rebondissements.

Sur ce je te réponds :

Alors je n'ai pas de chiffres exactes, mais ce qui est sur, et ce qui nous avait été confirmé par unprofesseur à l'ENAP((Ecole Nationale de l'Administration Pénitentiaire) il y a une vingtaine d'années (ouch!) ) c'est que :
En fait ce n'est pas quantifiable tout simplement car l'époque était très différente.

Pour faire court (ca va être dur)

Le taux de criminalité par nombre d'habitants était plus bas en effet MAIS il y a plusieurs facteurs à prendre en compte :

1-La population était moins importante. Donc moins nombreux = moins les uns sur les autres et donc moins de délits mineurs (violences, dégradations...) ou de crimes (meurtres, vols avec violences...). Facteur valable uniquement en dehors des grandes villes naturellement.
C'est je pense le principal facteur expliquant le moindre taux d'infractions de l'époque.

Les "actes gratuits" comme appellés aujourd'hui tels que les dégradations ou les violences de la rue sont monnaie courante aujourd'hui, mais à cette époque, à part les larcins et les bagarres de comptoir, l'insécurité était moins exacerbée que de nos jours.


2- Le Respect des autorités, très important dans ces périodes ou tout l'activité des cités tournaient autour des institutions : Clergé bien sur mais aussi de la marée chaussée ainsi que des autorités administratives ou plus mineure comme par exemple la santé : le respect du corps médical était très important, jamais on aurait vu ce que l'on voit de nos jours dans nos hopitaux.

Ce respect se retrouve un peu actuellement dans les pays à monarchie comme les RU et la Thailande, beaucoup de respect pour la famille royale et une déférence pour les institutions qui en découlent, expliquant une criminalité ou une population délictueuse moins importante surtout dans la classe moyenne.

3- La population justement : ce n'était pas du tout la même population pénale et sociétale. Cette différence revient dans les discours actuels avec les gens qui prônent une justice ou une pénitentiaire comme celle des pays nordiques, ignorant que la population pénale est bien différente de celle des autres pays de l'UE. Certaines mesures sont tout bonnement inapplicables en l'état sans s'attirer le colère des habitants ou celle des détenus.

4-Le nombre de procédures, et là on attaque le coeur du plus gros problème : les procédures actuelles sont très nombreuses de nos jours car toutes (quasi) sont quantifiées, ce qui n'était pas le cas forcément à cette époque.
Dans l'actualité tu as les atteintes sexuelles au sein de l'Eglise, impensable à l'époque de médiatiser de tels faits, et pourtant il est sur que cela se produisait, peut etre plus, au vu de l'impunité.
Les crimes sexuels dans la majorité restaient pas ou peu poursuivis à l'image de certaines sociétés contemporaines, la place de l'homme était plus importante et ces crimes et délits se résolvaient souvent par un don ou une somme d'argent.

Comment savoir donc si toutes les victimes allaient porter plainte, si tous les crimes étaient connus, si tous les délits étaient punis.
Un exemple tout bête mais qui n'engage que moi : la Bete du Gevaudan, je suis persuadé que ce devait être un tueur en série ou un détraqué. Combien de personnes a t'il vraiment assassiné ? Etaient ils plusieurs ? Est ce qu'un ou deux villageois n'en aurait pas profité pour dessouder le voisin ?

5-La peine de mort, bien sur, est aussi un facteur expliquant ce moindre taux.
Malheureusement, et je pense que c'est la principale raison pour laquelle elle fut abolie quasi partout, c'est que, au delà de la peur qu'elle inspire, elle est aussi un leitmotiv pour les criminels qui de toutes facons passeront à l'acte et ne feront par contre plus dans la demi mesure "tant qu'à y passer autant en emmener le plus avec soi"



Voila, pour ceux qui ont la flemme de lire :

TL;DR : Oui le taux de criminalité était moindre avec la peine de mort mais ce n'était pas la seule raison.

J'ai certainement oublié des choses et il y a peut etre des inexactitudes, mais le fond est là, d'autres que moi me corrigeront ou apporteront des précisions, je pense en particulier ceux qui ont une meilleure connaissance de l'Histoire.

a écrit : Alors petit aparté avant de te répondre : si j'ai conseillé de lire la vie de Charles Henri Sanson, ce n'est pas pour faire l'apologie de la condamnation à mort ou pour glorifier le métier de bourreau.
Autant lever les malentendus de suite, sa bibliographie est intéressante car son métier est atyp
ique ET sa vie a eu de multiples rebondissements.

Sur ce je te réponds :

Alors je n'ai pas de chiffres exactes, mais ce qui est sur, et ce qui nous avait été confirmé par unprofesseur à l'ENAP((Ecole Nationale de l'Administration Pénitentiaire) il y a une vingtaine d'années (ouch!) ) c'est que :
En fait ce n'est pas quantifiable tout simplement car l'époque était très différente.

Pour faire court (ca va être dur)

Le taux de criminalité par nombre d'habitants était plus bas en effet MAIS il y a plusieurs facteurs à prendre en compte :

1-La population était moins importante. Donc moins nombreux = moins les uns sur les autres et donc moins de délits mineurs (violences, dégradations...) ou de crimes (meurtres, vols avec violences...). Facteur valable uniquement en dehors des grandes villes naturellement.
C'est je pense le principal facteur expliquant le moindre taux d'infractions de l'époque.

Les "actes gratuits" comme appellés aujourd'hui tels que les dégradations ou les violences de la rue sont monnaie courante aujourd'hui, mais à cette époque, à part les larcins et les bagarres de comptoir, l'insécurité était moins exacerbée que de nos jours.


2- Le Respect des autorités, très important dans ces périodes ou tout l'activité des cités tournaient autour des institutions : Clergé bien sur mais aussi de la marée chaussée ainsi que des autorités administratives ou plus mineure comme par exemple la santé : le respect du corps médical était très important, jamais on aurait vu ce que l'on voit de nos jours dans nos hopitaux.

Ce respect se retrouve un peu actuellement dans les pays à monarchie comme les RU et la Thailande, beaucoup de respect pour la famille royale et une déférence pour les institutions qui en découlent, expliquant une criminalité ou une population délictueuse moins importante surtout dans la classe moyenne.

3- La population justement : ce n'était pas du tout la même population pénale et sociétale. Cette différence revient dans les discours actuels avec les gens qui prônent une justice ou une pénitentiaire comme celle des pays nordiques, ignorant que la population pénale est bien différente de celle des autres pays de l'UE. Certaines mesures sont tout bonnement inapplicables en l'état sans s'attirer le colère des habitants ou celle des détenus.

4-Le nombre de procédures, et là on attaque le coeur du plus gros problème : les procédures actuelles sont très nombreuses de nos jours car toutes (quasi) sont quantifiées, ce qui n'était pas le cas forcément à cette époque.
Dans l'actualité tu as les atteintes sexuelles au sein de l'Eglise, impensable à l'époque de médiatiser de tels faits, et pourtant il est sur que cela se produisait, peut etre plus, au vu de l'impunité.
Les crimes sexuels dans la majorité restaient pas ou peu poursuivis à l'image de certaines sociétés contemporaines, la place de l'homme était plus importante et ces crimes et délits se résolvaient souvent par un don ou une somme d'argent.

Comment savoir donc si toutes les victimes allaient porter plainte, si tous les crimes étaient connus, si tous les délits étaient punis.
Un exemple tout bête mais qui n'engage que moi : la Bete du Gevaudan, je suis persuadé que ce devait être un tueur en série ou un détraqué. Combien de personnes a t'il vraiment assassiné ? Etaient ils plusieurs ? Est ce qu'un ou deux villageois n'en aurait pas profité pour dessouder le voisin ?

5-La peine de mort, bien sur, est aussi un facteur expliquant ce moindre taux.
Malheureusement, et je pense que c'est la principale raison pour laquelle elle fut abolie quasi partout, c'est que, au delà de la peur qu'elle inspire, elle est aussi un leitmotiv pour les criminels qui de toutes facons passeront à l'acte et ne feront par contre plus dans la demi mesure "tant qu'à y passer autant en emmener le plus avec soi"



Voila, pour ceux qui ont la flemme de lire :

TL;DR : Oui le taux de criminalité était moindre avec la peine de mort mais ce n'était pas la seule raison.

J'ai certainement oublié des choses et il y a peut etre des inexactitudes, mais le fond est là, d'autres que moi me corrigeront ou apporteront des précisions, je pense en particulier ceux qui ont une meilleure connaissance de l'Histoire.
Afficher tout
Aucune étude n'a montré que la peine de mort était dissuasive, absolument aucune. Les USA ont un taux d'homicide volontaire 4 fois supérieur à celui de la France (métropolitaine). La Corée du Nord c'est 15 fois plus qu'en France métropolitaine. Et la Polynésie française, même réglementation qu'en métropole, c'est 2 fois moins d'homicides volontaires.

Depuis l'abolition de la peine de mort en France en 1981, le taux d'homicides a baissé d'un quart. Au Canada, il a baissé de plus de 50% par rapport à la période où l'on condamnait à mort.

Bref, pas de corrélation entre peine de mort et taux d'homicides volontaires. Si il y a un lien à chercher, c'est plutôt vers l'éducation, vers la réglementation des armes à feu et vers la richesse des habitants qu'il faut creuser.

La dernière exécution a été filmer
A voir sur YouTube

a écrit : Alors petit aparté avant de te répondre : si j'ai conseillé de lire la vie de Charles Henri Sanson, ce n'est pas pour faire l'apologie de la condamnation à mort ou pour glorifier le métier de bourreau.
Autant lever les malentendus de suite, sa bibliographie est intéressante car son métier est atyp
ique ET sa vie a eu de multiples rebondissements.

Sur ce je te réponds :

Alors je n'ai pas de chiffres exactes, mais ce qui est sur, et ce qui nous avait été confirmé par unprofesseur à l'ENAP((Ecole Nationale de l'Administration Pénitentiaire) il y a une vingtaine d'années (ouch!) ) c'est que :
En fait ce n'est pas quantifiable tout simplement car l'époque était très différente.

Pour faire court (ca va être dur)

Le taux de criminalité par nombre d'habitants était plus bas en effet MAIS il y a plusieurs facteurs à prendre en compte :

1-La population était moins importante. Donc moins nombreux = moins les uns sur les autres et donc moins de délits mineurs (violences, dégradations...) ou de crimes (meurtres, vols avec violences...). Facteur valable uniquement en dehors des grandes villes naturellement.
C'est je pense le principal facteur expliquant le moindre taux d'infractions de l'époque.

Les "actes gratuits" comme appellés aujourd'hui tels que les dégradations ou les violences de la rue sont monnaie courante aujourd'hui, mais à cette époque, à part les larcins et les bagarres de comptoir, l'insécurité était moins exacerbée que de nos jours.


2- Le Respect des autorités, très important dans ces périodes ou tout l'activité des cités tournaient autour des institutions : Clergé bien sur mais aussi de la marée chaussée ainsi que des autorités administratives ou plus mineure comme par exemple la santé : le respect du corps médical était très important, jamais on aurait vu ce que l'on voit de nos jours dans nos hopitaux.

Ce respect se retrouve un peu actuellement dans les pays à monarchie comme les RU et la Thailande, beaucoup de respect pour la famille royale et une déférence pour les institutions qui en découlent, expliquant une criminalité ou une population délictueuse moins importante surtout dans la classe moyenne.

3- La population justement : ce n'était pas du tout la même population pénale et sociétale. Cette différence revient dans les discours actuels avec les gens qui prônent une justice ou une pénitentiaire comme celle des pays nordiques, ignorant que la population pénale est bien différente de celle des autres pays de l'UE. Certaines mesures sont tout bonnement inapplicables en l'état sans s'attirer le colère des habitants ou celle des détenus.

4-Le nombre de procédures, et là on attaque le coeur du plus gros problème : les procédures actuelles sont très nombreuses de nos jours car toutes (quasi) sont quantifiées, ce qui n'était pas le cas forcément à cette époque.
Dans l'actualité tu as les atteintes sexuelles au sein de l'Eglise, impensable à l'époque de médiatiser de tels faits, et pourtant il est sur que cela se produisait, peut etre plus, au vu de l'impunité.
Les crimes sexuels dans la majorité restaient pas ou peu poursuivis à l'image de certaines sociétés contemporaines, la place de l'homme était plus importante et ces crimes et délits se résolvaient souvent par un don ou une somme d'argent.

Comment savoir donc si toutes les victimes allaient porter plainte, si tous les crimes étaient connus, si tous les délits étaient punis.
Un exemple tout bête mais qui n'engage que moi : la Bete du Gevaudan, je suis persuadé que ce devait être un tueur en série ou un détraqué. Combien de personnes a t'il vraiment assassiné ? Etaient ils plusieurs ? Est ce qu'un ou deux villageois n'en aurait pas profité pour dessouder le voisin ?

5-La peine de mort, bien sur, est aussi un facteur expliquant ce moindre taux.
Malheureusement, et je pense que c'est la principale raison pour laquelle elle fut abolie quasi partout, c'est que, au delà de la peur qu'elle inspire, elle est aussi un leitmotiv pour les criminels qui de toutes facons passeront à l'acte et ne feront par contre plus dans la demi mesure "tant qu'à y passer autant en emmener le plus avec soi"



Voila, pour ceux qui ont la flemme de lire :

TL;DR : Oui le taux de criminalité était moindre avec la peine de mort mais ce n'était pas la seule raison.

J'ai certainement oublié des choses et il y a peut etre des inexactitudes, mais le fond est là, d'autres que moi me corrigeront ou apporteront des précisions, je pense en particulier ceux qui ont une meilleure connaissance de l'Histoire.
Afficher tout
Tu compares quelle période et quelle période ?
Si c’est comparer aujourd’hui avec les années 1790 c’est impossible d’avoir de quelconques chiffres et comme tu le dis beaucoup de crimes n’étaient pas dénoncés ou règlés par l’argent. Impossible de conclure quoique ce soit.
Si c’est comparer le avant/après abolition de la peine de mort en France alors le taux d’homicide a baissé et le taux de criminalité a stagné.

a écrit : "Une fois, à une exécution, je m'approche d'une fille. Pour rigoler, je lui fais : Vous êtes de la famille du pendu ? C'était sa soeur. Bonjour l'approche !" Ouais ... c’est pas faux !

a écrit : Alors petit aparté avant de te répondre : si j'ai conseillé de lire la vie de Charles Henri Sanson, ce n'est pas pour faire l'apologie de la condamnation à mort ou pour glorifier le métier de bourreau.
Autant lever les malentendus de suite, sa bibliographie est intéressante car son métier est atyp
ique ET sa vie a eu de multiples rebondissements.

Sur ce je te réponds :

Alors je n'ai pas de chiffres exactes, mais ce qui est sur, et ce qui nous avait été confirmé par unprofesseur à l'ENAP((Ecole Nationale de l'Administration Pénitentiaire) il y a une vingtaine d'années (ouch!) ) c'est que :
En fait ce n'est pas quantifiable tout simplement car l'époque était très différente.

Pour faire court (ca va être dur)

Le taux de criminalité par nombre d'habitants était plus bas en effet MAIS il y a plusieurs facteurs à prendre en compte :

1-La population était moins importante. Donc moins nombreux = moins les uns sur les autres et donc moins de délits mineurs (violences, dégradations...) ou de crimes (meurtres, vols avec violences...). Facteur valable uniquement en dehors des grandes villes naturellement.
C'est je pense le principal facteur expliquant le moindre taux d'infractions de l'époque.

Les "actes gratuits" comme appellés aujourd'hui tels que les dégradations ou les violences de la rue sont monnaie courante aujourd'hui, mais à cette époque, à part les larcins et les bagarres de comptoir, l'insécurité était moins exacerbée que de nos jours.


2- Le Respect des autorités, très important dans ces périodes ou tout l'activité des cités tournaient autour des institutions : Clergé bien sur mais aussi de la marée chaussée ainsi que des autorités administratives ou plus mineure comme par exemple la santé : le respect du corps médical était très important, jamais on aurait vu ce que l'on voit de nos jours dans nos hopitaux.

Ce respect se retrouve un peu actuellement dans les pays à monarchie comme les RU et la Thailande, beaucoup de respect pour la famille royale et une déférence pour les institutions qui en découlent, expliquant une criminalité ou une population délictueuse moins importante surtout dans la classe moyenne.

3- La population justement : ce n'était pas du tout la même population pénale et sociétale. Cette différence revient dans les discours actuels avec les gens qui prônent une justice ou une pénitentiaire comme celle des pays nordiques, ignorant que la population pénale est bien différente de celle des autres pays de l'UE. Certaines mesures sont tout bonnement inapplicables en l'état sans s'attirer le colère des habitants ou celle des détenus.

4-Le nombre de procédures, et là on attaque le coeur du plus gros problème : les procédures actuelles sont très nombreuses de nos jours car toutes (quasi) sont quantifiées, ce qui n'était pas le cas forcément à cette époque.
Dans l'actualité tu as les atteintes sexuelles au sein de l'Eglise, impensable à l'époque de médiatiser de tels faits, et pourtant il est sur que cela se produisait, peut etre plus, au vu de l'impunité.
Les crimes sexuels dans la majorité restaient pas ou peu poursuivis à l'image de certaines sociétés contemporaines, la place de l'homme était plus importante et ces crimes et délits se résolvaient souvent par un don ou une somme d'argent.

Comment savoir donc si toutes les victimes allaient porter plainte, si tous les crimes étaient connus, si tous les délits étaient punis.
Un exemple tout bête mais qui n'engage que moi : la Bete du Gevaudan, je suis persuadé que ce devait être un tueur en série ou un détraqué. Combien de personnes a t'il vraiment assassiné ? Etaient ils plusieurs ? Est ce qu'un ou deux villageois n'en aurait pas profité pour dessouder le voisin ?

5-La peine de mort, bien sur, est aussi un facteur expliquant ce moindre taux.
Malheureusement, et je pense que c'est la principale raison pour laquelle elle fut abolie quasi partout, c'est que, au delà de la peur qu'elle inspire, elle est aussi un leitmotiv pour les criminels qui de toutes facons passeront à l'acte et ne feront par contre plus dans la demi mesure "tant qu'à y passer autant en emmener le plus avec soi"



Voila, pour ceux qui ont la flemme de lire :

TL;DR : Oui le taux de criminalité était moindre avec la peine de mort mais ce n'était pas la seule raison.

J'ai certainement oublié des choses et il y a peut etre des inexactitudes, mais le fond est là, d'autres que moi me corrigeront ou apporteront des précisions, je pense en particulier ceux qui ont une meilleure connaissance de l'Histoire.
Afficher tout
Non, je rejoints @NoMatters, tu avances au final des choses dont tu ne sais rien et sans étude à l'appui... D'ailleurs, tu commences par le dire : "pas quantifiable" ; mais tu finis par "oui, taux moindre avec la peine de mort"... Il faudrait savoir ;)
Ensuite, au milieu, tu argumentes avec des faits qui n'ont rien à voir avec la peine de mort : "délits", "atteintes sexuelles", "dégradations", "violences", "délits mineurs", etc... Tout cela n'était pas passible de la peine de mort dans notre société contemporaine ; mais peut-être avant... Quoi qu'il en soit, comment faire alors le parallèle avec une soit disante ou pas dissuasion de la peine de mort ? Ceci quelle que soit l'époque. Bref, tu parles de la violence des différentes sociétés à différentes époques (avec justesse sûrement), mais rien à voir avec la question initiale : dissuasion de la peine de mort, et en substance publique ou pas.

a écrit : C'est con, pour une fois qu'il arrive à faire quelque chose de ses dix doigts, y se goure quand on lui demande son nom... C’est pas faux!

a écrit : C'est aussi la première fois qu'on hua un fonctionnaire pour avoir fait son travail vite et bien. ...et aussi la dernière :-)

Allez on va quand même donner une explication à ceux qui ne comprendraient pas ce dialogue : au départ « la technique de drague » il s’agit d’un dialogue de Perceval l’un des protagonistes de la série Kaamelott. Pour la suite il s’agit d’un des meilleurs épisodes : un certain Provençal Le Gaulois fait parler de lui par ses exploits ... il s’avère que c’est Perceval en fait... qui s’est gouré en donnant son nom. A mourir de rire ...

a écrit : Pas foutu de savoir son nom! N’empêche que je suis une légende !

a écrit : C'est aussi la première fois qu'on hua un fonctionnaire pour avoir fait son travail vite et bien. Mais également la dernière...

Ohalala la levée de bouclier, je vais vous répondre tous les 3

Bon mon post était peut etre trop long et/ou j'ai peut etre pas été assez clair alors je reprends vite fait ici :

Oui le taux de criminalité était plus bas qu'aujourd'hui, MAIS les vraies raisons sont plutot à aller chercher dans :
La moindre population
Le respect des institutions
Le type de population
Le difficulté de quantifier les procédures
Et enfin, la menace de la peine de mort, que j'ai mis en 5eme pour bien montrer sa faible importance et surtout préciser qu'elle est trop à double tranchant pour reconnaitre son efficacité

De plus pour ma phrase de résumé j'aurais du mettre "Oui le taux de criminalité était moindre a cette époque avec la peine de mort mais ce n'était pas la raison principale."

Pour Rem170 j'ai parlé des violences et délits, car à cette époque, certains délits d'aujourd'hui étaient punis de mort (violence avec arme ou inceste par ex)

Pour Nomatters, on ne peut pas comparer un systeme judiciaire à un autre, c'est un peu l'écueil auquel se heurtent la majorité des journalistes et ce n'est jamais parlant (ni une bonne chose)

J'espere etre plus clair, j'ai bien relu vos coms et en gros c'est un peu ce que je voulais dire, maladroitement.

EDIT en fait chuis débile, la vraie réponse c'est :
Oui le taux de criminalité était moindre
Non ce n'est pas grace/a cause de la peine de mort que c'était moindre

Allez méa culpa et je vais me coucher :D

a écrit : C'est aussi la première fois qu'on hua un fonctionnaire pour avoir fait son travail vite et bien. Et depuis, les fonctionnaires prennent leur temps

a écrit : Ohalala la levée de bouclier, je vais vous répondre tous les 3

Bon mon post était peut etre trop long et/ou j'ai peut etre pas été assez clair alors je reprends vite fait ici :

Oui le taux de criminalité était plus bas qu'aujourd'hui, MAIS les vraies raisons sont plutot à aller
chercher dans :
La moindre population
Le respect des institutions
Le type de population
Le difficulté de quantifier les procédures
Et enfin, la menace de la peine de mort, que j'ai mis en 5eme pour bien montrer sa faible importance et surtout préciser qu'elle est trop à double tranchant pour reconnaitre son efficacité

De plus pour ma phrase de résumé j'aurais du mettre "Oui le taux de criminalité était moindre a cette époque avec la peine de mort mais ce n'était pas la raison principale."

Pour Rem170 j'ai parlé des violences et délits, car à cette époque, certains délits d'aujourd'hui étaient punis de mort (violence avec arme ou inceste par ex)

Pour Nomatters, on ne peut pas comparer un systeme judiciaire à un autre, c'est un peu l'écueil auquel se heurtent la majorité des journalistes et ce n'est jamais parlant (ni une bonne chose)

J'espere etre plus clair, j'ai bien relu vos coms et en gros c'est un peu ce que je voulais dire, maladroitement.

EDIT en fait chuis débile, la vraie réponse c'est :
Oui le taux de criminalité était moindre
Non ce n'est pas grace/a cause de la peine de mort que c'était moindre

Allez méa culpa et je vais me coucher :D
Afficher tout
Non, la principale raison du moindre taux de criminalité était religieuse. En 1792, plus grand monde respectait les institutions...

a écrit : Il doit être difficile d'avoir des estimations fiables et sans parti pris. Idem pour avant et après l'abolition. Cela correspond à des époques très différentes : pas les mêmes mentalités, pas la même violence, pratiquement pas les mêmes "civilisations"...
A titre personnel, je pense qu'il
n'y a pas d'impact sur le fait que, suite à un acte qui justifie la peine de mort, l'on prenne la peine de mort publique ou pas publique ou 30 ans incompressibles. Pour une raison qui me paraît simple : le gars qui fait une action action passible de la peine maximale (quelle qu'elle soit) pense qu'il ne se fera pas prendre ; sinon il ne prendrait pas le risque. C'est le même principe pour le "timbré" qui ne sait pas ce qu'il fait, donc qui ne sait pas ce qu'il encoure. On a aujourd'hui un autre type d'action avec les terroristes de l'Islam qui eux veulent mourrir en martyrs pour la cause après leurs actes de lâches. Les mettre en prison, les laisser en vie si possible, bref les laisser crever de vieillesse dans une cellule, semble être une punition supérieure. Afficher tout
Effectivement ,après réflexion de cette hypothèse, Le raisonnement n’est pas bête

a écrit : Aucune étude n'a montré que la peine de mort était dissuasive, absolument aucune. Les USA ont un taux d'homicide volontaire 4 fois supérieur à celui de la France (métropolitaine). La Corée du Nord c'est 15 fois plus qu'en France métropolitaine. Et la Polynésie française, même réglementation qu'en métropole, c'est 2 fois moins d'homicides volontaires.

Depuis l'abolition de la peine de mort en France en 1981, le taux d'homicides a baissé d'un quart. Au Canada, il a baissé de plus de 50% par rapport à la période où l'on condamnait à mort.

Bref, pas de corrélation entre peine de mort et taux d'homicides volontaires. Si il y a un lien à chercher, c'est plutôt vers l'éducation, vers la réglementation des armes à feu et vers la richesse des habitants qu'il faut creuser.
Afficher tout
No mater, Philippe, etc , les princes du site, vous adorez casser les autres quan leurs explications sont censées...! Alors moi je te donne mon point de vue, tu te plantes 2 fois sur 3 sur ton résumé qui consiste à en détruire un autre plus sensé que le tien:La réglementation des armes à feu et la richesse des habitants ne sont pas des critères expliquant ces différences.les armes à feu de l’Est qui rentrent chez nous trop facilement, OK mais ça n’explique pas tout.mais les cités laissées pour compte, ça j’y crois !Et qu’entend tu par richesses différentes d’aujourd’hui ? Je dirai plutôt les inégalités sociales, socioculturelles

a écrit : Alors petit aparté avant de te répondre : si j'ai conseillé de lire la vie de Charles Henri Sanson, ce n'est pas pour faire l'apologie de la condamnation à mort ou pour glorifier le métier de bourreau.
Autant lever les malentendus de suite, sa bibliographie est intéressante car son métier est atyp
ique ET sa vie a eu de multiples rebondissements.

Sur ce je te réponds :

Alors je n'ai pas de chiffres exactes, mais ce qui est sur, et ce qui nous avait été confirmé par unprofesseur à l'ENAP((Ecole Nationale de l'Administration Pénitentiaire) il y a une vingtaine d'années (ouch!) ) c'est que :
En fait ce n'est pas quantifiable tout simplement car l'époque était très différente.

Pour faire court (ca va être dur)

Le taux de criminalité par nombre d'habitants était plus bas en effet MAIS il y a plusieurs facteurs à prendre en compte :

1-La population était moins importante. Donc moins nombreux = moins les uns sur les autres et donc moins de délits mineurs (violences, dégradations...) ou de crimes (meurtres, vols avec violences...). Facteur valable uniquement en dehors des grandes villes naturellement.
C'est je pense le principal facteur expliquant le moindre taux d'infractions de l'époque.

Les "actes gratuits" comme appellés aujourd'hui tels que les dégradations ou les violences de la rue sont monnaie courante aujourd'hui, mais à cette époque, à part les larcins et les bagarres de comptoir, l'insécurité était moins exacerbée que de nos jours.


2- Le Respect des autorités, très important dans ces périodes ou tout l'activité des cités tournaient autour des institutions : Clergé bien sur mais aussi de la marée chaussée ainsi que des autorités administratives ou plus mineure comme par exemple la santé : le respect du corps médical était très important, jamais on aurait vu ce que l'on voit de nos jours dans nos hopitaux.

Ce respect se retrouve un peu actuellement dans les pays à monarchie comme les RU et la Thailande, beaucoup de respect pour la famille royale et une déférence pour les institutions qui en découlent, expliquant une criminalité ou une population délictueuse moins importante surtout dans la classe moyenne.

3- La population justement : ce n'était pas du tout la même population pénale et sociétale. Cette différence revient dans les discours actuels avec les gens qui prônent une justice ou une pénitentiaire comme celle des pays nordiques, ignorant que la population pénale est bien différente de celle des autres pays de l'UE. Certaines mesures sont tout bonnement inapplicables en l'état sans s'attirer le colère des habitants ou celle des détenus.

4-Le nombre de procédures, et là on attaque le coeur du plus gros problème : les procédures actuelles sont très nombreuses de nos jours car toutes (quasi) sont quantifiées, ce qui n'était pas le cas forcément à cette époque.
Dans l'actualité tu as les atteintes sexuelles au sein de l'Eglise, impensable à l'époque de médiatiser de tels faits, et pourtant il est sur que cela se produisait, peut etre plus, au vu de l'impunité.
Les crimes sexuels dans la majorité restaient pas ou peu poursuivis à l'image de certaines sociétés contemporaines, la place de l'homme était plus importante et ces crimes et délits se résolvaient souvent par un don ou une somme d'argent.

Comment savoir donc si toutes les victimes allaient porter plainte, si tous les crimes étaient connus, si tous les délits étaient punis.
Un exemple tout bête mais qui n'engage que moi : la Bete du Gevaudan, je suis persuadé que ce devait être un tueur en série ou un détraqué. Combien de personnes a t'il vraiment assassiné ? Etaient ils plusieurs ? Est ce qu'un ou deux villageois n'en aurait pas profité pour dessouder le voisin ?

5-La peine de mort, bien sur, est aussi un facteur expliquant ce moindre taux.
Malheureusement, et je pense que c'est la principale raison pour laquelle elle fut abolie quasi partout, c'est que, au delà de la peur qu'elle inspire, elle est aussi un leitmotiv pour les criminels qui de toutes facons passeront à l'acte et ne feront par contre plus dans la demi mesure "tant qu'à y passer autant en emmener le plus avec soi"



Voila, pour ceux qui ont la flemme de lire :

TL;DR : Oui le taux de criminalité était moindre avec la peine de mort mais ce n'était pas la seule raison.

J'ai certainement oublié des choses et il y a peut etre des inexactitudes, mais le fond est là, d'autres que moi me corrigeront ou apporteront des précisions, je pense en particulier ceux qui ont une meilleure connaissance de l'Histoire.
Afficher tout
Tout d’abord bravo pour ton développement chirurgical, même un con serait en accord avec toi , , d’ailleurs je vieyde répondre à un mec qui te répondait mais n’a rien compris à ton explication...! Bref D’accord sur tout sauf le chapitre 5:aucun mec qui risque sa tête n’envisage de se faire chopper, donc il n’en descendra pas un max sachant qu’un seul mort l’emmenait à la veuve ( surnom de la guillotine)à l’époque les vrais voyous évitent le sang pour éviter justement la guillotines.

a écrit : Non, je rejoints @NoMatters, tu avances au final des choses dont tu ne sais rien et sans étude à l'appui... D'ailleurs, tu commences par le dire : "pas quantifiable" ; mais tu finis par "oui, taux moindre avec la peine de mort"... Il faudrait savoir ;)
Ensuite, au milieu, tu argument
es avec des faits qui n'ont rien à voir avec la peine de mort : "délits", "atteintes sexuelles", "dégradations", "violences", "délits mineurs", etc... Tout cela n'était pas passible de la peine de mort dans notre société contemporaine ; mais peut-être avant... Quoi qu'il en soit, comment faire alors le parallèle avec une soit disante ou pas dissuasion de la peine de mort ? Ceci quelle que soit l'époque. Bref, tu parles de la violence des différentes sociétés à différentes époques (avec justesse sûrement), mais rien à voir avec la question initiale : dissuasion de la peine de mort, et en substance publique ou pas. Afficher tout
No matters c’est ton frére ou quoi?