Schizophrénie et trouble dissociatif de l'identité ne vont pas forcément de paire

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a écrit : Pour ceux qui sont intéressés par ce sujet, je leur conseille s'il ne l'ont pas vu le très bon film "un homme d'exception" avec Russell Crowe. Film tiré d'une histoire vraie. C'est l'un de mes films préférés. John Nash a réellement existé. Il est mort avec sa femme lors d'un accident de taxi !

a écrit : Donc... Tout ceux qui ont un trouble de la personnalité sont schizophrène mais tous les schizophrène n ont pas forcément le trouble de la personnalité ? Je dirais que la grande majorité des gens avec un vrai dédoublement de personnalité sont schizophrènes, mais que très peu de schizophrènes ont un vrai dédoublement de personnalité. Mais qu'ils ont en revanche presque tous un syndrome dissociatif. La médecine n'est pas binaire...

a écrit : Attention l'intitulé peut porter à confusion car il mélange un peu les 2 concepts : le syndrome dissociatif, qui est un des 3 axes de la schizophrenie, et la dissociation de personnalité qui est un autre concept (lui aussi potentiellement faisant partie du tableau de la schizophrenie, mais beaucoup moins fréquent) : on ne parle pas de gens qui se prennent pour 2 personnes comme dans fight clib, ca c'est la dissociation de personnalité, et c'est assez rare. Mais ca peut en effet s'intégrer dans la schizophrenie.

Le syndrome dissociatif, pour faire simple, c'est l'incapacité à connecter les choses entre elles ou à faire des liens entre des notions. Une de ses expressions la plus claire est le "coq à l'âne" : les personnes présentant un syndrome dissociatif vont changer de sujet brutalement en plein milieu d'une phrase.

Pour ceux que ça intéresse, les 2 autres grands axes de la maladie schizophrénique sont le délire paranoïde et le repli autistique. Tous ces aspects ne sont pas présents, et pas tous de la même façon. C'est une maladie difficile à diagnostiquer.
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ton commentaire est confus. La dépersonnalisation et la déréalisation sont des classiques de la schizophrénie. Mais j'ai jamais vu un schizophrène avec des troubles de l'identité. Ça n’existe pas !

a écrit : ton commentaire est confus. La dépersonnalisation et la déréalisation sont des classiques de la schizophrénie. Mais j'ai jamais vu un schizophrène avec des troubles de l'identité. Ça n’existe pas ! Ca n'est pas parce que tu n'en as pas vu que ca n'existe pas...
Quand à la déréalisation c'est encore autre chose

Certaines personnes qui entendent des voix ont développé des techniques pour en moins souffrir. Ils forment des groupes d'entraide pour enseigner la technique aux nouveaux. J'ai écouté ça sur france culture il y a trois quatre ans.

a écrit : Je dirais que la grande majorité des gens avec un vrai dédoublement de personnalité sont schizophrènes, mais que très peu de schizophrènes ont un vrai dédoublement de personnalité. Mais qu'ils ont en revanche presque tous un syndrome dissociatif. La médecine n'est pas binaire... Philippe aide moi !! Les schizophrène et ceux qui ont un dédoublement de personnalité sont ils aussi difficile à différencier ? Certes je suis pas malin, mais les réponses semble tout aussi flou

Et est-ce qu'un schizophrène peut en cacher un autre?

a écrit : C'est pour des commentaires comme celui de TybsXckZ que j'aime SCMB. L'étymologie des mots permet de mieux en comprendre le sens et aussi les racines d'autres mots connexes.
Savoir que pour les grecs anciens et les latins je suis un organe et un truc qui respire éclaire ma journée te celle de Mr Hyde
Dr Jeckyl
J'allai le dire. Merci.

a écrit : Split peut en faire parti, un peu exagéré pour en faire un film mais avec plus de vrai qui en paraît C'est une histoire vraie. Celle de
Billy Milligan, il avait 24 personnalités différentes dont 2 je crois qui ont commis des meurtres

Je pense que les gens autour de moi se doutent de quelque chose : ils n'arrêtent pas, ces temps-ci, de me vouvoyer...

Plus sérieusement j'avais lu qq part que ceux qui souffrent d'une paranoïa telle qu' ils se croient dans un Truman Show seraient aussi considérés comme schizophrènes. C'est vrai ça?

a écrit : Donc... Tout ceux qui ont un trouble de la personnalité sont schizophrène mais tous les schizophrène n ont pas forcément le trouble de la personnalité ? Attention à ne pas confondre les troubles de la personnalité (comme les psychopathes, narcissique, borderline, paranoïaque, etc) et le trouble dissociatif de la personnalité qui est un trouble dissociatif.

La nosologie psychiatrique est aussi mal faite car le terme dissociatif recouvre 2 choses proches mais différentes.
Le syndrome dissociatif qui est le propre de la schizophrénie et qui correspond à un rupture dans l'unité de l'esprit. Le discours du patient n'a alors aucun sens, il invente des mots, en utilise certains à la place d'autres, son raisonnement est complètement illogique, etc.
Ensuite il y a les troubles dissociatif qui sont une réaction de l'esprit face à un événement traumatisant. L'esprit se "déconnecte" pour se protéger face à une situation qu'il ne peut gérer. Les plus classiques sont les amnésies et les fugues dissociative. Mais on peut aussi voir émerger une ou plusieurs personnalités séparées de l'original, qui ont pour fonction de gérer et compartimenter le traumatisme. C'est le Trouble Dissociatif de la Personnalité.

a écrit : Et est-ce qu'un schizophrène peut en cacher un autre? oui mais dans ce cas la, ils s'annulent.

Désolé j'ai pas pu résister^^

Pour l'anecdote, je citerai je ne sais plus qui:

"Si le cerveau était si facile à comprendre , nous serions si simple d'esprit que nous ne le comprendrions pas"

D'une manière + globale il y a 2 grands groupes de troubles : les névroses (les personnes sont dans la réalité) et les psychoses (en dehors de la réalité). La schizophrénie fait partie de la psychose. Entre ces 2 groupes, on trouve les "états limites".

a écrit : D'une manière + globale il y a 2 grands groupes de troubles : les névroses (les personnes sont dans la réalité) et les psychoses (en dehors de la réalité). La schizophrénie fait partie de la psychose. Entre ces 2 groupes, on trouve les "états limites". Ce ne sont pas deux grands groupes de troubles, mais deux types de structuration de la personnalité.
On peut être structuré dans la psychose mais ne jamais développer de pathologie psychique (ce qu'on appelle "décompenser").
De même, on peut être névrosé et faire une grave dépression, dévellopper des tocs envahissants, etc.
Tout autant qu'un rapport à la réalité altéré, les personnes psychotiques ont un rapport à l'autre qui est altéré.
Il nous est tous arrivé de rencontrer une personne sympa (ou pas), pas "folle", et, qu'en dehors de son aspect physique, il nous a été difficile de décrire autrement que "bizarre" : bien souvent, ces bizarreries de contact, sont associées à une personne psychotique (et qui ne le sait pas).
Pour en revenir au diagnostic de schizophrénie, il n'est pas si difficile à poser, par contre, il faut une chronicité des troubles installée depuis au moins 2 ans (pas sûr de la durée mais pas loin de ça), pour pouvoir être catégorique.
De même certaines pathologies somatiques,telle qu'une encéphalite ou autres, peuvent donner des symptômes délirants ou hallucinatoires laissant croire à une décompensation schizophrénique. Un bon diagnostic doit donc être posé après élimination d'une pathologie somatique.
Il y a beaucoup à dire sur les signes et symptômes également, et leurs classements, entre autre, en signes positifs (ex : hallucinations, délires...), et négatifs (ex : replis sur soit, ralentissements psycho-moteurs...).
Bref, sujet passionnant que les maladies psychiatriques ;-).

Aller voir sur orphanet pour vous renseigner avec des savoirs sûrs.

a écrit : Ce ne sont pas deux grands groupes de troubles, mais deux types de structuration de la personnalité.
On peut être structuré dans la psychose mais ne jamais développer de pathologie psychique (ce qu'on appelle "décompenser").
De même, on peut être névrosé et faire une grave dépression, dévello
pper des tocs envahissants, etc.
Tout autant qu'un rapport à la réalité altéré, les personnes psychotiques ont un rapport à l'autre qui est altéré.
Il nous est tous arrivé de rencontrer une personne sympa (ou pas), pas "folle", et, qu'en dehors de son aspect physique, il nous a été difficile de décrire autrement que "bizarre" : bien souvent, ces bizarreries de contact, sont associées à une personne psychotique (et qui ne le sait pas).
Pour en revenir au diagnostic de schizophrénie, il n'est pas si difficile à poser, par contre, il faut une chronicité des troubles installée depuis au moins 2 ans (pas sûr de la durée mais pas loin de ça), pour pouvoir être catégorique.
De même certaines pathologies somatiques,telle qu'une encéphalite ou autres, peuvent donner des symptômes délirants ou hallucinatoires laissant croire à une décompensation schizophrénique. Un bon diagnostic doit donc être posé après élimination d'une pathologie somatique.
Il y a beaucoup à dire sur les signes et symptômes également, et leurs classements, entre autre, en signes positifs (ex : hallucinations, délires...), et négatifs (ex : replis sur soit, ralentissements psycho-moteurs...).
Bref, sujet passionnant que les maladies psychiatriques ;-).

Aller voir sur orphanet pour vous renseigner avec des savoirs sûrs.
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Le seuil est de 6 mois, et non 2 ans, pour le diagnostic de schizophrenie.
Et effectivement l'élimination d'un diagnostic différentiel non-psychiatrique est indispensable. L'imagerie cérébrale est systématique lors d'un premier épisode psychotique. On ne l'a refait pas à chaque décomposition du moment que le diagnostic est posé. Sauf point d'appel: signes de focalisation neurologiques, évolution atypique de la symptomatologie par rapport à la présentation habituelle, etc.

Pour les concepts de psychose/névrose, ils sont liés à la psychanalyse qui n'est qu'une théorie psychologique parmi d'autres. Les grandes classifications actuelles (CIM, DSM) se devant d'être compréhensible et acceptables par tous, elles sont athéoriques.
Mais comme c'est pas drôle si c'est trop facile à comprendre, le terme de "psychose" ou "trouble psychologique" est maintenant utilisé dans les classifications (donc de façon athéorique et indépendamment d'un éventuel diagnostic de structure selon la psychanalyse) pour désigner ce qu'on appelait avant les troubles délirants. Ainsi un patient dit névrotique (psychanalyse) pourra quand même avoir une mélancolie délirante ou "dépression sévère avec caractéristiques psychotiques".
Je vous renvoi également vers mon explication ci-dessus sur les 2 utilisation du terme "dissociatif" ou sur la différence entre une personnalité parano et un délire paranoïaque.