Le rapport que nous avons aujourd'hui avec les lieux funéraires n'a pas toujours été le même dans notre histoire. De nos jours, les cimetières sont souvent installés en périphérie des villes, mais pendant une bonne partie du Moyen Âge (VII-XIII), les sépultures côtoyaient les habitations dans le centre et les cimetières étaient aussi des lieux de marchés et de foires.
Commentaires préférés (3)
À cette époque, la mort était chose courante et du coup beaucoup moins angoissante qu’aujourd’hui.
C’est la société moderne qui a fait de la mort un tabou dont on ne parle pas et qu’on ne voit jamais.
C’est lié entre autre aux progrès de la médecine qui a relégué les cas de mort (notamment infantiles) à des cas extrêmement inhabituels (donc a-normaux).
Mis à part celle des vieux bien sûr.
Mais là, c’est plus le changement de forme des foyers, où les gens ne vivent plus avec leurs parents et ancêtres qui ont joué.
La mort d’un parent, chez qui on ne vit plus depuis des décennies bouleverse émotionnellement, bien sûr, mais ne joue plus sur la vie de tout les jours comme auparavant lorsque les familles vivaient toutes ensemble.
Elle est plus « distante ». Et comme désagréable, on essaye de ne plus y penser, et de se « remette à vivre comme avant »
D’où la constitution petit à petit du tabou dans toute la société.
(Et l’augmentation de l’angoisse vis à vis de la fin)
D'ailleurs, en Europe on a toujours, dans un monde catho depuis quelques siècles, enterrés les morts en les faisant beaux ("maquillage" du visage, chants vantant les mérites du défunt, pose de sel sur la poitrine,...) : "La terre est l'emblème du corps qui tombe à la poussière : le sel est le symbole de l'âme incorruptible et immortelle." selon Luis Enault écrivant sur un enterrement typique italien au 19eme.
Après, comme vous dîtes, on a fait de la mort un tabou (toujours dans un contexte religieux de jugement : la "religion de la peur", le Purgatoire).
Par contre, dans d'autres cultures, le rapport à la mort a été et est toujours parfois plus festif :
Par exemple, dans la tribu des Luo, en Afrique, les morts sont enterrés dans la propriété familiale et, autrefois, la mort d'un adulte était accompagnée de certains rituels plus ou moins guerriers et donc plus ou moins violents pour rendre hommage au défunt.
Après, n'oublions pas que dans la culture bouddhiste aussi la mort peut-être vue comme une renaissance : on laisse le corps en proie aux animaux, on le met dans l'eau, on le brûle etc.
Puis, pour finir ce long commentaire qui ne fait que survoler le sujet, certaines cultures d'Amérique latine et africaines (je crois -cf une anecdote scmb) déterre les morts quelques années après le décès pour célébrer leur vie passé mais aussi leur renaissance acquise dans l'au-delà.
Sources :
Anecdote SCMB, si qqun la retrouve
fr.wikipedia.org/wiki/Rite_fun%C3%A9raire (une infime partie est présentée dans mon commentaire évidemment)
J'aimerais juste revenir sur votre troisième paragraphe : bien qu'on ne vit plus tous ensemble, il me semble qu'il faut plus rapprocher nos rites funéraires à notre culture, plutôt qu'aux progrès médicaux et à notre mode de vie plus individualiste qu'avant. En Turquie, aujourd'hui encore en milieu rural et semi-rural, toute la famille vit ensemble mais leur rapport à la mort est généralement dicté par leur religion (les morts étant enterrés dans des cimetières éloignés des habitations, comme en France).
Voilà pour cette dernière petite précision.
Bon après, tant que tu construis pas pas ta maison sur un ancien cimetière indien, ça va.
Tous les commentaires (52)
Bah aujourd'hui encore certains vont faire du pique-nique sur les tombes.
C'est samedi soir pour ceux qui veulent venir.
À cette époque, la mort était chose courante et du coup beaucoup moins angoissante qu’aujourd’hui.
C’est la société moderne qui a fait de la mort un tabou dont on ne parle pas et qu’on ne voit jamais.
C’est lié entre autre aux progrès de la médecine qui a relégué les cas de mort (notamment infantiles) à des cas extrêmement inhabituels (donc a-normaux).
Mis à part celle des vieux bien sûr.
Mais là, c’est plus le changement de forme des foyers, où les gens ne vivent plus avec leurs parents et ancêtres qui ont joué.
La mort d’un parent, chez qui on ne vit plus depuis des décennies bouleverse émotionnellement, bien sûr, mais ne joue plus sur la vie de tout les jours comme auparavant lorsque les familles vivaient toutes ensemble.
Elle est plus « distante ». Et comme désagréable, on essaye de ne plus y penser, et de se « remette à vivre comme avant »
D’où la constitution petit à petit du tabou dans toute la société.
(Et l’augmentation de l’angoisse vis à vis de la fin)
Aujourd'hui encore la mort est une chose courante : la plupart d'entre nous finira comme ça, même si finalement. ça n'est pas très cool
C'est vrai qu'aujourd'hui, il y a des superstitions bizarres vis à vis des cimetières
D'ailleurs, en Europe on a toujours, dans un monde catho depuis quelques siècles, enterrés les morts en les faisant beaux ("maquillage" du visage, chants vantant les mérites du défunt, pose de sel sur la poitrine,...) : "La terre est l'emblème du corps qui tombe à la poussière : le sel est le symbole de l'âme incorruptible et immortelle." selon Luis Enault écrivant sur un enterrement typique italien au 19eme.
Après, comme vous dîtes, on a fait de la mort un tabou (toujours dans un contexte religieux de jugement : la "religion de la peur", le Purgatoire).
Par contre, dans d'autres cultures, le rapport à la mort a été et est toujours parfois plus festif :
Par exemple, dans la tribu des Luo, en Afrique, les morts sont enterrés dans la propriété familiale et, autrefois, la mort d'un adulte était accompagnée de certains rituels plus ou moins guerriers et donc plus ou moins violents pour rendre hommage au défunt.
Après, n'oublions pas que dans la culture bouddhiste aussi la mort peut-être vue comme une renaissance : on laisse le corps en proie aux animaux, on le met dans l'eau, on le brûle etc.
Puis, pour finir ce long commentaire qui ne fait que survoler le sujet, certaines cultures d'Amérique latine et africaines (je crois -cf une anecdote scmb) déterre les morts quelques années après le décès pour célébrer leur vie passé mais aussi leur renaissance acquise dans l'au-delà.
Sources :
Anecdote SCMB, si qqun la retrouve
fr.wikipedia.org/wiki/Rite_fun%C3%A9raire (une infime partie est présentée dans mon commentaire évidemment)
J'aimerais juste revenir sur votre troisième paragraphe : bien qu'on ne vit plus tous ensemble, il me semble qu'il faut plus rapprocher nos rites funéraires à notre culture, plutôt qu'aux progrès médicaux et à notre mode de vie plus individualiste qu'avant. En Turquie, aujourd'hui encore en milieu rural et semi-rural, toute la famille vit ensemble mais leur rapport à la mort est généralement dicté par leur religion (les morts étant enterrés dans des cimetières éloignés des habitations, comme en France).
Voilà pour cette dernière petite précision.
Bon après, tant que tu construis pas pas ta maison sur un ancien cimetière indien, ça va.
A noter que la population est à majorité catholique, les autres sont musulmans ou animistes . La tradition persiste malgré les religions
On le vérifie surtout dans les villages où les cimetières sont collés à l’église. Cette dernière était souvent au centre du village car était le centre névralgique du quotidien des gens (par ailleurs la place de l’église servait aussi de place du marché)
Il faut surtout faire gaffe à la télé.
D'ailleurs Jésus et Israël et tout le reste est considérer comme une coutume Juive que les occidentaux on habilement utilisé pour conquérir les autre terre. Et d'aucun dirons à haute voix ne pas se laisser berné , car une minorité juive voulant communiquer avec le/les décideur demandais à leur Jésus, leur Isaac, leur Jacob. Et on viens nous dire de laisser notre façons de communiquer avec lui/eux pour suivre leur façon.
L’augmentation du nombre d’athées révèle aussi une augmentation global du questionnement lié à la vie et la mort.
A mon sens le fait de s’habituer à la mort et le fait de l’accepter sont deux choses différentes. Ce qui a changé aujourd’hui, c’est surtout que les gens n’acceptent pas de mourrir malgré l’essor de la médecine.
Cela dit, bien que La Mort ne me fasse pas peur, mourir, en revanche... mais ça ça fait peur à tout ce qui est vivant, même les bactéries ^^
On peut accepter de mourir quand on a trop mal, par exemple, où parce qu'on en a marre de la vie (encore que presque tous les suicidés qui se sont ratés ont avoué avoir regretté leur geste quand il était trop tard pour reculer), où parce qu'on s'est fait monter le bourrichon par des chefs sans scrupules (kamikazes) mais même un militaire qui est payé pour risquer sa peau où un fou furieux de sports extrêmes n'a pas accepté de mourir je te le garantis.
Après, que la mort fasse partie de notre quotidien à la télé, c'est autre chose, mais en vrai, je vais t'avouer un truc mais ça reste entre nous hein.
A la télé, c'est pas des vrais morts hein!^^ (je pensais a la pub de canal+ la où pour filmer une bataille, ils faisaient de vraies batailles "BON, ON LA REFAIT!" avec le mec qui gueulait: NOOOON! J'veux pas y aller, j'veux pas y aller... ^^)
Sinon, l'ordonnance qui interdit les inhumations proche de l'habitat et crée les cimetieres modernes date de 1804. Avant cette date il est parfaitement normal d'avoir le cimetière contre les églises.