Un général vendéen commanda sa propre exécution

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François Athanase Charette fut un général de l’armée vendéenne pendant la Révolution française. Capturé en 1796, il fut fusillé le 29 mars 1796 en dirigeant lui-même le peloton d’exécution. Il refusa qu’on lui bande les yeux et ordonna aux soldats de tirer droit au coeur lorsqu'il baisserait la tête.


Commentaires préférés (3)

Un suicide assisté en quelque sorte

Le Maréchal Ney a eu exactement la même attitude 20 ans plus tard. Accusé de trahison après la seconde restauration pour avoir rejoint Napoléon pendant les 100 jours, il est condamné à mort. il dit alors au peloton : "Soldats, droit au cœur !" Peut-être a-t-il été inspiré par Charette

L'anecdote nous permet de se souvenir du génocide Vendéen, grand oublié des manuels d'histoire.

Le général présenté faisait partie de l'insurrection vendéenne de la guerre de Vendée (1793-1796) opposant la région à l'Armée Française.

D'abord poussées par la Révolution Française, la Vendée et certaines regions alentours se sont réellement rebélées suite à la décision de l'État d'enroler de force tous les jeunes de 18 à 25 ans, célibataire ou veufs.

Malheureusement, la guerre civile prend des proportions énormes et les régions rebelles, qui finissent par perdre en 1796, connaissent une répression inimaginable de la part de la France (et notamment de Charette, chargé de rétablir l'ordre en Vendée).

On observe des déportations de prisonniers (de tout type et de tout âge), une famine volontaire, délation, torture, tribunaux militaires dont la seule issue était la guillotine, exécutions arbitraires par milliers, noyades de groupes, maladies (typhus,... ) dans des villages ou des prisons qui ont "obligé" l'Armée à tuer tout le monde, les bûchers, etc etc.

Le bilan ? 50.000 morts en Vendée, autant en Maine et Loire, autant en Loire-Atlantique et 30.000 pour les Deux-Sèvres.
Côté armée, 50.000 soldats tués

Ca fait 200.000 morts me direz-vous ? Eh bien non.... puisque ces chiffres ne prennent pas en compte les morts par maladie, ni les morts politiques ni les morts non vendéens.

Les estimations parlent jusqu'à 600.000 décès (même si on est plus sur du 300.000-400.000) ....

Malheureusement les décès de la guerre franco-prussienne et des deux guerres mondiales ont nécessité une cohésion nationale et ont fais oublié les morts d'un génocide qui est arrivé CHEZ NOUS ; faisant que tous les vendéens (pour ne citer qu'eux) ne sont même pas au courant qu'ils sont des enfants de survivants.
(cette phrase est à lire en apnée)

Voici la (très longue) source Wikipedia pour celles et ceux souhaitant approfondir :
fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Vendée

Édit : à titre informatif, l'épisode de la Terreur c'est 30.000 décès (directs, suite au jugement) soit de 10 à 20 fois moins que le massacre présenté ...

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Tous les commentaires (57)

Un suicide assisté en quelque sorte

Je n'admire pas particulièrement ce genre d'attitude, qui n'est pas vraiment un geste de bravoure: il n'avait plus rien à perdre.

Ça change rien en fait, il était de toute façon condamné à mort, qu'il soit exécuté par ses soldats ou par d'autre, je vois pas la différence...

Le Maréchal Ney a eu exactement la même attitude 20 ans plus tard. Accusé de trahison après la seconde restauration pour avoir rejoint Napoléon pendant les 100 jours, il est condamné à mort. il dit alors au peloton : "Soldats, droit au cœur !" Peut-être a-t-il été inspiré par Charette

Une zèle à faire pâlir un samurai!

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L'anecdote nous permet de se souvenir du génocide Vendéen, grand oublié des manuels d'histoire.

Le général présenté faisait partie de l'insurrection vendéenne de la guerre de Vendée (1793-1796) opposant la région à l'Armée Française.

D'abord poussées par la Révolution Française, la Vendée et certaines regions alentours se sont réellement rebélées suite à la décision de l'État d'enroler de force tous les jeunes de 18 à 25 ans, célibataire ou veufs.

Malheureusement, la guerre civile prend des proportions énormes et les régions rebelles, qui finissent par perdre en 1796, connaissent une répression inimaginable de la part de la France (et notamment de Charette, chargé de rétablir l'ordre en Vendée).

On observe des déportations de prisonniers (de tout type et de tout âge), une famine volontaire, délation, torture, tribunaux militaires dont la seule issue était la guillotine, exécutions arbitraires par milliers, noyades de groupes, maladies (typhus,... ) dans des villages ou des prisons qui ont "obligé" l'Armée à tuer tout le monde, les bûchers, etc etc.

Le bilan ? 50.000 morts en Vendée, autant en Maine et Loire, autant en Loire-Atlantique et 30.000 pour les Deux-Sèvres.
Côté armée, 50.000 soldats tués

Ca fait 200.000 morts me direz-vous ? Eh bien non.... puisque ces chiffres ne prennent pas en compte les morts par maladie, ni les morts politiques ni les morts non vendéens.

Les estimations parlent jusqu'à 600.000 décès (même si on est plus sur du 300.000-400.000) ....

Malheureusement les décès de la guerre franco-prussienne et des deux guerres mondiales ont nécessité une cohésion nationale et ont fais oublié les morts d'un génocide qui est arrivé CHEZ NOUS ; faisant que tous les vendéens (pour ne citer qu'eux) ne sont même pas au courant qu'ils sont des enfants de survivants.
(cette phrase est à lire en apnée)

Voici la (très longue) source Wikipedia pour celles et ceux souhaitant approfondir :
fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Vendée

Édit : à titre informatif, l'épisode de la Terreur c'est 30.000 décès (directs, suite au jugement) soit de 10 à 20 fois moins que le massacre présenté ...

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a écrit : L'anecdote nous permet de se souvenir du génocide Vendéen, grand oublié des manuels d'histoire.

Le général présenté faisait partie de l'insurrection vendéenne de la guerre de Vendée (1793-1796) opposant la région à l'Armée Française.

D'abord poussées par la Révolution
Française, la Vendée et certaines regions alentours se sont réellement rebélées suite à la décision de l'État d'enroler de force tous les jeunes de 18 à 25 ans, célibataire ou veufs.

Malheureusement, la guerre civile prend des proportions énormes et les régions rebelles, qui finissent par perdre en 1796, connaissent une répression inimaginable de la part de la France (et notamment de Charette, chargé de rétablir l'ordre en Vendée).

On observe des déportations de prisonniers (de tout type et de tout âge), une famine volontaire, délation, torture, tribunaux militaires dont la seule issue était la guillotine, exécutions arbitraires par milliers, noyades de groupes, maladies (typhus,... ) dans des villages ou des prisons qui ont "obligé" l'Armée à tuer tout le monde, les bûchers, etc etc.

Le bilan ? 50.000 morts en Vendée, autant en Maine et Loire, autant en Loire-Atlantique et 30.000 pour les Deux-Sèvres.
Côté armée, 50.000 soldats tués

Ca fait 200.000 morts me direz-vous ? Eh bien non.... puisque ces chiffres ne prennent pas en compte les morts par maladie, ni les morts politiques ni les morts non vendéens.

Les estimations parlent jusqu'à 600.000 décès (même si on est plus sur du 300.000-400.000) ....

Malheureusement les décès de la guerre franco-prussienne et des deux guerres mondiales ont nécessité une cohésion nationale et ont fais oublié les morts d'un génocide qui est arrivé CHEZ NOUS ; faisant que tous les vendéens (pour ne citer qu'eux) ne sont même pas au courant qu'ils sont des enfants de survivants.
(cette phrase est à lire en apnée)

Voici la (très longue) source Wikipedia pour celles et ceux souhaitant approfondir :
fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Vendée

Édit : à titre informatif, l'épisode de la Terreur c'est 30.000 décès (directs, suite au jugement) soit de 10 à 20 fois moins que le massacre présenté ...
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Sauf qu'il n'y a pas eu de génocide. Il y a eu de nombreux excès mais la destruction du "peuple" vendéen n'a jamais été un objectif.

JLSD c'est d'ailleurs un excellent spectacle du Puy du Fou que je conseille vivement

a écrit : Je n'admire pas particulièrement ce genre d'attitude, qui n'est pas vraiment un geste de bravoure: il n'avait plus rien à perdre. Face à la mort difficile d'imaginer l'attitude que l'on pourrait adopter... Il est surement difficile de choisir soi même aussi bien la finalité que la temporalité de celle-ci, qui plus est en l'affrontant (il était d'usage de bander les yeux, il a refusé).

a écrit : L'anecdote nous permet de se souvenir du génocide Vendéen, grand oublié des manuels d'histoire.

Le général présenté faisait partie de l'insurrection vendéenne de la guerre de Vendée (1793-1796) opposant la région à l'Armée Française.

D'abord poussées par la Révolution
Française, la Vendée et certaines regions alentours se sont réellement rebélées suite à la décision de l'État d'enroler de force tous les jeunes de 18 à 25 ans, célibataire ou veufs.

Malheureusement, la guerre civile prend des proportions énormes et les régions rebelles, qui finissent par perdre en 1796, connaissent une répression inimaginable de la part de la France (et notamment de Charette, chargé de rétablir l'ordre en Vendée).

On observe des déportations de prisonniers (de tout type et de tout âge), une famine volontaire, délation, torture, tribunaux militaires dont la seule issue était la guillotine, exécutions arbitraires par milliers, noyades de groupes, maladies (typhus,... ) dans des villages ou des prisons qui ont "obligé" l'Armée à tuer tout le monde, les bûchers, etc etc.

Le bilan ? 50.000 morts en Vendée, autant en Maine et Loire, autant en Loire-Atlantique et 30.000 pour les Deux-Sèvres.
Côté armée, 50.000 soldats tués

Ca fait 200.000 morts me direz-vous ? Eh bien non.... puisque ces chiffres ne prennent pas en compte les morts par maladie, ni les morts politiques ni les morts non vendéens.

Les estimations parlent jusqu'à 600.000 décès (même si on est plus sur du 300.000-400.000) ....

Malheureusement les décès de la guerre franco-prussienne et des deux guerres mondiales ont nécessité une cohésion nationale et ont fais oublié les morts d'un génocide qui est arrivé CHEZ NOUS ; faisant que tous les vendéens (pour ne citer qu'eux) ne sont même pas au courant qu'ils sont des enfants de survivants.
(cette phrase est à lire en apnée)

Voici la (très longue) source Wikipedia pour celles et ceux souhaitant approfondir :
fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Vendée

Édit : à titre informatif, l'épisode de la Terreur c'est 30.000 décès (directs, suite au jugement) soit de 10 à 20 fois moins que le massacre présenté ...
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Tout cela est bel et bon, si j'ose dire, mais il ne faut pas oublier la distinction entre les révoltes:
- des Vendéens, probablement en large partie pour leur attachement au roi et au catholicisme, attitude honorable;
- des Chouans (le nom signifie "les Silencieux) qui perdaient un important revenu avec la supression de la gabelle en 1790; en effet, une région correspondant à peu près à la Bretagne et la Vendée actuelles en était exemptée, et ils transportaient en contrebande le sel vers les autres régions.

a écrit : Sauf qu'il n'y a pas eu de génocide. Il y a eu de nombreux excès mais la destruction du "peuple" vendéen n'a jamais été un objectif. J'ai créé un compte spécialement pour te répondre : il y a eu des ordres officiels de la convention pour détruire la vendée, ayant notamment entraîné la constitution de colonnes infernales qui avaient pour seule mission de tout tuer et de tout détruire (yc femmes enfants bébés...). Il y a donc eu génocide car volonté de détruire un peuple bien défini, le peuple vendéen.

a écrit : Sauf qu'il n'y a pas eu de génocide. Il y a eu de nombreux excès mais la destruction du "peuple" vendéen n'a jamais été un objectif. Précisément si ! Quid des colonnes infernales de Terreau ? Les lois du 1er aout et 1er octobre 1793 parlent bien d'"extermination", d'"anéantissement de la vendée". Il y eut des tanneries de peaux humaines (lire la description par Saint Just), des bébés cloués aux portes des maisons, et de nombreuses autres atrocités.
D'ailleurs Gracchus Babeuf, père du communisme, parle lui-même de "populicide" à l'époque où le terme de "génocide" n'existe pas mais où aucun autre mot ne peut désigner ce qu'il advint du peuple vendéen.

a écrit : Face à la mort difficile d'imaginer l'attitude que l'on pourrait adopter... Il est surement difficile de choisir soi même aussi bien la finalité que la temporalité de celle-ci, qui plus est en l'affrontant (il était d'usage de bander les yeux, il a refusé). Et une OLA pour pariah ! Qui en plus d'avoir des connaissances infinies nous montre sa grande bravoure en affichant son mépris à l'égard d'un homme qui a regardé la mort mort en face sans broncher quand tant d'autres se mettent à genou et implorent la pitié.

Une BD de Bernard capo a été faite sur ce personnage ça s'appelle ''avec charette''

a écrit : Précisément si ! Quid des colonnes infernales de Terreau ? Les lois du 1er aout et 1er octobre 1793 parlent bien d'"extermination", d'"anéantissement de la vendée". Il y eut des tanneries de peaux humaines (lire la description par Saint Just), des bébés cloués aux portes des maisons, et de nombreuses autres atrocités.
D'ailleurs Gracchus Babeuf, père du communisme, parle lui-même de "populicide" à l'époque où le terme de "génocide" n'existe pas mais où aucun autre mot ne peut désigner ce qu'il advint du peuple vendéen.
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Alors il faut remettre les choses dans leur contexte. Babeuf parle de populicide uniquement parce qu'il fait des écrits à charge contre Robespierre et Carrier, ce dernier s'étant personnellement occupé du problème vendéen avec une violence inouïe (les fameuses "noyades de Nantes", c'est une idée à lui). Au moment ou il dit ça, Robespierre est mort et le Directoire en profite pour se débarasser de ses anciens complices, d'où ce torchon incendiaire contre Carrier.

Le populicide de Babeuf n'est donc pas une preuve de génocide vendéen mais une magouille entre républicains dans un jeu de pouvoirs.

a écrit : L'anecdote nous permet de se souvenir du génocide Vendéen, grand oublié des manuels d'histoire.

Le général présenté faisait partie de l'insurrection vendéenne de la guerre de Vendée (1793-1796) opposant la région à l'Armée Française.

D'abord poussées par la Révolution
Française, la Vendée et certaines regions alentours se sont réellement rebélées suite à la décision de l'État d'enroler de force tous les jeunes de 18 à 25 ans, célibataire ou veufs.

Malheureusement, la guerre civile prend des proportions énormes et les régions rebelles, qui finissent par perdre en 1796, connaissent une répression inimaginable de la part de la France (et notamment de Charette, chargé de rétablir l'ordre en Vendée).

On observe des déportations de prisonniers (de tout type et de tout âge), une famine volontaire, délation, torture, tribunaux militaires dont la seule issue était la guillotine, exécutions arbitraires par milliers, noyades de groupes, maladies (typhus,... ) dans des villages ou des prisons qui ont "obligé" l'Armée à tuer tout le monde, les bûchers, etc etc.

Le bilan ? 50.000 morts en Vendée, autant en Maine et Loire, autant en Loire-Atlantique et 30.000 pour les Deux-Sèvres.
Côté armée, 50.000 soldats tués

Ca fait 200.000 morts me direz-vous ? Eh bien non.... puisque ces chiffres ne prennent pas en compte les morts par maladie, ni les morts politiques ni les morts non vendéens.

Les estimations parlent jusqu'à 600.000 décès (même si on est plus sur du 300.000-400.000) ....

Malheureusement les décès de la guerre franco-prussienne et des deux guerres mondiales ont nécessité une cohésion nationale et ont fais oublié les morts d'un génocide qui est arrivé CHEZ NOUS ; faisant que tous les vendéens (pour ne citer qu'eux) ne sont même pas au courant qu'ils sont des enfants de survivants.
(cette phrase est à lire en apnée)

Voici la (très longue) source Wikipedia pour celles et ceux souhaitant approfondir :
fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Vendée

Édit : à titre informatif, l'épisode de la Terreur c'est 30.000 décès (directs, suite au jugement) soit de 10 à 20 fois moins que le massacre présenté ...
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La guerre de Vendée, c'est avant tout une guerre civile du XVIIIème siècle. Et par conséquent elle doit être traité comme telle. Les exactions ne sont pas surprenantes et en Vendée elles ne sont pas forcément pires qu'ailleurs dans les autres régions révoltés (comme à Lyon par exemple). Or, personne ne parle de génocides breton, lyonnais, corse ou même d'un hypothétique génocide provincial.
Ce qu'il s'est passé en bref, c'est que la Convention à envoyé des types comme Carrier gérer les révoltes en leur donnant quasi tous les droits, mais à aucun moment des instructions disant de tuer tous les vendéens. D'ailleurs cette absence de directives précises se voit dans le détail de la répression : selon les périodes, selon les généraux et selon les unités, elle est plus ou moins violente. Les colonnes ne sont donc que "relativement" infernales. À l'inverse, il faut préciser que Carrier prend parfois des initiatives impitoyables, comme lorsqu'il décide de noyer tous les prisonniers dans la Loire.
Après tout ça, le vent tourne à Paris. Robespierre et Danton sont guillotinés, Carrier suit quelques temps plus tard. Pour s'en débarasser, on lui reproche sa répression hyperviolente en Vendée. Les éléments montés contre lui sont d'ailleurs utilisés comme "preuves" du génocide, alors que c'est juste un bricolage pour le faire condamner à mort.

La thèse du génocide vendéen date des années 80 et on remarque qu'elle est souvent prise avec des pincettes par la plupart des historiens spécialisés dans la Révolution. À l'inverse elle est souvent soutenu par des milieux profanes mais qui y voit plutôt un intérêt politique, parmi lesquelles on peut citer une partie de l'extrême droite, les catholiques intégristes, les royalistes et les anti-républicains en général, et enfin bien sur une partie des vendéens.

Mais alors la même question revient : pourquoi on ne parle pas de génocide dans les autres régions ou la révolte a été féroce ? Là je tente une réponse. Contrairement aux autres régions, la Vendée se révolte encore plusieurs fois sous la République, puis l'Empire, et même pendant le règne de Louis-Philippe, 40 ans après la Révolution. J'imagine que la répression est donc bien resté dans la mémoire collective vendéenne, alors qu'elle a disparu des autres ; ça expliquerait pourquoi les vendéens sont aussi réceptifs à cette histoire de génocide.

a écrit : L'anecdote nous permet de se souvenir du génocide Vendéen, grand oublié des manuels d'histoire.

Le général présenté faisait partie de l'insurrection vendéenne de la guerre de Vendée (1793-1796) opposant la région à l'Armée Française.

D'abord poussées par la Révolution
Française, la Vendée et certaines regions alentours se sont réellement rebélées suite à la décision de l'État d'enroler de force tous les jeunes de 18 à 25 ans, célibataire ou veufs.

Malheureusement, la guerre civile prend des proportions énormes et les régions rebelles, qui finissent par perdre en 1796, connaissent une répression inimaginable de la part de la France (et notamment de Charette, chargé de rétablir l'ordre en Vendée).

On observe des déportations de prisonniers (de tout type et de tout âge), une famine volontaire, délation, torture, tribunaux militaires dont la seule issue était la guillotine, exécutions arbitraires par milliers, noyades de groupes, maladies (typhus,... ) dans des villages ou des prisons qui ont "obligé" l'Armée à tuer tout le monde, les bûchers, etc etc.

Le bilan ? 50.000 morts en Vendée, autant en Maine et Loire, autant en Loire-Atlantique et 30.000 pour les Deux-Sèvres.
Côté armée, 50.000 soldats tués

Ca fait 200.000 morts me direz-vous ? Eh bien non.... puisque ces chiffres ne prennent pas en compte les morts par maladie, ni les morts politiques ni les morts non vendéens.

Les estimations parlent jusqu'à 600.000 décès (même si on est plus sur du 300.000-400.000) ....

Malheureusement les décès de la guerre franco-prussienne et des deux guerres mondiales ont nécessité une cohésion nationale et ont fais oublié les morts d'un génocide qui est arrivé CHEZ NOUS ; faisant que tous les vendéens (pour ne citer qu'eux) ne sont même pas au courant qu'ils sont des enfants de survivants.
(cette phrase est à lire en apnée)

Voici la (très longue) source Wikipedia pour celles et ceux souhaitant approfondir :
fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Vendée

Édit : à titre informatif, l'épisode de la Terreur c'est 30.000 décès (directs, suite au jugement) soit de 10 à 20 fois moins que le massacre présenté ...
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Charette n'a pas été chargé de rétablir l'ordre en Vendée puisqu'il combattait du côté vendéen. Quand à parler de génocide du peuple vendéen, encore eût il fallu qu'il y en eût un. Il s'agit plutôt d'une guerre civile dans laquelle une partie de la population s'est soulevée contre le pouvoir central pour des raisons religieuses et politiques...

a écrit : La guerre de Vendée, c'est avant tout une guerre civile du XVIIIème siècle. Et par conséquent elle doit être traité comme telle. Les exactions ne sont pas surprenantes et en Vendée elles ne sont pas forcément pires qu'ailleurs dans les autres régions révoltés (comme à Lyon par exemple). Or, personne ne parle de génocides breton, lyonnais, corse ou même d'un hypothétique génocide provincial.
Ce qu'il s'est passé en bref, c'est que la Convention à envoyé des types comme Carrier gérer les révoltes en leur donnant quasi tous les droits, mais à aucun moment des instructions disant de tuer tous les vendéens. D'ailleurs cette absence de directives précises se voit dans le détail de la répression : selon les périodes, selon les généraux et selon les unités, elle est plus ou moins violente. Les colonnes ne sont donc que "relativement" infernales. À l'inverse, il faut préciser que Carrier prend parfois des initiatives impitoyables, comme lorsqu'il décide de noyer tous les prisonniers dans la Loire.
Après tout ça, le vent tourne à Paris. Robespierre et Danton sont guillotinés, Carrier suit quelques temps plus tard. Pour s'en débarasser, on lui reproche sa répression hyperviolente en Vendée. Les éléments montés contre lui sont d'ailleurs utilisés comme "preuves" du génocide, alors que c'est juste un bricolage pour le faire condamner à mort.

La thèse du génocide vendéen date des années 80 et on remarque qu'elle est souvent prise avec des pincettes par la plupart des historiens spécialisés dans la Révolution. À l'inverse elle est souvent soutenu par des milieux profanes mais qui y voit plutôt un intérêt politique, parmi lesquelles on peut citer une partie de l'extrême droite, les catholiques intégristes, les royalistes et les anti-républicains en général, et enfin bien sur une partie des vendéens.

Mais alors la même question revient : pourquoi on ne parle pas de génocide dans les autres régions ou la révolte a été féroce ? Là je tente une réponse. Contrairement aux autres régions, la Vendée se révolte encore plusieurs fois sous la République, puis l'Empire, et même pendant le règne de Louis-Philippe, 40 ans après la Révolution. J'imagine que la répression est donc bien resté dans la mémoire collective vendéenne, alors qu'elle a disparu des autres ; ça expliquerait pourquoi les vendéens sont aussi réceptifs à cette histoire de génocide.
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Guerre civile certes, cependant cela va plus loin quand il s’agit de brûler des hommes femmes et enfants, en utilisant pour cela les fours à pains des villages, violer les femmes, mais aussi détruire tous les édifices religieux et les profaner. Les forces en présence n’était pas égale ni en nombre ni en cruauté.
Vous citez les autres soulèvements, ils sont aujourd’hui moins évoqué c’est vrai mais la Vendée en est finalement l’ambassadrice car la violence était là à son paroxysme. Pour ce qui est des chouans ils ont aussi combattus parfois avec les vendéens et l’armée royale catholique.
Pour l’appellation de génocide, cela vient surtout du fait que ce terme n’existe que depuis les années 40. Mais de nombreuses personnes auparavant s’étaient déjà indignée du sort de la Vendée « vengée ».
Pour ce qui est de la récupération historique je ne peux qu’être d’accord avec vous. Cependant je pense que le débat et l’impossible réconciliation vient du fait que la vérité, soit le juste milieu entre une révolution française du peuple, libératrice et « blanche » de toute accusation et un génocide vendéen qui avait vu auparavant une alliance parfaite entre paysans et nobles, n’est pas enseignée à l’école et est ignorée par la majorité des français. Ainsi, si la reconnaissance du génocide est récupérée, sa négation l’est tout autant par les socialistes, communistes et premiers républicains, qui ne veulent pas reconnaître que la révolution française n’est pas aussi rose et innocente que ce qu’il n’y parait.i

a écrit : Tout cela est bel et bon, si j'ose dire, mais il ne faut pas oublier la distinction entre les révoltes:
- des Vendéens, probablement en large partie pour leur attachement au roi et au catholicisme, attitude honorable;
- des Chouans (le nom signifie "les Silencieux) qui perdaient un important rev
enu avec la supression de la gabelle en 1790; en effet, une région correspondant à peu près à la Bretagne et la Vendée actuelles en était exemptée, et ils transportaient en contrebande le sel vers les autres régions. Afficher tout
Chouan ne signifie pas silencieux mais vient de chat-huant, l'oiseau dont les insurgés imitaient le cri pour se repérer entre eux dans le bocage...