L'empreinte psychologique existe chez les oiseaux

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Le phénomène d'empreinte psychologique est le déclenchement d'un attachement durable, sans raison biologique ni apprentissage. Lorenz l'a mis en évidence en montrant qu'un oison s'attache au premier être ou chose mobile qu'il voit à son éclosion, comme l'expérimentateur qu'il suit alors partout, ou bien un ballon de couleur.


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a écrit : Ce genre de phénomène est il valable pour les passions ? Désolé pour l'égocentrisme mais je vais illustrer cela avec mon cas. Il y a 2 ans (peu après mes 19 ans) je me suis découvert une passion pour la musique classique alors qu'auparavant je n'écoutais aucune musique et même je n'aimais pas ça du tout. Et pourtant je me suis passionné pour la musique dite classique au point que j'ai commencé l'apprentissage du piano début juillet de cette année parce que je souhaite connaître cet univers plus en profondeur.
Bon voilà je m'arrête là mais pensez vous que ce phénomène d'empreinte psychologique concerne ce genre de cas également ?
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T'as trouvé un piano dans un oeuf kinder ?

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a écrit : Dans les sources : "Comme l'hyperstriatum est une structure du cerveau qui n'existe pas chez les mammifères, le phénomène d'empreinte, tel qu'il existe chez les oiseaux, ne peut être extrapolé ni aux mammifères, ni à l'être humain."

Vous enflammez pas les gars :)
Non mais en fait la psychologie et la médecine c'est en lien ! Lorenz, de part son expérience, a démontré que c'était différent pour l'enfant qui a une période de dépendance plus longue ce qui permet d'avoir des ratés dans l'éducation sans que ça soit fatal ! Tu vois ? Genre le bébé, si la première personne qu'il voit c'est la sage-femme il va pas penser que sa mère est la sage-femme ! Mais il va se construire avec ceux avec qui il partage les liens affectifs les plus forts ! Et cette différence de temps de maturation et de développement est expliquée par le striatum (je sais que c'est une structure proche de l'hypothalamus et qui est proche de la zone qui permet la mise en mémoire de moments mais je peux pas être plus précise je suis qu'en première année de médecine) (d'ailleurs merci pour cette révision pour mon concours dans 2 jours !!!!!)

a écrit : Merci pour ces références.
Sinon, je trouve le mot progrès prétentieux parce qu'il signifie une perfection dans l'évolution, c'est pour ça qu'on parle de l'évolution d'une maladie, pas de son "progrès", ça n'a pas de sens. Mais si ça a déjà été dit, c'est un abus
de langage, trop courant à mon humble avis.
Ce nonobstant, ça n'a plus aucune importance au vu de ta position sur le sujet de la valeur d'une œuvre - qui est également la mienne : tout est question de goûts.
Personnellement, je suis un peu comme ceux que tu désignes : j'écoute presque exclusivement de la musique savante écrite entre 1600 et 1930. "Presque" parce que je m'adonne aussi à l'écoute de jazz (Ravel est assez intéressant en ce qu'il mélange ce genre et le style français de l'époque), de blues, de rock progressif et, en ce qui concerne notre époque, du pop comme Cœur de Pirate ou Tom Odell. Quelques titres atonaux me séduisent aussi. Je n'ai que peu écouté de musique de la renaissance et du chant grégorien et ne saurais l'expliquer... Si tu veux me conseiller des compositeurs pré-baroque, tu peux y aller, je suis tout ouïe (tu dois être rassuré) !
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C'est un plaisir de répondre à un tel commentaire, constructif.
1- Sur le mot progrès, j'ai eu peur d'avoir commis un anglicisme, mais non. "Progress" signifie simplement "marche en avant", vient du français dont il a gardé le sens originel - cf. le Pilgrim's Progress de Bunyan - le sens d'amélioration n'est que dérivé. Montaigne écrit: "Nous appellons sauvages les fruicts que nature de soy et de son progrez ordinaire a produicts". Littré le définit d'abord comme "mouvement en avant" (neutre), en 4ème seulement comme amélioration, et en 6ème comme aggravation.
Jwimine devra donc se rendre en chemise et la corde au cou à la disposition de quamquam pour l'avoir traité de prétentieux.
2- Un excellent tableau des compositeurs par époque est donné par:
en.wikipedia.org/wiki/List_of_classical_music_composers_by_era
La référence en français est nettement moins bonne:
www.symphozik.info/compositeurs-epoques-musicales.html
Sauf erreur, n'y figure pas John Dowland (encore emprunté au français, "Jean le Dolent"), très étonnant car c'est l'un des premiers noms qui viennent à l'esprit en matière de musique de la Renaissance et pré-baroque.
C'est un peu court pour la musique contemporaine. À Paris, je visite l'IRCAM, on peut discuter avec des compositeurs novateurs très sérieux - et voir que comme toujours matheux et musiciens s'entendent bien -, mais hélas aussi rencontrer des fumistes.
3- Pour la musique grégorienne, il est aussi difficile de citer des auteurs que des architectes de cathédrales; on travaillait pour la gloire de Dieu à l'époque. Néanmoins fr.wikipedia.org/wiki/Chant_gr%C3%A9gorien donne un panorama assez complet de qui chante encore en grégorien.
4- À ce propos, il ne faut pas oublier l'héritière de la musique byzantine, c'est-à-dire la divine liturgie orthodoxe de St-Jean-Chrysostome. Sans aucun instrument (prescription de St-Paul, qu'heureusement Rome n'a pas suivie car sinon on n'aurait pas de grandes orgues) et fantastique. À défaut de se rendre en Russie ou en Bulgarie, on peut écouter des extraits sur YouTube, bien que cela ne remplace pas la quasi-ivresse collective que l'on éprouve sur place; mais pour bien comprendre il faut la traduction du texte slavon, ne savoir que le russe est un peu limite.

a écrit : Non mais en fait la psychologie et la médecine c'est en lien ! Lorenz, de part son expérience, a démontré que c'était différent pour l'enfant qui a une période de dépendance plus longue ce qui permet d'avoir des ratés dans l'éducation sans que ça soit fatal ! Tu vois ? Genre le bébé, si la première personne qu'il voit c'est la sage-femme il va pas penser que sa mère est la sage-femme ! Mais il va se construire avec ceux avec qui il partage les liens affectifs les plus forts ! Et cette différence de temps de maturation et de développement est expliquée par le striatum (je sais que c'est une structure proche de l'hypothalamus et qui est proche de la zone qui permet la mise en mémoire de moments mais je peux pas être plus précise je suis qu'en première année de médecine) (d'ailleurs merci pour cette révision pour mon concours dans 2 jours !!!!!) Afficher tout Après je sais que in utero le fœtus apprend déjà à reconnaître sa mère (odeur, voix et surement d'autres paramètres). Ce phénomène doit être rendu plus difficile par la coquille de l'œuf, ou tout simplement innexistant en tant que telle dans cette branche de l'évolution.

Bonne chance pour ton concours ! Bientôt les vacances ;)

a écrit : Le coup de foudre amoureux est-il de la même nature, bien que réciproque? Non je ne pense pas. Un coup de foudre inclut des sentiments ou des envies physiques. Pas dans le cas de l'oison.

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a écrit : C'est un plaisir de répondre à un tel commentaire, constructif.
1- Sur le mot progrès, j'ai eu peur d'avoir commis un anglicisme, mais non. "Progress" signifie simplement "marche en avant", vient du français dont il a gardé le sens originel - cf. le Pilgrim's Progress de Bu
nyan - le sens d'amélioration n'est que dérivé. Montaigne écrit: "Nous appellons sauvages les fruicts que nature de soy et de son progrez ordinaire a produicts". Littré le définit d'abord comme "mouvement en avant" (neutre), en 4ème seulement comme amélioration, et en 6ème comme aggravation.
Jwimine devra donc se rendre en chemise et la corde au cou à la disposition de quamquam pour l'avoir traité de prétentieux.
2- Un excellent tableau des compositeurs par époque est donné par:
en.wikipedia.org/wiki/List_of_classical_music_composers_by_era
La référence en français est nettement moins bonne:
www.symphozik.info/compositeurs-epoques-musicales.html
Sauf erreur, n'y figure pas John Dowland (encore emprunté au français, "Jean le Dolent"), très étonnant car c'est l'un des premiers noms qui viennent à l'esprit en matière de musique de la Renaissance et pré-baroque.
C'est un peu court pour la musique contemporaine. À Paris, je visite l'IRCAM, on peut discuter avec des compositeurs novateurs très sérieux - et voir que comme toujours matheux et musiciens s'entendent bien -, mais hélas aussi rencontrer des fumistes.
3- Pour la musique grégorienne, il est aussi difficile de citer des auteurs que des architectes de cathédrales; on travaillait pour la gloire de Dieu à l'époque. Néanmoins fr.wikipedia.org/wiki/Chant_gr%C3%A9gorien donne un panorama assez complet de qui chante encore en grégorien.
4- À ce propos, il ne faut pas oublier l'héritière de la musique byzantine, c'est-à-dire la divine liturgie orthodoxe de St-Jean-Chrysostome. Sans aucun instrument (prescription de St-Paul, qu'heureusement Rome n'a pas suivie car sinon on n'aurait pas de grandes orgues) et fantastique. À défaut de se rendre en Russie ou en Bulgarie, on peut écouter des extraits sur YouTube, bien que cela ne remplace pas la quasi-ivresse collective que l'on éprouve sur place; mais pour bien comprendre il faut la traduction du texte slavon, ne savoir que le russe est un peu limite.
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Il se trouve que nous avions tous les deux raisons sur le sens actuel du mot "progrès". Toutefois, par soucis d'ambiguité, je continuerai d'utiliser "évolution", plus nettement défini.
Oh ! Et loin de moi était l'idée de te traiter de prétentieux. C'était l'utilisation du mot "progrès" qui semblait telle.

Merci infiniement pour le reste.

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a écrit : Pour les hommes cela doit être équivalent j ai vu une console et malheureusement pas un Bescherelle Tu n'as le pire niveau en français au moins.

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Il y a une explication biologique, la vue de la première chose mouvante déclenche la libération de dopamine et active les circuits de la récompense, que qui pousse les oisillons à continuer de suivre cette chose!

a écrit : Alors oisillon ou oiseau mais pas oison! Il s'agirait de se renseigner...

a écrit : Merci pour ces références.
Sinon, je trouve le mot progrès prétentieux parce qu'il signifie une perfection dans l'évolution, c'est pour ça qu'on parle de l'évolution d'une maladie, pas de son "progrès", ça n'a pas de sens. Mais si ça a déjà été dit, c'est un abus
de langage, trop courant à mon humble avis.
Ce nonobstant, ça n'a plus aucune importance au vu de ta position sur le sujet de la valeur d'une œuvre - qui est également la mienne : tout est question de goûts.
Personnellement, je suis un peu comme ceux que tu désignes : j'écoute presque exclusivement de la musique savante écrite entre 1600 et 1930. "Presque" parce que je m'adonne aussi à l'écoute de jazz (Ravel est assez intéressant en ce qu'il mélange ce genre et le style français de l'époque), de blues, de rock progressif et, en ce qui concerne notre époque, du pop comme Cœur de Pirate ou Tom Odell. Quelques titres atonaux me séduisent aussi. Je n'ai que peu écouté de musique de la renaissance et du chant grégorien et ne saurais l'expliquer... Si tu veux me conseiller des compositeurs pré-baroque, tu peux y aller, je suis tout ouïe (tu dois être rassuré) !
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Si tu as l'occasion Jwimine, essaie de passer le MBTI (disponible gratuitement sur internet, le mieux est de passer deux ou trois fois le test sur des sites différents) il est possible que tu sois INTJ au vu de tes goûts musicaux. Et comme c'est un profil qui aime un peu le MBTI je te le propose.

(Le IN est sûr, mais avec une égalité potentielle sur le T/F).

Le Lorenz dont il est question s'appelle Konrad Lorenz, éthologiste réputé, aimant particulièrement étudier les oies. Son livre le plus connu, l'Agression, explique le phénomène de violence au sein d'une même espèce (il a connu la seconde guerre, soldat allemand sur le front de l'est). En conclusion très rapide, la violence intra-espece sert a sélectionner les sujets les plus adaptés, et/ou à délimiter de façon optimale les territoires, avantageant ceux dont la capacité de survie est supérieure, défavorisant spécifiquement certains individus mais favorisant globalement la survie de l'espèce. Si la violence au sein d'une même espèce n'était pas un mécanisme naturel utile, les espèces qui l'utilisent n'auraient pas été avantagées. Or c'est le cas pour les vertébrés supérieurs.