Attila n'est pas détesté partout dans le monde

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Attila, célèbre roi des Huns du Ve siècle, a laissé en Europe occidentale une image d'empereur cruel et violent. Mais ce n'est pas le cas partout : en Hongrie par exemple, il est considéré comme un héros fondateur et Attila y est un des prénoms masculins les plus répandus parmi la population.


Tous les commentaires (84)

a écrit : 1- Les Hongrois ne sont pas des slaves, leur langue, apparentée au finnois, est incompréhensible pour leurs voisins.
2- Attila était un Tatar; prière de ne pas dire Tartare, mot méprisant à l'image de "barbare".
3- Le terme de "barbare" lui-même n'est devenu péjoratif que depui
s Bossuet, et si l'on a lu son "Discours sur l'Histoire Universelle" (!), on peut juger de son niveau de culture historique. Dans l'Antiquité, il ne signifiait que "qui ne prononce pas bien notre langue (grec, puis latin)".
4- Voltaire est coupable d'un préjugé et d'un manque d'information analogues vis-à-vis des Vandales, qui ont eu une belle civilisation en Espagne ("Andalousie" signifie "pays des Vandales"; ils sont allés jusqu'au Maghreb, et en particulier l'arc outrepassé, en forme de fer à cheval, difficile à réaliser, n'est pas arabe mais vandale).
5- Enfin, ceux qui se vantent d'être des "Français de souche" descendent pour l'essentiel des Barbares ayant largement adopté la langue et la culture romaines.
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Le 5 fait plaisir à lire. La France a eu tellement de vagues succesives de migrations de tant de peuples pour tant de raisons diverses et variés que rien est plus stupide que de parler de "français de souches"

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a écrit : Partout où Attila passe, l'herbe ne repousse pas Tu crois pas si bien dire. Des recherches récentes sur le climat à l'époque laisse penser qu'il pourrait y avoir eu une grande sécheresse ayant poussé les Huns à migrer et donc à se tailler une place en Europe.

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a écrit : Donnez-nous quelque chose de typique ! Sinon on casse tout ! Témoignage de mon inculture peut être , mais je n ai pas compris ton commentaire :(

Arthur ! Kaamelott, c’est zéro ! Des cailloux, des cailloux, des cailloux, ça m'énerve ! !

a écrit : Par contre, Napoléon fait partie des personnalités historiques préférées des Français lors des sondages... Pour un pays des Droits de l'Homme, on aime vachement être dominé ... Avec des critères d'aujourd'hui, Napoléon est un dictateur et dirige un état totalitaire, c'est indéniable.
Mais pour l'époque, il est progressiste. Tous les ennemis de la France à l'époque sont des monarchies absolus, et Napoléon apporte avec ses conquêtes une partie des bienfaits de la Révolution dans les états satellites ou contrôlés par un membre de la famille (qui sont moins "absolus" que leurs prédescesseurs).
On peut dire beaucoup de choses sur Napoléon, mais sa conquête de l'Europe est à la source des revendications du peuple plus tard, et les coalisés auront bien du mal a réimposer l'absolutisme.

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a écrit : Par contre, Napoléon fait partie des personnalités historiques préférées des Français lors des sondages... Pour un pays des Droits de l'Homme, on aime vachement être dominé ... Rien a voir, le régime de napoléon n'est pas liberticide, il y a eu simplement un échange entre liberté politique sacrifié et libertés sociale et humaniste affirmés (à part le problème de l'esclavage dans les colonies). Napoléon c'est complexe, et napoléon n'est pas populaire qu'en France et n'est pas vu comme un tyran à l'étranger.

Pour l'anecdote c'est pas choquant, il a installé sa capitale en Hongrie, les actes fondateur sont toujours bien vu et on peut pas dire "à le gros méchant attila est aimé" "le sanguinaire" "le tyran"... Au Ve siècle il y avait pas les droits de l'homme, pas d'organisation internationale, pas la même société ni culture bref qualifier attila en "bien" ou en "mal" est subjectif voir impossible. Tout ce qu'on peut faire c'est d'un point de vu historique, qualifier des faits.

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a écrit : Attila vainqueur en Hongrie, vaincu en Gaule...

L'Histoire est écrite par les vainqueurs.
Raconter par les vaincus.

a écrit : Témoignage de mon inculture peut être , mais je n ai pas compris ton commentaire :( c'est une reference à la série Kaamelot d'Alexandre Astier.

a écrit : C'est très relatif selon les pays d'Europe. Il est détesté au Royaume-Uni, qui a toujours été son ennemi, et en Espagne, qui a été plus ou moins trahi (Et par extension les espagnols en général détestent aussi Joseph, le frère de Napoléon qui s'est retrouvé roi d'Espagne ; mais certain lui sont reconnaissants de ce qu'il a fait durant son règne, comme abolir l'inquisition).
À l'inverse, en Pologne il est vu comme un libérateur car il a vaincu la Prusse et la Russie et créer un état allié polonais, le "Grand Duché de Varsovie".
Et en Russie, ils l'ont plutôt à la bonne alors que paradoxalement ça a été leur ennemi.
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Je n'ai pas compris "plus ou moins trahi"; les Français étaient déjà mal vus en Espagne, la guérilla est devenue générale quand Napoléon a voulu imposer son frère comme roi. Trafalgar ne lui avait pas suffi.
Et surtout l'Espagne a eu l'appui de l'armée britannique (on dit souvent anglaise, mais l'Union Act est de 1707,, son drapeau était l'Union Jack), dirigée par le général Wellesley, qui a eu l'occasion de rencontrer personnellement, mais pas chaleureusement, Napoléon plus tard, en 1815 ... sous son nouveau titre de duc de Wellington, attribué en 1814.

a écrit : A noter qu'Attila n'a pas été vraiment "vaincu" aux Champs Catalauniques: le but de sa campagne était de ramener le plus de butin possible et non de conquérir les terres qu'il traversait, dans la tradition des nomades turcs. Quand Aetius et ses alliés l'ont rejoint pour se battre, Attila était chargé de butin et n'avait plus d'intérêt à combattre, il s'est donc retiré après les premières échauffourées. C'est Aetius qui est à l'origine de la légende des Huns vaincus, bruit qu'il a répandu pour accroitre sa gloire personnelle et ses pouvoirs dans l'empire romain déclinant. Afficher tout Au contraire, Attila a été vaincu à la bataille d'Autun (autre nom, même bataille). Les deux armées, composées en majorité de germains, se sont affrontées et ce sont les wisigoths, en prenant l'avantage sur les ostrogoths qui leur etaient opposés, qui ont offert la victoire à Aetius. Si Attila a pu s'enfuir ensuite, c'est parce que sa survie était vitale pour Rome à ce moment là. En effet, les barbares installés dans l'empire romain étaient de plus en plus autonomes. Par conséquent, maintenir Attila en place constituait un contre pouvoir très intéressant. Aetius a d'ailleurs glissé un mot à l'héritier wisigoth, protéger son trône de ses frères, pour qu'il retourne à Toulouse avant de submerger le camp d'Attila.

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a écrit : Donnez-nous quelque chose de typique ! Sinon on casse tout ! "-que nous ont-ils volé la derniere fois?
-des petites cuilleres sire !
-non.. On a perdu des petites cuilleres et on pense que c'est eux."

a écrit : c'est une reference à la série Kaamelot d'Alexandre Astier. Ok merci!
Pourtant j aime cette série même si je n ai pas suivi la fin ( moins marrant que les premiers épisodes je trouve)

a écrit : "CRITIQUER LES DÉCISIONS DES AUTRES DEMANDE MOINS DE COURAGE QUE D’ASSUMER LES SIENNES"

Attila le Hun
"Le problème avec les citations sur internet, c'est qu'on n'est jamais sur qu'elles soient authentiques."
Napoléon Bonaparte

a écrit : Je n'ai pas compris "plus ou moins trahi"; les Français étaient déjà mal vus en Espagne, la guérilla est devenue générale quand Napoléon a voulu imposer son frère comme roi. Trafalgar ne lui avait pas suffi.
Et surtout l'Espagne a eu l'appui de l'armée britannique (on dit souvent ang
laise, mais l'Union Act est de 1707,, son drapeau était l'Union Jack), dirigée par le général Wellesley, qui a eu l'occasion de rencontrer personnellement, mais pas chaleureusement, Napoléon plus tard, en 1815 ... sous son nouveau titre de duc de Wellington, attribué en 1814. Afficher tout
"Plus ou moins trahi" parce que l'Espagne était allié de la France. Mais l'Espagne du début du XIXème était loin d'avoir la toute puissance de celle du XVIème. La flotte et l'armée étaient corrompus, pourris d'officiers qui doivent leur place à leur naissance plutôt qu'a leur mérite, les navires étaient des épaves flottantes (au point d'handicaper la flotte française puisque les espagnols étaient toujours à la traine et faibles au combat, résultat à Trafalgar). La France avait donc à faire à un allié de piètre qualité.
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase, c'est quand Charles IV et son fils Ferdinand en était presque à se faire la guerre pour régner. Ils ont donc demander l'arbitrage de Napoléon. En substance, Il leur a dit quelque chose comme : "Vous me cassez les b**nes avec vos conneries, vous êtes des alliés minables et des dirigeants médiocres l'un comme l'autre, mon frère Joseph fera mieux le taf".
Et voilà comment commence la guerre d'Espagne, qui s'est suivi d'une intervention brittanique etc...

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a écrit : Avec des critères d'aujourd'hui, Napoléon est un dictateur et dirige un état totalitaire, c'est indéniable.
Mais pour l'époque, il est progressiste. Tous les ennemis de la France à l'époque sont des monarchies absolus, et Napoléon apporte avec ses conquêtes une partie des bienfaits de la
Révolution dans les états satellites ou contrôlés par un membre de la famille (qui sont moins "absolus" que leurs prédescesseurs).
On peut dire beaucoup de choses sur Napoléon, mais sa conquête de l'Europe est à la source des revendications du peuple plus tard, et les coalisés auront bien du mal a réimposer l'absolutisme.
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Bien sûr que si, monsieur, c'est niable. Un État totalitaire désigne, si mes souvenirs sont bons, un État ayant un parti unique, une propagande visant à l'endoctrinement de la population et un culte de le personnalité.

Je veux bien concéder une forme de culte de la personnalité. J'aurai plutôt dit glorification du héros conquérant, comme on fait depuis Alexandre le Grand, mais bon. Admettons. (Ce n'était quand même pas un nouveau prophète Führer-Duce-Petit Père du Peuple).
Ensuite le parti unique, ça, c'est totalement anachronique, déjà parce qu'il n'y avait pas de parti bonapartiste, et d'autant plus parce que l'Empereur n'était pas un homme qui muselait férocement l'opposition (il y avait une certaine censure et quelques règles à respecter, certes. Mais rien dans la mesure d'un régime totalitaire. Ou alors en ce cas, De Gaulle était totalitaire, Mitterrand était totalitaire, Thatcher était totalitaire, etc.)

Enfin, l'endoctrinement de la population. Ça, c'est absolument faux. Au contraire, Napoléon était héritier de la Révolution et l'a diffusé à travers l'Europe, comme l'a dit un autre des contributeurs. Pas question de lavage de cerveau de la population.

Pour conclure, Napoléon était un empereur comme il y en a toujours eut. Ce n'était pas un dictateur dans un régime totalitaire, jamais de la vie. C'était un homme exceptionnellement intelligent, travailleur, habile, charismatique, probablement le plus grand dirigeant de notre histoire. Il a fait plus en dix ans que la plupart des minables qui lui ont succédé lors des deux cents années suivantes (sauf quelques exceptions, comme son neveu). Il a offert au pays une administration, une Loi, un art, une révolution intellectuelle, un idéal de liberté, et surtout une gloire éternelle qui jamais ne s'éteindra tant que son souvenir vivra en nous. Puissions-nous avoir un jour un homme digne de lui pour nous diriger.

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De même, en Turquie il est considéré comme un grand combattant alors qu'en France c'est "le fléau de Dieu"

a écrit : Bien sûr que si, monsieur, c'est niable. Un État totalitaire désigne, si mes souvenirs sont bons, un État ayant un parti unique, une propagande visant à l'endoctrinement de la population et un culte de le personnalité.

Je veux bien concéder une forme de culte de la personnalité. J'aurai plu
tôt dit glorification du héros conquérant, comme on fait depuis Alexandre le Grand, mais bon. Admettons. (Ce n'était quand même pas un nouveau prophète Führer-Duce-Petit Père du Peuple).
Ensuite le parti unique, ça, c'est totalement anachronique, déjà parce qu'il n'y avait pas de parti bonapartiste, et d'autant plus parce que l'Empereur n'était pas un homme qui muselait férocement l'opposition (il y avait une certaine censure et quelques règles à respecter, certes. Mais rien dans la mesure d'un régime totalitaire. Ou alors en ce cas, De Gaulle était totalitaire, Mitterrand était totalitaire, Thatcher était totalitaire, etc.)

Enfin, l'endoctrinement de la population. Ça, c'est absolument faux. Au contraire, Napoléon était héritier de la Révolution et l'a diffusé à travers l'Europe, comme l'a dit un autre des contributeurs. Pas question de lavage de cerveau de la population.

Pour conclure, Napoléon était un empereur comme il y en a toujours eut. Ce n'était pas un dictateur dans un régime totalitaire, jamais de la vie. C'était un homme exceptionnellement intelligent, travailleur, habile, charismatique, probablement le plus grand dirigeant de notre histoire. Il a fait plus en dix ans que la plupart des minables qui lui ont succédé lors des deux cents années suivantes (sauf quelques exceptions, comme son neveu). Il a offert au pays une administration, une Loi, un art, une révolution intellectuelle, un idéal de liberté, et surtout une gloire éternelle qui jamais ne s'éteindra tant que son souvenir vivra en nous. Puissions-nous avoir un jour un homme digne de lui pour nous diriger.
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Tout ce que tu dis est vrai, mais je précise bien "avec les critères d'aujourd'hui" dans mon commentaire, car il y a trop de personne qui disent que Napoléon était un tyran. Il suffit de voir comment c'était en Espagne, en Russie, en Autriche etc. à la même époque pour voir que ce n'était pas le cas.

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a écrit : De même, en Turquie il est considéré comme un grand combattant alors qu'en France c'est "le fléau de Dieu" L'école de la troisième république c'est fini depuis longtemps hein...

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Si un jour l'envie me prend de faire une marque de tondeuse, je l'appelerai sûrement Attila, et le slogan qui va avec...




"Attila, avec elle l'herbe ne repousse pas !"

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a écrit : Avec des critères d'aujourd'hui, Napoléon est un dictateur et dirige un état totalitaire, c'est indéniable.
Mais pour l'époque, il est progressiste. Tous les ennemis de la France à l'époque sont des monarchies absolus, et Napoléon apporte avec ses conquêtes une partie des bienfaits de la
Révolution dans les états satellites ou contrôlés par un membre de la famille (qui sont moins "absolus" que leurs prédescesseurs).
On peut dire beaucoup de choses sur Napoléon, mais sa conquête de l'Europe est à la source des revendications du peuple plus tard, et les coalisés auront bien du mal a réimposer l'absolutisme.
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Sur Napoléon l historien Henri Guillemin fait quelques conférences interressantes. Elles sont sur youtube, on est loin de l histoire officielle d un grand Bonaparte.