Les arbres peuvent être explosifs

Proposé par
le
dans

Dans certaines conditions de froid ou de chaleur extrême, les arbres peuvent exploser. Dans le premier cas, l'eau contenue dans la sève gèle et son volume augmente rapidement, ce qui peut faire exploser le tronc ou les branches. Dans le second cas, l'eau de la sève se met à bouillir, et l'expansion de la vapeur d'eau provoque une brusque explosion. Cela survient notamment en cas d'incendie, ou si l'arbre est frappé par la foudre.


Commentaires préférés (3)

Pour qu'un arbre ne gèle pas, presque tout est une question d'amidon, si l'on veut simplifier l'explication à l'extrême.
Durant sa phase végétative, du printemps à l'automne, un arbre va fabriquer et stocker de l'amidon. Néanmoins, s'il a subi un stress hydrique ou nutritif, s'il a eu son feuillage altéré (taille au printemps-été ou ataque de ravageurs, telles des chenilles) ou s'il a effectué une fructification surabondante, la présence d'amidon sera moindre.
Cet amidon stocké, en partie hydrolysé, formera dans les cellules des sucres (glucose, fructose et saccharose) qui ont un pouvoir "antigel". Le sirop d'érable est un bon exemple démonstratif. Il se récolte (chez nos amis commentateurs/lecteurs de SCMB du Québec) à la fin de l'hiver ou au début du printemps.

En parallèle à cette apport en sucre, il y a un désechement progressif de l'intérieur de la cellule, car le froid attire l'eau contenue en elle. Une explication comparative est ce qui se passe dans votre congélateur, quand de la glace se forme. Elle provient de la vapeur d'eau des aliments.. qui eux se désechent. Ceci est en réalité "bénéfique" pour l'arbre en dormance, car ce phénomène concentre les sucres présents dans les cellules, accentuant encore l'effet antigel.
A la fin de l'hiver, la concentration de sucre diminue, mais le cycle végétatif recommence.

Maintenant, qu'est-ce qui peut affaiblir, voire tuer votre arbre ?
Une gelée automnale sévère, quand les cellules de l'arbre ne se sont pas encore bien préparées/acclimatées pour subsister au froid hivernal, par exemple.
Au printemps, se sera le contraire: l'arrivée d'une gelée tardive sévère, alors que votre arbre a déjà recommencé son cycle végétatif annuel.

On n’imagine pas la puissance de l’eau qui gèle, car ça arrive tout le temps et que la glace n’occupe que 10 % de plus en volume environ que la même quantité d’eau.

Pourtant, l’eau qui gèle peut faire exploser des canalisations, même en métal (métal qui lui se contracte d’autant plus qu’il fait froid).

Selon cette source, l’eau qui gèle peut exercer jusqu’à 7800 bars de pression : inspectapedia.com/plumbing/Force_of_Freezing_Water_Ice.php

C’est absolument colossal. Ça représente une force de 7,8 tonnes sur chaque cm2 du tuyau. Aucun métal ni résiste à ça.

Incroyable hasard, en ce début de soirée, je me demandais que faire pour m'occuper de manière détendue et relaxante et je me prends à regarder un livre qui contient de belles images : La vie secrète des arbres. Et là incroyable, la première page que je lis parle de cette possibilité d'explosion des arbres à cause du gel.

Extrait :

"Les ours brun hibernent, les tout petits muscardins font de même, mais les arbres ? Vivent-ils quelque chose qui s'apparente à un repos ? L'ours brun est un bon sujet de comparaison, car sa stratégie présente de nombreux points communs avec celle des arbres. En été et au début de l'automne, il mange beaucoup pour constituer l'épaisse couche de graisse sur laquelle il vivra pendant l'hiver. Les arbres ne font pas autre chose. Ils emmagasinent autant de soleil que possible pour synthétiser les sucres et les substances nutritives dont ils font des réserves comme l'ours. Mais les arbres peuvent seulement gorger leurs tissus de substances nutritives. Tandis que l'ours continue d'avaler tout ce qu'il trouve, il arrive un moment où les arbres sont rassasiés. Les merisiers, les sorbiers et alisiers le manifestent avec éclat dès le mois d'août. Alors que d'ici à octobre ils pourraient encore tirer profit de nombreuses journées ensoleillées, ils commencent déjà à prendre une teinte rouge annonçant la fermeture annuelle du magasin. Sous l'écorce, dans les racines, leurs réservoirs sont pleins, ils ne sauraient où stocker un nouvel apport de sucre. La plupart des autres espèces continuent d'effectuer la photosynthèse sans interruption jusqu'aux premiers grands froids où elles doivent s'arrêter. Car l'eau doit être à l'état liquide, si elle gèle : plus rien ne fonctionne ; pire, quand le bois est trop humide, il peut éclater comme lorsque l'eau emprisonnée dans une canalisation se transforme en glace. Pour ne pas en arriver là, une majorité d'espèces entreprennent de réduire progressivement leur teneur en eau, donc leur activité, dès le mois de juillet. Elles ne peuvent complètement basculer en mode hivernal pour deux raisons :
1 - la nécessité de profiter des derniers jours d'été pour emmagasiner un maximum d'énergie.
2 - l'obligation de rapatrier les réserves des feuilles dans le tronc et les racines lié au besoin de décomposer la chlorophylle en ses différents éléments pour que l'arbre puisse en renvoyer de grandes quantités dans ses nouvelles feuilles au prochain printemps. Le pompage du pigment vert fait apparaître les tons jaunes et bruns qui étaient présents dans la feuille mais non visibles. Ces pigments ont un rôle préventif : à cette époque de l'année, les pucerons et les insectes cherchent à se réfugier dans les anfractuosités de l'écorce en prévision de la baisse des températures. Les lumineuses couleurs automnales qu'ils arborent sont pour les arbres en pleine santé une façon de signaler qu'ils seront prêts à en découdre dès les premières heures du printemps."

- Source : Peter Wohlleben, la vie secrète des arbres, éd.Les arènes, 2017, p.206


Tous les commentaires (22)

pour la méme espéce d 'essence , l' arbre sera impacté par le gel selon son origine , local ou " immigré " ainsi en 1986 , hiver trés froid , une partie de la forét des Landes - tout artificielle , plantée de pins maritimes issus de pépiniéres du Portugal fut détruite - les plus résistants au froid étant évidemment les épicéas , du Nord

Pour qu'un arbre ne gèle pas, presque tout est une question d'amidon, si l'on veut simplifier l'explication à l'extrême.
Durant sa phase végétative, du printemps à l'automne, un arbre va fabriquer et stocker de l'amidon. Néanmoins, s'il a subi un stress hydrique ou nutritif, s'il a eu son feuillage altéré (taille au printemps-été ou ataque de ravageurs, telles des chenilles) ou s'il a effectué une fructification surabondante, la présence d'amidon sera moindre.
Cet amidon stocké, en partie hydrolysé, formera dans les cellules des sucres (glucose, fructose et saccharose) qui ont un pouvoir "antigel". Le sirop d'érable est un bon exemple démonstratif. Il se récolte (chez nos amis commentateurs/lecteurs de SCMB du Québec) à la fin de l'hiver ou au début du printemps.

En parallèle à cette apport en sucre, il y a un désechement progressif de l'intérieur de la cellule, car le froid attire l'eau contenue en elle. Une explication comparative est ce qui se passe dans votre congélateur, quand de la glace se forme. Elle provient de la vapeur d'eau des aliments.. qui eux se désechent. Ceci est en réalité "bénéfique" pour l'arbre en dormance, car ce phénomène concentre les sucres présents dans les cellules, accentuant encore l'effet antigel.
A la fin de l'hiver, la concentration de sucre diminue, mais le cycle végétatif recommence.

Maintenant, qu'est-ce qui peut affaiblir, voire tuer votre arbre ?
Une gelée automnale sévère, quand les cellules de l'arbre ne se sont pas encore bien préparées/acclimatées pour subsister au froid hivernal, par exemple.
Au printemps, se sera le contraire: l'arrivée d'une gelée tardive sévère, alors que votre arbre a déjà recommencé son cycle végétatif annuel.

a écrit : Pour qu'un arbre ne gèle pas, presque tout est une question d'amidon, si l'on veut simplifier l'explication à l'extrême.
Durant sa phase végétative, du printemps à l'automne, un arbre va fabriquer et stocker de l'amidon. Néanmoins, s'il a subi un stress hydrique ou nutrit
if, s'il a eu son feuillage altéré (taille au printemps-été ou ataque de ravageurs, telles des chenilles) ou s'il a effectué une fructification surabondante, la présence d'amidon sera moindre.
Cet amidon stocké, en partie hydrolysé, formera dans les cellules des sucres (glucose, fructose et saccharose) qui ont un pouvoir "antigel". Le sirop d'érable est un bon exemple démonstratif. Il se récolte (chez nos amis commentateurs/lecteurs de SCMB du Québec) à la fin de l'hiver ou au début du printemps.

En parallèle à cette apport en sucre, il y a un désechement progressif de l'intérieur de la cellule, car le froid attire l'eau contenue en elle. Une explication comparative est ce qui se passe dans votre congélateur, quand de la glace se forme. Elle provient de la vapeur d'eau des aliments.. qui eux se désechent. Ceci est en réalité "bénéfique" pour l'arbre en dormance, car ce phénomène concentre les sucres présents dans les cellules, accentuant encore l'effet antigel.
A la fin de l'hiver, la concentration de sucre diminue, mais le cycle végétatif recommence.

Maintenant, qu'est-ce qui peut affaiblir, voire tuer votre arbre ?
Une gelée automnale sévère, quand les cellules de l'arbre ne se sont pas encore bien préparées/acclimatées pour subsister au froid hivernal, par exemple.
Au printemps, se sera le contraire: l'arrivée d'une gelée tardive sévère, alors que votre arbre a déjà recommencé son cycle végétatif annuel.
Afficher tout
Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris mais ton commentaire m'a surtout donné envie de bouffer du sirop d'érable. Allez, tournée de pancakes ce soir !

a écrit : Pour qu'un arbre ne gèle pas, presque tout est une question d'amidon, si l'on veut simplifier l'explication à l'extrême.
Durant sa phase végétative, du printemps à l'automne, un arbre va fabriquer et stocker de l'amidon. Néanmoins, s'il a subi un stress hydrique ou nutrit
if, s'il a eu son feuillage altéré (taille au printemps-été ou ataque de ravageurs, telles des chenilles) ou s'il a effectué une fructification surabondante, la présence d'amidon sera moindre.
Cet amidon stocké, en partie hydrolysé, formera dans les cellules des sucres (glucose, fructose et saccharose) qui ont un pouvoir "antigel". Le sirop d'érable est un bon exemple démonstratif. Il se récolte (chez nos amis commentateurs/lecteurs de SCMB du Québec) à la fin de l'hiver ou au début du printemps.

En parallèle à cette apport en sucre, il y a un désechement progressif de l'intérieur de la cellule, car le froid attire l'eau contenue en elle. Une explication comparative est ce qui se passe dans votre congélateur, quand de la glace se forme. Elle provient de la vapeur d'eau des aliments.. qui eux se désechent. Ceci est en réalité "bénéfique" pour l'arbre en dormance, car ce phénomène concentre les sucres présents dans les cellules, accentuant encore l'effet antigel.
A la fin de l'hiver, la concentration de sucre diminue, mais le cycle végétatif recommence.

Maintenant, qu'est-ce qui peut affaiblir, voire tuer votre arbre ?
Une gelée automnale sévère, quand les cellules de l'arbre ne se sont pas encore bien préparées/acclimatées pour subsister au froid hivernal, par exemple.
Au printemps, se sera le contraire: l'arrivée d'une gelée tardive sévère, alors que votre arbre a déjà recommencé son cycle végétatif annuel.
Afficher tout
C'est suivant le dernier cas que j'ai perdu un cerisier qui nous faisait des cerises magnifiques. En fleurs, une nuit de gel a suffit...

a écrit : Pour qu'un arbre ne gèle pas, presque tout est une question d'amidon, si l'on veut simplifier l'explication à l'extrême.
Durant sa phase végétative, du printemps à l'automne, un arbre va fabriquer et stocker de l'amidon. Néanmoins, s'il a subi un stress hydrique ou nutrit
if, s'il a eu son feuillage altéré (taille au printemps-été ou ataque de ravageurs, telles des chenilles) ou s'il a effectué une fructification surabondante, la présence d'amidon sera moindre.
Cet amidon stocké, en partie hydrolysé, formera dans les cellules des sucres (glucose, fructose et saccharose) qui ont un pouvoir "antigel". Le sirop d'érable est un bon exemple démonstratif. Il se récolte (chez nos amis commentateurs/lecteurs de SCMB du Québec) à la fin de l'hiver ou au début du printemps.

En parallèle à cette apport en sucre, il y a un désechement progressif de l'intérieur de la cellule, car le froid attire l'eau contenue en elle. Une explication comparative est ce qui se passe dans votre congélateur, quand de la glace se forme. Elle provient de la vapeur d'eau des aliments.. qui eux se désechent. Ceci est en réalité "bénéfique" pour l'arbre en dormance, car ce phénomène concentre les sucres présents dans les cellules, accentuant encore l'effet antigel.
A la fin de l'hiver, la concentration de sucre diminue, mais le cycle végétatif recommence.

Maintenant, qu'est-ce qui peut affaiblir, voire tuer votre arbre ?
Une gelée automnale sévère, quand les cellules de l'arbre ne se sont pas encore bien préparées/acclimatées pour subsister au froid hivernal, par exemple.
Au printemps, se sera le contraire: l'arrivée d'une gelée tardive sévère, alors que votre arbre a déjà recommencé son cycle végétatif annuel.
Afficher tout
Le sirop d'érable se récolte en effet en fin d'hiver ou au printemps, lorsqu'il gèle la nuit (l'érable va se gorger d'eau) mais suffisamment chaud la journée pour qu'il dégèle et que l'eau stockée puisse s'écouler par un simple trou fait dans le tronc.
A grande echelle, on obtient des forêts d'érables connectés à des tuyaux, assez étonnant à voir.
lactualite.com/lactualite-affaires/le-boom-de-lerable/

Et il s'agit bien d'eau, et non de sève. Après, on rajoute du sucre et on chauffe!

On n’imagine pas la puissance de l’eau qui gèle, car ça arrive tout le temps et que la glace n’occupe que 10 % de plus en volume environ que la même quantité d’eau.

Pourtant, l’eau qui gèle peut faire exploser des canalisations, même en métal (métal qui lui se contracte d’autant plus qu’il fait froid).

Selon cette source, l’eau qui gèle peut exercer jusqu’à 7800 bars de pression : inspectapedia.com/plumbing/Force_of_Freezing_Water_Ice.php

C’est absolument colossal. Ça représente une force de 7,8 tonnes sur chaque cm2 du tuyau. Aucun métal ni résiste à ça.

Incroyable hasard, en ce début de soirée, je me demandais que faire pour m'occuper de manière détendue et relaxante et je me prends à regarder un livre qui contient de belles images : La vie secrète des arbres. Et là incroyable, la première page que je lis parle de cette possibilité d'explosion des arbres à cause du gel.

Extrait :

"Les ours brun hibernent, les tout petits muscardins font de même, mais les arbres ? Vivent-ils quelque chose qui s'apparente à un repos ? L'ours brun est un bon sujet de comparaison, car sa stratégie présente de nombreux points communs avec celle des arbres. En été et au début de l'automne, il mange beaucoup pour constituer l'épaisse couche de graisse sur laquelle il vivra pendant l'hiver. Les arbres ne font pas autre chose. Ils emmagasinent autant de soleil que possible pour synthétiser les sucres et les substances nutritives dont ils font des réserves comme l'ours. Mais les arbres peuvent seulement gorger leurs tissus de substances nutritives. Tandis que l'ours continue d'avaler tout ce qu'il trouve, il arrive un moment où les arbres sont rassasiés. Les merisiers, les sorbiers et alisiers le manifestent avec éclat dès le mois d'août. Alors que d'ici à octobre ils pourraient encore tirer profit de nombreuses journées ensoleillées, ils commencent déjà à prendre une teinte rouge annonçant la fermeture annuelle du magasin. Sous l'écorce, dans les racines, leurs réservoirs sont pleins, ils ne sauraient où stocker un nouvel apport de sucre. La plupart des autres espèces continuent d'effectuer la photosynthèse sans interruption jusqu'aux premiers grands froids où elles doivent s'arrêter. Car l'eau doit être à l'état liquide, si elle gèle : plus rien ne fonctionne ; pire, quand le bois est trop humide, il peut éclater comme lorsque l'eau emprisonnée dans une canalisation se transforme en glace. Pour ne pas en arriver là, une majorité d'espèces entreprennent de réduire progressivement leur teneur en eau, donc leur activité, dès le mois de juillet. Elles ne peuvent complètement basculer en mode hivernal pour deux raisons :
1 - la nécessité de profiter des derniers jours d'été pour emmagasiner un maximum d'énergie.
2 - l'obligation de rapatrier les réserves des feuilles dans le tronc et les racines lié au besoin de décomposer la chlorophylle en ses différents éléments pour que l'arbre puisse en renvoyer de grandes quantités dans ses nouvelles feuilles au prochain printemps. Le pompage du pigment vert fait apparaître les tons jaunes et bruns qui étaient présents dans la feuille mais non visibles. Ces pigments ont un rôle préventif : à cette époque de l'année, les pucerons et les insectes cherchent à se réfugier dans les anfractuosités de l'écorce en prévision de la baisse des températures. Les lumineuses couleurs automnales qu'ils arborent sont pour les arbres en pleine santé une façon de signaler qu'ils seront prêts à en découdre dès les premières heures du printemps."

- Source : Peter Wohlleben, la vie secrète des arbres, éd.Les arènes, 2017, p.206

a écrit : Incroyable hasard, en ce début de soirée, je me demandais que faire pour m'occuper de manière détendue et relaxante et je me prends à regarder un livre qui contient de belles images : La vie secrète des arbres. Et là incroyable, la première page que je lis parle de cette possibilité d'explosion des arbres à cause du gel.

Extrait :

"Les ours brun hibernent, les tout petits muscardins font de même, mais les arbres ? Vivent-ils quelque chose qui s'apparente à un repos ? L'ours brun est un bon sujet de comparaison, car sa stratégie présente de nombreux points communs avec celle des arbres. En été et au début de l'automne, il mange beaucoup pour constituer l'épaisse couche de graisse sur laquelle il vivra pendant l'hiver. Les arbres ne font pas autre chose. Ils emmagasinent autant de soleil que possible pour synthétiser les sucres et les substances nutritives dont ils font des réserves comme l'ours. Mais les arbres peuvent seulement gorger leurs tissus de substances nutritives. Tandis que l'ours continue d'avaler tout ce qu'il trouve, il arrive un moment où les arbres sont rassasiés. Les merisiers, les sorbiers et alisiers le manifestent avec éclat dès le mois d'août. Alors que d'ici à octobre ils pourraient encore tirer profit de nombreuses journées ensoleillées, ils commencent déjà à prendre une teinte rouge annonçant la fermeture annuelle du magasin. Sous l'écorce, dans les racines, leurs réservoirs sont pleins, ils ne sauraient où stocker un nouvel apport de sucre. La plupart des autres espèces continuent d'effectuer la photosynthèse sans interruption jusqu'aux premiers grands froids où elles doivent s'arrêter. Car l'eau doit être à l'état liquide, si elle gèle : plus rien ne fonctionne ; pire, quand le bois est trop humide, il peut éclater comme lorsque l'eau emprisonnée dans une canalisation se transforme en glace. Pour ne pas en arriver là, une majorité d'espèces entreprennent de réduire progressivement leur teneur en eau, donc leur activité, dès le mois de juillet. Elles ne peuvent complètement basculer en mode hivernal pour deux raisons :
1 - la nécessité de profiter des derniers jours d'été pour emmagasiner un maximum d'énergie.
2 - l'obligation de rapatrier les réserves des feuilles dans le tronc et les racines lié au besoin de décomposer la chlorophylle en ses différents éléments pour que l'arbre puisse en renvoyer de grandes quantités dans ses nouvelles feuilles au prochain printemps. Le pompage du pigment vert fait apparaître les tons jaunes et bruns qui étaient présents dans la feuille mais non visibles. Ces pigments ont un rôle préventif : à cette époque de l'année, les pucerons et les insectes cherchent à se réfugier dans les anfractuosités de l'écorce en prévision de la baisse des températures. Les lumineuses couleurs automnales qu'ils arborent sont pour les arbres en pleine santé une façon de signaler qu'ils seront prêts à en découdre dès les premières heures du printemps."

- Source : Peter Wohlleben, la vie secrète des arbres, éd.Les arènes, 2017, p.206
Afficher tout
Excellent ouvrage. Je te conseil également "le réseau secret de la nature" du même auteur. Ces ouvrage devraient être obligatoire dans les écoles ^^

a écrit : Incroyable hasard, en ce début de soirée, je me demandais que faire pour m'occuper de manière détendue et relaxante et je me prends à regarder un livre qui contient de belles images : La vie secrète des arbres. Et là incroyable, la première page que je lis parle de cette possibilité d'explosion des arbres à cause du gel.

Extrait :

"Les ours brun hibernent, les tout petits muscardins font de même, mais les arbres ? Vivent-ils quelque chose qui s'apparente à un repos ? L'ours brun est un bon sujet de comparaison, car sa stratégie présente de nombreux points communs avec celle des arbres. En été et au début de l'automne, il mange beaucoup pour constituer l'épaisse couche de graisse sur laquelle il vivra pendant l'hiver. Les arbres ne font pas autre chose. Ils emmagasinent autant de soleil que possible pour synthétiser les sucres et les substances nutritives dont ils font des réserves comme l'ours. Mais les arbres peuvent seulement gorger leurs tissus de substances nutritives. Tandis que l'ours continue d'avaler tout ce qu'il trouve, il arrive un moment où les arbres sont rassasiés. Les merisiers, les sorbiers et alisiers le manifestent avec éclat dès le mois d'août. Alors que d'ici à octobre ils pourraient encore tirer profit de nombreuses journées ensoleillées, ils commencent déjà à prendre une teinte rouge annonçant la fermeture annuelle du magasin. Sous l'écorce, dans les racines, leurs réservoirs sont pleins, ils ne sauraient où stocker un nouvel apport de sucre. La plupart des autres espèces continuent d'effectuer la photosynthèse sans interruption jusqu'aux premiers grands froids où elles doivent s'arrêter. Car l'eau doit être à l'état liquide, si elle gèle : plus rien ne fonctionne ; pire, quand le bois est trop humide, il peut éclater comme lorsque l'eau emprisonnée dans une canalisation se transforme en glace. Pour ne pas en arriver là, une majorité d'espèces entreprennent de réduire progressivement leur teneur en eau, donc leur activité, dès le mois de juillet. Elles ne peuvent complètement basculer en mode hivernal pour deux raisons :
1 - la nécessité de profiter des derniers jours d'été pour emmagasiner un maximum d'énergie.
2 - l'obligation de rapatrier les réserves des feuilles dans le tronc et les racines lié au besoin de décomposer la chlorophylle en ses différents éléments pour que l'arbre puisse en renvoyer de grandes quantités dans ses nouvelles feuilles au prochain printemps. Le pompage du pigment vert fait apparaître les tons jaunes et bruns qui étaient présents dans la feuille mais non visibles. Ces pigments ont un rôle préventif : à cette époque de l'année, les pucerons et les insectes cherchent à se réfugier dans les anfractuosités de l'écorce en prévision de la baisse des températures. Les lumineuses couleurs automnales qu'ils arborent sont pour les arbres en pleine santé une façon de signaler qu'ils seront prêts à en découdre dès les premières heures du printemps."

- Source : Peter Wohlleben, la vie secrète des arbres, éd.Les arènes, 2017, p.206
Afficher tout
Intéressant.

Y'a un doc sur "le génie des arbres" ce soir sur la 5, je crois que je vais me laisser tenter, ca me permettra peut être de voir ces organismes autrement que comme des buches en train de brûler dans mon poêle.
En tout cas ton extrait a piqué ma curiosité, merci. ;)

a écrit : Le sirop d'érable se récolte en effet en fin d'hiver ou au printemps, lorsqu'il gèle la nuit (l'érable va se gorger d'eau) mais suffisamment chaud la journée pour qu'il dégèle et que l'eau stockée puisse s'écouler par un simple trou fait dans le tronc.
A grande echelle, on
obtient des forêts d'érables connectés à des tuyaux, assez étonnant à voir.
lactualite.com/lactualite-affaires/le-boom-de-lerable/

Et il s'agit bien d'eau, et non de sève. Après, on rajoute du sucre et on chauffe!
Afficher tout
Bonsoir.
Je reste un peu surpris que tu écrives: "après on rajoutes du sucre", car j'ai toujours cru que le sirop d'érable n'était autre qu'une concentration (par chauffage et ébullition) des sucres contenus dans la sève de l'érable.
Peut-être ais-je donc eu tors de prendre cet exemple, dans mon précédent commentaire.
Un connaisseur pour nous aiguiller ?

a écrit : Bonsoir.
Je reste un peu surpris que tu écrives: "après on rajoutes du sucre", car j'ai toujours cru que le sirop d'érable n'était autre qu'une concentration (par chauffage et ébullition) des sucres contenus dans la sève de l'érable.
Peut-être ais-je donc eu tors de pr
endre cet exemple, dans mon précédent commentaire.
Un connaisseur pour nous aiguiller ?
Afficher tout
Je ne suis pas grand connaisseur, mais je suis Québécois (le Qc représente les 3/4 de la production mondiale).
Je confirme que le sirop d’érable se fait bien pas évaporation de la sève. Si on ajout du sucre, ce n’est plus du tout du sirop d’érable mais ce qu’on appelle du « sirop de poteau », du faux sirop d’érable, souvent à base de dérivé de maïs.
C’est bien l’évaporation de l’eau d’érable qui donne le sirop. C’est une sorte de « pré-sève » avant que l’arbre ne se réveille complètement au printemps, quand il y a la vraie sève elle n’est plus utilisable.

a écrit : Intéressant.

Y'a un doc sur "le génie des arbres" ce soir sur la 5, je crois que je vais me laisser tenter, ca me permettra peut être de voir ces organismes autrement que comme des buches en train de brûler dans mon poêle.
En tout cas ton extrait a piqué ma curiosité, merci. ;)
Et merci à toi car maintenant je sais ce que je vais faire de ma soirée!

J'admire pas suffisamment les feux de cheminée alors que c'est vraiment hypnotisant, reposant et relaxant!

@Jean.Talu
Effectivement, peut-être que certains livres devraient être obligatoire dans les écoles. Et peut-être que c'est déjà le cas d'ailleurs! (En vrai qui connait les milliers de textes de loi en vigueur dans sa région de résidence ?)

À ce sujet (les livres dans les écoles) j'ai une anecdote qui peut être intéressante à partager :
J'ai effectué il y a un mois un stage dans un collège de 800 élèves situé dans une ville d'une (grande) métropole de la région Centre (donc comparé à Paris, Bordeaux, Lyon, Ottawa, la métropole est petite) où le Centre de Documentation et d'Informatique (CDI) était doté d'un budget annuel de 3900€ dédié notamment (et principalement?, j'crois) à l'achat de livres. Et, (chose que je trouve vraiment sympa,) tous les élèves ont la possibilité d'écrire dans un cahier en libre accès, les livres qu'ils aimeraient lire au CDI. Un élève de 4ème avait carrément écrit 4-5 livres d'historiens, mais genre des ouvrages d'histoire pure! Des ouvrages de 300-600 pages, rédigés par des historiens multidiplomés travaillant dans des centres de recherche très réputés, avec au moins 4 notes explicatives minimum par page! Des ouvrages qui m'ont été recommandé par mes enseignants durant ma licence et que je n'ai jamais ouvert!

Bon je doute que chaque établissement du secondaire soit aussi bien doté que celui-ci qui a notamment 3 billards et 7 baby-foot! (Incroyable ! Mieux que 99% des collèges et même des lycées de la région) en libre accès durant la pause du midi. L'égalité des chances reste juridique, sur le papier.

a écrit : Je ne suis pas grand connaisseur, mais je suis Québécois (le Qc représente les 3/4 de la production mondiale).
Je confirme que le sirop d’érable se fait bien pas évaporation de la sève. Si on ajout du sucre, ce n’est plus du tout du sirop d’érable mais ce qu’on appelle du « sirop de poteau », du faux sirop d’érab
le, souvent à base de dérivé de maïs.
C’est bien l’évaporation de l’eau d’érable qui donne le sirop. C’est une sorte de « pré-sève » avant que l’arbre ne se réveille complètement au printemps, quand il y a la vraie sève elle n’est plus utilisable.
Afficher tout
Merci pour la précision, j'ai toujours cru qu'on rajoutai du sucre!

a écrit : Intéressant.

Y'a un doc sur "le génie des arbres" ce soir sur la 5, je crois que je vais me laisser tenter, ca me permettra peut être de voir ces organismes autrement que comme des buches en train de brûler dans mon poêle.
En tout cas ton extrait a piqué ma curiosité, merci. ;)
MerKi, MerKi infiniment @Nico, pour nous avoir soufflé le visionnage de ce documentaire.
Je me suis littéralement RÉ-GA-LÉ !
De plus, il y a plusieurs sujets abordés, qui ont déjà fait l'objet d'anecdotes et de commentaires sur SCMB. Ça aide.
M'a particulièrement frappé, la façon de penser de la femme Americaine (Janine).

Il est visionable en Replay sur France 5, jusqu'au 24 de ce mois.

a écrit : Je ne suis pas grand connaisseur, mais je suis Québécois (le Qc représente les 3/4 de la production mondiale).
Je confirme que le sirop d’érable se fait bien pas évaporation de la sève. Si on ajout du sucre, ce n’est plus du tout du sirop d’érable mais ce qu’on appelle du « sirop de poteau », du faux sirop d’érab
le, souvent à base de dérivé de maïs.
C’est bien l’évaporation de l’eau d’érable qui donne le sirop. C’est une sorte de « pré-sève » avant que l’arbre ne se réveille complètement au printemps, quand il y a la vraie sève elle n’est plus utilisable.
Afficher tout
Merci beaucoup !
Au final, je pense que ton commentaire aurait pu être une anecdote en soi.

Un autre aliment qui se "rapproche" au sirop d'érable, c'est le "chocolat de montagne'. Il s'agit de lait de vache, qui est concentré par évaporation au feu de bois.

a écrit : Incroyable hasard, en ce début de soirée, je me demandais que faire pour m'occuper de manière détendue et relaxante et je me prends à regarder un livre qui contient de belles images : La vie secrète des arbres. Et là incroyable, la première page que je lis parle de cette possibilité d'explosion des arbres à cause du gel.

Extrait :

"Les ours brun hibernent, les tout petits muscardins font de même, mais les arbres ? Vivent-ils quelque chose qui s'apparente à un repos ? L'ours brun est un bon sujet de comparaison, car sa stratégie présente de nombreux points communs avec celle des arbres. En été et au début de l'automne, il mange beaucoup pour constituer l'épaisse couche de graisse sur laquelle il vivra pendant l'hiver. Les arbres ne font pas autre chose. Ils emmagasinent autant de soleil que possible pour synthétiser les sucres et les substances nutritives dont ils font des réserves comme l'ours. Mais les arbres peuvent seulement gorger leurs tissus de substances nutritives. Tandis que l'ours continue d'avaler tout ce qu'il trouve, il arrive un moment où les arbres sont rassasiés. Les merisiers, les sorbiers et alisiers le manifestent avec éclat dès le mois d'août. Alors que d'ici à octobre ils pourraient encore tirer profit de nombreuses journées ensoleillées, ils commencent déjà à prendre une teinte rouge annonçant la fermeture annuelle du magasin. Sous l'écorce, dans les racines, leurs réservoirs sont pleins, ils ne sauraient où stocker un nouvel apport de sucre. La plupart des autres espèces continuent d'effectuer la photosynthèse sans interruption jusqu'aux premiers grands froids où elles doivent s'arrêter. Car l'eau doit être à l'état liquide, si elle gèle : plus rien ne fonctionne ; pire, quand le bois est trop humide, il peut éclater comme lorsque l'eau emprisonnée dans une canalisation se transforme en glace. Pour ne pas en arriver là, une majorité d'espèces entreprennent de réduire progressivement leur teneur en eau, donc leur activité, dès le mois de juillet. Elles ne peuvent complètement basculer en mode hivernal pour deux raisons :
1 - la nécessité de profiter des derniers jours d'été pour emmagasiner un maximum d'énergie.
2 - l'obligation de rapatrier les réserves des feuilles dans le tronc et les racines lié au besoin de décomposer la chlorophylle en ses différents éléments pour que l'arbre puisse en renvoyer de grandes quantités dans ses nouvelles feuilles au prochain printemps. Le pompage du pigment vert fait apparaître les tons jaunes et bruns qui étaient présents dans la feuille mais non visibles. Ces pigments ont un rôle préventif : à cette époque de l'année, les pucerons et les insectes cherchent à se réfugier dans les anfractuosités de l'écorce en prévision de la baisse des températures. Les lumineuses couleurs automnales qu'ils arborent sont pour les arbres en pleine santé une façon de signaler qu'ils seront prêts à en découdre dès les premières heures du printemps."

- Source : Peter Wohlleben, la vie secrète des arbres, éd.Les arènes, 2017, p.206
Afficher tout
Alors à priori l'ours brun n'hiberne pas mais "hiverne". Si tu peux faire passer le message à Péter Wohlleben

a écrit : Pour qu'un arbre ne gèle pas, presque tout est une question d'amidon, si l'on veut simplifier l'explication à l'extrême.
Durant sa phase végétative, du printemps à l'automne, un arbre va fabriquer et stocker de l'amidon. Néanmoins, s'il a subi un stress hydrique ou nutrit
if, s'il a eu son feuillage altéré (taille au printemps-été ou ataque de ravageurs, telles des chenilles) ou s'il a effectué une fructification surabondante, la présence d'amidon sera moindre.
Cet amidon stocké, en partie hydrolysé, formera dans les cellules des sucres (glucose, fructose et saccharose) qui ont un pouvoir "antigel". Le sirop d'érable est un bon exemple démonstratif. Il se récolte (chez nos amis commentateurs/lecteurs de SCMB du Québec) à la fin de l'hiver ou au début du printemps.

En parallèle à cette apport en sucre, il y a un désechement progressif de l'intérieur de la cellule, car le froid attire l'eau contenue en elle. Une explication comparative est ce qui se passe dans votre congélateur, quand de la glace se forme. Elle provient de la vapeur d'eau des aliments.. qui eux se désechent. Ceci est en réalité "bénéfique" pour l'arbre en dormance, car ce phénomène concentre les sucres présents dans les cellules, accentuant encore l'effet antigel.
A la fin de l'hiver, la concentration de sucre diminue, mais le cycle végétatif recommence.

Maintenant, qu'est-ce qui peut affaiblir, voire tuer votre arbre ?
Une gelée automnale sévère, quand les cellules de l'arbre ne se sont pas encore bien préparées/acclimatées pour subsister au froid hivernal, par exemple.
Au printemps, se sera le contraire: l'arrivée d'une gelée tardive sévère, alors que votre arbre a déjà recommencé son cycle végétatif annuel.
Afficher tout
Tu es de retour !!!

a écrit : Et merci à toi car maintenant je sais ce que je vais faire de ma soirée!

J'admire pas suffisamment les feux de cheminée alors que c'est vraiment hypnotisant, reposant et relaxant!

@Jean.Talu
Effectivement, peut-être que certains livres devraient être obligatoire dans les écoles
. Et peut-être que c'est déjà le cas d'ailleurs! (En vrai qui connait les milliers de textes de loi en vigueur dans sa région de résidence ?)

À ce sujet (les livres dans les écoles) j'ai une anecdote qui peut être intéressante à partager :
J'ai effectué il y a un mois un stage dans un collège de 800 élèves situé dans une ville d'une (grande) métropole de la région Centre (donc comparé à Paris, Bordeaux, Lyon, Ottawa, la métropole est petite) où le Centre de Documentation et d'Informatique (CDI) était doté d'un budget annuel de 3900€ dédié notamment (et principalement?, j'crois) à l'achat de livres. Et, (chose que je trouve vraiment sympa,) tous les élèves ont la possibilité d'écrire dans un cahier en libre accès, les livres qu'ils aimeraient lire au CDI. Un élève de 4ème avait carrément écrit 4-5 livres d'historiens, mais genre des ouvrages d'histoire pure! Des ouvrages de 300-600 pages, rédigés par des historiens multidiplomés travaillant dans des centres de recherche très réputés, avec au moins 4 notes explicatives minimum par page! Des ouvrages qui m'ont été recommandé par mes enseignants durant ma licence et que je n'ai jamais ouvert!

Bon je doute que chaque établissement du secondaire soit aussi bien doté que celui-ci qui a notamment 3 billards et 7 baby-foot! (Incroyable ! Mieux que 99% des collèges et même des lycées de la région) en libre accès durant la pause du midi. L'égalité des chances reste juridique, sur le papier.
Afficher tout
Le côté "obligatoire" était évidement une boutade. Je pense simplement que ce genre d'ouvrage serait plus pertinent que par exemple des plaquettes informatives sur les produit laitiers que l'on distribue en primaire et qui sont éditées par... Lactalis.

a écrit : Pour qu'un arbre ne gèle pas, presque tout est une question d'amidon, si l'on veut simplifier l'explication à l'extrême.
Durant sa phase végétative, du printemps à l'automne, un arbre va fabriquer et stocker de l'amidon. Néanmoins, s'il a subi un stress hydrique ou nutrit
if, s'il a eu son feuillage altéré (taille au printemps-été ou ataque de ravageurs, telles des chenilles) ou s'il a effectué une fructification surabondante, la présence d'amidon sera moindre.
Cet amidon stocké, en partie hydrolysé, formera dans les cellules des sucres (glucose, fructose et saccharose) qui ont un pouvoir "antigel". Le sirop d'érable est un bon exemple démonstratif. Il se récolte (chez nos amis commentateurs/lecteurs de SCMB du Québec) à la fin de l'hiver ou au début du printemps.

En parallèle à cette apport en sucre, il y a un désechement progressif de l'intérieur de la cellule, car le froid attire l'eau contenue en elle. Une explication comparative est ce qui se passe dans votre congélateur, quand de la glace se forme. Elle provient de la vapeur d'eau des aliments.. qui eux se désechent. Ceci est en réalité "bénéfique" pour l'arbre en dormance, car ce phénomène concentre les sucres présents dans les cellules, accentuant encore l'effet antigel.
A la fin de l'hiver, la concentration de sucre diminue, mais le cycle végétatif recommence.

Maintenant, qu'est-ce qui peut affaiblir, voire tuer votre arbre ?
Une gelée automnale sévère, quand les cellules de l'arbre ne se sont pas encore bien préparées/acclimatées pour subsister au froid hivernal, par exemple.
Au printemps, se sera le contraire: l'arrivée d'une gelée tardive sévère, alors que votre arbre a déjà recommencé son cycle végétatif annuel.
Afficher tout
La récolte du sirop d'érable doit donc absolument après la dernière gelée ?

a écrit : La récolte du sirop d'érable doit donc absolument après la dernière gelée ? Si je me réfère au lien posté par @ptitpoiscarotte, la récolte (effectuée à la fin de l'Hiver- début du printemps) a lieu quand les conditions diurnes et nocturnes ne sont pas celles de gel.
Si j'ai bien tout compris, il est donc tout à fait possible de procéder à l'extraction de la sève d'érable, en fonction de la température de chaque instant.
De plus, le lien explique très bien toutes les avancées technologiques actuelles, permettant de le faire (au travers d'ordinateurs de contrôle) presque depuis le salon même de l'exploitant, en fonction des conditions météorologiques de chaque instant.

Il n'est donc pas du tout indispensable d'attendre la dernière gelée de ce début d'année, mais tous les moments (sur une plage de 24 heures), où la température ambiente est propice à l'extraction.