A qui appartiennent les pièces de musées ?

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L’UNESCO a une convention essayant d’encadrer l’appartenance des pièces de musées. Les pays et musées peuvent cependant trouver un accord, mais cela peut ne jamais aboutir. C'est le cas de la Grèce, qui demande depuis près de 200 ans au British Museum la restitution des marbres du Parthénon. En France, le principe est simple : «les œuvres acquises avant 1970 ne sont pas rendues».


Commentaires préférés (3)

Si les pyramides avaient été moins lourdes, les Anglais les auraient volées.

Les italiens peuvent toujours se brosser pour la Joconde.

D’une part parce que si on suit la règle, 1516 c’est bien avant 1970.
D’autre part, ces tableaux ont été en la possession de François 1er en échange de la protection et de la pension de 700 écus d’or qu’il offrait à Léonard de Vinci.
Je ne vois pas pourquoi on devrait la rendre…

C’est comme si nous réclamions la statue de la liberté.

J'en discutait avec un conservateur du Louvre, savoir si les œuvres Égyptiennes avaient été pillées.
Il m'a expliqué que pour lui, c'était compliqué de parler de vol ou de pillage, car dans le contexte historique des 19 et 20eme siècles, les œuvres, sarcophages et autres pièces historiques n'étaient pas conservées, étaient déterrées et vendues à n'importe qui, pour en faire n'importe quoi.
Selon lui, la plupart auraient été détruites, seraient dans des collections privées et donc pas forcément conservées correctement ou auraient disparu si les Français et les Anglais ne les avaient pas mises dans des musées.

Il appartient ensuite à chacun de se faire une idée sur ce qu'on doit faire de ces œuvres maintenant.
Être le gardien temporaire d'une œuvre ou d'un trésor millénaire nous en rend-il propriétaire ?
Peut-on considérer que nos systèmes politico-économiques sont plus stables et adéquat à la conservation d'une œuvre que ceux de leurs pays d'origine, et cela nous donne t'il le droit de les garder ?

Après tout, et alors même que nous n'avons jamais étés si riches et si puissants, le manque abyssal de moyens dédiés à la conservation des monuments à conduit à l'incendie de Notre-Dame.
Qui sommes nous pour donner des leçons ?


Tous les commentaires (33)

Si les pyramides avaient été moins lourdes, les Anglais les auraient volées.

Les italiens peuvent toujours se brosser pour la Joconde.

D’une part parce que si on suit la règle, 1516 c’est bien avant 1970.
D’autre part, ces tableaux ont été en la possession de François 1er en échange de la protection et de la pension de 700 écus d’or qu’il offrait à Léonard de Vinci.
Je ne vois pas pourquoi on devrait la rendre…

C’est comme si nous réclamions la statue de la liberté.

a écrit : Les italiens peuvent toujours se brosser pour la Joconde.

D’une part parce que si on suit la règle, 1516 c’est bien avant 1970.
D’autre part, ces tableaux ont été en la possession de François 1er en échange de la protection et de la pension de 700 écus d’or qu’il offrait à Léonard de Vinci.
J
e ne vois pas pourquoi on devrait la rendre…

C’est comme si nous réclamions la statue de la liberté.
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La statue de la liberté a été à moitié payée par les Français et à moitié payée par les États-uniens comme un symbole de l'union de nos deux peuples. Ce n'est pas un cadeau.

En réalité, ce qui est dommage ici c'est la dispersion de certaines œuvres. On peut trouver dommage que cinq Caryatides de l'Érechthéion se trouvent au Musée de l'acropole à Athènes et que la dernière se trouve au British Museum. Il existe exactement le même problème avec certaines oeuvres pillées pendant la période nazie et rachetés par certains musées.

La problématique est très complexe car plusieurs facteurs se téléscopent : la rentabilité du musée, la moralité de la question de la propriété des oeuvres, la préservation du patrimoine national et international. Par exemple, le musée de Berlin a restitué après de longues années de procédure le portrait d'Adèle Bloch-Bauer de Klimt à son héritière légale car la toile avait été volé par les nazis. L'héritière vendra la toile quelques semaines après l'avoir récupéré pour la modique somme de 135 millions d'euros. Alors certes, elle fait ce qu'elle veut de ce qui lui appartient mais on peut légitimement se poser la question de la conservation du patrimoine au détriment de la moralité.

Quand on voit également l'instabilité politique de nombreux pays et les destructions qui en résultent, on peut aussi se réjouir de savoir que les oeuvres du patrimoine mondial dans nos musées européens sont un peu plus en sécurité.

J'en discutait avec un conservateur du Louvre, savoir si les œuvres Égyptiennes avaient été pillées.
Il m'a expliqué que pour lui, c'était compliqué de parler de vol ou de pillage, car dans le contexte historique des 19 et 20eme siècles, les œuvres, sarcophages et autres pièces historiques n'étaient pas conservées, étaient déterrées et vendues à n'importe qui, pour en faire n'importe quoi.
Selon lui, la plupart auraient été détruites, seraient dans des collections privées et donc pas forcément conservées correctement ou auraient disparu si les Français et les Anglais ne les avaient pas mises dans des musées.

Il appartient ensuite à chacun de se faire une idée sur ce qu'on doit faire de ces œuvres maintenant.
Être le gardien temporaire d'une œuvre ou d'un trésor millénaire nous en rend-il propriétaire ?
Peut-on considérer que nos systèmes politico-économiques sont plus stables et adéquat à la conservation d'une œuvre que ceux de leurs pays d'origine, et cela nous donne t'il le droit de les garder ?

Après tout, et alors même que nous n'avons jamais étés si riches et si puissants, le manque abyssal de moyens dédiés à la conservation des monuments à conduit à l'incendie de Notre-Dame.
Qui sommes nous pour donner des leçons ?

Et pour les œuvres volées il y a aussi la prix que cela était acheté ! Une œuvre vendu par exemple durant la guerre a un prix ridicule peu être considéré comme volée mais si acheter un prix correct c'est plus du vol

a écrit : Et pour les œuvres volées il y a aussi la prix que cela était acheté ! Une œuvre vendu par exemple durant la guerre a un prix ridicule peu être considéré comme volée mais si acheter un prix correct c'est plus du vol Si qui caractéristique le vol n'est pas le prix échangé ou l'équité mais la contrainte, le rapport de force et le volontariat. Autrement dit, tu peux être payé correctement mais si c'est contre ton gré ce sera toujours du vol.
Si tu souhaites m'acheter mon alliance, ou un vieux bijou de famille même contre 3x ou 10x son prix estimé, je refuserai (valeur sentimentale, symbole...). Si tu m'y contraint, ce sera un vol.

L'Allemagne a pris la décision de rendre les bronzes du Bénin en sa possession au Nigeria (mais cela ne représente que environ 10% de la totalité des bronzes du Bénin en circulation en Europe).
Et en 2018 Macron avait fait la promesse de rendre les objets volés en Afrique, depuis il y a une commission d'enquête mais plus de nouvelles.

a écrit : Si les pyramides avaient été moins lourdes, les Anglais les auraient volées. Cela me paraît compliqué, je suis certain que Napoléon les auraient déjà prises ^^

a écrit : Si qui caractéristique le vol n'est pas le prix échangé ou l'équité mais la contrainte, le rapport de force et le volontariat. Autrement dit, tu peux être payé correctement mais si c'est contre ton gré ce sera toujours du vol.
Si tu souhaites m'acheter mon alliance, ou un vieux bijou de famill
e même contre 3x ou 10x son prix estimé, je refuserai (valeur sentimentale, symbole...). Si tu m'y contraint, ce sera un vol. Afficher tout
Oui tu as raison mais il est difficile de savoir si une œuvre à été acheté a prix correct mais sous la contrainte ( genre durant la seconde guerre mondiale) et aussi quelle contrainte! vendu à un privé (un antiquaire) pour survivre ou vendu à l'ennemi pour sauver une personne.
Alors qu'une œuvre acquise à prix abusif (ou confisqué) est plus simple à prouver (car marqué dans les registres)
Oui la restitution des œuvres volé c'est un gros bordel !

a écrit : Oui tu as raison mais il est difficile de savoir si une œuvre à été acheté a prix correct mais sous la contrainte ( genre durant la seconde guerre mondiale) et aussi quelle contrainte! vendu à un privé (un antiquaire) pour survivre ou vendu à l'ennemi pour sauver une personne.
Alors qu'une œuvre acqui
se à prix abusif (ou confisqué) est plus simple à prouver (car marqué dans les registres)
Oui la restitution des œuvres volé c'est un gros bordel !
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C'est encore plus compliqué quand le possesseur actuel de l'objet est de bonne foi. On ne peut pas restituer l'objet comme bon nous semble.

Voici un résumé des conditions de restitution d'un objet volé :
www.gazette-drouot.com/article/vol-ou-perte-d%25E2%2580%2598un-objet-d-art--recours-et-procedures/8705

a écrit : Si les pyramides avaient été moins lourdes, les Anglais les auraient volées. Les marbres du Parthénon ont été volés contre une grosse somme d'argent avec l'accord des autorités... Du coup ça ressemble quand même plus à un achat en bonne et dûe forme qu'à un vol.

Les Turcs étaient très contents de l'aide fournie par les anglais pour défendre notamment Acre contre les troupes napoléoniennes après la désastreuse campagne d'Égypte. Ils ont donc permis à un anglais, le comte Elgin, d'emmener ces marbres après avoir payé une somme considérable.

Le problème c'est que ce n'est pas la Grèce qui a vendu ces pièces. À l'époque Athènes était dans un pays qui s'appelait l'Empire Ottoman, du coup les anglais ont fait affaire avec les autorités compétentes avec qui il était normal de faire affaire pour l'époque, c'est à dire les Turcs.

a écrit : La statue de la liberté a été à moitié payée par les Français et à moitié payée par les États-uniens comme un symbole de l'union de nos deux peuples. Ce n'est pas un cadeau.

En réalité, ce qui est dommage ici c'est la dispersion de certaines œuvres. On peut trouver dommage que cinq Caryatid
es de l'Érechthéion se trouvent au Musée de l'acropole à Athènes et que la dernière se trouve au British Museum. Il existe exactement le même problème avec certaines oeuvres pillées pendant la période nazie et rachetés par certains musées.

La problématique est très complexe car plusieurs facteurs se téléscopent : la rentabilité du musée, la moralité de la question de la propriété des oeuvres, la préservation du patrimoine national et international. Par exemple, le musée de Berlin a restitué après de longues années de procédure le portrait d'Adèle Bloch-Bauer de Klimt à son héritière légale car la toile avait été volé par les nazis. L'héritière vendra la toile quelques semaines après l'avoir récupéré pour la modique somme de 135 millions d'euros. Alors certes, elle fait ce qu'elle veut de ce qui lui appartient mais on peut légitimement se poser la question de la conservation du patrimoine au détriment de la moralité.

Quand on voit également l'instabilité politique de nombreux pays et les destructions qui en résultent, on peut aussi se réjouir de savoir que les oeuvres du patrimoine mondial dans nos musées européens sont un peu plus en sécurité.
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Je ne peux pas rester indifférent quand les oeuvres de Klimt sont citées.

Dans le cas de "la dame en or" -et plus particulièrement de cette bataille juridique-, il est important de rappeler que le tableau a fait l'objet d'une spoliation basée sur l'unique critère de discrimination d'ordre religieux, envers un citoyen du Reich: Ferdinand Block-Bauer.
Dépossédé de tous ses biens, l'Homme dut s'exiler (en Suisse) où il rédigea un testament, léguant tous ses biens à ses neveux et nièces.
C'est ce document qui tient valeur officielle devant les tribunaux, pour déterminer qui en est le propriétaire légal, car pas même les Autorités Autrichiennes ne peuvent mettre en avant, un argument juridique validant sa propriété ou possession.

En parallèle, il me paraît fondamental de rappeler que l'héritière (Maria Altmann) dut partir en exil, pour arriver aux États-Unis, suite à l'Anschluss.
Elle obtint la nationalité étasunienne en 1945.

Suite aux révélations du journaliste d'investigation Hubertus Czernin, il fut enfin possible de savoir qu'il n'existait aucun document attestant un don des oeuvres ayant appartenu à Ferdinand Block-Bauer, au Musée National du Belvédère.

A partir de ce moment, l'affaire était entendue: d'un point de vue d'héritage, les neveux et nièces restaient les légitimes propriétaires.
Si d'aventure, les Autorités Autrichiennes avaient réellement voulu appliquer SA Loi relative aux biens Culturels spoliés par les Nazis, ces tableaux auraient très bien pu rester au sein de son Patrimoine Culturel National, par l'intermédiaire d'une compensation financière.
Sauf que... Ayant choisi d'aller par la voie Légale, non seulement l'Autriche perdait un chevron pictorique, mais créait un précédent Juridique International.

Quant à Maria Altmann, elle a également gagné (certes très tard) une bataille personnelle contre un État qui l'avait forcé à s'exiler, au bénéfice de la Nation qui l'a accueillie.

Petite précision : l'argent obtenu par les ayants droits sur la vente de ce tableau, a fait l'objet de donations au profit du Musée de l'Holocauste de Los Angeles, ainsi que d'autres Institutions publiques et philanthropiques.

a écrit : Je ne peux pas rester indifférent quand les oeuvres de Klimt sont citées.

Dans le cas de "la dame en or" -et plus particulièrement de cette bataille juridique-, il est important de rappeler que le tableau a fait l'objet d'une spoliation basée sur l'unique critère de discrimina
tion d'ordre religieux, envers un citoyen du Reich: Ferdinand Block-Bauer.
Dépossédé de tous ses biens, l'Homme dut s'exiler (en Suisse) où il rédigea un testament, léguant tous ses biens à ses neveux et nièces.
C'est ce document qui tient valeur officielle devant les tribunaux, pour déterminer qui en est le propriétaire légal, car pas même les Autorités Autrichiennes ne peuvent mettre en avant, un argument juridique validant sa propriété ou possession.

En parallèle, il me paraît fondamental de rappeler que l'héritière (Maria Altmann) dut partir en exil, pour arriver aux États-Unis, suite à l'Anschluss.
Elle obtint la nationalité étasunienne en 1945.

Suite aux révélations du journaliste d'investigation Hubertus Czernin, il fut enfin possible de savoir qu'il n'existait aucun document attestant un don des oeuvres ayant appartenu à Ferdinand Block-Bauer, au Musée National du Belvédère.

A partir de ce moment, l'affaire était entendue: d'un point de vue d'héritage, les neveux et nièces restaient les légitimes propriétaires.
Si d'aventure, les Autorités Autrichiennes avaient réellement voulu appliquer SA Loi relative aux biens Culturels spoliés par les Nazis, ces tableaux auraient très bien pu rester au sein de son Patrimoine Culturel National, par l'intermédiaire d'une compensation financière.
Sauf que... Ayant choisi d'aller par la voie Légale, non seulement l'Autriche perdait un chevron pictorique, mais créait un précédent Juridique International.

Quant à Maria Altmann, elle a également gagné (certes très tard) une bataille personnelle contre un État qui l'avait forcé à s'exiler, au bénéfice de la Nation qui l'a accueillie.

Petite précision : l'argent obtenu par les ayants droits sur la vente de ce tableau, a fait l'objet de donations au profit du Musée de l'Holocauste de Los Angeles, ainsi que d'autres Institutions publiques et philanthropiques.
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Merci beaucoup pour ces précisions nécessaires et fort utiles dont je n'avais pas connaissance. Cela ne change pas les faits mais y apporte des explications.

C'était surtout pour illustrer que la restitution des œuvres à leur propriétaire légitime peut conduire à la perte "dans la nature" des œuvres ou provoquer des situations complexes. Soit on estime que l'objet possède un propriétaire légitime et il est moralement nécessaire de lui rendre. Soit on estime que l'objet appartient au patrimoine d'une nation et tous les citoyens doivent pouvoir en profiter et il est moralement nécessaire de l'exposer dans un musée.

a écrit : Merci beaucoup pour ces précisions nécessaires et fort utiles dont je n'avais pas connaissance. Cela ne change pas les faits mais y apporte des explications.

C'était surtout pour illustrer que la restitution des œuvres à leur propriétaire légitime peut conduire à la perte "dans la nature&quo
t; des œuvres ou provoquer des situations complexes. Soit on estime que l'objet possède un propriétaire légitime et il est moralement nécessaire de lui rendre. Soit on estime que l'objet appartient au patrimoine d'une nation et tous les citoyens doivent pouvoir en profiter et il est moralement nécessaire de l'exposer dans un musée. Afficher tout
A ce sujet quelqu un sait où sont passés les diamants de Bocassa ? Quelque part ils appartiennent à la nation non ?!
^^

a écrit : Les italiens peuvent toujours se brosser pour la Joconde.

D’une part parce que si on suit la règle, 1516 c’est bien avant 1970.
D’autre part, ces tableaux ont été en la possession de François 1er en échange de la protection et de la pension de 700 écus d’or qu’il offrait à Léonard de Vinci.
J
e ne vois pas pourquoi on devrait la rendre…

C’est comme si nous réclamions la statue de la liberté.
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Oui : donner, c'est donner, reprendre ... etc !

a écrit : A ce sujet quelqu un sait où sont passés les diamants de Bocassa ? Quelque part ils appartiennent à la nation non ?!
^^
Giscard pourrait peut-être répondre à cette très bonne question ...

a écrit : A ce sujet quelqu un sait où sont passés les diamants de Bocassa ? Quelque part ils appartiennent à la nation non ?!
^^
Vendus au profit d'une oeuvre caritative on t'a dit.
Suis un peu ! ^^
Blague à part, le dossier est repassé cet été à la radio.
"Les diamants de Bokassa : l'affaire qui a empoisonné la campagne présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing" sur www.franceinter.fr/politique/les-diamants-de-bokassa-l-affaire-qui-a-empoisonne-la-campagne-presidentielle-de-valery-giscard-d-estaing via @franceinter

a écrit : Giscard pourrait peut-être répondre à cette très bonne question ... Plus maintenant, sa femme ou ses héritiers peut-être...

a écrit : Merci beaucoup pour ces précisions nécessaires et fort utiles dont je n'avais pas connaissance. Cela ne change pas les faits mais y apporte des explications.

C'était surtout pour illustrer que la restitution des œuvres à leur propriétaire légitime peut conduire à la perte "dans la nature&quo
t; des œuvres ou provoquer des situations complexes. Soit on estime que l'objet possède un propriétaire légitime et il est moralement nécessaire de lui rendre. Soit on estime que l'objet appartient au patrimoine d'une nation et tous les citoyens doivent pouvoir en profiter et il est moralement nécessaire de l'exposer dans un musée. Afficher tout
Avec plaisir @Tybs.

Bien qu'il exista dès les derniers mois de la Seconde Guerres Mondiale, des textes et des actions destinées à restituer les Biens Culturels spoliés par les Nazis, il faut néanmoins signaler que c'est la Déclaration de Washington de 1998, qui permet actuellement, une meilleure action envers les ayant droits légitimes.
Il me semble important de préciser que, tout comme les crimes contre l'Humanité commis par les Nazis, en matière de spoliation d'oeuvres d'art, cette Déclaration précise qu'il n'y a aucune prescription.

Néanmoins, 75 après la fin du conflit mondial, pourquoi existe t'il encore, dans le cas Francais, aux alentours de 2000 oeuvres d'art réparties dans les Musées ?
Notons que ces biens n'appartiennent pas à l'État, bien que celui-ci joue le rôle de gardien temporaire, jusqu'à une éventuelle restitution.

Sauf que, les choses ne sont pas aussi simples que celà...
Dans certains cas, il n'existe tout simplement plus d'héritier connu par filiation. Certaines familles de confession Juive ayant été entièrement anéanties dans la Shoah.
Dans d'autres situations, c'est le manque de documentation ou témoignage pouvant prouver une propriété, qui est en manque.
Quant à bien plus d'un ayant droit, c'est la propre existence des mécanismes de restitution qui sont inconnus, ou encore que l'oeuvre qui pouvait être crue perdue à jamais, est en fait existante.

Il y a aussi le cas d'oeuvres d'art qui sont actuellement en mains de collectionneurs privés ou de Musées Publics, mais qui ont été acquises de toute bonne foi. Dans ce cas, il est difficile de demander une restitution, d'autant plus que certaines oeuvres ont été acquises lors de ventes aux enchères, à des sommes parfois très élevées.