Les katanas sont complexes à fabriquer à cause du métal de mauvaise qualité

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Le processus de fabrication des katanas est complexe à cause de la mauvaise qualité du minerai disponible au Japon. À l'époque, le minerai de fer extrait au Japon se présentait généralement sous la forme de gravier ou de sable fin noir. L'art du forgeron était ainsi d'en enlever les impuretés.

Pour avoir un ordre de grandeur, il fallait 8 tonnes de sable et 13 tonnes de charbon de bois pour produire 1,5 à 1,8 tonne d'acier.


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Le gouvernement japonais a aussi voulu sanctuariser et protéger la tradition de maître-forgeron de katanas avec une loi.
Ainsi, ces artisans habilités ne peuvent produire que 14 katanas, de mémoire, par an (je voulais proposer cette anecdote, mais impossible de trouver des sources non japonaises). L'idée était d'éviter d'inonder le marché et de préserver la rareté de ces objets hors du commun.
C'est la raison pour laquelle beaucoup de ces maîtres (ceux qui ne vendaient pas assez cher leurs oeuvres pour se contenter de 14 ventes par an), se sont lancés dans la confection de couteaux de cuisine (les fameux Ginsu 2000 par exemple). Et c'est vrai qu'avoir un couteau capable de couper une chaussure dans son tiroir, c'est toujours bien utile.

a écrit : Le gouvernement japonais a aussi voulu sanctuariser et protéger la tradition de maître-forgeron de katanas avec une loi.
Ainsi, ces artisans habilités ne peuvent produire que 14 katanas, de mémoire, par an (je voulais proposer cette anecdote, mais impossible de trouver des sources non japonaises). L'idée ét
ait d'éviter d'inonder le marché et de préserver la rareté de ces objets hors du commun.
C'est la raison pour laquelle beaucoup de ces maîtres (ceux qui ne vendaient pas assez cher leurs oeuvres pour se contenter de 14 ventes par an), se sont lancés dans la confection de couteaux de cuisine (les fameux Ginsu 2000 par exemple). Et c'est vrai qu'avoir un couteau capable de couper une chaussure dans son tiroir, c'est toujours bien utile.
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Merci pour ton complément très intéressant NOmatters !

Pour ceux qui sont curieux : youtu.be/2WkWNDDrQO4
La vidéo montre les différentes étapes de fabrication artisanales du katana. Et en plus, c'est plutôt relaxant !

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Le katana est une véritable institution, en témoigne le vocabulaire sur les différentes parties de l’arme :

«• habaki : pièce métallique située à la base de la lame ; elle sert à « verrouiller » le sabre dans le fourreau (saya), à éviter qu'il ne tombe ; pour dégainer, l'escrimeur pousse sur la garde (tsuba) avec le pouce pour faire sortir le habaki du saya et pouvoir tirer la lame ;

• lame ;
  ‣ nakago : soie, partie insérée dans la tsuka et percée d'un ou deux mekugi ana (trou permettant le passage du mekugi) ;
    – hitoe : dos de la soie ;
    – mei : signature gravée dans la soie identifiant le forgeron ;
    – yasurime : traits de lime organisés sur la soie, varient selon les écoles ;
  ‣ mine machi : décrochement sur le dos de la lame, marquant le début du dos de la soie (hitoe) ;
  ‣ mune : dos de la lame ;
  ‣ bohi : gouttière, permettant d'alléger la lame sans réduire sa résistance, et peut-être — mais cette hypothèse est controversée — d'éviter l'effet de succion lors de la pénétration ou du retrait de la lame dans les chairs ;
  ‣ yakiba : partie trempée de la lame, formant la ligne de trempe, (hamon). Présente différentes formes : vagues, boîtes, etc ;
  ‣ hasaki : tranchant de la lame ;
  ‣ shinogiji : partie parallèle des flancs, verticale lorsque le sabre est porté à la ceinture ou bien en garde ;
  ‣ arêtes : la partie parallèle des flancs de la lame (shinogiji) a une certaine épaisseur ; la lame s'affine vers la pointe (kissaki) et vers le tranchant (hasaki), la transition de la partie parallèle et les parties s'affinant forment trois arêtes qui se rencontrent en un point nommé mitsukado ;
    – shinogi : arête latérale de la lame ;
    – yokote : arête séparant la pointe (kissaki) du reste de la lame ;
    – koshinogi ;
  ‣ mono-uchi : les 9 cm à partir du yokote ; c'est principalement avec cette partie que sont effectuées les coupes ;
  ‣ kissaki : pointe biseautée ; elle est séparée du reste de la lame par une arête, le yokote ;
  ‣ sashi omote : lorsque le sabre est porté à la ceinture (sur le flanc gauche, courbure vers le haut), c'est la partie présentée au public (omote), la partie côté extérieur ; lorsque le guerrier est en garde (kamae), c'est le flanc gauche de la lame ; c'est également ce côté qui est présenté lorsque la lame est sur un présentoir ;
  ‣ sashi ura : lorsque le sabre est porté à la ceinture, c'est la partie cachée (ura) ; lorsque le guerrier est en garde (kamae), c'est le flanc droit de la lame ;

• saya : fourreau ; il est fait de bois de magnolia qui, bien séché, est absorbeur d'humidité, limitant l'oxydation des lames ; il est recouvert de laque traditionnelle (22 couches) d'aspect lisse ou granulé à motif avec ou sans incrustation. Celle-ci avait deux vertus : rendre étanche l'ensemble sabre-fourreau et rigidifier le fourreau fait de magnolia fragile ;
  ‣ koiguchi : entrée du saya ;
  ‣ sageo : cordelette sur le fourreau ;
  ‣ kurigata : petit anneau, pour y attacher le sageo ;
  ‣ shito-dome : bosse sur le fourreau, au niveau de la sageo.

• sepa : parties métalliques entre le tsuba et le habaki, ainsi qu'entre la tsubaet la tsuka, guidant la soie (nakago) lors de son insertion dans la tsuka et servant à réduire le jeu inévitable avec le temps entre tsuka, tsuba et habaki ;

• tsuba : garde ;

• tsuka : poignée. Son cœur est constitué de deux coques de bois de magnolia ;

• fuchi : virole entre le tsuka et le tsuba ;
  ‣ kashira ou tsukagashira : décoration au bout du pommeau ;
  ‣ menuki : broche d'ornement sur la poignée qui aide également à la prise en main ; elle n'est pas posée au même niveau sur la face omoteque sur la face ura ;
  ‣ mekugi : goupille de bambou qui fixe la lame à la tsuka ; la soie (nakago) de la lame et la tsuka sont percées, et le mekugi les traverse de part en part ;
  ‣ same-hada ou same-kawa (KISAME ?): respectivement peau de requin ou de raie pastenague qui recouvre le bois de la tsuka ; cette peau (contenant de la silice) collée autour ou sur chaque flanc de la poignée servait notamment à l'extrême rigidité de celle-ci ;
  ‣ tsuka ito ou tsuka maki : laçage de tresse spéciale en soie ou coton, ou encore de cuir autour de la poignée, permettant une meilleure préhension et de maintenir les deux coques constituant la tsuka. Il existe différents types de laçage en fonction de l'utilisation du katana : combat, guerre, apparat, etc. »

J’avoue ne pas avoir tout lu mais c’est intéressant de savoir que c’est très complexe. Imaginez tout ce savoir-faire allié à des gisements moins mauvais... J’ai limite envie d’avoir un katana.

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Tous les commentaires (16)

Le gouvernement japonais a aussi voulu sanctuariser et protéger la tradition de maître-forgeron de katanas avec une loi.
Ainsi, ces artisans habilités ne peuvent produire que 14 katanas, de mémoire, par an (je voulais proposer cette anecdote, mais impossible de trouver des sources non japonaises). L'idée était d'éviter d'inonder le marché et de préserver la rareté de ces objets hors du commun.
C'est la raison pour laquelle beaucoup de ces maîtres (ceux qui ne vendaient pas assez cher leurs oeuvres pour se contenter de 14 ventes par an), se sont lancés dans la confection de couteaux de cuisine (les fameux Ginsu 2000 par exemple). Et c'est vrai qu'avoir un couteau capable de couper une chaussure dans son tiroir, c'est toujours bien utile.

a écrit : Le gouvernement japonais a aussi voulu sanctuariser et protéger la tradition de maître-forgeron de katanas avec une loi.
Ainsi, ces artisans habilités ne peuvent produire que 14 katanas, de mémoire, par an (je voulais proposer cette anecdote, mais impossible de trouver des sources non japonaises). L'idée ét
ait d'éviter d'inonder le marché et de préserver la rareté de ces objets hors du commun.
C'est la raison pour laquelle beaucoup de ces maîtres (ceux qui ne vendaient pas assez cher leurs oeuvres pour se contenter de 14 ventes par an), se sont lancés dans la confection de couteaux de cuisine (les fameux Ginsu 2000 par exemple). Et c'est vrai qu'avoir un couteau capable de couper une chaussure dans son tiroir, c'est toujours bien utile.
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Merci pour ton complément très intéressant NOmatters !

Pour ceux qui sont curieux : youtu.be/2WkWNDDrQO4
La vidéo montre les différentes étapes de fabrication artisanales du katana. Et en plus, c'est plutôt relaxant !

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Le katana est une véritable institution, en témoigne le vocabulaire sur les différentes parties de l’arme :

«• habaki : pièce métallique située à la base de la lame ; elle sert à « verrouiller » le sabre dans le fourreau (saya), à éviter qu'il ne tombe ; pour dégainer, l'escrimeur pousse sur la garde (tsuba) avec le pouce pour faire sortir le habaki du saya et pouvoir tirer la lame ;

• lame ;
  ‣ nakago : soie, partie insérée dans la tsuka et percée d'un ou deux mekugi ana (trou permettant le passage du mekugi) ;
    – hitoe : dos de la soie ;
    – mei : signature gravée dans la soie identifiant le forgeron ;
    – yasurime : traits de lime organisés sur la soie, varient selon les écoles ;
  ‣ mine machi : décrochement sur le dos de la lame, marquant le début du dos de la soie (hitoe) ;
  ‣ mune : dos de la lame ;
  ‣ bohi : gouttière, permettant d'alléger la lame sans réduire sa résistance, et peut-être — mais cette hypothèse est controversée — d'éviter l'effet de succion lors de la pénétration ou du retrait de la lame dans les chairs ;
  ‣ yakiba : partie trempée de la lame, formant la ligne de trempe, (hamon). Présente différentes formes : vagues, boîtes, etc ;
  ‣ hasaki : tranchant de la lame ;
  ‣ shinogiji : partie parallèle des flancs, verticale lorsque le sabre est porté à la ceinture ou bien en garde ;
  ‣ arêtes : la partie parallèle des flancs de la lame (shinogiji) a une certaine épaisseur ; la lame s'affine vers la pointe (kissaki) et vers le tranchant (hasaki), la transition de la partie parallèle et les parties s'affinant forment trois arêtes qui se rencontrent en un point nommé mitsukado ;
    – shinogi : arête latérale de la lame ;
    – yokote : arête séparant la pointe (kissaki) du reste de la lame ;
    – koshinogi ;
  ‣ mono-uchi : les 9 cm à partir du yokote ; c'est principalement avec cette partie que sont effectuées les coupes ;
  ‣ kissaki : pointe biseautée ; elle est séparée du reste de la lame par une arête, le yokote ;
  ‣ sashi omote : lorsque le sabre est porté à la ceinture (sur le flanc gauche, courbure vers le haut), c'est la partie présentée au public (omote), la partie côté extérieur ; lorsque le guerrier est en garde (kamae), c'est le flanc gauche de la lame ; c'est également ce côté qui est présenté lorsque la lame est sur un présentoir ;
  ‣ sashi ura : lorsque le sabre est porté à la ceinture, c'est la partie cachée (ura) ; lorsque le guerrier est en garde (kamae), c'est le flanc droit de la lame ;

• saya : fourreau ; il est fait de bois de magnolia qui, bien séché, est absorbeur d'humidité, limitant l'oxydation des lames ; il est recouvert de laque traditionnelle (22 couches) d'aspect lisse ou granulé à motif avec ou sans incrustation. Celle-ci avait deux vertus : rendre étanche l'ensemble sabre-fourreau et rigidifier le fourreau fait de magnolia fragile ;
  ‣ koiguchi : entrée du saya ;
  ‣ sageo : cordelette sur le fourreau ;
  ‣ kurigata : petit anneau, pour y attacher le sageo ;
  ‣ shito-dome : bosse sur le fourreau, au niveau de la sageo.

• sepa : parties métalliques entre le tsuba et le habaki, ainsi qu'entre la tsubaet la tsuka, guidant la soie (nakago) lors de son insertion dans la tsuka et servant à réduire le jeu inévitable avec le temps entre tsuka, tsuba et habaki ;

• tsuba : garde ;

• tsuka : poignée. Son cœur est constitué de deux coques de bois de magnolia ;

• fuchi : virole entre le tsuka et le tsuba ;
  ‣ kashira ou tsukagashira : décoration au bout du pommeau ;
  ‣ menuki : broche d'ornement sur la poignée qui aide également à la prise en main ; elle n'est pas posée au même niveau sur la face omoteque sur la face ura ;
  ‣ mekugi : goupille de bambou qui fixe la lame à la tsuka ; la soie (nakago) de la lame et la tsuka sont percées, et le mekugi les traverse de part en part ;
  ‣ same-hada ou same-kawa (KISAME ?): respectivement peau de requin ou de raie pastenague qui recouvre le bois de la tsuka ; cette peau (contenant de la silice) collée autour ou sur chaque flanc de la poignée servait notamment à l'extrême rigidité de celle-ci ;
  ‣ tsuka ito ou tsuka maki : laçage de tresse spéciale en soie ou coton, ou encore de cuir autour de la poignée, permettant une meilleure préhension et de maintenir les deux coques constituant la tsuka. Il existe différents types de laçage en fonction de l'utilisation du katana : combat, guerre, apparat, etc. »

J’avoue ne pas avoir tout lu mais c’est intéressant de savoir que c’est très complexe. Imaginez tout ce savoir-faire allié à des gisements moins mauvais... J’ai limite envie d’avoir un katana.

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Merci pour les commentaires précédents qui sont très instructifs

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a écrit : Le gouvernement japonais a aussi voulu sanctuariser et protéger la tradition de maître-forgeron de katanas avec une loi.
Ainsi, ces artisans habilités ne peuvent produire que 14 katanas, de mémoire, par an (je voulais proposer cette anecdote, mais impossible de trouver des sources non japonaises). L'idée ét
ait d'éviter d'inonder le marché et de préserver la rareté de ces objets hors du commun.
C'est la raison pour laquelle beaucoup de ces maîtres (ceux qui ne vendaient pas assez cher leurs oeuvres pour se contenter de 14 ventes par an), se sont lancés dans la confection de couteaux de cuisine (les fameux Ginsu 2000 par exemple). Et c'est vrai qu'avoir un couteau capable de couper une chaussure dans son tiroir, c'est toujours bien utile.
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Il manque un truc intéressant : les dates !
Du coup, vu que je ne parle pas japonais, tu as une idée ? C’est toujours appliqué ?

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Je m'etais renseigné pour en obtenir un, et ça coûte un bras. Alors il y a les katanas déco, loisirs entre 45€ et 800€. Ensuite les katanas de maître et là on est vite à 6000 - 8000€ et bien plus encore. Bien sûr, il ne le forge pas à jo le clodo, il y quelques prérogatives pour en avoir un.

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a écrit : Je m'etais renseigné pour en obtenir un, et ça coûte un bras. Alors il y a les katanas déco, loisirs entre 45€ et 800€. Ensuite les katanas de maître et là on est vite à 6000 - 8000€ et bien plus encore. Bien sûr, il ne le forge pas à jo le clodo, il y quelques prérogatives pour en avoir un. Si c'est un véritable katana (de guerre), il faut plus compter dans les 50 000€, mais je crois qu'il ne reste que que quelques maîtres capables de les fabriquer et qu'ils sont interdits à l'export car ce sont des œuvres d'art (tranchantes^^)

Cela dit, pour 8 000€, c'est clair qu'on peut trouver des bonnes lames, idéales pour trancher du zombie de haut en bas, d'après Michone. :)

La réalité c'est aussi que l'art du forgeron est aussi spirituel au Japon. On saurait reproduire ici le processus de fabrication en a peine quelques jours. Un katana c'est cependant plus qu'une épée.

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a écrit : Le katana est une véritable institution, en témoigne le vocabulaire sur les différentes parties de l’arme :

«• habaki : pièce métallique située à la base de la lame ; elle sert à « verrouiller » le sabre dans le fourreau (saya), à éviter qu'il ne tombe ; pour dégainer, l'escrimeur pousse sur la g
arde (tsuba) avec le pouce pour faire sortir le habaki du saya et pouvoir tirer la lame ;

• lame ;
  ‣ nakago : soie, partie insérée dans la tsuka et percée d'un ou deux mekugi ana (trou permettant le passage du mekugi) ;
    – hitoe : dos de la soie ;
    – mei : signature gravée dans la soie identifiant le forgeron ;
    – yasurime : traits de lime organisés sur la soie, varient selon les écoles ;
  ‣ mine machi : décrochement sur le dos de la lame, marquant le début du dos de la soie (hitoe) ;
  ‣ mune : dos de la lame ;
  ‣ bohi : gouttière, permettant d'alléger la lame sans réduire sa résistance, et peut-être — mais cette hypothèse est controversée — d'éviter l'effet de succion lors de la pénétration ou du retrait de la lame dans les chairs ;
  ‣ yakiba : partie trempée de la lame, formant la ligne de trempe, (hamon). Présente différentes formes : vagues, boîtes, etc ;
  ‣ hasaki : tranchant de la lame ;
  ‣ shinogiji : partie parallèle des flancs, verticale lorsque le sabre est porté à la ceinture ou bien en garde ;
  ‣ arêtes : la partie parallèle des flancs de la lame (shinogiji) a une certaine épaisseur ; la lame s'affine vers la pointe (kissaki) et vers le tranchant (hasaki), la transition de la partie parallèle et les parties s'affinant forment trois arêtes qui se rencontrent en un point nommé mitsukado ;
    – shinogi : arête latérale de la lame ;
    – yokote : arête séparant la pointe (kissaki) du reste de la lame ;
    – koshinogi ;
  ‣ mono-uchi : les 9 cm à partir du yokote ; c'est principalement avec cette partie que sont effectuées les coupes ;
  ‣ kissaki : pointe biseautée ; elle est séparée du reste de la lame par une arête, le yokote ;
  ‣ sashi omote : lorsque le sabre est porté à la ceinture (sur le flanc gauche, courbure vers le haut), c'est la partie présentée au public (omote), la partie côté extérieur ; lorsque le guerrier est en garde (kamae), c'est le flanc gauche de la lame ; c'est également ce côté qui est présenté lorsque la lame est sur un présentoir ;
  ‣ sashi ura : lorsque le sabre est porté à la ceinture, c'est la partie cachée (ura) ; lorsque le guerrier est en garde (kamae), c'est le flanc droit de la lame ;

• saya : fourreau ; il est fait de bois de magnolia qui, bien séché, est absorbeur d'humidité, limitant l'oxydation des lames ; il est recouvert de laque traditionnelle (22 couches) d'aspect lisse ou granulé à motif avec ou sans incrustation. Celle-ci avait deux vertus : rendre étanche l'ensemble sabre-fourreau et rigidifier le fourreau fait de magnolia fragile ;
  ‣ koiguchi : entrée du saya ;
  ‣ sageo : cordelette sur le fourreau ;
  ‣ kurigata : petit anneau, pour y attacher le sageo ;
  ‣ shito-dome : bosse sur le fourreau, au niveau de la sageo.

• sepa : parties métalliques entre le tsuba et le habaki, ainsi qu'entre la tsubaet la tsuka, guidant la soie (nakago) lors de son insertion dans la tsuka et servant à réduire le jeu inévitable avec le temps entre tsuka, tsuba et habaki ;

• tsuba : garde ;

• tsuka : poignée. Son cœur est constitué de deux coques de bois de magnolia ;

• fuchi : virole entre le tsuka et le tsuba ;
  ‣ kashira ou tsukagashira : décoration au bout du pommeau ;
  ‣ menuki : broche d'ornement sur la poignée qui aide également à la prise en main ; elle n'est pas posée au même niveau sur la face omoteque sur la face ura ;
  ‣ mekugi : goupille de bambou qui fixe la lame à la tsuka ; la soie (nakago) de la lame et la tsuka sont percées, et le mekugi les traverse de part en part ;
  ‣ same-hada ou same-kawa (KISAME ?): respectivement peau de requin ou de raie pastenague qui recouvre le bois de la tsuka ; cette peau (contenant de la silice) collée autour ou sur chaque flanc de la poignée servait notamment à l'extrême rigidité de celle-ci ;
  ‣ tsuka ito ou tsuka maki : laçage de tresse spéciale en soie ou coton, ou encore de cuir autour de la poignée, permettant une meilleure préhension et de maintenir les deux coques constituant la tsuka. Il existe différents types de laçage en fonction de l'utilisation du katana : combat, guerre, apparat, etc. »

J’avoue ne pas avoir tout lu mais c’est intéressant de savoir que c’est très complexe. Imaginez tout ce savoir-faire allié à des gisements moins mauvais... J’ai limite envie d’avoir un katana.
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La langue japonaise est incroyable de concepts, de précision et de poésie.
Mes préférés :

Komorebi 木漏れ日 : lumière des rayons du soleil à travers les arbres

Wabi-sabi わびさび : la beauté de l'imperfection

Irusu 居留守 : le fait de se cacher et de faire silence quand quelqu'un frappe à notre porte pour rester tranquille

a écrit : La langue japonaise est incroyable de concepts, de précision et de poésie.
Mes préférés :

Komorebi 木漏れ日 : lumière des rayons du soleil à travers les arbres

Wabi-sabi わびさび : la beauté de l'imperfection

Irusu 居留守 : le fait de se cacher et de faire silence quand quelqu'un frappe à notre porte pour rester tranquille
Merci pour ce partage.

Il me semble que les katanas sont réalisés avec de l'acier tamahagane qui résulte d'une première fonte de l'acier dans lequel on récupére les morceaux les plus pur qui serviront à créer le tranchant du katana. La conception de ce dernier est longue car le forgeron doit utiliser un four tamahagane dans lequel la braise doit rougir pendant de longues heures avant de pouvoir récupérer les premiers morceaux d'acier.

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a écrit : La réalité c'est aussi que l'art du forgeron est aussi spirituel au Japon. On saurait reproduire ici le processus de fabrication en a peine quelques jours. Un katana c'est cependant plus qu'une épée. Un katana n'est pas plus qu'une épée
S'il fait rêver en raison de son exotisme (je suis français je parle donc d'un point de vu au moins français), les techniques de fabrication en Europe sont tout aussi poussées et leur symbolique n'est pas en reste. Un chevalier nomme son épée à son adoubement, signe de son émancipation avant de devenir un acte religieux. Il doit la garder en permanence et certains noms ont traversé l'histoire. Katanas et épées sont donc différents, tant dans leur fabrication que la symbolique qui leur est associée.

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a écrit : Le gouvernement japonais a aussi voulu sanctuariser et protéger la tradition de maître-forgeron de katanas avec une loi.
Ainsi, ces artisans habilités ne peuvent produire que 14 katanas, de mémoire, par an (je voulais proposer cette anecdote, mais impossible de trouver des sources non japonaises). L'idée ét
ait d'éviter d'inonder le marché et de préserver la rareté de ces objets hors du commun.
C'est la raison pour laquelle beaucoup de ces maîtres (ceux qui ne vendaient pas assez cher leurs oeuvres pour se contenter de 14 ventes par an), se sont lancés dans la confection de couteaux de cuisine (les fameux Ginsu 2000 par exemple). Et c'est vrai qu'avoir un couteau capable de couper une chaussure dans son tiroir, c'est toujours bien utile.
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Sans compter qu'il est très difficile de couper une chaussure dans un tiroir.

a écrit : Le katana est une véritable institution, en témoigne le vocabulaire sur les différentes parties de l’arme :

«• habaki : pièce métallique située à la base de la lame ; elle sert à « verrouiller » le sabre dans le fourreau (saya), à éviter qu'il ne tombe ; pour dégainer, l'escrimeur pousse sur la g
arde (tsuba) avec le pouce pour faire sortir le habaki du saya et pouvoir tirer la lame ;

• lame ;
  ‣ nakago : soie, partie insérée dans la tsuka et percée d'un ou deux mekugi ana (trou permettant le passage du mekugi) ;
    – hitoe : dos de la soie ;
    – mei : signature gravée dans la soie identifiant le forgeron ;
    – yasurime : traits de lime organisés sur la soie, varient selon les écoles ;
  ‣ mine machi : décrochement sur le dos de la lame, marquant le début du dos de la soie (hitoe) ;
  ‣ mune : dos de la lame ;
  ‣ bohi : gouttière, permettant d'alléger la lame sans réduire sa résistance, et peut-être — mais cette hypothèse est controversée — d'éviter l'effet de succion lors de la pénétration ou du retrait de la lame dans les chairs ;
  ‣ yakiba : partie trempée de la lame, formant la ligne de trempe, (hamon). Présente différentes formes : vagues, boîtes, etc ;
  ‣ hasaki : tranchant de la lame ;
  ‣ shinogiji : partie parallèle des flancs, verticale lorsque le sabre est porté à la ceinture ou bien en garde ;
  ‣ arêtes : la partie parallèle des flancs de la lame (shinogiji) a une certaine épaisseur ; la lame s'affine vers la pointe (kissaki) et vers le tranchant (hasaki), la transition de la partie parallèle et les parties s'affinant forment trois arêtes qui se rencontrent en un point nommé mitsukado ;
    – shinogi : arête latérale de la lame ;
    – yokote : arête séparant la pointe (kissaki) du reste de la lame ;
    – koshinogi ;
  ‣ mono-uchi : les 9 cm à partir du yokote ; c'est principalement avec cette partie que sont effectuées les coupes ;
  ‣ kissaki : pointe biseautée ; elle est séparée du reste de la lame par une arête, le yokote ;
  ‣ sashi omote : lorsque le sabre est porté à la ceinture (sur le flanc gauche, courbure vers le haut), c'est la partie présentée au public (omote), la partie côté extérieur ; lorsque le guerrier est en garde (kamae), c'est le flanc gauche de la lame ; c'est également ce côté qui est présenté lorsque la lame est sur un présentoir ;
  ‣ sashi ura : lorsque le sabre est porté à la ceinture, c'est la partie cachée (ura) ; lorsque le guerrier est en garde (kamae), c'est le flanc droit de la lame ;

• saya : fourreau ; il est fait de bois de magnolia qui, bien séché, est absorbeur d'humidité, limitant l'oxydation des lames ; il est recouvert de laque traditionnelle (22 couches) d'aspect lisse ou granulé à motif avec ou sans incrustation. Celle-ci avait deux vertus : rendre étanche l'ensemble sabre-fourreau et rigidifier le fourreau fait de magnolia fragile ;
  ‣ koiguchi : entrée du saya ;
  ‣ sageo : cordelette sur le fourreau ;
  ‣ kurigata : petit anneau, pour y attacher le sageo ;
  ‣ shito-dome : bosse sur le fourreau, au niveau de la sageo.

• sepa : parties métalliques entre le tsuba et le habaki, ainsi qu'entre la tsubaet la tsuka, guidant la soie (nakago) lors de son insertion dans la tsuka et servant à réduire le jeu inévitable avec le temps entre tsuka, tsuba et habaki ;

• tsuba : garde ;

• tsuka : poignée. Son cœur est constitué de deux coques de bois de magnolia ;

• fuchi : virole entre le tsuka et le tsuba ;
  ‣ kashira ou tsukagashira : décoration au bout du pommeau ;
  ‣ menuki : broche d'ornement sur la poignée qui aide également à la prise en main ; elle n'est pas posée au même niveau sur la face omoteque sur la face ura ;
  ‣ mekugi : goupille de bambou qui fixe la lame à la tsuka ; la soie (nakago) de la lame et la tsuka sont percées, et le mekugi les traverse de part en part ;
  ‣ same-hada ou same-kawa (KISAME ?): respectivement peau de requin ou de raie pastenague qui recouvre le bois de la tsuka ; cette peau (contenant de la silice) collée autour ou sur chaque flanc de la poignée servait notamment à l'extrême rigidité de celle-ci ;
  ‣ tsuka ito ou tsuka maki : laçage de tresse spéciale en soie ou coton, ou encore de cuir autour de la poignée, permettant une meilleure préhension et de maintenir les deux coques constituant la tsuka. Il existe différents types de laçage en fonction de l'utilisation du katana : combat, guerre, apparat, etc. »

J’avoue ne pas avoir tout lu mais c’est intéressant de savoir que c’est très complexe. Imaginez tout ce savoir-faire allié à des gisements moins mauvais... J’ai limite envie d’avoir un katana.
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J’avoue que j’ai pas tout lu non plus.

a écrit : Un katana n'est pas plus qu'une épée
S'il fait rêver en raison de son exotisme (je suis français je parle donc d'un point de vu au moins français), les techniques de fabrication en Europe sont tout aussi poussées et leur symbolique n'est pas en reste. Un chevalier nomme son épée à son ad
oubement, signe de son émancipation avant de devenir un acte religieux. Il doit la garder en permanence et certains noms ont traversé l'histoire. Katanas et épées sont donc différents, tant dans leur fabrication que la symbolique qui leur est associée. Afficher tout
Alors, en effet, le croisé chrétien voit dans son épée plus qu'un simple outil. Parfaitement d'accord.
Par contre, j'insiste, un katana, c'est aussi plus qu'une épée. La pratique des arts martiaux vise, dans les arts du Budo, un enlèvement plus spirituel que physique, quoi qu'on en dise, et le katana est indissociable de cette pratique.
Pratiquant la forge et les arts martiaux, je maintiens que les techniques modernes permettraient de reproduire des katanas rapidement et efficacement.
Cependant il suffit de voir le rituel pratiqué par le forgeron lors de la forge du katana pour voir que le résultat sera bien plus qu'une épée.
youtu.be/2WkWNDDrQO4

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