En chinois, le oui et le non n'existent pas littéralement

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a écrit : Ils sont obligés d'être polis et de tout écouter en entier, comme les allemands avec leur construction de phrase. Idem avec les japonais, ou l'on rajoute la particule "ka" à la fin pour faire une question.
"genki desu" ça va.
"genki desu ka ?" ça va ?"
"genki deshita" ça allait. (forme passé)
etc. :)

De plus, si j'ai bien compris les infos que j'avais trouvé, le chinois n'a pas de grammaire à proprement parler, c'est un mot = un caractère.
Et pour chercher dans un dico la définition d'un mot, il faut connaître le caractère "clé" pour pouvoir trouver la suite du mot.

a écrit : Les chinois ne vivent donc jamais cette situation que je connais régulièrement avec ma boulangère :

Moi : "Vous n'en avez plus ?"
Elle : "Oui."

Le pire, c'est qu'avec la même personne, le sens du "oui" change d'une fois sur l'autre ! Évidemment, j'ai pris le plis depuis.
Si, je sais. Si.

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a écrit : J'apprends le chinois depuis quelque jour seulement et dans des vidéo que je regarde, notamment "xiaoma" qui a apprit le mandarin pendant 10ans, il y a toujours un moments où quelqu'un va lui dire "wow vous parlez super bien chinois" et lui va répondre "méi yŏu" le truc c'est que cela ce traduit par "ne pas avoir" donc il est vrai que comme dans toutes les langues il ne faut jamais faire de traduction littérale mais plutôt exprimé une idée, mais la j'avoue que ça commence fort :P Afficher tout Oui, 没有 / méi yŏu s'utilise couramment pour exprimer « non », même quand la question ne comporte pas forcément 有 / yŏu ( = le verbe « avoir »), comme 对 / duì. Ce sont un peu "les exceptions qui confirment la règle", même si en pratique (à l'oral) ces exceptions sont si courantes qu'elles se confondent avec la règle.

D'une manière générale, c'est quasi-impossible de traduire du français au chinois (et inversement) de manière littérale, car ces langues ont des structures vraiment très différentes. De mon point de vue c'est plus facile de « décomposer » la phrase en idées simples, puis de les « recomposer » dans l'autre langue. Plus facile à dire qu'à faire, je ne le sais que trop bien :P

Note : Pour ceux qui se demanderaient quelle crédibilité j'ai pour étaler ma culture sur ce sujet : j'ai appris les bases du chinois il y a quelques années, et j'ai vécu quelque temps en Chine. Je suis loin d'être un expert pour autant, j'aurais même bien du mal à tenir une vraie conversation aujourd'hui (je ne pratique plus tellement, j'ai tendance à oublier ...)

a écrit : Idem avec les japonais, ou l'on rajoute la particule "ka" à la fin pour faire une question.
"genki desu" ça va.
"genki desu ka ?" ça va ?"
"genki deshita" ça allait. (forme passé)
etc. :)

De plus, si j'ai bien compris
les infos que j'avais trouvé, le chinois n'a pas de grammaire à proprement parler, c'est un mot = un caractère.
Et pour chercher dans un dico la définition d'un mot, il faut connaître le caractère "clé" pour pouvoir trouver la suite du mot.
Afficher tout
En mandarin, c'est plutôt un caractère = une idée, et il faut combiner 2 ou 3 caractère pour former un mot.
Il y a également la même particule de question en mandarin : 吗 / ma

a écrit : Et comment ils font quand ils n'écoutent pas une question qui leur est posée ? Vu qu'il peuvent pas dire oui ou non mais doivent reprendre la phrase interrogative.
Je ne veux pas juger mais ça a pas l'air très ergonomique comme fonctionnement.
En fait il existe un simple non 不, se dit bou ("bu" en piyin), et un acquiescement 嗯, se dit hein ("en" en piyin). Mais en effet il est plus polie de reprendre le verbe à la positive ou négative.

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C’est un peu pareil en anglais : on ne répond jamais « yes » ou « no », mais plutôt « (yes) I do/have/did », ou « (no) I don’t/haven’t/didn’t ».

Pas vraiment. Il y a deux mots pour la négation: 不 ("bù") et 没 ("méi", souvent rallongée en 没有 "méiyou")
On peut répondre par la négative à quasiment tout avec ces deux particules.

- Tu es déjà allé en Chine?
- 没有 (méiyou = non)

- Tu as des enfants?
- 没有 (méiyou = non)

- Tu aimes les enfants?
- 不 (bù = non)

Le 不 utilisé seul est un peu abrupt et pas très usité, mais ce n'est pas très dur d'exprimer un non avec.

En revanche pour le "oui" c'est vrai. Mais d'autres langues comme le russe préfèrent aussi répéter le verbe que de dire "oui"

Ah je viens de me rendre compte qu'on peut quasiment toujours utiliser 对 (dui) et 是的 (shide) pour dire oui

a écrit : Les chinois ne vivent donc jamais cette situation que je connais régulièrement avec ma boulangère :

Moi : "Vous n'en avez plus ?"
Elle : "Oui."

Le pire, c'est qu'avec la même personne, le sens du "oui" change d'une fois sur l'autre ! Évidemment, j'ai pris le plis depuis.
En même temps, quelle idée de poser une question négative ?
Ça embrouille tout le monde. Plutôt demander dans ce cas : Est-ce que vous en avez encore ? C’est tellement plus simple d’y répondre et comprendre la réponse ...

a écrit : Idem avec les japonais, ou l'on rajoute la particule "ka" à la fin pour faire une question.
"genki desu" ça va.
"genki desu ka ?" ça va ?"
"genki deshita" ça allait. (forme passé)
etc. :)

De plus, si j'ai bien compris
les infos que j'avais trouvé, le chinois n'a pas de grammaire à proprement parler, c'est un mot = un caractère.
Et pour chercher dans un dico la définition d'un mot, il faut connaître le caractère "clé" pour pouvoir trouver la suite du mot.
Afficher tout
En japonais, les termes "oui" et "non" existent. Respectivement "haï" et "iie".

Le terme "haï" est très utilisé. Peut-être d'ailleurs d'avantage pour dire "d'accord" ou
"je vais le faire" plutôt que simplement "oui".
"iie" est peu utilisé car plutôt rude, impoli. Je crois que cette tendance à éviter les "non" de manière frontale est propre à l'Asie en général. Par exemple, plutôt que de vous dire "non", on vous dira "aujourd'hui, c'est un peu..." (parfois on ne finira même pas la phrase) "...compliqué"
D'ailleurs, d'après ma petite expérience quand les Japonais vous disent "bien sûr", moi j'entends "j'ai pris note, je vais réfléchir à tout ça".

a écrit : On m'informe d'ailleurs l'oreillette qu'une partie de ni oui ni non est toujours en cours entre Mr TANG et Mr SHU depuis 1952 avec une égalité parfaite jusque là.. Égalité parfaite, parce qu’il y a des égalités imparfaites ?

a écrit : Égalité parfaite, parce qu’il y a des égalités imparfaites ? Il s'agit d'une expression qui indique une égalité pas forcément facile à obtenir donc c'est parfaitement correct de l'écrire ainsi.

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a écrit : Il s'agit d'une expression qui indique une égalité pas forcément facile à obtenir donc c'est parfaitement correct de l'écrire ainsi. Sauf qu'au "ni oui ni non" l'égalité n'est pas difficile a obtenir : les deux joueurs sont forcément à égalité jusqu'à ce que l'un des deux perde en disant oui ou non... La formulation de la blague était donc un peu laborieuse.

Le oui et le non existent
Par exemple si on montre une bouteille en demandant : est-ce que c’est de l’eau ?
La réponse sera oui

a écrit : En même temps, quelle idée de poser une question négative ?
Ça embrouille tout le monde. Plutôt demander dans ce cas : Est-ce que vous en avez encore ? C’est tellement plus simple d’y répondre et comprendre la réponse ...
Ca embrouille tout ceux qui n'ont pas fait leur classe de CE1.

Sinon, et parce que j'ai une très mauvaise audition, il m'arrive souvent de ne pas comprendre ce qu'on me dit, en particulier dans un lieu bruyant telle qu'une boulangerie achalandée, où plusieurs clients sont servit en même temps.

Lorsque je formule une question au négatif, c'est simplement que je reprend la formulation de la phrase que j'ai cru comprendre et que je la répète alors, pour la confirmer ou l'infirmer.

Ca donne donc :
Elle : "Je n'en ai plus."
Moi : "Vous n'en avez plus ?"
Elle : "Oui."

A tout cela j'en connais qui répondraient : " c'est pas faux "

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a écrit : Sauf qu'au "ni oui ni non" l'égalité n'est pas difficile a obtenir : les deux joueurs sont forcément à égalité jusqu'à ce que l'un des deux perde en disant oui ou non... La formulation de la blague était donc un peu laborieuse. Certes, mais une égalité sur un match de près de 70 ans, et c'est ici selon moi que réside l’intérêt de la blague, c'est impressionnant....d'où l'égalité parfaite qui permet d'insister ...d'ailleurs je ne trouve pas une autre formulation qui soit aussi bonne que celle présentée, surtout en enlevant le mot parfaite....

a écrit : En même temps, quelle idée de poser une question négative ?
Ça embrouille tout le monde. Plutôt demander dans ce cas : Est-ce que vous en avez encore ? C’est tellement plus simple d’y répondre et comprendre la réponse ...
Cette question négative c'est aussi une idée de Bercy pour nos impôts sur la redevance, je cite :
"Si aucune de vos résidences (principale ou secondaire) n’est équipée d’un téléviseur, cochez"....va comprendre....

a écrit : Ca embrouille tout ceux qui n'ont pas fait leur classe de CE1.

Sinon, et parce que j'ai une très mauvaise audition, il m'arrive souvent de ne pas comprendre ce qu'on me dit, en particulier dans un lieu bruyant telle qu'une boulangerie achalandée, où plusieurs clients sont servit
en même temps.

Lorsque je formule une question au négatif, c'est simplement que je reprend la formulation de la phrase que j'ai cru comprendre et que je la répète alors, pour la confirmer ou l'infirmer.

Ca donne donc :
Elle : "Je n'en ai plus."
Moi : "Vous n'en avez plus ?"
Elle : "Oui."
Afficher tout
Elle : "Je n'en ai plus."
Moi : "Vous n'en avez plus ?"
Elle : "Oui.
....
Elle : "Vous n'en vouliez plus ?"
Moi : "Oui".....et toc !

C’est amusant d’avoir pris comme exemple la phrase « as tu des sœurs ? » quand on sait que la Chine a prôner la « politique de l’enfant unique » de 1979 à 2015 ;-))