La schizophrénie est une maladie sur laquelle la culture du patient a une influence très forte. Ainsi, les patients américains entendent majoritairement des voix dures et menaçantes quand les patients d'Inde ou d'Afrique entendent des voix plutôt réconfortantes.
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Le mot neuroleptique implique une action sédative et/ou antipsychotique. Antipsychotique n’est pas un terme qui sous-entend la sédation. C’est mon raisonnement simplifié à l’extrême.
Après je veux bien que vous détailliez en quoi les AG2P ne répondent pas aux critères que vous avez cité. Parce que (je me répète) pour moi c’est le cas.
Ce débat est du niveau pain au chocolat et chocolatine. C’est de la terminologie. Finalement on dit exactement la même chose.
J'ai déjà expliqué en quoi ils ne répondent pas aux critère de Delay et Deniker dans cette partie: "les AP2G ne répondent plus aux critères de Delay et Deniker, en particuliers sur les effets secondaires neurologiques et neurovégétatifs ainsi que l'effet ataraxique puisque les AP2G sont plutôt anti-ataraxique justement, c'est à dire qu'ils réduisent les symptômes déficitaire. Certains également ont peu d'effet sédatif"
Je vais reprendre en détails:
- induit un état d'indifférence affective (ataraxie) -> cette effet des NLP est dû au blocage dopaminergique de la voie mésolimbique. Cette voie est déjà déficitaire dans la schizophrénie ce qui entraine les symptômes négatifs. Les NLP vont donc aggraver ces symptômes. A contrario les AP2G ont une profil réceptologique beaucoup plus complexe et un fonctionnement différent qui affecte beaucoup moins ce circuit. Il n'y a plus cet effet secondaire d'aggravation des symptômes négatifs et même certains AP2G les améliorent
- diminution de l’agressivité et de l’agitation -> les AP2G sont assez peu sédatifs à l'exception d'une ou deux molécules. Les antipsychotique sédatifs dont je parlais et qu'ont utilisent en urgence en cas d'agitation sont quasiment tous de première génération.
- effets neurologiques (syndrome extra-pyramidal) et neurovégétatifs (cardio-vasculaire, digestif) -> ils est vrai que les AP2G peuvent toujours avoir ce type d'effet secondaire, mais c'est beaucoup plus rare. C'est essentiellement sur des traitements prolongés ou avec de fortes doses. Il est possible de ne pas avoir ces effets à des doses thérapeutiques. Or la définition de Delay et Deniker sous-entend au contraire que ces effets sont fréquents, quasi-systématiques à dose thérapeutique. Raison pour laquelle on considère que les AP2G ne remplissent pas ce critère.
Effectivement, je comprend que cette question ne soit pas vitale. Je dirais que tout dépend de l'environnement. Chez vous, dans votre salon, avec des amis, peu importe que l'on parle d'AP ou de neuroleptique. Dans le milieu médical par contre, cette distinction a une importance et parler de neuroleptique pour un AP2G ne ferait pas crédible du tout.
Merci d’avoir pris le temps de m’expliquer une seconde fois.
Pour tempérer votre propos. J’ai déjà assisté à ce genre de débat entre deux psychiatres dans un service de psychiatrie. Et les deux me paraissait plus que crédible. Mais mea culpa, si j’avais lu plus attentivement votre message ont aurait pas gaspillé notre temps.