Le ver de Roscoff ou Symsagittifera roscoffensis est un animal marin qui a la particularité de se procurer l'essentiel de ses nutriments par photosynthèse. Cette surprenante capacité est due à la symbiose entre l'animal et une microalgue hébergée directement sous son épiderme.
Lorsque les juvéniles éclosent, ils sont transparents et doivent se mettre rapidement en quête de cette précieuse algue à ingérer sous peine de mourir "de faim" dans les jours qui suivent. Bien évidemment l'algue transite du tube digestif vers l'épiderme de l'animal une fois ingérée, il ne se nourrit donc pas de l'algue.
Commentaires préférés (3)
Vaste sujet que l’étude des vers de Roscoff… difficile en pleine canicule de s’intéresser à un microvers rempli d’algues qui passe son temps à se dorer la pilule pour se nourrir.
La lecture de la source m’aura permis d’apprendre un mot : « holobionte » (« métaorganisme » constitué de plusieurs êtres vivants différents) ainsi que le concept d’hologénome (les génomes cumulés de toutes les espèces peuplant l’holobionte). Et si l'homme et son microbiome était un holobionte ?
Ce concept va d’ailleurs à l’encontre de la théorie de l’évolution génétique individuelle et du concept de réductionnisme (thèse du « gène égoïste » qui évolue par mutation).
Ce petit vers tout vert pourrait donc appuyer certaines thèses allant à l’encontre du darwinisme. Tout le monde s’en fiche à priori, mais moi je trouve ça beau.
ces micro organismes qui nous suivent, surtout dans nos intestinss ne vivent pas dans la nature, ils sont dans les intestins de nos parents et de notre entourage. Sans eux, nous mourrons (il existe des procédés pour reconstituer rapidement une flore) sans nous, ils meurent (là, ils n'ont pas le choix)
Il y a le cas des "globules blancs" (les leucocytes), qui sont bien produits par notre organisme, mais qui ont une vie bien autonome quand ils sont libérés
Je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi le concept d'holobionte irait à l'encontre du darwinisme. C'est la même chose que pas mal d'autres symbioses, pousser à l'extrême. Au final, c'est un système qui permet à l'algue comme au vers de prospérer, de se reproduire et donc de répandre leurs gènes, non ? Parce que j'imagine que le vers gagné à ne plus avoir besoin de chercher de la nourriture, et l'algue gagne la protection et la mobilité. Du coup, localement parlant, c'est quand même un avantage sélectif qui s'est répandu, non ? La notion de co-evolution est d'ailleurs assez commune, donc je ne vois pas trop la différence ici.
Tous les commentaires (18)
Il y a une anecdote la dessus sur SCMB image si je dis pas de bêtises
Apparemment, ça n'inspire pas,
ma pensée va vers le ver vert dans un verre :D
C'est d'ailleurs ce personnage qui se coupe les poils de cul pour préparer la salade des burgers dans un épisode de Bob l éponge.
Vaste sujet que l’étude des vers de Roscoff… difficile en pleine canicule de s’intéresser à un microvers rempli d’algues qui passe son temps à se dorer la pilule pour se nourrir.
La lecture de la source m’aura permis d’apprendre un mot : « holobionte » (« métaorganisme » constitué de plusieurs êtres vivants différents) ainsi que le concept d’hologénome (les génomes cumulés de toutes les espèces peuplant l’holobionte). Et si l'homme et son microbiome était un holobionte ?
Ce concept va d’ailleurs à l’encontre de la théorie de l’évolution génétique individuelle et du concept de réductionnisme (thèse du « gène égoïste » qui évolue par mutation).
Ce petit vers tout vert pourrait donc appuyer certaines thèses allant à l’encontre du darwinisme. Tout le monde s’en fiche à priori, mais moi je trouve ça beau.
Ouais c'est ce que je me dis aussi, pourrait-on être considérés comme holobionte vu notre flore intestinale qui contient plein de bactéries? ( j'imagine que, si l'organisme est dissociable de l'homme et peut se retrouver en stand alone dans la nature, ça devrait compter)
microver*
petit ver*
Je trouve ça plus joli aussi avec un "s" mais c'est ainsi...
Bah oui, mais ils sont toujours très nombreux !
Bon OK, faute totale d’inattention caniculaire.
Faut se démerder pour appliquer ça aux humains et on devient tous des nameks.
ces micro organismes qui nous suivent, surtout dans nos intestinss ne vivent pas dans la nature, ils sont dans les intestins de nos parents et de notre entourage. Sans eux, nous mourrons (il existe des procédés pour reconstituer rapidement une flore) sans nous, ils meurent (là, ils n'ont pas le choix)
Il y a le cas des "globules blancs" (les leucocytes), qui sont bien produits par notre organisme, mais qui ont une vie bien autonome quand ils sont libérés
Excellent!!!
Mais comment passent ils de nos parents à nous? Certainement pas du père à l'enfant déjà et ça m'étonnerait que ça passe par le cordon ombilical, et elles n'apparaissent pas toutes seules dans nos intestins.
A mon avis, c'est comme pour ce ver, on se construit notre flore intestinale en mangeant, une partie par le lait maternel sinon on serait absolument sans aucune défenses imunitaires à la naissance, et l'essentiel via l'alimentation extérieure qui est, il faut le dire, bourrée de bactéries sauf si c'est stérilisé.
Si j'ai bon, ces bactéries peuvent bel et bien survivre ailleurs que dans notre tube digestif.
Je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi le concept d'holobionte irait à l'encontre du darwinisme. C'est la même chose que pas mal d'autres symbioses, pousser à l'extrême. Au final, c'est un système qui permet à l'algue comme au vers de prospérer, de se reproduire et donc de répandre leurs gènes, non ? Parce que j'imagine que le vers gagné à ne plus avoir besoin de chercher de la nourriture, et l'algue gagne la protection et la mobilité. Du coup, localement parlant, c'est quand même un avantage sélectif qui s'est répandu, non ? La notion de co-evolution est d'ailleurs assez commune, donc je ne vois pas trop la différence ici.