Un chasseur ? Non un canon effaroucheur !

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Souvent confondus avec le bruit des fusils de chasse, les canons effaroucheurs sont des dispositifs à propane permettant de protéger les vignes et les cultures des oiseaux. Ces canons provoquent toutes les deux minutes de 1 à 3 détonations pouvant atteindre 120 dB et faisant fuir les volatiles.

De nombreuses plaintes ont été déposées contre ces canons extrêmement bruyants par les riverains habitant proches des cultures concernées.


Commentaires préférés (3)

a écrit : Ne pourrait-on pas quantifier des pertes acceptable dans la culture de nos sols pour permettre aux animaux de vivre aussi?
Et accessoirement de permettre aux voisins de dormir tranquille
Compliqué de dire a un animal de se contenter d'une partie de la culture sans toucher au reste. Et puis cela voudrait dire travailler a perte.

D'autant plus que les oiseaux finissent par s'habituer a ces bruits, et ne s'envolent presque plus. J'habite en plein cœur de la Champagne,(a côté de Reims) et cette méthode n'est plus utilisée depuis longtemps dans le coin...

À la lecture des sources on prend la mesure de l'agacement (c'est moindre mot ;) des riverains. Tu m'étonnes ! Un coup de canon toutes les 15 mn ; à 125 m, la loi le permet, cela semble être la tolérance des décibels produits.
Et on lit qu'à St Cyr en haute Vienne, l'agriculteur le faisait tonner même la nuit ; bonjour la galère... Le Maire a réussi à lui interdire la nuit (quand même;), et pour se venger il a doublé la fréquence de jour ! Attendons-nous à des meurtres dans la haute Vienne ;)
Sérieusement, le Législateur devrait quand même intervenir. C'est un moyen efficace pour préserver les cultures des oiseaux, OK, mais pas aux pieds d'habitations ! Trouvons des solutions pour ce pauvre agriculteur qui, lui, ne cherche qu'à sauver son exploitation, mais va finir lynché par la populace ;)


Tous les commentaires (32)

Ne pourrait-on pas quantifier des pertes acceptable dans la culture de nos sols pour permettre aux animaux de vivre aussi?
Et accessoirement de permettre aux voisins de dormir tranquille

Personnellement je préfère le bruit de la cloche pour me réveiller...

a écrit : Ne pourrait-on pas quantifier des pertes acceptable dans la culture de nos sols pour permettre aux animaux de vivre aussi?
Et accessoirement de permettre aux voisins de dormir tranquille
Compliqué de dire a un animal de se contenter d'une partie de la culture sans toucher au reste. Et puis cela voudrait dire travailler a perte.

Allez faire un tour dans les vignes dans les jours qui viennent. Pour la région parisienne (on fait du Champagne à Château-Thierry, à 50mn de Paris par l'A4)
Les feuilles sont tombées, et on voit toutes les grappes qui ont été laissées - volontairement - sur les ceps. Dans la plupart des cas, vous pouvez même les cueillir - se renseigner avant.
Tout l’été on a eu droit aux coups de canon.
Et tout ça pour ça

D'autant plus que les oiseaux finissent par s'habituer a ces bruits, et ne s'envolent presque plus. J'habite en plein cœur de la Champagne,(a côté de Reims) et cette méthode n'est plus utilisée depuis longtemps dans le coin...

À la lecture des sources on prend la mesure de l'agacement (c'est moindre mot ;) des riverains. Tu m'étonnes ! Un coup de canon toutes les 15 mn ; à 125 m, la loi le permet, cela semble être la tolérance des décibels produits.
Et on lit qu'à St Cyr en haute Vienne, l'agriculteur le faisait tonner même la nuit ; bonjour la galère... Le Maire a réussi à lui interdire la nuit (quand même;), et pour se venger il a doublé la fréquence de jour ! Attendons-nous à des meurtres dans la haute Vienne ;)
Sérieusement, le Législateur devrait quand même intervenir. C'est un moyen efficace pour préserver les cultures des oiseaux, OK, mais pas aux pieds d'habitations ! Trouvons des solutions pour ce pauvre agriculteur qui, lui, ne cherche qu'à sauver son exploitation, mais va finir lynché par la populace ;)

a écrit : À la lecture des sources on prend la mesure de l'agacement (c'est moindre mot ;) des riverains. Tu m'étonnes ! Un coup de canon toutes les 15 mn ; à 125 m, la loi le permet, cela semble être la tolérance des décibels produits.
Et on lit qu'à St Cyr en haute Vienne, l'agriculteur le faisai
t tonner même la nuit ; bonjour la galère... Le Maire a réussi à lui interdire la nuit (quand même;), et pour se venger il a doublé la fréquence de jour ! Attendons-nous à des meurtres dans la haute Vienne ;)
Sérieusement, le Législateur devrait quand même intervenir. C'est un moyen efficace pour préserver les cultures des oiseaux, OK, mais pas aux pieds d'habitations ! Trouvons des solutions pour ce pauvre agriculteur qui, lui, ne cherche qu'à sauver son exploitation, mais va finir lynché par la populace ;)
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L'autre solution c'est les filets de protection, mais j'imagine que ce n'est pas adaptable à toutes les cultures.

C'est surtout les oiseaux qui doivent confondre avec un fusil de chasse pour que la effraye, parce que les riverains comprennent tout de suite que ce ne sont pas des chasseurs, et quand les oiseaux ont compris aussi, ça ne sert plus à rien...

Le voisinage se plaint des pesticides, du bruit, de ceci de cela, et paradoxalement du prix lors des années noires pour les agriculteurs.
Cependant, c est le seul métier au monde où une année de travail avec 60h/semaine peut ne pas etre rémunéré en cas de perte de recolte.

Ce que je comprends pas c'est que la plage auditive de d'un oiseau doit être sacrément différente de l'humain. Du coup il y a pas d'autres moyens inaudibles pour l'homme ?

a écrit : Allez faire un tour dans les vignes dans les jours qui viennent. Pour la région parisienne (on fait du Champagne à Château-Thierry, à 50mn de Paris par l'A4)
Les feuilles sont tombées, et on voit toutes les grappes qui ont été laissées - volontairement - sur les ceps. Dans la plupart des cas, vous pouvez mê
me les cueillir - se renseigner avant.
Tout l’été on a eu droit aux coups de canon.
Et tout ça pour ça
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Les grappes volontairement laissées dans les vignes s’appellent des « vert jus ». Elles ne sont pas assez mûres au moment des vendanges (car elles poussent sur les rameaux secondaires et ont donc une maturation moindre)., si elles ramassées avec la récolte principale, le vin serait fortement dégradé.
Difficile d’expliquer à un oiseau de ne prendre que les vert jus (moins sucrés) avant les vendanges et qu’après il pourra se servir à volonté... d’où les coups de canon.
Je reconnais quand même que cette solution est assez radicale et devrait être évitée.

a écrit : Les grappes volontairement laissées dans les vignes s’appellent des « vert jus ». Elles ne sont pas assez mûres au moment des vendanges (car elles poussent sur les rameaux secondaires et ont donc une maturation moindre)., si elles ramassées avec la récolte principale, le vin serait fortement dégradé.
Difficile d’
expliquer à un oiseau de ne prendre que les vert jus (moins sucrés) avant les vendanges et qu’après il pourra se servir à volonté... d’où les coups de canon.
Je reconnais quand même que cette solution est assez radicale et devrait être évitée.
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Non, pas en Champagne, ce sont des laisser à cause de l'énorme surproduction de cette année, les tests dans mon coin ont donné des productions tendant vers le double du maximum récoltable (réglementairement), le tout en qualité exceptionnelle. Les instructions étaient de ne couper qu'une grappe par cep, en choisissant, bien sûr, la plus belle. certains viticulteurs ont choisis de tout couper et de laisser au sol les moins fournies.
depuis mai, on pressentait une belle récolte, mais "ils" ont quand même sorti leur matos, et on en a profité de mi-juin à mi août Quant aux oiseaux et autres gibier, vu ce qu'il en reste.... les vignerons ne risquaient pas grand chose.
La question que je me pose est de savoir combien de temps il faudrait pour que le sol soit requalifiable en "bio" s'ils changeaient de méthode de culture

a écrit : Non, pas en Champagne, ce sont des laisser à cause de l'énorme surproduction de cette année, les tests dans mon coin ont donné des productions tendant vers le double du maximum récoltable (réglementairement), le tout en qualité exceptionnelle. Les instructions étaient de ne couper qu'une grappe par cep, en choisissant, bien sûr, la plus belle. certains viticulteurs ont choisis de tout couper et de laisser au sol les moins fournies.
depuis mai, on pressentait une belle récolte, mais "ils" ont quand même sorti leur matos, et on en a profité de mi-juin à mi août Quant aux oiseaux et autres gibier, vu ce qu'il en reste.... les vignerons ne risquaient pas grand chose.
La question que je me pose est de savoir combien de temps il faudrait pour que le sol soit requalifiable en "bio" s'ils changeaient de méthode de culture
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Hum des dizaines d'années...

a écrit : À la lecture des sources on prend la mesure de l'agacement (c'est moindre mot ;) des riverains. Tu m'étonnes ! Un coup de canon toutes les 15 mn ; à 125 m, la loi le permet, cela semble être la tolérance des décibels produits.
Et on lit qu'à St Cyr en haute Vienne, l'agriculteur le faisai
t tonner même la nuit ; bonjour la galère... Le Maire a réussi à lui interdire la nuit (quand même;), et pour se venger il a doublé la fréquence de jour ! Attendons-nous à des meurtres dans la haute Vienne ;)
Sérieusement, le Législateur devrait quand même intervenir. C'est un moyen efficace pour préserver les cultures des oiseaux, OK, mais pas aux pieds d'habitations ! Trouvons des solutions pour ce pauvre agriculteur qui, lui, ne cherche qu'à sauver son exploitation, mais va finir lynché par la populace ;)
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Tu n'as pas bien lu l'anecdote: toutes les 2 min, 1 à 3 détonations. C'est à dire 1 détonation toutes les 40 à 120 secondes. Bien pire que tes 15 minutes.

Pour le reste, je te rejoins ... comme beaucoup d'autres d'ailleurs. Mais pas facile de réconcilier tout le monde. Je gage toutefois que la technologie finira par répondre à ce dilemme... ;-)

Le bruit d'un coup de fusil ? À en juger d'après la vidéo disponible en source, cela me semble plus proche d'un bruit de pétard.

Ça me rappelle une anecdote de m'a raconté mon père et que je viens partager avec vous :

quand il était jeune, ils étaient allés, lui et ses jeunes voisins, embêter un paysan qui habitait à quelque kilomètres de là et qui était réputé pour être une « sale bête », un rouspéteur émérite. Cet homme avait installé un canon pour faire fuir les oiseaux de ses cultures sauf que, à la différence de l'exemple ici cité, le sien fonctionnait au moyen d'un système de goutte à goutte (une goutte tombait toutes les x secondes, entraînant la détonation). Les jeunes chenapans s'étaient cachés dans le bois et attendaient que l'homme rentre chez lui, à 200 mètres du champ ; puis ils se faufilaient entre les maïs et secouaient l'appareil, ce qui déclenchait une suite de détonations continus, mettant l'homme dans un colère noir. Ce dernier revenait à grandes enjambés, chapeau de paille sur la tête, en vociférant en occitan contre sa machine, lui donnant des noms d'oiseaux qui résonnaient jusque dans le village. Une fois la machine de nouveau réglée et s'étant assuré qu'elle fonctionnait bien, il repartait chez lui, témoignant son incompréhension auprès de sa femme ; et mon père repartait secouer la machine. Ils répétèrent l'opération plusieurs fois, rendant chèvre le propriétaire de la machine, qui la mena chez un mécanicien, lequel qui lui déclara que tout fonctionnait à merveille. Et recommencèrent l'opération plusieurs jours durant.

Les meilleurs histoires sont celles qui se racontent entre amis ou en famille autour d'un verre d'apéritif. Je ris bien plus avec les histoires vraies de mon père ou de mon grand-père qu'avec n'importe quel humoriste professionnel. Je n'ai fait que retranscrire les faits mais narré et mimé par mon père l'histoire devient un véritable sketch.

En tout cas, c'est en écoutant ces vieilles histoires que je peux affirmer que les jeunes d'aujourd'hui ne sont pas plus des filous que les aînés, contrairement à l'idée reçue.

Au Québec, la machine en question c'est un mec, qu'on appelle un effaroucheur . Il se balade en voiture autour des cultures et quand il voit un volatile (une oie sauvage par exemple), il tire avec uns sorte de pistolet d'alarme chargé avec un projectile sifflant.
Premier avantage: le bruit est nettement moins gênant pour les riverains, l'effaroucheur peut même se permettre de tirer sans casque et le tir n'a lieu que si des volatiles sont repérés.
Second avantage: les oiseaux ne s'y habituent jamais car le tir (non létal) est dirigé dans leur direction.

Ça me rappelle de vieux souvenir de vacances dans le Loire-et-Cher quand j’étais petit, ça me surprenait souvent !

a écrit : Le voisinage se plaint des pesticides, du bruit, de ceci de cela, et paradoxalement du prix lors des années noires pour les agriculteurs.
Cependant, c est le seul métier au monde où une année de travail avec 60h/semaine peut ne pas etre rémunéré en cas de perte de recolte.
Tu sembles bien naïf pour croire que c'est le seul métier au monde où on travaille 60h par semaine à perte. Ce peut être le cas de tous les entrepreneurs. Je suis fils de paysan et évidement je vois bien que ce n'est pas facile, mais c'est quand même assez surprenant ce concours de "c'est moi qui travaille le plus", même chez les agriculteurs qui vivent bien.

a écrit : D'autant plus que les oiseaux finissent par s'habituer a ces bruits, et ne s'envolent presque plus. J'habite en plein cœur de la Champagne,(a côté de Reims) et cette méthode n'est plus utilisée depuis longtemps dans le coin... J'ai habité à Epernay quelques mois il y a une dizaine d'années, et cette méthode était employée pour éloigner les étourneaux.