Hervé Cristiani n'avait pas saisi le sens de sa chanson

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a écrit : C’est pas l’oral je pense le probleme, c’est réellement le prof qui a enseigné ces analyses trés cadrées et aussi l’examinateur qui a une autre analyse trés carrée. Pourtant je n’aime pas les oraux mais le seul que j’ai apprécié ironiquement c’est mon bac de francais sur... mme bovary!
Et j’ai eu un super prof qu
i nous donnait des pistes évidentes du texte mais aussi plein d’autres pistes + ouvertes nous permettant justement de réagir selon la question posée à l’oral. Je me suis à la fois servie de mon cours mais aussi de mon ressenti et j’ai eu 14. Je dis pas que mon analyse est meulleure que la tienne, c’etait pt etre meme pas le meme texte mais du coup c’est le prof qui donne le mauvais cadre parfois, pas le probleme de l’oral (desolle j’suis sur mon iphone je vois pas ce que j’ecris) Afficher tout
Il y a 2 problèmes à mon sens...
Le premier est que les 2 profs n'avaient pas la même lecture du texte visiblement... et ça pénalise l'élève... quel que soit son niveau au final.

Le second soucis est la nature même de l'épreuve.
Un élève sérieux qui aurait suivi attentivement tous les cours et pris de bonnes notes... a au final les mêmes chances qu'un cancre qui aurait séché les cours ou révassé toutes l'anné pour finalement copier les fiches de l'élève sérieux et les apprendre par coeur 10 jours avant les épreuves.

Ce n'est pas tant une épreuve d'explication de texte que de récitation d'un cours.
Si on doit réellement noter un élève sur sa faculter à réaliser une explication de texte... autant que l'examinateur arrive avec des textes choisis par l'académie et inconnus des bacheliers.
Là, l'élève arrive avec une liste des textes qu'il a déjà étudié en cours... et dont la prof a fait l'explication... ce que l'élève apprend ensuite pour réciter le jour du bac.

a écrit : J’ai toujours trouvé absurde cette idée d’analyser les textes de livres ou de chansons. Parce que chaque personne aura une vision différente de l’œuvre, et à moins que ce ne soit TRÈS évident, on ne peut pas être sur de ce que pensait et ressentait l’auteur au moment de l’écrire. Le but n’est pas de savoir vraiment ce qu’il ressentait ou quoi. Le but est d’argumenter autour d’une idée, en étudiant la structure du texte, le style d’écriture, les figures de style etc ...

a écrit : Ou plus probable que ce sont des profs merdiques qui font ce genre de notation.
La prof que j'avais ne notait jamais l'idée développée, mais la rigueur de démonstration, la clarté et surtout la capacité d'analyse.

Parce que ce genre d'exercice n'est pas du tout inutile, b
ien au contraire. L'idée c'est quand même de développer chez l'étudiant la capacité à analyser et à comprendre ce qu'il lit, à chercher à interpréter, bref à devenir un peu moins couillon, ce qui n'est pas dommage.

Alors forcément, on se tape toujours l'exemple du genre "Mon prof m'a dit que si l'auteur a décrit les rideaux comme étant bleus, c'était pour signifier sa tristesse" et autre bullshit équivalent. Et il y a effectivement quelques profs qui enseignent comme ça. Mais c'est très loin de l'objectif d'une étude de texte.
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Vous avez absolument tout compris.

a écrit : Ma prof de français de première nous avait raconté qu'on lui faisait souvent ce genre de critique, comme quoi les profs pouvaient pas être sûrs de ce que les auteurs pensaient, que personne savait réellement pourquoi ils avaient choisi tel mot et pas un autre. Du coup une fois elle avait emmené sa classe à la Bibliothèque Nationale pour leur montrer des originaux, par exemple de poètes, où on pouvait voir leurs ratures, les choix qu'ils ont fait peu à peu et parfois pourquoi. Personnellement je reste sceptique mais bon ça reste une belle intention de sa part. Afficher tout En général un texte connue et reconnue par beaucoup, n’est pas écrit à la va vite et chaque mots sont pensés. Surtout dans des textes courts style chansons ou poésies. On a pas à faire à Maître Gims et c’est la toute la qualité du texte.

a écrit : Cela me fait penser à l'anecdote sur Charlie Chaplin qui se présenta à un concours de sosie de lui-même (du personnage Charlot exactement) et qui fut éliminé assez rapidement, n'accédant pas à la finale. J'ai eu aussi la même mésaventure avec un prof, j'ai un frère jumeau qui me ressemble beaucoup, un jour qu' il se trouvait à la maison avec un bon rhume, et ne pouvant aller à au collège, j'en fis part au prof, qui ne voulu pas croire que c'était moi devant lui.... J'ai du rentrer à la maison et changer de pull pour qu'il me croit, avec en prime 2 heures de colle pour m'être foutu de lui.
Cette blague fait encore rire chez les copains de l'époque

a écrit : J’ai toujours trouvé absurde cette idée d’analyser les textes de livres ou de chansons. Parce que chaque personne aura une vision différente de l’œuvre, et à moins que ce ne soit TRÈS évident, on ne peut pas être sur de ce que pensait et ressentait l’auteur au moment de l’écrire. Pas du tout, quand c'est bien constriit et pertinent ça mérite qu'on analyse ça bien comme il le faut. Et souvent on critiquera la methode tres académique qu'on demande en cour sur un texte ou une oeuvre d'art. On l'a tous fait et c'est tres chiant a faire, mais une fois qu'on s'est donné cette peine tout se met em perspective et on obtiens les clés de la compréhension d'une piece dont la puissance et la dimension se décuple litteralement.

a écrit : J'aimerais pouvoir en parler avec l'auteur... "Les loups sont entrés dans Paris" ouvre quand même la porte à l'interprétation ! Même à plusieurs interprétations... Je ne peux pas croire que le grand Serge n'ait pensé qu'à une époque lointaine ou des loups étaient entrés dans Paris. Pour ma part, je voyais dans cette chanson une allusion à la guerre de 39/40. Mais bon, c'était mon interprétation... Afficher tout En même temps, il n’est pas l’auteur de cette chanson, donc ce qu’il en pensait ..,

a écrit : Ca me fait penser à mon bac de Français. L'oral est une fumisterie... on ne fait pas une explication de texte mais on récite celle que notre prof nous a livré en cours.
Le matin de mon passage à l'oral, un pote de ma classe passe et tombe sur un extrait de Mme de Bovari. Il connaissait bien le texte et
le travail que nous avions fait dessus en cours... et l'examinateur le démonte en disant qu'il a tout faux.
L'aprem, c'est mon tour, j'apprends sa mésaventure et que j'ai le même examinateur... qui me donne le même texte.
2 choix... je ponds une analysesorti de nulle part en occultant ce qu'on a vu en cours et en prenant une direction opposée le tout en 10 minutes... ou je dis mot pour mot la même explication de texte que mon collègue en espérant que le jury voit que, s'il y a une mauvaise interpretation du texte, elle vient de ma prof et qu'il soit donc indulgent avec nous...
J'ai choisi la 2nde option et j'ai eu 6...
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Oui mais en même temps, si t’étais bon en Français, tu saurais que tu n’avais pas deux choix mais un seul.
Entre deux possibilités.
Par contre tu n’avais sans doute pas le choix dans la date.
:-)

a écrit : En même temps, il n’est pas l’auteur de cette chanson, donc ce qu’il en pensait .., J'entends bien ce que tu veux dire, mais quand même ; il aurait chanté un texte dont il ne savait pas ce qu'il signifiait ?
Pourquoi pas après tout... France Gall a toujours dit qu'elle ne savait pas ce qu'elle disait en chantant un texte d'un autre grand Serge dans "les sucettes à l'anis".

Je retiens surtout que c'est de la triche !

a écrit : Pas kamikaze non... j'avais 16 ans, j'étais en 1ère... et je ne me voyais pas sortir en 15 minutes de quoi tenir un quart d'heure à l'oral.

Arrete ton char 2 minutes... l'oral de français se résume à apprendre par coeur les fiches que tu as faites tout au long de l'année avec
ta prof. A aucun moment on ne t'apprend à analyser un texte en 15 minutes. Aucun élève ce pointe en 1ère au bac de français sans avoir appris les explications de texte de son prof par coeur et en ayant la prétention de pondre une analyse d'un grand auteur en 10 minutes Afficher tout
Ne généralise pas ton cas non plus dans ce cas là.

Je me suis pointé, comme beaucoup de monde je pense, sans avoir eu la moindre fiche et sans avoir appris par coeur la moindre explication.

Ça tombe bien d'ailleurs, cette année là à l'oral on avait (entre autre) Gargantua, et une des principales critiques qu'établit Rabelais dans son bouquin, c'est que l'éducation par le par coeur c'est de la daube en barre.

Ça je l'ai appris en lisant le livre en question et en communiquant avec la prof, pas en enregistrant bêtement ce qu'elle m'avait dit.

A un moment donné il faut arrêter de croire que le problème vient toujours du fonctionnement de l'examen. En général, si un prof en arrive à faire apprendre par coeur des fiches à ses étudiants, c'est qu'il se doute qu'ils sont trop mous du bulbe pour arriver à réfléchir par eux même. Du coup il leur apprend l'analyse plutot que de leur apprendre à analyser.

a écrit : Pas du tout, quand c'est bien constriit et pertinent ça mérite qu'on analyse ça bien comme il le faut. Et souvent on critiquera la methode tres académique qu'on demande en cour sur un texte ou une oeuvre d'art. On l'a tous fait et c'est tres chiant a faire, mais une fois qu'on s'est donné cette peine tout se met em perspective et on obtiens les clés de la compréhension d'une piece dont la puissance et la dimension se décuple litteralement. Afficher tout Mais comme le montre cette anecdote, cela conduit bien souvent à s’enfermer dans une interprétation ou une seule manière d’interpréter. Étudier les figure de style, les métaphores, oui oui oui. Mais dire « l’auteur a fait ça pour telle ou telle raison » ou « c’est cette signification » et plus généralement les interprétations a outrance finissent par s’éloigner du but.

a écrit : J’ai toujours trouvé absurde cette idée d’analyser les textes de livres ou de chansons. Parce que chaque personne aura une vision différente de l’œuvre, et à moins que ce ne soit TRÈS évident, on ne peut pas être sur de ce que pensait et ressentait l’auteur au moment de l’écrire. Tout à fait d’accord, comme les chansons très inspirés de ce cher Francky Vincent ! Tu veux mon z*z* reste à ce jour un texte impénétrable :)

Comme quoi tous les commentaires composés que l'on nous faisait faire en Français ne reposaient sur rien. J'étais mauvais à ça car je comprenais pas comment les profs arrivaient à déduire tout un tas de choses d'un mot, d'une phrase employé par l'auteur. Je me disais : nan mais il délire totalement là.. Et ça devait être souvent le cas

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a écrit : Quelques fautes de français apparaissent dans votre texte, cher professeur ;-) Vous m'en voyez confus, je l'ai fait depuis le téléphone, une première pour moi, et n'ai su éditer le-dit commentaire.

Vous vous doutez également, vu les exemples donnés que je n'évolue pas dans le monde de la francophonie mais dans celui d'outre-manche.
#TeamEnglishLiterature


Pour aller pus loin dans le délire :
La mort de l'auteur de Roland Barthes ou le Signifiant et le Signifié chez Saussure. C'est de la bonne.

Il faut vraiment être ignare pour penser et soutenir qu'une analyse de texte est dénuée d'intérêt. Et quand j'en vois certains parler de "formatage", pardon mais je ris jaune. Vous défendez l'inculture. Défaites-vous de vos préjugés ridicules de collégiens et acceptez que vous pouvez avoir tort, ça vous fera du bien.

a écrit : Il y a 2 problèmes à mon sens...
Le premier est que les 2 profs n'avaient pas la même lecture du texte visiblement... et ça pénalise l'élève... quel que soit son niveau au final.

Le second soucis est la nature même de l'épreuve.
Un élève sérieux qui aurait suivi attentivement to
us les cours et pris de bonnes notes... a au final les mêmes chances qu'un cancre qui aurait séché les cours ou révassé toutes l'anné pour finalement copier les fiches de l'élève sérieux et les apprendre par coeur 10 jours avant les épreuves.

Ce n'est pas tant une épreuve d'explication de texte que de récitation d'un cours.
Si on doit réellement noter un élève sur sa faculter à réaliser une explication de texte... autant que l'examinateur arrive avec des textes choisis par l'académie et inconnus des bacheliers.
Là, l'élève arrive avec une liste des textes qu'il a déjà étudié en cours... et dont la prof a fait l'explication... ce que l'élève apprend ensuite pour réciter le jour du bac.
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En fait il n'y a qu'un seul problème : ton prof.
L'oral c'est pas réciter bêtement ta fiche qui sera construite pour répondre à une question probable. C'est être capable de réorganiser tous les éléments vu en cours pour proposer un plan de réponse original.
En fait, faire du par coeur c'est le plantage quasi assuré car les examinateurs posent en general des questions ayant peu de chances d'avoir été étudiées en cours.

Bref, j'ai toujours apprécié l'exercice car il demande une bonne réactivité et une aisance à l'oral. Je n'ai jamais noté de discordance entre mes notes en classe et durant les examens. Je pense que comprendre ce qu'on attend de nous est juste la base. Si personne ne t'as expliqué, ce n'est pas normal !

a écrit : Vous m'en voyez confus, je l'ai fait depuis le téléphone, une première pour moi, et n'ai su éditer le-dit commentaire.

Vous vous doutez également, vu les exemples donnés que je n'évolue pas dans le monde de la francophonie mais dans celui d'outre-manche.
#TeamEnglishLiteratu
re


Pour aller pus loin dans le délire :
La mort de l'auteur de Roland Barthes ou le Signifiant et le Signifié chez Saussure. C'est de la bonne.
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Comment dit-on pédant dans le monde d'outre-Manche ??

a écrit : C'est pourquoi dans certains systèmes scolaires, on ne demande pas à l'élève de deviner la pensée de l'écrivain mais que chacun interpréte le texte à sa façon ce qui est plus propice au développement de l'imagination de chacun. Ça devrait être comme ça partout en France.

Ce n'est pas tant l'opinion personnelle que l'on se fait d'un texte que son explication. Dire son ressenti n'a aucune valeur, même si elle va dans le sens du professeur. Il faut argumenter, expliquer, ce qui nous porte à ce résultat.