Le mandarin et le cantonais, langues parlées par 850 millions de personnes, sont à la fois similaires et différentes. À l'écrit, leur compréhension réciproque est possible grâce à leurs idéogrammes communs. Mais à l'oral, la prononciation sur 9 tons donne des significations distinctes.
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Un chinois raconte que l'on pleure quand on meurt mais on rit cantonnais. (bonne journée )
Ça reste quand même un joli commentaire. :)
Je pensais qu' il n'y avait "que" 7 tons différents (aigu/grave & moyen plat/montant/descendant). Quelqu'un pour compléter l'anecdote?
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Un chinois raconte que l'on pleure quand on meurt mais on rit cantonnais. (bonne journée )
Ce qui est fascinant dans les idéogrammes, c'est que l'on pourrait écrire n'importe quelle langue avec eux. Plus besoin d'interprète à l'écrit.
Mais ils ne donnent donc aucune idée de leur prononciation, et sont inadaptés aux techniques de conservation et transfert de l'information.
Taper sur un clavier, rechercher un mot dans le dictionnaire, c'est dur!
D'où la forme alphabétisée du pinyin; mais elle a l'inconvénient de ne pas faire la distinction entre homophones, et comme un mot chinois n'a en général qu'une syllabe ou deux, ceux-ci sont très nombreux. (Voir l'anecdote où tout un texte, pour une oreille non exercée, ne semble composé que de "shi").
Ça reste quand même un joli commentaire. :)
Je pensais qu' il n'y avait "que" 7 tons différents (aigu/grave & moyen plat/montant/descendant). Quelqu'un pour compléter l'anecdote?
www.yellowbridge.com/onlinelit/stonelion.php
Voir- plat (baao = emballer)
- montant (baAo = mince)
- descendant puis montant (bAaAo = rassasié)
- descendant (bAao = journal)
Pour voir la représentation en pinyin et entendre, cf. chinesepod.com/tools/pronunciation/section/17
Le cantonais et le viet-namien, par exemple, ont plus de tons.
Plus qu'une histoire de tons, un tas de mots ont une prononciation complètement différente dans les 2 langues.
Mais du coup, qu'est-ce qu'il font ensemble consistuant la même nation? Même question pour les Belges. Pour les Suisses, j'ai des débuts de réponses mais n'hésitez-pas.
Plus exactement ma question serait comment forment-ils le même peuple en parlant deux langes et, sont-ils généralement bilingues?
Il y a de nombreuses langues dans des pays comme la Chine ou l'Inde, mutuellement incompréhensibles (sauf, comme dit, en Chine à l'écrit); donner un nombre est difficile, il faudrait distinguer clairement "langue" et "dialecte". D'où l'effort pour enseigner le mandarin à tous, au moins comme seconde langue obligatoire.
Cela n'empêche pas de se considérer comme appartenant à la même nation.
De même, les Luxembourgeois sont souvent tri-lingues, en République d'Irlande le gaélique est obligatoire pour devenir fonctionnaire, etc..
C'est le monolinguisme de certains pays, dont la France, qui fait plutôt figure d'exception.
Norton me manque.
Pourtant, nous avons, l'Alsacien, le Catalan, le Breton, le Basque, le Lorrain, le Ch'ti, l'Auvergnat, le Corse, le Javanais, le Verlan, j'en oublie, j'en passe et des meilleurs, et globalement, nous nous entendons relativement bien.
Évidemment, si un ch'ti se force un peu, un marseillais aura un peu de mal à suivre, et lycée de Versailles.
La vraie intelligence consisterait à conserver sa langue natale, et inventer une langue universelle que tout le monde apprendrait en deuxième langue.
L’espéranto n'ayant rien donné, il convient de revoir tout cela en profondeur.
Le cas de la Suisse est évidemment très différent de celui de la Chine et certainement pas comparable.
Ici, la cohésion nationale est assurée par des outils démocratiques efficaces, une bonne santé économique et une grande indépendance des cantons qui disposent chacun d'un parlement et d'un conseil d'Etat. Beaucoup de suisses sont bilingues mais ce n'est pas une généralité comme au Luxembourg. Certes, il arrive que lors d'initiatives populaires, les romands et les alémaniques aient des positions antagonistes, d'autant plus dans le cas de thématiques sociales. Ainsi, l'initiative «contre l'immigration de masse» acceptée par le peuple le 9 février 2014, a été refusée par tous les cantons romands.
Cependant, notre fierté nationale demeure entière grâce aux Alpes, au Yodel, à la Croix Rouge et à notre neutralité - presque - assumée ^^
Dans le cas de la Chine, je suppose que son Histoire (plus ancienne civilisation continue) son régime actuel disposant d'outils de censure et de répression et son économie compétitive suffisent à assurer que le pays ne se brise pas en mille morceaux...
Cela en ferait donc bien 9 ( 3 critères * 3 critères ) !
C'est facile à constater par exemple pour un anglophone qui tente de parler français: il diphtongue et accentue n'importe comment, et inversement il est très facile à un francophone d'imiter l'accent anglais - sauf, curieusement, quand il tente de parler anglais et se fait immédiatement repérer par son accent beaucoup trop plat.
Écouter par exemple: www.youtube.com/watch?v=VAAgI0ietRM
L’espéranto n'ayant rien donné, il convient de revoir tout cela en profondeur. "
N'est-ce-pas louable comme idée, mais irréaliste?
On a toujours tendance à parler, parce que l'on y est motivé, la langue de la puissance économique dominante. Aujourd'hui l'anglais, peut-être demain le chinois ou l'espagnol (???).
Le chinois a largement un caractère logique, quasi-mathématique; l'espagnol est régi par une Académie de personnes compétentes, pas comme ailleurs (suivez mon regard).
L'esperanto - langue foncièrement indo-européenne d'ailleurs - était voué à l'échec. Je n'ai jamais eu envie de l'apprendre (malgré sa grammaire simple et l'absence de cas particuliers, terriblement difficiles à retenir en anglais ou en français par exemple), surtout après avoir lu qu'un Norvégien au Brésil avait plus de chances d'y tomber sur quelqu'un parlant norvégien (d'ailleurs, il y a deux langues parallèles dans son pays) qu'esperanto.