Des analyses historiques et sociologiques semblent montrer que les politiques prohibitionnistes n'ont pas réussi à diminuer la consommation de drogues. Au contraire, l'usage a souvent augmenté malgré les mesures répressives axées sur l'offre plutôt que sur la prévention ou le suivi médical des usagers.
La prohibition de l'alcool en 1920 aux États-Unis est un cas d'école. Elle devait moraliser la société; elle engendra Al Capone, du whisky frelaté et une explosion de la criminalité.

Commentaires préférés (3)
Les politiques prohibitionnistes ne parviennent généralement pas à éliminer la demande : elles déplacent les pratiques vers des marchés clandestins, favorisant le crime organisé, la violence et l’enrichissement des trafiquants. Elles entraînent la stigmatisation des usagers, complexifient l’accès aux soins et augmentent les risques sanitaires (produits non contrôlés, pratiques dangereuses).
Elles génèrent des coûts publics élevés en répression, sans recettes fiscales ni réelle réduction de la consommation. Sur le plan social et institutionnel, elles renforcent une approche sécuritaire, aggravent les inégalités (contrôles ciblés, criminalisation des plus vulnérables) et occultent les causes structurelles des problèmes.
Sans parler de la corruption.
Bref la prohibition semble être très souvent la mauvaise idée, l'histoire nous le dit. Mais bon il doit bien y avoir des bénéfices secondaires pour ceux qui l'organise et la maintienne. Peut-être des prix sur la coke pour nos élus français ? :)
Autre pratique qui parait elle porter ses fruits : le Portugal..
Augmentation des peines (pécuniaires, et en points de permis), campagnes de sensibilisation, campagnes chocs, aménagements routiers pour forcer à diminuer la vitesse, radars et signalisations, etc
L’important est de tout faire en même temps, en évitant les petites mesures qui impactent réellement que ceux qui respectaient déjà la mesure avant
N'étant pas spécialiste de santé et pour ne pas te contrarier je ne vais pas affirmer que le cannabis a des vertus thérapeutique, que le LSD serait un candidat au traitement de la dépression ou encore que les amphétamines ou la kétamine sont utilisées en médecine. Je te laisse faire des recherches sur cela et t'invite également à chercher des sources qui évoquent les effets de la légalisation ou la dépénalisation des produits stupéfiants. Personnellement je n'ai pas d'avis tranché même si je trouve que l'exemple portugais est intéressant, considérant le consommateur comme un malade plutôt qu’un criminel.
Tous les commentaires (23)
Cela est vrai lorsque ces mesures de répression ne sont pas accompagnées par d'autres mesures, elles incitatives. Une simple interdiction, sans mesure de contrôle, sans lutte contre les réseaux avec des moyens démesurés, conduit effectivement souvent à un marché noir/parallèle.
Pour la dépénalisation, il faut également accompagner de campagnes de sensibilisation et de mesures incitatives à ne pas consommer, pour obtenir des résultats satisfaisants.
Les politiques prohibitionnistes ne parviennent généralement pas à éliminer la demande : elles déplacent les pratiques vers des marchés clandestins, favorisant le crime organisé, la violence et l’enrichissement des trafiquants. Elles entraînent la stigmatisation des usagers, complexifient l’accès aux soins et augmentent les risques sanitaires (produits non contrôlés, pratiques dangereuses).
Elles génèrent des coûts publics élevés en répression, sans recettes fiscales ni réelle réduction de la consommation. Sur le plan social et institutionnel, elles renforcent une approche sécuritaire, aggravent les inégalités (contrôles ciblés, criminalisation des plus vulnérables) et occultent les causes structurelles des problèmes.
Sans parler de la corruption.
Bref la prohibition semble être très souvent la mauvaise idée, l'histoire nous le dit. Mais bon il doit bien y avoir des bénéfices secondaires pour ceux qui l'organise et la maintienne. Peut-être des prix sur la coke pour nos élus français ? :)
Autre pratique qui parait elle porter ses fruits : le Portugal..
Toujours plus de limitations de vitesse augmentent les infractions aux limitations de vitesse ....
Solution pour éradiquer les excès de vitesse ?
Augmentation des peines (pécuniaires, et en points de permis), campagnes de sensibilisation, campagnes chocs, aménagements routiers pour forcer à diminuer la vitesse, radars et signalisations, etc
L’important est de tout faire en même temps, en évitant les petites mesures qui impactent réellement que ceux qui respectaient déjà la mesure avant
Les bénéfices attendus des politiques favorables à la prohibition et surtout à la répression comme solution, sont électoraux.
Une grande partie des électeurs y sont favorables en réclamant le retour de la peine de mort et un durcissement des peines sans pour autant se soucier des campagnes de prévention et d’éducation qui sont plus efficaces.
Je mets à part la répression accrue des excès de vitesse avec notamment l’installation de radars : 1972 : 18000 morts, 2024 : 3200 morts !
Une simple interdiction, sans mesure de contrôle, sans lutte contre les réseaux ? Voulez-vous dire que si on dépensait plus d'un milliard et demi par an pour lutter contre les réseaux cela aboutirait à une diminution de la consommation ?
C'est pourtant le cas aujourd'hui, la France est un des pays d'Europe avec la plus forte répression et pourtant la consommation est haute et loin de diminuer
On doit aussi à la prohibition de façon indirecte la création de la NASCAR
Il n'y a pas que ça comme cause, il y a aussi des progrès en sécurité (ceinture, robustesse, airbags...)
On peut prendre un autre exemple qui est la lutte contre la prostitution :
En partant du principe
que chacun est libre de l’usage de son corps mais qu’en réalité une très grande partie des prostitués (hommes et femmes) sont sous la coupe de proxénètes, il y a 3 volets :
1. La lutte contre le proxénètisme : difficile car les prostitués qui pourraient les dénoncer en collaboration avec la police, sont sous la menace de la répression du « milieu ».
2. La répression de la « clientèle ». Aussi difficile à prouver mais ne serait-il pas plus efficace de leur faire comprendre qu’elle finance ainsi le grand banditisme ?
3. La protection et la reconversion des prostitués : Elle est prévue par la Loi qui réprime la clientèle mais, en réalité peu développée.
Tout ça pour dire qu’à quelques exceptions près comme pour les excès de vitesse, les politiques de répression et durcissement des peines sans accompagnement d’autres mesures ciblées sont peu efficaces.
Évidemment, il ne faut pas être naïf et renoncer à une répression juste mais avoir conscience que pour lutter contre un fléau il faut plusieurs approches convergentes et que la répression ne suffit pas à elle-seule.
Les consommateurs pauvres victimes des trafiquants... et aussi la seule source de revenu de ceux-ci
Il faut prendre les choses comme elles sont et ne pas se mettre à délirer
Les consommateurs de stupéfiants sont directement complices des morts par règlements de compte entre bandes rivales et aussi, ne pas les oublier, de la mort de ces mêmes consommateurs, overdoses, produits frelatés, etc
Les ventes de l'alcool et du tabac sont légales dans notre pays, et ça n’empêche pas les trafics de perdurer depuis des décennies... et je suis en "territoire viticole", donc j'en suis le témoin journalier... ça s'appelle les bouteilles "en habits d'été"
Pour le tabac, les deux grandes villes (<20000 habitants) sont à 25 km, et les paquets pas chers, contrefaits pour la plupart, s'y trouvent assez facilement...
La légalisation des produits stupéfiants n'apporterait rien au "confort" des consommateurs, sinon que beaucoup se déculpabiliseraient sans réelle raison - chose que les addicts pratiquent très facilement : "c'est pas moi, c'est la société"
Comme le tabac ou l'alcool, ces produits ne présentent AUCUN bénéfice pour la santé, et la plupart - y compris le cannabis - sont des poisons plus ou moins rapides, beaucoup s'attaquant principalement au cerveau
Et par pitié, ne jamais écrire "consommateurs raisonnables", c'est antinomique
Faux !!! Le cannabis a des vertus thérapeutiques prouvées, à l'opposé du tabac et de l'alcool...
c'est aussi un analgésique, c'est sa seule "vertu", mais cette caractéristique se retrouve aussi dans l'alcool, moins dans le tabac
www.canada.ca/content/dam/hc-sc/documents/services/campaigns/27-16-1808-Factsheet-Health-Effects-fra-web.pdf
N'étant pas spécialiste de santé et pour ne pas te contrarier je ne vais pas affirmer que le cannabis a des vertus thérapeutique, que le LSD serait un candidat au traitement de la dépression ou encore que les amphétamines ou la kétamine sont utilisées en médecine. Je te laisse faire des recherches sur cela et t'invite également à chercher des sources qui évoquent les effets de la légalisation ou la dépénalisation des produits stupéfiants. Personnellement je n'ai pas d'avis tranché même si je trouve que l'exemple portugais est intéressant, considérant le consommateur comme un malade plutôt qu’un criminel.
Adapter les limitations de vitesse à la réalité des vitesses moyennes observées sur les routes. C'a été tenté, avec succès, par un Etat des USA. Résultat : moins d'accidents, moins de morts. Corollaires : amendes en relation directe avec la vraie dangerosité des comportements, renforcement de la pédagogie, et acceptation plus large de la sanction.
A l'inverse, personne ne comprend ni n'accepte ici le 80 km/h dont le bilan en terme de réduction de la mortalité routière s'est révélé nul, comme on s'en doutait. Ce qui a affecté la crédibilité de la sécurité routière.
Faut croire qu'il doit exister un genre de courbe de Laffer de la prohibition. Trop de prohibition tue la prohibition !
Entre l'alcool et le cannabis, il n'y a pas photo. La consommation d'alcool est beaucoup plus dangereuse (cf nombre de mort sur les routes
www.topsante.com/medecine/addictions/alcoolisme/l-alcool-une-drogue-plus-dangereuse-que-le-cannabis-245415
www.inspq.qc.ca/substances-psychoactives/alcool/dossier/est-que-consommation-d-alcool-est-plus-dangereuse-que-consommation-cannabis
Les consommateurs de drogue s'ils sont complices
Alors pour suivre cette logique,
Les consommateurs de Shein sont complices des crimes environnementaux et sociaux
Les utilisateurs de l'IA sont complices de l'esclavage des petites mains de l'IA (Madagascar par exemple)
Les agriculteurs complices des cancers et disparition de la biodiversité (carrément coupable à mes yeux mais c'est subjectif)
Bref... la seule différence est la légalité sur notre sol...
Si demain l'héroïne était légale on la consommerai sans se soucier des morts qu'elle provoque dans les guerres de cartels loin de chez nous...
En fait ce raisonnement les gens ne l'ont que si les crimes sont commis sur notre sol et que c'est illégal.
Personne ne se soucie des crimes de Bouygue ou Lafarge quand on consomme des trucs inutiles , juste parce que c'est légal.
Les consommateurs de drogue s'ils sont complices
Alors pour suivre cette logique,
Les consommateurs de Shein sont complices des crimes environnementaux et sociaux
Les utilisateurs de l'IA sont complices de l'esclavage des petites mains de l'IA (Madagascar par exemple)
Les agriculteurs complices des cancers et disparition de la biodiversité (carrément coupable à mes yeux mais c'est subjectif)
Bref... la seule différence est la légalité sur notre sol...
Si demain l'héroïne était légale on la consommerai sans se soucier des morts qu'elle provoque dans les guerres de cartels loin de chez nous...
En fait ce raisonnement les gens ne l'ont que si les crimes sont commis sur notre sol et que c'est illégal.
Personne ne se soucie des crimes de Bouygue ou Lafarge quand on consomme des trucs inutiles , juste parce que c'est légal.
Complètement d’accord, il y a d’autres facteurs de désescalade : ceintures de sécurité, contrôle technique des véhicules… mais il me semble que pour une fois le système répressif a été efficace en particulier sur les limites de vitesse et le taux d’alcoolémie où il est devenu quasiment impossible de faire sauter une contravention alors que c’était assez courant auparavant.
Voir les grandes étapes sur la sécurité routière :
www.matmut.fr/assurance/auto/conseils/grandes-dates-securite-routiere
Limiter la vitesse mécaniquement, si les voitures ne peuvent plus dépasser les 130km/h, c'est déjà tout les excès sur autoroutes qui disparaissent.