La seule fille de Staline passa aux Etats-Unis

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La seule fille de Joseph Staline, prénommée Svetlana, immigra aux États-Unis en pleine Guerre froide. Elle profita d'un voyage en Inde en 1967 pour demander l'asile politique à l'ambassade américaine de New Delhi, en laissant ses 2 enfants derrière elle. Elle s'installa dans le New Jersey et fut mariée à un architecte américain avec qui elle aura une fille, Olga, et devint citoyenne américaine en 1978.

Elle ne cessa de dénoncer le régime soviétique et ses crimes. Alors qu'elle ne trouva jamais vraiment sa place aux États-Unis, elle décéda en 2011.


Commentaires préférés (1)

C’est une histoire tragique pour la mère, mais également pour les enfants qu’elle a laissés en Russie.

Avant sa fuite, Svetlana avait eu deux enfants nés en URSS : Iosif Allilouïev (né en 1945, mort en 2008), fils de son premier mari, Grigori Morozov, un intellectuel juif russe. Il est resté à Moscou, devint ingénieur et vécut une vie discrète, refusant toute exposition médiatique liée à son grand-père. Et une fille, Ekaterina Zhdanova (née en 1950), fille de son second mari, Iouri Zhdanov, fils d’Andreï Zhdanov (un proche de Staline). Elle devint scientifique à Novossibirsk, puis professeure de biologie, et resta très distante vis-à-vis du régime et de sa mère.

En 1967, lors d’un voyage officiel en Inde pour disperser les cendres de son compagnon Brajesh Singh (un communiste indien), elle se rend à l’ambassade américaine à New Delhi. Là, elle demande l’asile politique, au grand embarras des États-Unis et de l’URSS.

Lorsque Svetlana a demandé l’asile politique en Inde, elle savait qu’elle prenait le risque de ne jamais revoir ses deux enfants en URSS, tout en conservant un espoir malgré tout. Malheureusement, comme on pouvait se douter, l’Union soviétique les a utilisés comme levier diplomatique, interdisant tout contact pendant des années. Après son exil Svetlana a souvent exprimé des remords très vifs d’avoir quitté ses enfants, dans ses lettres et ses mémoires (Twenty Letters to a Friend et Only One Year). Elle espérait les revoir, mais ne les a jamais revus. En URSS, ses enfants furent stigmatisés comme la descendance du dictateur et la progéniture d’une « traîtresse à la patrie ».


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C’est une histoire tragique pour la mère, mais également pour les enfants qu’elle a laissés en Russie.

Avant sa fuite, Svetlana avait eu deux enfants nés en URSS : Iosif Allilouïev (né en 1945, mort en 2008), fils de son premier mari, Grigori Morozov, un intellectuel juif russe. Il est resté à Moscou, devint ingénieur et vécut une vie discrète, refusant toute exposition médiatique liée à son grand-père. Et une fille, Ekaterina Zhdanova (née en 1950), fille de son second mari, Iouri Zhdanov, fils d’Andreï Zhdanov (un proche de Staline). Elle devint scientifique à Novossibirsk, puis professeure de biologie, et resta très distante vis-à-vis du régime et de sa mère.

En 1967, lors d’un voyage officiel en Inde pour disperser les cendres de son compagnon Brajesh Singh (un communiste indien), elle se rend à l’ambassade américaine à New Delhi. Là, elle demande l’asile politique, au grand embarras des États-Unis et de l’URSS.

Lorsque Svetlana a demandé l’asile politique en Inde, elle savait qu’elle prenait le risque de ne jamais revoir ses deux enfants en URSS, tout en conservant un espoir malgré tout. Malheureusement, comme on pouvait se douter, l’Union soviétique les a utilisés comme levier diplomatique, interdisant tout contact pendant des années. Après son exil Svetlana a souvent exprimé des remords très vifs d’avoir quitté ses enfants, dans ses lettres et ses mémoires (Twenty Letters to a Friend et Only One Year). Elle espérait les revoir, mais ne les a jamais revus. En URSS, ses enfants furent stigmatisés comme la descendance du dictateur et la progéniture d’une « traîtresse à la patrie ».

Selon Wikipedia elle a revu ses enfants et petits enfants

En 1982, Svetlana Allilouïeva et sa fille Olga s'installent à Cambridge, en Angleterre. Son fils reprend également contact avec elle par téléphone[1]. En 1984, elle revient en URSS afin de revoir ses deux premiers enfants (Joseph est devenu cardiologue et Iekaterina géologue), avec lesquels elle n'avait jamais vraiment reparlé depuis sa fuite à l'Ouest, ainsi que ses deux petits-enfants, qu'elle n'avait jamais vus. À la suite de l'hospitalisation de son fils Joseph à Moscou, elle décide de rester en URSS, puis, avec sa fille Olga, elle s'installe quelque temps à Tbilissi, en Géorgie. Incapable de se réadapter à la vie en URSS (notamment les témoignages d'affection vis-à-vis du souvenir de son père), elle sollicite en décembre 1985 de Mikhaïl Gorbatchev l'autorisation de quitter le pays[17]. Le 16 avril 1986, elle est de retour en Amérique[1].