Le mycélium des champignons (la partie souterraine équivalente à une racine) pourrait devenir un matériau de construction économique et écologique. Bon isolant acoustique et thermique, léger, résistant au feu et aux chocs, il offre aussi l'avantage d'être entièrement biodégradable. Il permet de fabriquer énormément d'objets, des briques, du mobilier ou même des canoés.
Commentaires préférés (3)
Petite précision qui a énormément d'importance pour moi mais certainement pas beaucoup pour les autres : un isolant thermique n'est pas un isolant acoustique et vice-versa.
Par exemple :
La laine minérale est un bon isolant thermique, elle empêche la chaleur de s'échapper.
La laine minérale est un bon absorbant acoustique, elle absorbe les ondes sonores mais ne les empêche pas de passer. Ce n'est pas un isolant acoustique. C'est le complexe entier qui isole comme par exemple des plaques de plâtre avec de laine minérale au milieu et dans ce cas, l'isolant acoustique c'est le plâtre et non pas la laine.
En acoustique, selon le principe de masse-ressort-masse, c'est la masse qui isole et le ressort qui absorbe. La performance acoustique provient de la masse et donc des matériaux rigides et relativement lourds (selon les cas).
En thermique, la performance provient des matériaux souples et de faible densité.
Enfin, un bon isolant thermique ne fait pas toujours un bon absorbant acoustique (exemple typique : le polystyrène).
Le côté biodégradable me dérange. Pour moi biodégradable, c'est que dans des conditions de température et d'humidité plutôt communes, le matériau va se dégrader, se décomposer.
Mais j'imagine que ce n'est pas envisageable dans le cas d'une brique ou bien d'un canoë ! Comment un matériau peut-il être biodégradable uniquement quand on ne souhaitera plus l'utiliser ?
J'ai le mauvais souvenir des sacs poubelles biodégradables...
Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne ?
Petite digression, mais si vous avez entendu parler de la loi AGEC (qui règlemente les emballages plastiques), ils ont différencié un produit compostable d'un produit home-compostables. On voit qu'un produit compostables industriellement à une certaine température, humidité, retourné régulièrement etc... ne va pas l’être dans votre compost maison dont vous vous occupez tous les 36 du mois.
Pour en revenir à nos briques, si on les met dans des conditions qui bloquent (qui ralentissent énormément serait + juste) la biodégradabilité, elles peuvent durer longtemps... remises dans des conditions propices, cela va accélérer leur dégradation. Après, reste à savoir sous quelle durée. Comme vous dites, la biodégradabilité, ce n'est pas un bouton on/off. On utilise souvent la période de 18 mois pour dire qu'un produit est biodégradable. Cela sera surement en conditions contrôlées industriellement.
Pour le coup du plastique, on nous a effectivement enfumé pendant des années avec du plastique biodégradable alors qu'il était simplement oxodégradable (microfragmentable en gros). On le voit plus alors il a disparu, non? salopards!
Tous les commentaires (22)
Petite précision qui a énormément d'importance pour moi mais certainement pas beaucoup pour les autres : un isolant thermique n'est pas un isolant acoustique et vice-versa.
Par exemple :
La laine minérale est un bon isolant thermique, elle empêche la chaleur de s'échapper.
La laine minérale est un bon absorbant acoustique, elle absorbe les ondes sonores mais ne les empêche pas de passer. Ce n'est pas un isolant acoustique. C'est le complexe entier qui isole comme par exemple des plaques de plâtre avec de laine minérale au milieu et dans ce cas, l'isolant acoustique c'est le plâtre et non pas la laine.
En acoustique, selon le principe de masse-ressort-masse, c'est la masse qui isole et le ressort qui absorbe. La performance acoustique provient de la masse et donc des matériaux rigides et relativement lourds (selon les cas).
En thermique, la performance provient des matériaux souples et de faible densité.
Enfin, un bon isolant thermique ne fait pas toujours un bon absorbant acoustique (exemple typique : le polystyrène).
Le côté biodégradable me dérange. Pour moi biodégradable, c'est que dans des conditions de température et d'humidité plutôt communes, le matériau va se dégrader, se décomposer.
Mais j'imagine que ce n'est pas envisageable dans le cas d'une brique ou bien d'un canoë ! Comment un matériau peut-il être biodégradable uniquement quand on ne souhaitera plus l'utiliser ?
J'ai le mauvais souvenir des sacs poubelles biodégradables...
Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne ?
Voici la vidéo d'un échange intéressant sur les applications possibles grace au champignons entre Guillaume Lopez et Idriss Aberkane
youtu.be/JQ1ZkkXGnfQ
Cela ne veut pas dire que certains dinosaures n'en avaient pas par contre mais ça me conforte dans ma mauvaise opinion que j'ai du personnage. Je retenterais un visionnage plus tard car le domaine des champignons reste très intéressant.
ou même des cercueils:
secouchermoinsbete.fr/89707-un-cercueil-fait-de-champignons
Je n'ai pas vu la vidéo, mais juste cette fois pour faire l'avocat du diable, on peut lui laisser ça car plusieurs tyrannosauroïdes qui ont précédé le T-Rex avaient des plumes.
Bien évidemment, son discours doit avoir d'autres incohérences et approximations, mais bon aller, on lui donne ce point ?
Petite digression, mais si vous avez entendu parler de la loi AGEC (qui règlemente les emballages plastiques), ils ont différencié un produit compostable d'un produit home-compostables. On voit qu'un produit compostables industriellement à une certaine température, humidité, retourné régulièrement etc... ne va pas l’être dans votre compost maison dont vous vous occupez tous les 36 du mois.
Pour en revenir à nos briques, si on les met dans des conditions qui bloquent (qui ralentissent énormément serait + juste) la biodégradabilité, elles peuvent durer longtemps... remises dans des conditions propices, cela va accélérer leur dégradation. Après, reste à savoir sous quelle durée. Comme vous dites, la biodégradabilité, ce n'est pas un bouton on/off. On utilise souvent la période de 18 mois pour dire qu'un produit est biodégradable. Cela sera surement en conditions contrôlées industriellement.
Pour le coup du plastique, on nous a effectivement enfumé pendant des années avec du plastique biodégradable alors qu'il était simplement oxodégradable (microfragmentable en gros). On le voit plus alors il a disparu, non? salopards!
Une plaque de mycélium enrobée par du béton ou du plâtre (pour les murs et sols), ou utilisé pour du plancher ne serait ainsi pas exposée aux conditions de décomposition.
Pour un canoë, ça me parait plus compliqué ... à moins de bien le sécher et de le conserver dans un environnement particulier ... et encore.
D'après les sources, le mycélium est surtout sensible à l’humidité. Du coup, une fois broyé ça devrait se décomposer dans un compost classique. Après, ça reste la théorie ...
Pour les sacs plastiques, les industriels nous ont bien enflé : ces sacs sont (à priori) bel et bien dégradables, mais dans des conditions très particulières qui ne sont pas naturelles, ni même celles d'un compost classique. Seules des installations industrielles peuvent créer les bonnes conditions de décomposition ...
Les schtroumpfs y ont pensé depuis longtemps!
J'ai vu une émission où une maison était réalisée avec des blocs de mycélium. Problème : impossible de l'inactiver à 100%, et donc tôt ou tard des champignons jaillissent des murs ! C'est amusant à regarder, mais vraiment pas pratique
youtu.be/nvxdWIWjpa0
Désolé pour le hors sujet
L’utilisation du mycelium en architecture à un nom : la myco-architecture !
(Purée j’avais écrit un super commentaire de plusieurs lignes et ça n’a publique la première phrase
En tout cas le règne fongique ou le règne des insectes peut effectivement venir nous aider pour consommer moins d’énergie et produire moins de GES mais reste à savoir l’exploiter.
Et jancovici que j’aime un peu plus fait pareil. Et même SCMB avec ces anecdotes de 300 caractères en joue aussi. Bref difficile d’intéresser le plus grand monde sans délivrer parfois des messages un peu niais et imprécis mais qui attirent.
Il pourrait se renseigner et dire les choses correctement que ça n'en deviendrait pas embêtant.
Merci beaucoup pour ce commentaire. Je me permets cependant d'en nuancer une partie. Ce qui caractérise un isolant (le plus couramment) c'est son coefficient de conductivité thermique et son épaisseur. Il existe d'autre notions.
Pour le reste, il existe des isolants très dense (laine de bois haute densité) et rigide (verre cellulaire). C'est même souvent recherché suivant la nature des travaux