Les effets de l’alcool sont naturellement plus importants chez les femmes

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a écrit : C'est une moyenne, mais justement ça m’intéresserait de connaître les autres facteurs, à poids égal, qui rentrent en comptent (hormones? entraînement? génétique? ...) et dans quelles proportions. Je suis crédité de l'anecdote mais je ne l'avais pas du tout formulé ainsi. Je pense qu'on pourrait mettre Philippe ou Karimmadjer en auteur principal. Mais c'est tant mieux, elle est très bien formulée ainsi.

Pour la différence homme/femme, ça se passe principalement au niveau du foie. On possède tous des enzimes hépatiques. Ici, celles qui rentrent en jeu sont celles de la famille des alcool-déshydrogénases (ADH), des aldéhyde-déshydrogénases (ALDH) et du cytochrome CYP2E1.
Présentes chez la femme, elles sont tout simplement moins efficaces car cette efficacité dépend des hormones sexuelles. Ainsi, une plus grande quantité d'alcool passe dans le sang au lieu d'être éliminée. De la même façon, chez les asiatiques, l'enzime aldéhyde-déshydrogénase est inactive pour la moitié d'entre eux.

Ensuite le corps d’une femme contient moins d’eau que celui d’un homme. Or, l’alcool se dilue dans l’eau contenue dans le corps. Les effets durent donc plus longtemps.

Au final, l’organisme des femmes est plus vulnérable que celui des hommes aux méfaits de l’alcoolisation excessive, particulièrement au niveau du foie ou du cerveau. Une consommation excessive et/ou régulière chez une femme entrainera des complications plus graves à un plus jeune âge et pour des quantités moindres que chez les hommes.

Donc c'est à la fois hormonale (pour la différence homme/femmes), génétique (pour la différence avec les populations asiatiques).

a écrit : Ne pas confondre le taux d alcool dans le sang et la capacité à tenir l alcool.
Tu peux très bien prendre 6 points sur ton permis de conduire pour état d ivresse manifeste , tout en n ayant pas été testé pour ton ton taux d alcool .
En vérifiant pour te contredire, j'apprends avec surprise que tu a raison, et le pire, c'est que même si le test d'alcoolémie est négatif, on peut quand même se faire sévèrement aligner.

P.S, bien que ce ne soit pas un concours, je confirme que les consommateurs réguliers d'alcool supportent mieux les effets que les consommateurs occasionnels, le corps s'adapte, se défend contre un toxique pris régulièrement, c'est la mithridatisation.
Ca peut même marcher contre des poisons très violents(pas tous) mais ca impactera forcément l'organisme à long terme, il va s'user plus vite, forcément.

a écrit : Merci pour ta réponse très rapide et complète! Une autre petite question vu que tu as l'air de bien connaître le sujet: qu'en est-il de l’entraînement (l'habitude): on a tous remarqué que l'on tient moins bien l'alcool si on n'a pas bu depuis un moment. Les enzymes dont tu parles dans le foie seraient produite plus ou moins efficacement si on fait appel plus ou moins souvent à elles? Afficher tout Je me suis posé la même question car je n'ai pas de réponses précises. Je crois que l'accoutumance se passe plutôt au niveau neuronal. On connait de mieux en mieux les effets, le cerveau sait les interpréter et ne les ressent plus à force comme un problème. D'ailleurs, quand on est jeune et qu'on est très ivre, on a tendance à vomir, le cerveau a du mal à gérer messages erronées de l'oreille interne, etc. Puis plus on fait la fête et moins on vomit, plus on résiste à des quantités élevées en étant relativement calme.
En réalité c'est un gros problème car l'accoutumance ne veut pas du tout dire moins de dégâts, au contraire. Si on est très habitué, on peut continuer à boire sans voir les messages d'alertes de l'organisme qui ne les émet plus et on s'effondre au bout d'un moment. La plupart du temps, on pense qu'on s'est juste endormi sans savoir où, quand et comment mais on est littéralement dans la définition du coma éthylique (difficile ou impossible à réveiller, aucun réflexe, etc.). Personnellement je disais souvent : "je dormirais là où la soirée me laissera".

Autre fait qui avait l'objet d'une anecdote je crois : quand on a des trous noirs de soirée, ce n'est pas du tout car on a oublié ce qu'il s'est passé. C'est parce que le cerveau n'a pas imprimé le souvenir. En gros, il n'y a pas suppression de souvenirs mais simplement pas de souvenir du tout.


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C'est une moyenne, mais justement ça m’intéresserait de connaître les autres facteurs, à poids égal, qui rentrent en comptent (hormones? entraînement? génétique? ...) et dans quelles proportions.

Pourtant j’ai connu des russes et des polonaises qui tenaient la bouteille comme n’importe quel mec et nous couchaient tous malgré leurs 55 kilos.
Et j’en fais 90

a écrit : C'est une moyenne, mais justement ça m’intéresserait de connaître les autres facteurs, à poids égal, qui rentrent en comptent (hormones? entraînement? génétique? ...) et dans quelles proportions. Je suis crédité de l'anecdote mais je ne l'avais pas du tout formulé ainsi. Je pense qu'on pourrait mettre Philippe ou Karimmadjer en auteur principal. Mais c'est tant mieux, elle est très bien formulée ainsi.

Pour la différence homme/femme, ça se passe principalement au niveau du foie. On possède tous des enzimes hépatiques. Ici, celles qui rentrent en jeu sont celles de la famille des alcool-déshydrogénases (ADH), des aldéhyde-déshydrogénases (ALDH) et du cytochrome CYP2E1.
Présentes chez la femme, elles sont tout simplement moins efficaces car cette efficacité dépend des hormones sexuelles. Ainsi, une plus grande quantité d'alcool passe dans le sang au lieu d'être éliminée. De la même façon, chez les asiatiques, l'enzime aldéhyde-déshydrogénase est inactive pour la moitié d'entre eux.

Ensuite le corps d’une femme contient moins d’eau que celui d’un homme. Or, l’alcool se dilue dans l’eau contenue dans le corps. Les effets durent donc plus longtemps.

Au final, l’organisme des femmes est plus vulnérable que celui des hommes aux méfaits de l’alcoolisation excessive, particulièrement au niveau du foie ou du cerveau. Une consommation excessive et/ou régulière chez une femme entrainera des complications plus graves à un plus jeune âge et pour des quantités moindres que chez les hommes.

Donc c'est à la fois hormonale (pour la différence homme/femmes), génétique (pour la différence avec les populations asiatiques).

a écrit : Pourtant j’ai connu des russes et des polonaises qui tenaient la bouteille comme n’importe quel mec et nous couchaient tous malgré leurs 55 kilos.
Et j’en fais 90
Oui mais ça c'est parce qu'elles étaient entraînées depuis le biberon !

a écrit : Je suis crédité de l'anecdote mais je ne l'avais pas du tout formulé ainsi. Je pense qu'on pourrait mettre Philippe ou Karimmadjer en auteur principal. Mais c'est tant mieux, elle est très bien formulée ainsi.

Pour la différence homme/femme, ça se passe principalement au niveau du foie
. On possède tous des enzimes hépatiques. Ici, celles qui rentrent en jeu sont celles de la famille des alcool-déshydrogénases (ADH), des aldéhyde-déshydrogénases (ALDH) et du cytochrome CYP2E1.
Présentes chez la femme, elles sont tout simplement moins efficaces car cette efficacité dépend des hormones sexuelles. Ainsi, une plus grande quantité d'alcool passe dans le sang au lieu d'être éliminée. De la même façon, chez les asiatiques, l'enzime aldéhyde-déshydrogénase est inactive pour la moitié d'entre eux.

Ensuite le corps d’une femme contient moins d’eau que celui d’un homme. Or, l’alcool se dilue dans l’eau contenue dans le corps. Les effets durent donc plus longtemps.

Au final, l’organisme des femmes est plus vulnérable que celui des hommes aux méfaits de l’alcoolisation excessive, particulièrement au niveau du foie ou du cerveau. Une consommation excessive et/ou régulière chez une femme entrainera des complications plus graves à un plus jeune âge et pour des quantités moindres que chez les hommes.

Donc c'est à la fois hormonale (pour la différence homme/femmes), génétique (pour la différence avec les populations asiatiques).
Afficher tout
Merci pour ta réponse très rapide et complète! Une autre petite question vu que tu as l'air de bien connaître le sujet: qu'en est-il de l’entraînement (l'habitude): on a tous remarqué que l'on tient moins bien l'alcool si on n'a pas bu depuis un moment. Les enzymes dont tu parles dans le foie seraient produite plus ou moins efficacement si on fait appel plus ou moins souvent à elles?

En même temps ce n'est pas pour rien que dans le temps on disait "c'est une boisson d'homme ! “

Oui je sais, je vais me faire huer de misogyne... ^^

Métaboliser c'est transformer une substance en une autre.
Le corps reconnait l'alcool comme uns substance toxique, ce qu'elle est, et la transforme en une substance moins nocive pour enfin l'éliminer. Mais le corps n'arrive pas à tout transformer, et le reste passe dans le sang.
Et chez les Asiatiques (la moitié d'entre eux) il ne transforme presque rien d'où "l'allergie" à l'alcool chez certains.

Regardez cette vidéo de Max Bird, humoriste au service des sciences, qui explique très bien ce phénomène:
www.youtube.com/watch?v=mFKUThh26oU

Non, mais c'est anti égalité homme/femme cette anecdote! (Sic)

a écrit : Pourtant j’ai connu des russes et des polonaises qui tenaient la bouteille comme n’importe quel mec et nous couchaient tous malgré leurs 55 kilos.
Et j’en fais 90
Ne pas confondre le taux d alcool dans le sang et la capacité à tenir l alcool.
Tu peux très bien prendre 6 points sur ton permis de conduire pour état d ivresse manifeste , tout en n ayant pas été testé pour ton ton taux d alcool .

a écrit : Ne pas confondre le taux d alcool dans le sang et la capacité à tenir l alcool.
Tu peux très bien prendre 6 points sur ton permis de conduire pour état d ivresse manifeste , tout en n ayant pas été testé pour ton ton taux d alcool .
En vérifiant pour te contredire, j'apprends avec surprise que tu a raison, et le pire, c'est que même si le test d'alcoolémie est négatif, on peut quand même se faire sévèrement aligner.

P.S, bien que ce ne soit pas un concours, je confirme que les consommateurs réguliers d'alcool supportent mieux les effets que les consommateurs occasionnels, le corps s'adapte, se défend contre un toxique pris régulièrement, c'est la mithridatisation.
Ca peut même marcher contre des poisons très violents(pas tous) mais ca impactera forcément l'organisme à long terme, il va s'user plus vite, forcément.

a écrit : Pourtant j’ai connu des russes et des polonaises qui tenaient la bouteille comme n’importe quel mec et nous couchaient tous malgré leurs 55 kilos.
Et j’en fais 90
Y a des gens qui paraissent tout juste joyeux à 5g et d'autres à 0.5 sont complètement bourrés, le taux d'alcoolémie n'a pas de rapport avec la résistance face à l'alcool, moi-même ça change énormément selon si je suis à jeun et fatigué ou si j'ai mangé et que je suis en forme par exemple, il y a des paramètres amplificateurs ou réducteurs de résistance.

a écrit : Merci pour ta réponse très rapide et complète! Une autre petite question vu que tu as l'air de bien connaître le sujet: qu'en est-il de l’entraînement (l'habitude): on a tous remarqué que l'on tient moins bien l'alcool si on n'a pas bu depuis un moment. Les enzymes dont tu parles dans le foie seraient produite plus ou moins efficacement si on fait appel plus ou moins souvent à elles? Afficher tout Je me suis posé la même question car je n'ai pas de réponses précises. Je crois que l'accoutumance se passe plutôt au niveau neuronal. On connait de mieux en mieux les effets, le cerveau sait les interpréter et ne les ressent plus à force comme un problème. D'ailleurs, quand on est jeune et qu'on est très ivre, on a tendance à vomir, le cerveau a du mal à gérer messages erronées de l'oreille interne, etc. Puis plus on fait la fête et moins on vomit, plus on résiste à des quantités élevées en étant relativement calme.
En réalité c'est un gros problème car l'accoutumance ne veut pas du tout dire moins de dégâts, au contraire. Si on est très habitué, on peut continuer à boire sans voir les messages d'alertes de l'organisme qui ne les émet plus et on s'effondre au bout d'un moment. La plupart du temps, on pense qu'on s'est juste endormi sans savoir où, quand et comment mais on est littéralement dans la définition du coma éthylique (difficile ou impossible à réveiller, aucun réflexe, etc.). Personnellement je disais souvent : "je dormirais là où la soirée me laissera".

Autre fait qui avait l'objet d'une anecdote je crois : quand on a des trous noirs de soirée, ce n'est pas du tout car on a oublié ce qu'il s'est passé. C'est parce que le cerveau n'a pas imprimé le souvenir. En gros, il n'y a pas suppression de souvenirs mais simplement pas de souvenir du tout.

a écrit : En même temps ce n'est pas pour rien que dans le temps on disait "c'est une boisson d'homme ! “

Oui je sais, je vais me faire huer de misogyne... ^^
On dit même que c'est du brutal, et il paraît que dedans, il y a de la pomme...

a écrit : Je me suis posé la même question car je n'ai pas de réponses précises. Je crois que l'accoutumance se passe plutôt au niveau neuronal. On connait de mieux en mieux les effets, le cerveau sait les interpréter et ne les ressent plus à force comme un problème. D'ailleurs, quand on est jeune et qu'on est très ivre, on a tendance à vomir, le cerveau a du mal à gérer messages erronées de l'oreille interne, etc. Puis plus on fait la fête et moins on vomit, plus on résiste à des quantités élevées en étant relativement calme.
En réalité c'est un gros problème car l'accoutumance ne veut pas du tout dire moins de dégâts, au contraire. Si on est très habitué, on peut continuer à boire sans voir les messages d'alertes de l'organisme qui ne les émet plus et on s'effondre au bout d'un moment. La plupart du temps, on pense qu'on s'est juste endormi sans savoir où, quand et comment mais on est littéralement dans la définition du coma éthylique (difficile ou impossible à réveiller, aucun réflexe, etc.). Personnellement je disais souvent : "je dormirais là où la soirée me laissera".

Autre fait qui avait l'objet d'une anecdote je crois : quand on a des trous noirs de soirée, ce n'est pas du tout car on a oublié ce qu'il s'est passé. C'est parce que le cerveau n'a pas imprimé le souvenir. En gros, il n'y a pas suppression de souvenirs mais simplement pas de souvenir du tout.
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Pas besoin de s'effondrer ou d'avoir des "trous noirs". La cirrhose du foie suffit. Et elle apparaît le plus souvent sans provoquer de douleurs, du moins au début...

a écrit : Pas besoin de s'effondrer ou d'avoir des "trous noirs". La cirrhose du foie suffit. Et elle apparaît le plus souvent sans provoquer de douleurs, du moins au début... Je pense surtout que Tybs parlait surtout du fait de ne pas se souvenir de quand ni où on s'endors, ca m'est arrivé deux fois, une fois chez moi, bon, ca va, une fois endormi entre un muret et une haie dans un micro jardin en pleine ville, quand on passe 10 minutes à se demander comment on est arrivé là et qu'on se souvient de rien et qu'on sait pas où on est, ca craint!
je suppose que ivre-presquemort, j'ai, par réflexe, trouvé une planque pour dormir sans risquer de me faire dépouiller où agresser mais aucun souvenir de l'avoir fait. C'est très perturbant! :(

Pour la cirrhose, l'alcool tue lentement, mais on s'en fout, on est pas pressés! ^^

Et qu'est ce qui vous fait dire que je suis un homme ? Je suis non binaire

a écrit : Je pense surtout que Tybs parlait surtout du fait de ne pas se souvenir de quand ni où on s'endors, ca m'est arrivé deux fois, une fois chez moi, bon, ca va, une fois endormi entre un muret et une haie dans un micro jardin en pleine ville, quand on passe 10 minutes à se demander comment on est arrivé là et qu'on se souvient de rien et qu'on sait pas où on est, ca craint!
je suppose que ivre-presquemort, j'ai, par réflexe, trouvé une planque pour dormir sans risquer de me faire dépouiller où agresser mais aucun souvenir de l'avoir fait. C'est très perturbant! :(

Pour la cirrhose, l'alcool tue lentement, mais on s'en fout, on est pas pressés! ^^
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Ce que je veux dire c'est que l’alcoolodépendance n'est pas forcément un phénomène spectaculaire avec des chutes, des bagarres, des pertes de mémoire, des jours où tu ne te réveilles pas pour aller travailler...

Être dépendant à l'alcool, cela ne veut pas dire être un gros buveur, cela veut dire être dans l'incapacité de demeurer plusieurs jours (et même un jour !) sans boire, ou de se contenter d'un seul verre.
Beaucoup de personnes dépendantes à l'alcool sont bien insérées socialement, elles travaillent, elles ont une famille et ne causent aucun problème dans leur entourage. Beuacoup d'entre ne prennent même jamais de cuites !

Il n'empêche, le foie qui est régulièrement agressé déguste, et crever d'une cirrhose à 60 ans, avant même d'être en retraite, c'est plutôt moche.

JLSD. Avantage biologique largement utilisé par les secondes années dans les soirées d'intégration, les quinquas cadres sup avec leurs stagiaires, producteurs de cinéma avec les starlettes etc...

Je ne me sens pas concernée ;)

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a écrit : On dit même que c'est du brutal, et il paraît que dedans, il y a de la pomme... Y en a !