L'oeuvre de Balzac a créé un monde cohérent

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Balzac est un écrivain foisonnant ayant réussi à faire vivre plus de 2000 personnages dont beaucoup réapparaissent d’un roman à l’autre. Le plus étonnant est qu’entre romans, les incohérences quant aux personnages, sont plutôt mineures, ce qui pourrait démontrer que Balzac vivait dans son monde.


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a écrit : Merci pour le lien. Je suis d'accord avec vous : les artistes peuvent être hors norme, dans leur univers. Juste, quand je lis l'anecdote, vivre dans son monde fait penser à quelqu'un de déconnecté ou d'autiste. Effectivement il ne faut pas tomber dans l'excès. La fin de ma formulation peut effectivement prêter à débats ; je voulais préciser que Balzac était « imprégné » de ces personnages et qu’il avait créé un véritable monde dans lequel il entrait pour écrire ; je ne voulais pas signifier qu’il était déconnecté ou autiste, loin de là, mais que ce monde englobait l’ensemble de son œuvre et non pas un monde spécifique pour chaque roman ; c’est un des aspects qui le distingue nettement des autres très grands écrivains. Ceci est également un des éléments qui peut expliquer la cohérence globale des personnages récurrents dans ses romans ; on retrouve en effet des personnages à différentes étapes de leur vie, et des renvois d’un roman à l’autre, alors qu’ils ont été écrit longtemps à distance. Quand cela concerne des centaines de personnages, on touche à l’exceptionnel. Cela mène à la Comédie humaine, fresque de la société du début XIXème extrêmement intéressante car proche de la réalité de l’époque et très fine quant aux personnalités

a écrit : La fin de ma formulation peut effectivement prêter à débats ; je voulais préciser que Balzac était « imprégné » de ces personnages et qu’il avait créé un véritable monde dans lequel il entrait pour écrire ; je ne voulais pas signifier qu’il était déconnecté ou autiste, loin de là, mais que ce monde englobait l’ensemble de son œuvre et non pas un monde spécifique pour chaque roman ; c’est un des aspects qui le distingue nettement des autres très grands écrivains. Ceci est également un des éléments qui peut expliquer la cohérence globale des personnages récurrents dans ses romans ; on retrouve en effet des personnages à différentes étapes de leur vie, et des renvois d’un roman à l’autre, alors qu’ils ont été écrit longtemps à distance. Quand cela concerne des centaines de personnages, on touche à l’exceptionnel. Cela mène à la Comédie humaine, fresque de la société du début XIXème extrêmement intéressante car proche de la réalité de l’époque et très fine quant aux personnalités Afficher tout Tres bien dit.

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a écrit : Dans mes souvenirs d'écolier cet ensemble d'une vingtaine d'oeuvres, qui comptait notamment Germinal, s'appelait Les Rougon-Macquart.

Edit : ceci n'était pas censé être une réponse au commentaire de JotaBe.
Désolé ^^
Balzac a écrit Germinal?!
On m’aurait menti ?!

a écrit : Oh oui, une autre anecdote littéraire !

Balzac était un bourreau de travail, il se levait toutes les nuits à 1H du matin pour écrire jusqu'à 8H, avant de repartir faire une petite sieste d'une heure et travailler à nouveau ensuite. Il était réglé comme une horloge et pouvait travailler jusqu'
;à 18H par jour. En conséquence, il buvait des litres de café concentré tous les jours (on dit jusqu'à 50 tasses et c'est certainement le café qui l'a tué, à 51 ans).

Il était également un grand amateur de gastronomie, de fruits et de petits gâteaux. Dans La peau de Chagrin, la vie est symbole d'appétit. Il aurait consommé une centaine d'huîtres et des dizaines de viandes en tout genre en une seule fois.

Il avait une haine viscérale pour les polonais, c'est pourquoi on en retrouve souvent dans ses œuvres.
Libertaire, Balzac commence à explorer des thèmes comme l'homosexualité masculine/féminine, la prostitution et beaucoup plus rare la zoophilie.

D'abord méfiant de la nouvelle invention de Daguerre, Balzac a fini par l'adorer et n'aura de cesse d'aller se faire daguerréotyper ensuite.

Sur son lit de mort, il aurait réclamé Horace Blanchon, son personnage médecin de La Comédie humaine, preuve qu'il vivait bel et bien dans son monde.
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Pourquoi les Polonais en particulier ?

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Cela me rappelle Tolkien avec son œuvre tentaculaire. L’œuvre d’une vie je dirais. De la même manière que Balzac, Tolkien s’est perdu aussi dans son œuvre du Silmarrillion, au bout du quel il n’a jamais réussi à aller. Se perdant à la fin dans l’aspect spirituel et métaphysique que représenterai la vie éternelle des Elfs. Et je dirais que oui, c’est le propre des vrais écrivains, artistes passionnés, que de se donner corps et âmes, de vivre en quelque sorte dans ce monde parallèle qu’ils ont crée pour nous, lecteurs, mais qui vit aussi a l’intérieur d’eux même et résonnent comme une réalité. Nous pouvons nous questionner et pousser la réflexion plus loin mais est ce que ces mondes, ces personnages littéraires, ne sont ils pas au bout du compte réels quelque part puisqu’ils vivent encore à travers ces romans ? Ils traversent les âges à la manière de certains héros de guerre. Ils deviennent si connus qu’à la fin on ne sait pas s’ils ont existé ou non. Comme dans l’odyssée d’Homère et ses personnages; parmi lesquels beaucoup de personnes pensent aujourd’hui qu’ils ont réellement existé et font parti de l’histoire. Je n’aurais jamais l’intelligence et le talent de ces auteurs, mais je pense que je peux comprendre ce qu’ils ressentaient pour leurs personnages, les ayant tellement façonné dans leurs esprits et dans leurs écrits, qu’ils sont devenus réels pour eux, comme un ami qu’on connaîtrait par cœur. J’espère que ma pensée est claire :)

a écrit : Oups !
Bon bah je met mon bonnet d'âne et je retourne sur les bancs de l'école XD
C'est l'aspect présence et évolution de plusieurs personnages sur plusieurs œuvres différentes qui a porté mon esprit à confusion. ^^
Ou l ultracrepidarianisme.....

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a écrit : "Balzac était"*
l'absence d'incohérence pourrait surtout démontrer beaucoup de travail non ?
Je pense que le « est » correspond au fait que l’on parle de plus en plus de lui maintenant et pas à l’époque où il a vécu. Moi-même ayant été en littéraire je n’ai jamais eu d’œuvre venant de lui ou alors très peu. Je pense qu’il dit cela dans le sens où l’on s’intéresse de plus en plus à ses œuvres.

Je ne sais pas comment expliquer mais je me comprends et c’est comme ça que j’interprète ce qu’il a mis même si au début ça m’a légèrement perturbé.

Bonjour j'ai beaucoup aimé les oeuvres de Balzac, merci pour ces anecdotes que je ne connaissais pas ;)