Les mesures de précaution liées à Fukushima ont tué plus que les radiations

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S'il est estimé que Fukushima n'a causé pour l'instant qu'un seul décès dû aux radiations, les décisions des autorités prises par précaution à la suite de la catastrophe en ont causé bien plus. L’évacuation des populations a provoqué 1 600 morts et l'arrêt de toutes les centrales nucléaires du pays a causé au moins 1 280 morts.

L'arrêt des centrales nucléaires du pays a eu pour effet d'augmenter vivement le prix de l'électricité, augmentant significativement le nombre de morts dus au froid au Japon. Jusqu'à 4 500 morts pourraient avoir été causés par cette décision. Ce nombre pourrait être encore bien plus important en raison du remplacement de l'énergie nucléaire par des énergies polluantes dégradant la qualité de l'air, d'autant que des décisions similaires ont été prises dans d'autres pays suite à l'accident, en Allemagne notamment.


Tous les commentaires (67)

Drôle de constater que cette anecdote est exactement l'exemple concret même de l'anecdote dernièrement publiée concernant "l'effet cobra"

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a écrit : Non pas du tout et je n’ai jamais écrit cela.

Je pense (et cette opinion est basée sur les études et les chiffres actuels d’impact carbone) que le nucléaire est l’énergie la plus propre jamais créée et utilisée par l’humanité. C’est également l’une des moins dangereuses à exploiter.

Aucun pa
ys ne devrait arrêter son programme nucléaire, au contraire. L’Allemagne est dans l’erreur, la France en emboitant le pas de l’Allemagne sera dans l’erreur également.

Tant qu’aucune énergie ne peut supplanter le nucléaire en termes d’impact carbone et de sécurité, je ne vois vraiment pas pourquoi nous arrêterions de l’utiliser à part pour des raisons stupides de greenwashing.

Je te renvoie l’ascenseur pour le coup. Vouloir l’arrêt du nucléaire (et donc au profit des énergies fossiles), c’est insulter, mépriser et cracher sur l’ensemble des personnes qui meurent chaque année de la pollution atmosphérique soit environ 800.000 morts par an en Europe et 8,8 millions dans le monde.
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Déjà il n'est pas prévu d'arrêter le nucléaire en France. Seulement de passer de 80% à 50% d'électricité d'origine nucléaire.
Le fait d'avoir une électricité à 80% nucléaire était aussi une ineptie. Une centrale nucléaire, vu ses coûts fixes (investissement puis entretien quelque soit son utilisation) par rapport au coût d'utilisation (cout de l'uranium essentiellement), devrait fonctionner à 100% de sa puissance pendant 80% du temps (c'est à dire qu'on ne l'arrête que pour faire le rechargement et l'entretien). Avec autant de centrales nucléaires, on est obligé de baisser leur puissance pendant la nuit et de concentrer tous les rechargement/entretiens pendant l'été (ce qui pose des problèmes de ressources humaines car il faut bcp de personnes qualifiées et d'équipements spécifiques couteux pour ces opérations complexes qui ne travaillent/servent que 3 mois dans l'année). Baisser la part du nucléaire n'est pas plus mal.

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a écrit : Déjà il n'est pas prévu d'arrêter le nucléaire en France. Seulement de passer de 80% à 50% d'électricité d'origine nucléaire.
Le fait d'avoir une électricité à 80% nucléaire était aussi une ineptie. Une centrale nucléaire, vu ses coûts fixes (investissement puis entretien quelque soit son
utilisation) par rapport au coût d'utilisation (cout de l'uranium essentiellement), devrait fonctionner à 100% de sa puissance pendant 80% du temps (c'est à dire qu'on ne l'arrête que pour faire le rechargement et l'entretien). Avec autant de centrales nucléaires, on est obligé de baisser leur puissance pendant la nuit et de concentrer tous les rechargement/entretiens pendant l'été (ce qui pose des problèmes de ressources humaines car il faut bcp de personnes qualifiées et d'équipements spécifiques couteux pour ces opérations complexes qui ne travaillent/servent que 3 mois dans l'année). Baisser la part du nucléaire n'est pas plus mal. Afficher tout
Je ne dis pas le contraire et j’ai lu à sa parution la programmation pluriannuelle de l’énergie qui en décrit le processus.
J’espère juste que les prévisions d’investissements dans les EnR seront réelles et suivies avec attention afin de compenser la baisse du nucléaire.
Je trouve également que l’effet «  falaise » qui risque d’arriver avec l’arrivée imminente et concomitante de la 5ème visite décennale pour plusieurs de nos centrales n’est pas tellement anticipée. J’espère bien entendu me tromper.

a écrit : Pour la France, l’arrêt du nucléaire ou la fermeture de certaines centrales nucléaires est un coup de com’ politique, une erreur économique et une totale ineptie écologique. Oui !

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Effet cobra du coup comme évoqué dans une anecdote précédente ?

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Commentaire supprimé Selon le contexte et la phrase entière, il est tout à fait possible de mettre au pluriel ou au singulier. Ainsi, si prévaut l’idée d’une pluralité d’êtres, on accordera avec le nom complément de nombre, c’est-à-dire au pluriel. Mais si l’accent est mis sur l’idée de globalité, sur l’ensemble que constituent ces êtres, on accordera le verbe au singulier. Les deux accords étant possibles, que le nom complément de nombre soit exprimé ou non, on choisira en fonction de ce que l’on veut exprimer et c’est au choix de l’auteur.

« L’arrêt des centrales nucléaires du pays a eu pour effet d’augmenter vivement le prix de l’électricité, augmentant significativement le nombre de morts dû au froid au Japon. »
La phrase insiste sur « l’augmentation du nombre de morts », il faut pour moi accorder avec « nombre » car c’est ici le sujet principal de la proposition.

Les deux réponses sont de toute façon justes et seul l'auteur de l'anecdote peut en décider.

a écrit : Pour la France, l’arrêt du nucléaire ou la fermeture de certaines centrales nucléaires est un coup de com’ politique, une erreur économique et une totale ineptie écologique. Ce serait intéressant de développer un peu plus ..

a écrit : Ce serait intéressant de développer un peu plus .. Tu peux lire les commentaires qui suivent si tu veux.

a écrit : Selon le contexte et la phrase entière, il est tout à fait possible de mettre au pluriel ou au singulier. Ainsi, si prévaut l’idée d’une pluralité d’êtres, on accordera avec le nom complément de nombre, c’est-à-dire au pluriel. Mais si l’accent est mis sur l’idée de globalité, sur l’ensemble que constituent ces êtres, on accordera le verbe au singulier. Les deux accords étant possibles, que le nom complément de nombre soit exprimé ou non, on choisira en fonction de ce que l’on veut exprimer et c’est au choix de l’auteur.

« L’arrêt des centrales nucléaires du pays a eu pour effet d’augmenter vivement le prix de l’électricité, augmentant significativement le nombre de morts dû au froid au Japon. »
La phrase insiste sur « l’augmentation du nombre de morts », il faut pour moi accorder avec « nombre » car c’est ici le sujet principal de la proposition.

Les deux réponses sont de toute façon justes et seul l'auteur de l'anecdote peut en décider.
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Je crois que vous avez tort tous les deux, car c'est "le nombre de mordus" qu'il fallait écrire puisque c'est une histoire de zombies et de survivants.

a écrit : Pour la France, l’arrêt du nucléaire ou la fermeture de certaines centrales nucléaires est un coup de com’ politique, une erreur économique et une totale ineptie écologique. Très juste..!

a écrit : 1600 morts causés par l'évacuation est une fourchette basse d'après les sources, pareil pour les 1300 morts dû au froid.
Mais l'anecdote annonce les chiffres comme une évidence, le conditionnel aurait été plus approprié pour l'écriture.

Idem pour la 1er phrase, Fukushima n'a
causé qu'un seul mort officiellement, le conditionnel est aussi nécessaire ici. Afficher tout
En fait ce qui est vrai, c'est qu'il n'y a qu'un seul mort " reconnu officiellement" par les autorités Japonaises ..
Quand au nombre de mort directement imputable aux radiations, il ne sera jamais connu, tout comme l'accident de Tchernobyl pour lequel les estimations varient de 80 à 2 000 000 morts...!

a écrit : C'est pour ça que concernant l'énergie nucléaire, si on veut la remplacer à long terme, il faut commencer par prendre des décisions radicales dés maintenant et ne pas attendre une catastrophe pour agir dans l'urgence. D'autant plus que la fermeture des centrales nucléaires peut prendre plusieurs décennies. La terme fermeture, n'est peut-être pas le plus adapté pour une centrale nucléaire.
Il faut distinguer "l'arrêt" (convergence ) du réacteur qui ne prend que quelques heures, du "démantèlement " ( retour du site à son état intial) qui lui effectivement peut s'étaler sur plusieurs dizaines d'années..!

a écrit : La transition énergétique prendra 50 ans voire 70 ans et elle doit se faire avec le nucléaire et non des énergies fossiles. L’urgence climatique ne peut pas nous permettre d’abandonner le nucléaire du jour au lendemain au profit d’énergie fossiles comme c’est le cas dans l’ensemble des pays ayant commencé à démanteler leur centrales. J’irais même jusqu’à dire qu’il faut au contraire construire de nouvelle centrales type génération 4 (comme en Russie en ce moment) qui recycle en grande proportion d’ancien déchets nucléaires et qui nous permettront de survivre jusqu’à effectuer une transition énergétique complète (si jamais c’est possible ... ce qui n’est pas encore le cas).

Pour le reste, la France n’est pas sur une faille sismique et les centrales sont bardés de systèmes de sécurité qui n’existaient pas à Tchernobyl. Le risque est bien plus élevé d’habiter à côté d’un site seveso que d’une centrale et les derniers accidents l’ont démontrés à plusieurs reprises.

La fermeture de la centrale de Fessenheim est typique d’une mauvaise gestion politique et d’une décision purement électorale. C’est certes la plus ancienne des centrales mais n’importe quel ingénieur EDF te dira que les équipements internes sont quasi-neuf et extrêmement bien entretenus. Les rapports de contrôles de fessenheim sont meilleur que certains rapports des centrales plus récentes. Quand il s’agit d’énergie et de cataclysme j’aimerais bien qu’on réfléchisse avec raison au lieu d’agir dans la panique et risquer de prendre de mauvaise décisions comme décrit dans l’anecdote.
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Bravo, tout est dit...!

a écrit : Et pourquoi la France serait différente des autres pays? C'est comme avec la catastrophe de Chernobyl, il y a un mur qui sépare à la frontière? La "rumeur " qui assure que les autorités Françaises auraient pretendu que le nuage de Tchernobyl se serait arrêté à la frontière, est une légende tenace, qui continue d'exister dans l'inconscient collectif en 2020, alors que de nombreuses " publications " on démontré depuis longtemps que c'était faux....!

a écrit : En réalité, une bonne partie de la population évacuée n'était pas exposée à des niveaux de radiation dangereux pour les adultes. Et parmi les personnes qui sont intervenues sur la centrale elle-même, moins de 1% des ouvriers (soit 30 personnes) ont reçu des radiations qui pourraient avoir pour effet d'augmenter un risque de cancer à moyen ou long terme. Et aucune personne n'a reçu des doses suffisantes pour développer un syndrome de radiation aiguë contrairement à Tchernobyl.

Il en est certes différemment pour les plus jeunes enfants et les femmes enceintes (pour les embryons), et l'évacuation des adultes était également justifiée pour les zones les plus exposées. Mais ses modalités étaient totalement irrationnelles.

Pour filer la métaphore, c'est comme si les pompiers décidaient d'intervenir non seulement dans l'immeuble en feu mais également dans tous les immeubles du même quartier, pour au final obliger tous les habitants de la ville à dormir dehors pour éviter qu'un nouvel immeuble prenne feu, et ce même si des personnes devraient mourir de froid à cause de cette décision (ce qui est d'autant plus pertinent ne l'espèce puisque plusieurs milliers de japonais sont effectivement morts de froid à cause de l'arrêt du nucléaire au Japon).

Le caractère massif de l'évacuation s'explique par le fait de prendre en compte des zones touchées à des niveaux que l'on ne pense pas dangereux, ou en tout cas où on n'observe pas de hausse de cancer statistiquement significative. Mais dans le doute, on préfère appliquer le principe de précaution. Sauf que dans le doute, les autorités ont provoqué la mort de nombreuses personnes, pour peut-être éventuellement éviter quelques cancers, ce qui n'est même pas certain.
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Excellent analyse du problème.
Pour compléter, personne aujourd'hui n'est capable d'estimer avec précision le nombres de victimes de l'accident de Tchernobyl, pas plus d'ailleurs que celui des victimes dues aux conséquences radiologiques de bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki ..!

a écrit : Fessenheim aurait fermé avec ou sans les politiques.
C'est d'un ridicule d'un coté comme dans l'autre entre les pro écolo qui y voit une victoire et les pro nucléaire une hérésie.

Fessenheim était vieille (jusque la pas de scoop) mais aussi elle n'aurait pas du tout répon
du aux normes de sécurité pour le futur.
Le radier de cette centrale ne faisait que 1,2m à l'origine. Suite à Fukishima, il a été augmenté à 1,5m. Or en cas d'accident, avant modification en cas de fusion, il était percé en 24H, et cela contaminait les eaux de la région. Après modifcation il fallait 72H.
L'Autorité de sureté du nucléaire a exgié depuis peu des standards plus élevés. Et Fessenheim, à cause d'une nappe phréatique en dessous, ne pouvait pas faire plus que ce qu'ils avaient déjà.
Donc elle aurait du fermer et sans aucune compensation financière. Et la tout de suite, ça parait plus grave pour EDF.

Et oui, les autre centrales répondent bien aux besoins de sécurité et c'est pour ça qu'il est plus sur de dormir à coté d'une centrale nucléaire que d'un site seveso : on a des normes draconiennes en sécurité.

Et ça n'importe quel ingénieur EDF de bonne volonté te dira la même chose et encore plus ceux qui gèrent les sousous. Et ma source vient du CEA.
Donc oui soyons intelligent face au nucléaire : réfléchir un peu avant d'hurler au scandale ou à la victoire.
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Pour les exigences de la VD4, le temps de percement du radier par le corium aurait effectivement été étendu à 72 h, si il aurait été difficile de renforcer le radier existant, il existait toutefois une autre solution qui consistait à adjoindre un système d'injection d'eau pour refroidir le corium et donc atteindre ces 72h .
Toutefois , sachant que la fermeture "politique " était actée, EDF n'a pas engagé des études de faisabilité plus poussées...!
On ne saura donc jamais si une fermeture " technique " aurait été nécessaire..!

a écrit : Ben le truc c'est que des nouvelles centrales A sont prévues d'ici deux où trois décennies, mais pas pour remplacer Fesseneim car pour le moment les autres centrales A ont tout à fait la capacité d'assurer la production. La où je te rejoins, c'est quand les centrales construites dans les années 80 vont commencer à se faire vieilles en 2040/2050 et qu'elles risquent de fermer plus où moins en même temps, les alternatives ne suffiront pas et c'est clair qu'il faudra en construire de nouvelles (on se ruine pas à mettre au point l'EPR pour faire joli dans le paysage^^), MAIS, si on pouvait remplacer deux centrales A par une seule, un peu plus puissante et plus sûre, ca serait déjà un grand pas vers la transition en attendant la fufu la FUUUUU-SIOOOON! ^^

Juste un truc, Fesseneim marchait peut être très bien car bien entretenue, mais quid justement du coût de l'entretien qui ne cessait d'augmenter? (C'est une question, hein)
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Pour répondre à la dernière question et pour donner un ordre de grandeur, les travaux de maintenance lourds engagés sur l'ensemble des autres centrales du Parc ( hormis Fessenheim bien sûr ) dit " grand carénage " sont amortis en 3 ans ( pour une centrale donnée ).
Cela relativise un peu le coût ( certes élevé ) de la maintenance, au regard des gains apportés par la vente de l'électricité produite ( le coût de construction étant amorti depuis longtemps ).

a écrit : Ineptie écologique ? Ah bon. La probabilité non-nulle qu'un grave accident nucléaire survienne fait peser sur l'environnement une lourde épée de Damoclés. Pour rappel , c'est ce que disaient les manifestants anti- nucléaires lors de la construction de la centrale de Fessenheim dans les années 70......Bilan, cette centrale ferme après 43 ans de bons et loyaux services, sans incident majeur....!

a écrit : Il faut hiérarchiser les sujets.
D’un côté une hypothétique fuite radioactive. Quelques cancers, une zone à éviter pendant des milliers d’années et des déchets à stocker.
De l’autre des milliers de morts par an, la disparition de tout un pan de la biodiversité, le dérèglement du climat planétaire sur des m
illiers d’années, des vagues migratoires, des famines, ...

Ça ne me fait pas particulièrement plaisir mais depuis que je me renseigne factuellement sur le sujet, je préfère le nucléaire
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Excellente analyse avantages/inconvénients, si tous les politiques pouvaient avoir le même raisonnement que vous..!