Les antibiotiques sont-ils en fin de vie ?

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D'ici 30 ans, certains chercheurs estiment que les antibiotiques seront obsolètes. La phagothérapie, méthode découverte au début du XXe siècle utilisant des virus "mangeurs" de bactéries, revient au premier plan dans la lutte contre les infections. En effet, la résistance aux antibiotiques pose de plus en plus de problèmes, d'autant que peu de nouveaux antibiotiques sont développés.


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C'est une bonne chose , les antibiotiques sont responsables de l'augmentation de la population mondiale
Darwin va enfin pouvoir avoir raison
Et ne comptons plus sur l'industrie pharmaceutique pour la recherche , les génériques ça rapporte plus

Si c'est d'abord du à un mauvaise et sur-utilisation de ses produits autant chez les humains que chez les animaux d'élevages, c'est aussi parce, il y a beaucoup moins d'investissement dans ce domaine de la recherche de la part des grands groupes, qui préfèrent orienter ses dernieres dans des domaines moins coûteux et plus rapidement rentables

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a écrit : Une petite nuance quand tu parles d'utilisateurs, en effet la résistance des bactérie est loin d'être causée par le fait que nous prenons des antibiotiques pour un rhume mais plutôt par le fait que toutes les bêtes destinées à l'abattage pour la grande distribution sont traitées d'office avec des antibiotiques (qui se retrouvent donc dans nos assiettes) et c'est essentiellement cette consommation là qui crée petit à petit des bactéries multi-résistantes appelées super-bactéries (qui selon certain risquent de devenir un problème majeur pour les populations ici 2050)
L'une des pistes pour tuer ces super-bactéries est la salive des dragons de komodo, déjà présentée dans une anecdote précédente, elle est bourré d'enzymes qui arrivent à éliminer ces bactéries, mais bon il ne s'agit encore que d'une piste, la meilleure étant selon moi de réagir en diminuant les quantités d'antibiotiques procurées aux bovins..
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En France les bovins sont traités en action curative et non en préventive, après je pense que c'est plutôt sur les gros élevage intensif d'Amérique (entre autres) où il y a de l'abus et où il n'y a pas de restrictions sur ces produits.

a écrit : Et la vaccination contre la variole, c'était pas une action concertée pour éradiquer une maladie ? Ces dizaines de millions de doses que l'ONU à offert aux pays les plus démunis ? Maintenant on ne trouve plus cette maladie que dans deux laboratoires au monde, et il y a débat sur la question de détruire les derniers échantillons ou non, c'est bien la preuve que les méchants labos qui soignent les riches aux dépends des pauvres c'est des conneries.
D'autre part, certaines autres maladies auraient pu être exterminée. Cela aurait pu être le cas de la poliomyélite dans les années 2000 par exemple. Mais les anti vaccins sont passés par là. Résultat : alors qu'on est passé a deux doigts de la faire disparaitre totalement il y a dix ans, une épidémie flambe comme jamais en Afghanistan, et ça commence à prendre en Ukraine. Qu'on vienne pas accuser les labos de quoi que ce soit. Les responsables sur ce coup sont clairement les antivax.

Ceci dit la variole était un virus, un organisme qui a besoin de parasité un hôte pour survivre. La variole était aussi spécifique à l'humain. Ce sont ces deux raisons là qui font que c'était possible de l'exterminer.
Les antibiotiques, eux, luttent contre les bactéries. Et c'est pas du tout pareil. Les bactéries on peut en trouver dans partout et elles peuvent très bien se passer de nous pour vivre (par exemple le tétanos s'attrape en se coupant pendant du jardinage). À l'inverse il est impossible d'exterminer une maladie bactérienne. Raison de plus pour utiliser les antibios avec parcimonie.
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Je n'accusais pas les labos. Mais le manque d'action concerté. Je ne vois pas le rapport entre les deux.

Je disais qu'une boite privée ne peux pas effectuer ce genre de chose. Et tu ne fait qu'être totalement d'accord avec moi, et sans réserve sur ce point.
Puisque tu apportes toi même que les quelques actions concertés qu'on a faites n'ont certainement pas été effectuées par les labos mais par les institutions civiles.
Donc pourquoi prendre ce ton d'opposition si tu es totalement d'accord avec ce que je raconte ?

Les entreprises privées ne sont pas des groupes altruistes. Ça n'est pas leur rôle de soigner les gens et de mener le combat de l'humanité contre notre ennemie commun.
On ne peut pas leur reprocher de ne pas le faire.
Mais on peut reprocher à notre société d'être incapable d'agir de façon concertée, lorsque ce serait utile et rentable pour l'ensemble de l'humanité.

( et au passage un labo privé sera toujours moins efficace que des recherches subventionnées, puisque ce qu'il produira sera toujours plus cher pour faire des bénéfices et qu'il ne ciblera que les besoins des riches. Mais ça n'est pas le débat. Moins efficace, c'est toujours mieux que rien. )


PS :
Merci pour la précision sur les bactéries. Effectivement, éradiquer les bactéries nuisibles semble plus compliqué.
Toutefois, bon nombres de bactéries mortelles ne peuvent pas vivre à l'air libre, mais seulement en contaminant qqn. Ta remarque est donc à nuancer. Nous avons probablement la possibilité d'éradiquer bien plus de maladies que nous ne le faisons. Et tu ne contredira pas, j'espère, l'évidence de l'inefficience de l'action concertée
Donc plutôt que t'opposer, pourquoi ne pas simplement approuver ?

a écrit : Je n'accusais pas les labos. Mais le manque d'action concerté. Je ne vois pas le rapport entre les deux.

Je disais qu'une boite privée ne peux pas effectuer ce genre de chose. Et tu ne fait qu'être totalement d'accord avec moi, et sans réserve sur ce point.
Puisque tu apporte
s toi même que les quelques actions concertés qu'on a faites n'ont certainement pas été effectuées par les labos mais par les institutions civiles.
Donc pourquoi prendre ce ton d'opposition si tu es totalement d'accord avec ce que je raconte ?

Les entreprises privées ne sont pas des groupes altruistes. Ça n'est pas leur rôle de soigner les gens et de mener le combat de l'humanité contre notre ennemie commun.
On ne peut pas leur reprocher de ne pas le faire.
Mais on peut reprocher à notre société d'être incapable d'agir de façon concertée, lorsque ce serait utile et rentable pour l'ensemble de l'humanité.

( et au passage un labo privé sera toujours moins efficace que des recherches subventionnées, puisque ce qu'il produira sera toujours plus cher pour faire des bénéfices et qu'il ne ciblera que les besoins des riches. Mais ça n'est pas le débat. Moins efficace, c'est toujours mieux que rien. )


PS :
Merci pour la précision sur les bactéries. Effectivement, éradiquer les bactéries nuisibles semble plus compliqué.
Toutefois, bon nombres de bactéries mortelles ne peuvent pas vivre à l'air libre, mais seulement en contaminant qqn. Ta remarque est donc à nuancer. Nous avons probablement la possibilité d'éradiquer bien plus de maladies que nous ne le faisons. Et tu ne contredira pas, j'espère, l'évidence de l'inefficience de l'action concertée
Donc plutôt que t'opposer, pourquoi ne pas simplement approuver ?
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Mais je suis d'accord, on s'était juste mal compris

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a écrit : Tout à fait ! Alors ce n'est pas un problème très ancien. On le sait plus où moins depuis une petite dizaine d'années.

Toutefois, tout le monde fermait plus ou moins les yeux. Mais, en mai 2016, une étude publiée par l'économiste Jim O'neill, mandaté par David Cameron, évoque "la
fin de la route des antibiotiques" ( dixit Tom Friedman, directeur du Centre USA du contrôle des maladies) d'ici 2050.

C'est quand même hallucinant qu'un progrès inventé il y a un siècle soit déjà quasiment obsolète...

Cela est dû évidemment à la résistance des bactéries aux antibiotiques. On appelle cela l'"anti-bioresistance" (dû principalement à une utilisation excessive et irréfléchie des antibiotiques par une majorité des utilisateurs)

Celle-ci deviendra la première cause de mortalité dans le monde d'ici 30 ans en tuant (hypothétiquement) 10 millions de personnes par an....

Il y a donc plusieurs théories qui s'affrontent : faut-il continuer dans cette voie quite à se confronter aux mutations croissantes des bactéries ou trouver un autre moyen sans savoir combien de temps/d'argent cela prendra pour trouver qqch d'ÉVENTUELLEMENT intéressant.

Source :
- émission France culture de 2016:
www.franceculture.fr/emissions/du-grain-moudre/antibiotiques-le-debut-de-la-fin

L'émission (dont un extrait est repassé hier midi) précisait que la plupart des firmes de recherche médicamenteuse auraient les moyens de prévenir ce risque rapidement mais qu'ils "laisseraient traîner" les choses par manque de rentabilité de ces produits actuellement.
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Si le problème que cela pose est récent, le phénomène est en fait connu depuis très longtemps. Presque autant que les antibiotiques eux-même. En effet Alexander Fleming, découvreur de la pénicilline (et donc des antibiotiques) a aussi découvert le phénomène d'antibio-résistance et avait alerté sur le risque de perdre cette manne en cas d'abus. Mais trop enjoué de cette découverte miraculeuse, le monde médical n'a pas écouté. Un comble!

a écrit : Et la vaccination contre la variole, c'était pas une action concertée pour éradiquer une maladie ? Ces dizaines de millions de doses que l'ONU à offert aux pays les plus démunis ? Maintenant on ne trouve plus cette maladie que dans deux laboratoires au monde, et il y a débat sur la question de détruire les derniers échantillons ou non, c'est bien la preuve que les méchants labos qui soignent les riches aux dépends des pauvres c'est des conneries.
D'autre part, certaines autres maladies auraient pu être exterminée. Cela aurait pu être le cas de la poliomyélite dans les années 2000 par exemple. Mais les anti vaccins sont passés par là. Résultat : alors qu'on est passé a deux doigts de la faire disparaitre totalement il y a dix ans, une épidémie flambe comme jamais en Afghanistan, et ça commence à prendre en Ukraine. Qu'on vienne pas accuser les labos de quoi que ce soit. Les responsables sur ce coup sont clairement les antivax.

Ceci dit la variole était un virus, un organisme qui a besoin de parasité un hôte pour survivre. La variole était aussi spécifique à l'humain. Ce sont ces deux raisons là qui font que c'était possible de l'exterminer.
Les antibiotiques, eux, luttent contre les bactéries. Et c'est pas du tout pareil. Les bactéries on peut en trouver dans partout et elles peuvent très bien se passer de nous pour vivre (par exemple le tétanos s'attrape en se coupant pendant du jardinage). À l'inverse il est impossible d'exterminer une maladie bactérienne. Raison de plus pour utiliser les antibios avec parcimonie.
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En ce qui concerne la polio en Ukraine, les labos ne sont pas complètement innocents.
Article très intéressant ici:
www.franceinter.fr/emissions/ailleurs/ailleurs-20-janvier-2016

"Nombre d’experts pointent du doigt le lobby des compagnies pharmaceutiques ukrainiennes, qui voient d’un mauvais œil la livraison de vaccins français, de Sanofi Pasteur. Ils ont été achetés par le Canada et livrés par les Nations-Unies et sont gratuits pour les Ukrainiens. Mais la rumeur court qu’ils sont périmés, et bons à jeter. "
D'autres articles parlent de la corruption du pouvoir.


En Afghanistan, c'est un peu différent:
C'est principalement l'état islamique qui a empêché les vaccinations.

www.rfi.fr/asie-pacifique/20160830-polio-vaste-campagne-vaccination-bastion-etat-islamique-afghanistan

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a écrit : Vous avez sûrement tous raisons pour ce qui est du pourquoi les bactéries résistent aux antibiotiques. Malheureusement pour vous ou heureusement pour nous vous êtes hors de l'actualité... On est en 2017 quoi! Cet été un chercheur marocain a trouvé une formule unique en son genre, il mêle huiles essentielles et antibiotiques, les antibio s'en trouvent doper comme jamais et pour l'instant le résultat est sans appel, toutes les bactéries meurent aucune n'a le gène ou n'est encore capable de résister!! Afficher tout Je pourrais avoir la référence de l'article ?

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Attention l'utilisation des bacteriophages à aussi certains désavantages. Par exemple la voie d'administration: les phages ont besoins de se trouver proche du lieu d'infection pour être efficaces, et doivent donc arrive sur le lieu d'infection sans avoir été éliminé pas le système immunitaire. Aussi, certaines (souches de) bactéries sont naturellement résistantes aux infections phagiques. Aussi, la phagotherapie n'est efficace que contre des bacteris "actives" qui se multiplient. En effet, contre des bactéries quiescentes (en dormance) les phages sont inefficaces. Et enfin, tous les phages ne sont pas adaptés à la phagotherapie, certain phages dit "lysogenes" intègrent leurs génome dans le génome de la bactérie infectée et restent en dormance. Cela ne tue pas la bactérie, et l'intégration au hasard du génome du virus peux apporter des avantages sélectifs aux bactéries. Cela dit un papier extraordinaire à commencé à élucider la lysogenie chez certains phages et à montrer qu'ils étaient capable de communiquer et prendre des "décision de groupes" pour choisir le meilleur mode d'infection: lyse de la bactérie ou lysogenie.

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je suis allergique a la pénicilline , j'ai découvert ca a 20 ans , j'ai vécu ma vie sans elle , 2017, je fais une allergie a un autre antibiotique ! ! ! misère de misère , mon panel vient de se réduire drastiquement , si j'ai besoin d’antibiotique, il reste pas grand chose , on me suggère de faire un test de sensibilisation a la pénicilline ! pourquoi ? parce qu'on en ingère tellement a faible dose depuis si longtemps ( j'ai 54 ans ) que peut êtres suis je devenu tolérante a la pénicilline , se qui arrangerait bien mes affaires

La résistance au anti biotique est du a la composition cellulaire de la bactérie par exemple certaine bactérie possède une membrane cytoplasmique supplémentaires la rendant plus résistante d'autre secrète des substance toxique détruisant les effets des antibiotique .

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la resistance aux antibio est cree par les traitement arrete trop tot. en temps normale, l'antibio aide le systeme immunitaire et meme les bacterie resistante finnissent par mourir. quand on arrete trop tot, les plus resistante survive et se reproduise.

a écrit : La recherche et la culture des phages est artisanale et à une particularité, chaque phage n'agit que sur une maladie "individuelle". Un phage qui agira sur une infection qui m'agresserait ne serait utilisable que sur moi, la même infection sur mon voisin nécessitera un autre phage, c'est ce qui explique le peu d’enthousiasme des laboratoires, qui préfèrent produire en masse.
Et puis les phages se trouvent "gratuitement", ils ne sont pas brevetables, ils y en a pleins les égouts, leur lieu de développement préférés, juste avant les fossés le long des chemins ruraux, le plus long est de déterminer, une fois qu'on en a récolté quelques milliers, lequel agira sur une infection particulière, ce qui demande des tests et des cultures longs, mais pas forcement couteux, ce qui énerve encore plus les labos, qui en Europe occidentale, freinent des deux pieds sur les études et homologations concernant ces drôles de virus utilisés avec succès dans les pays de l'Est depuis des décennies
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La raison principale du blocage des phages c'est que malgré des années apparentes d'utilisation en Géorgie et ailleurs il n'y a pas ou peu de publications utilisables . On parle ici d'utiliser des être à vivants en traitements du coup, comment les stocker? Comment les administrer ? (vas y pour placer un phage sur une infection de cartilage...) comment vérifier qu'ils disparaissent après traitement?... il y a de bien meilleures pistes actuellement (endophytes, venins, synthèse in vivo...)

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a écrit : Tout à fait ! Alors ce n'est pas un problème très ancien. On le sait plus où moins depuis une petite dizaine d'années.

Toutefois, tout le monde fermait plus ou moins les yeux. Mais, en mai 2016, une étude publiée par l'économiste Jim O'neill, mandaté par David Cameron, évoque "la
fin de la route des antibiotiques" ( dixit Tom Friedman, directeur du Centre USA du contrôle des maladies) d'ici 2050.

C'est quand même hallucinant qu'un progrès inventé il y a un siècle soit déjà quasiment obsolète...

Cela est dû évidemment à la résistance des bactéries aux antibiotiques. On appelle cela l'"anti-bioresistance" (dû principalement à une utilisation excessive et irréfléchie des antibiotiques par une majorité des utilisateurs)

Celle-ci deviendra la première cause de mortalité dans le monde d'ici 30 ans en tuant (hypothétiquement) 10 millions de personnes par an....

Il y a donc plusieurs théories qui s'affrontent : faut-il continuer dans cette voie quite à se confronter aux mutations croissantes des bactéries ou trouver un autre moyen sans savoir combien de temps/d'argent cela prendra pour trouver qqch d'ÉVENTUELLEMENT intéressant.

Source :
- émission France culture de 2016:
www.franceculture.fr/emissions/du-grain-moudre/antibiotiques-le-debut-de-la-fin

L'émission (dont un extrait est repassé hier midi) précisait que la plupart des firmes de recherche médicamenteuse auraient les moyens de prévenir ce risque rapidement mais qu'ils "laisseraient traîner" les choses par manque de rentabilité de ces produits actuellement.
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Plus personne ne ferme les yeux sur ça depuis 20 ans... la recherche sur les beta lactamase a plusieurs années. Arrêtez un peu de transformer la réalité pour taper sur les méchants labos

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a écrit : C'est vraiment con qu'une action concertée n'en ai pas profité pour éradiquer certaines maladies d'un coup. Plutôt que de ne soigner que les riches en laissant les épidémies se répandre chez les pauvres.
>_<

Une entreprise privée ne pourra jamais entreprendre ce genre de cho
se. Puisque ça ne pourrait être que profitable et pas rentable.

On devrait peut être en profiter pour agir intelligemment, avant que ces médocs ne fassent vraiment plus du tout effets.
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On ne peut pas éradiquer une maladie bactérienne comme on l'a fait avec les virus grâce à la vaccination. Malheureusement les bactéries ne disparaissent pas d'elles mêmes simplement en les empêchant de contaminer les hommes...

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a écrit : Vous avez sûrement tous raisons pour ce qui est du pourquoi les bactéries résistent aux antibiotiques. Malheureusement pour vous ou heureusement pour nous vous êtes hors de l'actualité... On est en 2017 quoi! Cet été un chercheur marocain a trouvé une formule unique en son genre, il mêle huiles essentielles et antibiotiques, les antibio s'en trouvent doper comme jamais et pour l'instant le résultat est sans appel, toutes les bactéries meurent aucune n'a le gène ou n'est encore capable de résister!! Afficher tout Il y a des milliers d'études qui montrent un effet antibiotique incroyable en boîte de pétri. Même avec des huiles essentielles seules (vu que certaines sont très toxiques). Après pour transposer ça en traitement on fait comment? Comment traitez un site d'infection interne avec des huiles essentielle ?

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a écrit : En France les bovins sont traités en action curative et non en préventive, après je pense que c'est plutôt sur les gros élevage intensif d'Amérique (entre autres) où il y a de l'abus et où il n'y a pas de restrictions sur ces produits. C'est exactement le contraire de ce que tu dis dans les élevages industriels, parce qu'il ne faut pas croire que notre système est différent de celui des USA, il est juste moins flagrant mais utilise autant la biotechnologie que ces messieurs les américains.
. En france, comme en Allemagne où où que ce soit, on attends pas de déceler une maladie pour donner des antibiotiques, on en donne à tout le monde, partout au premier signe de "AAAAAH il a éternué!" ils sont donc préventifs, que ce soit chez les moutons où chez les humains.

-OOOOOh, une petite morvine! Allez hop, un bon cocktail d'antibiotiques à large spectre dans les fesses et il n'y paraîtra plus. (et dire que CA a fait bac+6 en médecine pour en arriver là)

a écrit : je suis allergique a la pénicilline , j'ai découvert ca a 20 ans , j'ai vécu ma vie sans elle , 2017, je fais une allergie a un autre antibiotique ! ! ! misère de misère , mon panel vient de se réduire drastiquement , si j'ai besoin d’antibiotique, il reste pas grand chose , on me suggère de faire un test de sensibilisation a la pénicilline ! pourquoi ? parce qu'on en ingère tellement a faible dose depuis si longtemps ( j'ai 54 ans ) que peut êtres suis je devenu tolérante a la pénicilline , se qui arrangerait bien mes affaires Afficher tout Ca s'appelle la mithridatisation.

Le problème c'est que les bactéries font pareil, elles s'adaptent au poison. Faut pas croire que les antibiotiques ca se boit comme du lait, ce sont des produits très actifs et dangereux et tu est loin d'être le seul à faire de mauvaises réactions avec ces médicaments.
Ca se vends sous ordonnance, c'est pas pour rien quoi.

a écrit : Tout à fait ! Alors ce n'est pas un problème très ancien. On le sait plus où moins depuis une petite dizaine d'années.

Toutefois, tout le monde fermait plus ou moins les yeux. Mais, en mai 2016, une étude publiée par l'économiste Jim O'neill, mandaté par David Cameron, évoque "la
fin de la route des antibiotiques" ( dixit Tom Friedman, directeur du Centre USA du contrôle des maladies) d'ici 2050.

C'est quand même hallucinant qu'un progrès inventé il y a un siècle soit déjà quasiment obsolète...

Cela est dû évidemment à la résistance des bactéries aux antibiotiques. On appelle cela l'"anti-bioresistance" (dû principalement à une utilisation excessive et irréfléchie des antibiotiques par une majorité des utilisateurs)

Celle-ci deviendra la première cause de mortalité dans le monde d'ici 30 ans en tuant (hypothétiquement) 10 millions de personnes par an....

Il y a donc plusieurs théories qui s'affrontent : faut-il continuer dans cette voie quite à se confronter aux mutations croissantes des bactéries ou trouver un autre moyen sans savoir combien de temps/d'argent cela prendra pour trouver qqch d'ÉVENTUELLEMENT intéressant.

Source :
- émission France culture de 2016:
www.franceculture.fr/emissions/du-grain-moudre/antibiotiques-le-debut-de-la-fin

L'émission (dont un extrait est repassé hier midi) précisait que la plupart des firmes de recherche médicamenteuse auraient les moyens de prévenir ce risque rapidement mais qu'ils "laisseraient traîner" les choses par manque de rentabilité de ces produits actuellement.
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La première antibioresistance date de la 2nde guerre mondiale suite au traitement des soldats par la penicilline contre la bactérie S.aureus. Utilisé dés 1939 dans sa forme purifié, l'antibioresistance a été constaté des 1944. A ce jour, il existe des bactéries BHRE (bactéries hautement résistantes émergentes) qui ne sont sensibles qu'à une voir 2 classes d'antibiotiques. Une fois la résistance à ces derniers antibiotiques acquises nous serons dans l'impasse totale effectivement de traiter les infections par antibiotherapie. La naissance de ces bactéries résistantes se fait dans notre flore digestive à force d'user des antibiotiques à des doses inadaptées (sous dosés).
Je suis infirmier hygiéniste.