L'improvisation était courante dans les concerts de musique classique

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Les plus grands compositeurs de musique classique comme Liszt ou Beethoven ne faisaient pas que jouer leurs partitions durant les concerts. Il était fréquent que le public donne un thème au musicien, qui improvisait alors un morceau au piano. Certains morceaux célèbres sont d'ailleurs des improvisations de concerts, mises par la suite par écrit.


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a écrit : Oh si! Tout suit une logique mais les niveaux de tout à chacun empêchent les personnes dotées d'une intelligence plus simple de comprendre ces personnes avec un don unique probablement avec un quotient intellectuel hors norme. D'ailleurs, il aurait été opportun d'en savoir davantage à ce sujet si cela avait été possible. De même, et je parle pour moi ; quand vous êtes en terminale scientifique parce que vous aimez les mathématiques et tout ce qui s'y lient et que vous avez l'opportunité de regarder le travail d'amis qui sont en maths sup, je peux vous dire que même avec 18 de moyenne en maths, leur travail me semblait complètement illogique, et pourtant il l'était! Mais à un tout autre niveau, et cela m'était tellement étranger que j'eusse pensé dans un premier temps qu'il ne l'était pas! C'est l'image que cela me procurait. Mais ce que tu as marqué m'a ramené 20 ans en arrière à cette situation loin d'être simple. Afficher tout J'ai du mal à suivre le raisonnement et voir en quoi c'est une réponse à mes commentaires. Je voulais dire que:
- les musiciens ne sont pas les seuls à improviser;
- que la musique et les mathématiques sont très liées (ce n'est pas par hasard que tant de mathématiciens sont mélomanes - mais il n'y a pas besoin d'en être un pour apprécier).

Quel que soit son niveau d'instruction (je n'aime pas la notion de quotient intellectuel, Binet lui-même, son inventeur, disait qu'il ne savait pas ce que ça voulait dire), on peut apprécier ou non un ouvrage, mais pas de la même façon. Le Parthénon est trouvé beau par pratiquement qui que ce soit, mais un mathématicien y trouve, en plus, un prodigieux savoir en géométrie. Même en littérature, et cela a fait l'objet de commentaires récents, Alice in Wonderland peut être apprécié d'un enfant, mais un mathématicien y voit en plus des allusions critiques et assez complexes d'un auteur qui n'avait rien compris aux nouvelles conceptions en ce domaine.
Les musiques classiques actuelles ne plaisent qu'à un public assez restreint car trop peu comprennent leur beauté, les autres étant trop habitués aux seuls airs classiques comme Carmen, pour ne donner qu'un exemple. Souvent, on ne les écoute pas, on les entend comme un simple bruit de fond.
Et puis, tout simplement, il est rare de ne pas admirer le ciel étoilé, mais les modèles cosmologiques de l'univers sont très difficiles à comprendre, contradictoires, et en fait personne n'y voit vraiment clair.

a écrit : Je ne suis pas d’accord, mais pas du tout.
Ce qui rend intéressant une musique, c’est justement l’utilisation de dissonances. Pas dans les „Quatre saisons” de Vivaldi? Il suffit de l’écouter dans l’interprétation de l’ensemble précisément appelé „les Dissonances”.
www.youtube.com/watch?v=SvQZSfChP
4Y
L’ouvrage cité plus haut (Théorie de la Musique) explique bien que justement la gamme occidentale en fait un usage, mesuré sauf comme Heinrich Biber qui voulait des instruments volontairement désaccordés, mais que dans les musiques orientales c’est systématique, et que tout repose sur les lois physiques, physiologiques, et en définitive mathématiques. Nous n’en sommes plus au séculaire solfège de Dannhauser!
Certains renoncent un peu; j’ai eu l’honneur de demander à Krzysztof Penderecki en personne pourquoi, après avoir écrit une œuvre aussi géniale que ‘Tren ofiarom Hiroszimy’ (Threnody to the Victims of Hiroshima ), déchirante, utilisant le quart de ton, il en revenait à une sorte de néo-classicisme, et il a quelque peu éconduit le jeune homme qui osait le questionner.
Mais j’ai aussi pu parler à de nombreux jeunes compositeurs (j’ai mentionné l’IRCAM dont Boulez fut directeur) et peux assurer que les idées bouillonnent, que la musique classique est vivante, explosive même. Elle part un peu dans toutes les directions, mais Monteverdi lui-même a été considéré un moment comme bizarre. Soyons sûrs qu’il y aura beaucoup de déchets, mais aussi beaucoup de progrès, et que les courants, loin d'être épuisés, n'ont jamais été si nombreux.
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Après c'est une question de point de vue. Tu n'as pas clairement énoncés des mouvements. Je pense qu'on ne fait que renouveler d'anciens courants comme je l'ai dit.
Les Quatres Saisons de Vivaldi ne sont pas dissonantes, originellement.

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a écrit : Après c'est une question de point de vue. Tu n'as pas clairement énoncés des mouvements. Je pense qu'on ne fait que renouveler d'anciens courants comme je l'ai dit.
Les Quatres Saisons de Vivaldi ne sont pas dissonantes, originellement.
Pourtant, ces courants existent.
Il n'y a qu'à voir à la naissance de la musique dite contemporaine: en Europe, Schönberg initie la musique sérielle, rigoureuse et obéissant à un schéma imuable tout comme les fugues de Bach - tandis qu'à New York, John Cage part sur le principe opposé, à savoir la libération de la musique de toutes ses contraintes. Son concept musical devient un concept philosophique qui est poussé à son paroxysme avec 4'33'', morceau lors duquel le musicien ne produit aucun son.
Naîtrons par la suite la musique minimaliste, la musique concrète/électronique, la musique spectrale/microtonale.
Dans ces derniers courants, la notation musicale est remise en question, les compositeurs se sentant restreints dans nos portées à cinq lignes. Certaines partitions de John Cage resemblent plus à des jeux de plateau qu'à des partitions. Il donne un cadre, une série d'instructions et laisse le hasard décider du reste. En musique concrète, on privilégie une notation graphique.
Au-delà de la musique écrite, le contexte et la communication sont aujourd'hui des aspects centraux de la profession, par évolution logique mais aussi par nécessité. Le travail du compositeur s'étend ainsi bien au delà du papier.

a écrit : Pourtant, ces courants existent.
Il n'y a qu'à voir à la naissance de la musique dite contemporaine: en Europe, Schönberg initie la musique sérielle, rigoureuse et obéissant à un schéma imuable tout comme les fugues de Bach - tandis qu'à New York, John Cage part sur le principe opposé, à savoir la
libération de la musique de toutes ses contraintes. Son concept musical devient un concept philosophique qui est poussé à son paroxysme avec 4'33'', morceau lors duquel le musicien ne produit aucun son.
Naîtrons par la suite la musique minimaliste, la musique concrète/électronique, la musique spectrale/microtonale.
Dans ces derniers courants, la notation musicale est remise en question, les compositeurs se sentant restreints dans nos portées à cinq lignes. Certaines partitions de John Cage resemblent plus à des jeux de plateau qu'à des partitions. Il donne un cadre, une série d'instructions et laisse le hasard décider du reste. En musique concrète, on privilégie une notation graphique.
Au-delà de la musique écrite, le contexte et la communication sont aujourd'hui des aspects centraux de la profession, par évolution logique mais aussi par nécessité. Le travail du compositeur s'étend ainsi bien au delà du papier.
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C'est très juste, ce que tu dis. Mais je crains que de nos jours (depuis quelques dizaines d'années), il n'y ait plus aucun courant, ou alors on ne les identifie pas ni ne leur donnons un nom, ce qui est possible aussi.

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a écrit : C'est très juste, ce que tu dis. Mais je crains que de nos jours (depuis quelques dizaines d'années), il n'y ait plus aucun courant, ou alors on ne les identifie pas ni ne leur donnons un nom, ce qui est possible aussi. Il est plus difficile d'identifier un courant du XXIe siècle, c'est certain. En même temps, ce siècle est encore jeune et les courants mettent toujours un certain temps à naître. Cependant, ceux que j'ai nommés sont suivis différemment selon les pays et les Hautes Ecoles. Tous sont étudiés évidemment mais toutes les HS ne sont pas ultra-libérales, certaines imposent un programme précis aux compositeurs.
Là où j'étudie encore, en Suisse, je vois bien plus de musique microtonale que de musique minimaliste p.ex.
Inversement, aux USA ils surfent plutôt sur l'héritage de Cage.
Dans certaines HS en Autriche, ils imposent encore aux compositeurs d'écrire une sonate, un quatuor, etc.