Un neurochirurgien veut greffer un corps complet

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Le docteur Sergio Canavero est un neurochirurgien qui a un projet fou : celui d'effectuer d'ici deux ans une greffe complète de corps sur une tête humaine. Valery Spiridonov, un jeune Russe de 30 ans, s'est porté volontaire. Il est atteint d'une maladie rare qui atrophie ses muscles et réduit fortement son espérance de vie. Le projet laisse dubitative la communauté scientifique, à la fois d'un point de vue technique, mais aussi moral.


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Ça me fait penser à ce coq qui avait vécu sans tête quelques temps.

Au vu des progrès réalisés récemment dans les prothèses (mains articulées, commandées par le cerveau) peut être pourra-t-on même dans le futur de faire greffer la tête sur un corps artficiel ? Si ça se trouve, c'est même (théoriquement) moins compliqué que de relier deux corps humains, avec tout ce que cela comporte de risque de rejet et de problème de reconnexion de moelle épinière.

a écrit : ... et bin c'est pas demain qu'on va régler le problème des retraites ! ;-)
je vous rapelle que si l'âge de la retraite recule, c'est parce que l'espérance de vie avance ! et je n'ose même pas calculer le coût de telles opérations de greffe... au fait, qui va payer ? y'a pas un
moment où il faut arrêter les frais et laisser la nature faire son oeuvre, comme elle l'a quasiment toujours fait ?...

Plutôt que de mettre autant d'efforts pour "prolonger sa vie" au prix de prouesses exhorbitantes, ne vaudrait-il pas mieux se concentrer sur les moyens de bien remplir, au sens de la qualité de vie et du bien être spirituel, notre seule et unique existence terrestre...?
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L'âge de départ à la retraite recule parce que l'espérance de vie augmente, effectivement, en partie.......
.......mais, pour le cas de la France, le régime des retraites ne souffrait d'aucun problème de financement malgré l'augmentation de l'espérance de vie jusqu'à il y a quelques années. J'ai utilisé le passé pour le verbe "souffrir" car ce n'est plus le cas aujourd'hui, entre temps un homme politique populaire en France à décidé de vendre notre organisme de financement des retraites à ses amis investisseurs...............
Et ensuite, hop ! Réforme des retraites....pour sauver le régime des retraites français car il est déficitaire !

Trop fort le mec !

Bref, désolé du grand hors sujet

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Il est bien question dans cette anecdote de créer une "chimère" humaine ? Très intéressant.

a écrit : Je me demande comment ils vont faire pour les fonctions motrices. Mais personnellement le côtés éthique ne me dérange pas du tout tant que c'est le Corp d'un mort et pas celui d'un clone. Simple!! Fil rouge dans le trou rouge... bleu dans le trou bleu etc...

a écrit : Et nous serons 14 millions sur terre, avec ce que cela implique. C'est vraiment pas beaucoup...

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a écrit : ... et bin c'est pas demain qu'on va régler le problème des retraites ! ;-)
je vous rapelle que si l'âge de la retraite recule, c'est parce que l'espérance de vie avance ! et je n'ose même pas calculer le coût de telles opérations de greffe... au fait, qui va payer ? y'a pas un
moment où il faut arrêter les frais et laisser la nature faire son oeuvre, comme elle l'a quasiment toujours fait ?...

Plutôt que de mettre autant d'efforts pour "prolonger sa vie" au prix de prouesses exhorbitantes, ne vaudrait-il pas mieux se concentrer sur les moyens de bien remplir, au sens de la qualité de vie et du bien être spirituel, notre seule et unique existence terrestre...?
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Ici on ne veut pas rendre immortel les gens, on veut juste redonner un corps a ceux qui n'en n'ont pas ou qui veulent en changer (le luxe...)

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a écrit : Peut-on greffer, et même opérer, sans l'accord du patient (sauf bien sûr s'il est inconscient), et n'est-ce pas voisin de "coups et blessures volontaires"? En fait tout dépend des situations.
Généralement, en cas d'urgence vitale, on peut opérer sans consentement, p.e. les polytraumatisés par accident de la voie publique, on opère les patients inconscients.

Par contre, si l'on n'est pas dans un contexte d'urgence vitale, ou si le consentement peut être obtenu, on ne peut opérer sans.
Après, il peut être impossible à recueillir (troubles psychiatriques, ou neurologiques importants, coma) et à ce moment là, on consulte une personne dite "de confiance".
De plus, le consentement peut être révoqué à tout moment

En théorie, on peut également s'appuyer sur des "directives anticipées", consignes faites à l'avance, stipulant p.e. qu'une personne refuse de subir une opération. Toutefois, en pratique, il est très difficile de les appliquer pour de nb raisons techniques. C'est notamment le cas en réanimation où les directives anticipées sont rarement claires (ex : personne souhaitant "ne pas être réanimée" : qu'est ce que ça veut dire concrètement ? Où s'arrête-t-on dans la prise en charge ?)

Après pour ce qui est d'une greffe : pas d'urgence vitale à la minute, même sur une hépatite fulminante, le temps d'obtenir un greffon, on peut obtenir le consentement.
Par contre, pour ce qui est du donneur, en France, le cadre législatif dit que pour un patient en état de mort encéphalique, on doit rechercher l'expression de son refus de son vivant. En pratique, on demande à la famille si le patient était contre, mais en théorie, s’il n'est pas inscrit sur la liste officielle de refus, on pourrait prélever.
Mais bon, si c'est bien expliqué, la famille est moins réticente refuse, et on essaye de respecter au max les croyances et leur avis, même si, législativement, on pourrait s'en passer.

Après, il y a d'autres pb éthiques liés à ce type d'opération : qui greffer ? Comment décide-t-on de donner un corps entier à une personne quand on pourrait transplanter avec ce corps potentiellement : un coeur - des poumons - un foie - des reins - des vaisseaux - des cornées, etc. donc soigner plusieurs personnes ?
Comment décide-t-on quel corps donner ? Lorsqu'on a un prélèvement multi-organes, le chirurgien qui vient prélever l'organe qui l'intéresse étudie sa viabilité. Donc, si on a des organes en bon état sauf un, genre le foie est abîmé : on fait quoi ? On considère que la fonction hépatique est plus importante que de retrouver l'usage des membres ? Et si on ne prend que des corps en très bon état, la question revient : n'aurait-on pas plus intérêt à profiter de pouvoir prélever un max d'organes pour greffer un max de patients ?
Après, une question/réponse pourrait être : le receveur étant handicapé moteur, mais pas forcément en défaillance d'organe : pourrait-on envisager de prendre les organes de son corps une fois qu'on l'a détaché de sa tête ? Et si l'on ne peut pas, que fait-on de son corps ? Peut-on envisager que, si le corps du donneur présente une défaillance d'organe, on greffe le corps du donneur mais on remplace cet organe par celui en bon état du receveur ? (inception d'organes ...)

Pour ce qui est du coût, qqu'un a fait la remarque : "ça ne te dérange pas que les riches soient immortels ?" --> une greffe est prise en charge à 100 % de même que la prise en charge d'une défaillance terminale. Pas besoin de beaucoup d'argent pour boire de l'alcool jusqu'à la cirrhose et obtenir sa greffe sans avancer le moindre sou.
Quant au coût ... A voir ... Je ne connais pas le prix de la pec au quotidien d'un handicap moteur majeur, ni à long terme. Cela dit, je vois à peu près le prix de la prise en charge d'une insuffisance hépatique, du bilan pré greffe, et un bloc de transplantation hépatique prend facilement 7h, et implique beaucoup de personnel.
J'avais lu qq petites choses sur ce projet de greffe de corps, et effectivement ça nécessiterait une équipe énorme de spécialistes et une durée opératoire très longue, donc un coût probablement énorme. Mais c'est toujours à mettre en relation avec le coût pré/post greffe.

Et comme je pense un peu à ma pomme, je me pose la question de l'anesthésie / réanimation ? Comment maintient-on la tête lorsqu'elle est détachée du corps ? Comment contrôler correctement l'hémodynamique chez un patient qui comporte un corps et un cerveau à la physiologie différente, à la régulation différente, je pense notamment à la greffe du corps d'un patient souffrant d'hypertension artérielle chronique chez un receveur sain, l'un ayant modifié ses paramètres d'adaptation et pas l'autre.

Beaucoup de questions, pas seulement éthiques ou techniques. Je passe celles morales et psychologiques déjà évoquées.
Il faut toutefois avouer que l'exploit serait réel, reste à évaluer la balance bénéfices/risques.
Je tiens d'ailleurs à appuyer une remarque qui a été faite sur la prolongation de la durée de vie. A l'heure actuelle, une variable commence à faire parler d'elle puisqu'elle a son intérêt : l'espérance de vie "en bonne santé".
Parce-qu'en effet, augmenter l'espérance de vie, si on exclut le côté "ça coûte cher en retraites", ça n'est pas synonyme de rester en bonne santé. Or, quel est l'intérêt de vivre 3 ans de plus si c'est pour être 3 ans de plus malade ? Et à l'heure actuelle, il semblerait que l'augmentation de l'EDV ne s'accompagne pas de celle de l'EDV en bonne santé.
En résumé, et comme j'aime à le dire : depuis qq années, les progrès de la médecine créent de la maladie chronique : en réduisant la mortalité de certaines affections, on en subit les conséquences à long terme.

Bref, des sujets intéressants mais vertigineux car les réponses seront différentes pour tout le monde

Je me pose une question... Qu'en est-il de l'adn ? Comment ça se passe par la suite ? Entre la salive et le sperme par exemple ? Y'aurait-il un genre de "mutation" de l'un ou l'autre ? Un "alignement" entre le corps et la tête ?

Techniquement, cette greffe est une vraie prise de tête...

a écrit : J'ai déjà entendu cette info est ça couterai une blinde apparament ... les yeux de la tête, même... ;-)

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a écrit : Pourquoi ne dit-on pas plutôt greffer une tête sur un corps ? parce qu'on va partir d'un corps dont la tête est détruite ou dont le cerveau est H.S., donc l'individu associé est décédé, mais qui a fait un don d'organe XXL, qui sera utilisé par le "récepteur", celui qui s'est porté volontaire, et dont le cerveau et donc la conscience sont préservés, sous reserve bien entendu que l'opération (qui commencera logiquement par une petite décapitation) réussisse... l'identité, la personnalité, les souvenirs du greffé seront ceux de la "tête", donc il s'agit bien de greffer un corps sur une tête.
je suis d'accord, ce projet, c'est frankenstein.

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Beaucoup parle d'immortalité, seulement jusqu'à nouvel ordre le cerveau (donc la tête) aussi vieillit et meurt. On part de x milliards de neurones qui se dégradent tout a long de la vie, vient un moment ou il y en a plus assez. Coller la tête d'un malade atteint de Parkinson, d'Alzeihmer ou de quelqu'un qu'a atteint la sénilité a cause de l'age sur un corps de 20 ans vas pas régénérer les neurones..

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a écrit : C'est tellement facile d'etre dubitatif d'un point de vue ethique lorsque l'on est pas malade. selon toi, il faut d'abord tomber malade pour avoir le droit de réfléchir à des questions éthiques ?

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a écrit : Ici on ne veut pas rendre immortel les gens, on veut juste redonner un corps a ceux qui n'en n'ont pas ou qui veulent en changer (le luxe...) moi je vois surtout un chirurgien qui veut écrire son nom pour l'éternité au panthéon de sa discipline... ok ok ptet qu'un jour, ça sauvera une vie de temps en temps... mais enfin, pour le prix d'UNE opération, avec la même somme, combien de personnes crevant de faim on pourrait sauver ?

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a écrit : Pour ce qui est du coût, qqu'un a fait la remarque : "ça ne te dérange pas que les riches soient immortels ?" --> une greffe est prise en charge à 100 % de même que la prise en charge d'une défaillance terminale. Pas besoin de beaucoup d'argent pour boire de l'alcool jusqu'à la cirrhose et obtenir sa greffe sans avancer le moindre sou.
Quant au coût ... A voir ... Je ne connais pas le prix de la pec au quotidien d'un handicap moteur majeur, ni à long terme. Cela dit, je vois à peu près le prix de la prise en charge d'une insuffisance hépatique, du bilan pré greffe, et un bloc de transplantation hépatique prend facilement 7h, et implique beaucoup de personnel.
J'avais lu qq petites choses sur ce projet de greffe de corps, et effectivement ça nécessiterait une équipe énorme de spécialistes et une durée opératoire très longue, donc un coût probablement énorme. Mais c'est toujours à mettre en relation avec le coût pré/post greffe.

Et comme je pense un peu à ma pomme, je me pose la question de l'anesthésie / réanimation ? Comment maintient-on la tête lorsqu'elle est détachée du corps ? Comment contrôler correctement l'hémodynamique chez un patient qui comporte un corps et un cerveau à la physiologie différente, à la régulation différente, je pense notamment à la greffe du corps d'un patient souffrant d'hypertension artérielle chronique chez un receveur sain, l'un ayant modifié ses paramètres d'adaptation et pas l'autre.

Beaucoup de questions, pas seulement éthiques ou techniques. Je passe celles morales et psychologiques déjà évoquées.
Il faut toutefois avouer que l'exploit serait réel, reste à évaluer la balance bénéfices/risques.
Je tiens d'ailleurs à appuyer une remarque qui a été faite sur la prolongation de la durée de vie. A l'heure actuelle, une variable commence à faire parler d'elle puisqu'elle a son intérêt : l'espérance de vie "en bonne santé".
Parce-qu'en effet, augmenter l'espérance de vie, si on exclut le côté "ça coûte cher en retraites", ça n'est pas synonyme de rester en bonne santé. Or, quel est l'intérêt de vivre 3 ans de plus si c'est pour être 3 ans de plus malade ? Et à l'heure actuelle, il semblerait que l'augmentation de l'EDV ne s'accompagne pas de celle de l'EDV en bonne santé.
En résumé, et comme j'aime à le dire : depuis qq années, les progrès de la médecine créent de la maladie chronique : en réduisant la mortalité de certaines affections, on en subit les conséquences à long terme.

Bref, des sujets intéressants mais vertigineux car les réponses seront différentes pour tout le monde
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merci pour cette contribution. en effet, rester en vie, c'est bien ; rester en bonne santé, c'est mieux. comment (et à qui) poser ces questions dans le débat public, quand on voit les crispations habituelles sur l'avortement ou le débranchage des légumes...

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a écrit : Je me pose une question... Qu'en est-il de l'adn ? Comment ça se passe par la suite ? Entre la salive et le sperme par exemple ? Y'aurait-il un genre de "mutation" de l'un ou l'autre ? Un "alignement" entre le corps et la tête ? Dans le cas d'une greffe de reins ou quoi les adn sont différents et ça pose pas de problème. Il y a effectivement des problèmes de compatibilité style groupe sanguin ect mais au final tu peut plus ou moins prendre chaque organe comme une "usine" indépendante, le tout supervisé par le cerveau.
Le cerveau pour donner des ordres et recevoir des infos d'en bas se sert principalement ou de signaux électriques (contrôle des muscles via les nerfs par exemple) et des hormones qui sont envoyés dans le système sanguin. Tu parle des testicules par exemple: ils sécrètent de la testostérone dans le sang, le cerveau analyse la quantité qu'il y a, dis rien si faut continuer, envoie telle hormones si faut arrêter yen a trop ou telle autre hormones si faut augmenter la dose quand yen a pas assez ou en cas d'activité sexuelle par exemple.
Au final tout ce petit monde travaille de son côté en envoyant des compte rendu au cerveau qui régule les activités de chacun. Pour parler a un truc 50 cm plus bas il a besoin que d'un "fil électrique" ou de "canaux" donc que ça soit des fils de cuivre ou de plomb ou que ça soit du sang vert ou bleu, il s' en fout un peu.
J'espère avoir été clair ^^

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a écrit : Le fait que les riches seront immortel ça te dérange pas trop ? ça me dérangerait beaucoup car pour toucher l'héritage... c'est pas gagné s'ils meurent pas !

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