Le dzud fait beaucoup de victimes

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En Mongolie, le dzud est un épisode de froid intense survenant environ tous les 10 ans, durant lequel beaucoup d'animaux meurent. En 2009-2010 eut lieu un grand dzud où huit millions de chèvres gelèrent sur place. Avec le dérèglement climatique, ces épisodes sont de plus en plus fréquents.

On distingue le dzud noir (pénurie de nourriture en été et un hiver froid), blanc (importantes chutes de neige qui rendent l’herbe inaccessible au bétail), et dzud de fer ou de glace (pluies verglaçantes qui rendent le pâturage difficile). Lorsque les bêtes n’ont plus assez de pâturage pour se nourrir et que le froid devient trop insupportable, elles gèlent sur place, au grand désespoir des éleveurs.
Ainsi un dzud ne se mesure pas en degrés mais dépend plutôt du nombre de victimes : si "suffisamment" d'animaux meurent, on parle d'un dzud.


Tous les commentaires (41)

a écrit : Du coup, est-ce que le dzud n'est pas un mal pour un bien dans la mesure où il est un régulateur naturel des populations de chèvres ? D'ailleurs, est-ce qu'augmenter sans cesse la production de cachemire ne fait pas chuter son cours ? C’est un point de vue.

a écrit : On dirait vraiment un terme d'argot. Je vois bien des jeunes dire : c'est le DZUD ici dans le cas où le frigo est vide. c'est le DZUD dans mes poches ma chérie. à dieu le cinéma !

Je conseille en complément de cette très intéressante anecdote les livres de Ian Manook qui dêcrit ce phénomène et toute la beauté du peuple mongol avec une causticité sans pareil !

a écrit : Globalement, la température augmente, même si localement, certaines zones semblent plus froides. J'aime beaucoup le " semble"

On dirait le “Dzud”… le temps dure longtemps…

a écrit : Non pas vraiment. Ici le vocabulaire est important pour décrire ce qui se produit.

A cause du dérèglement climatique causé par les activités anthropiques, les épisodes extrêmes deviennent plus fréquents que ce soit des vagues de froid, des vagues de chaud, des tempêtes, des ouragans, des inondations, etc.

Au global, on constate malgré tout une hausse des températures moyennes sur l'ensemble du globe permettant d'affirmer qu'un réchauffement planétaire est en train de se produire.

Il ne faut pas non plus oublier que l'humain a pu prospérer grâce à une stabilité climatique quasi hors norme et longue (durant l'Holocène de 12000 ans). Le dérèglement en cours et sa rapidité vont et mettent déjà à très très rude épreuve les capacités d'adaptation de l'ensemble du vivant.
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C’est très important de répêter ce que tu viens de dire, en effet ce qui se passe c’est un changement global et mondial de la terre qui est un système unique (dans le sens unifié), on ne peut pas tirer des conclusions d’un lieu particulier sur terre. Pour l’instant il semble y avoir une canicule en Europe alors que dans le pays tropical où j’habite nous souffrons de froid et d’averses exceptionnels, ce qui risque d’affecter les moissons (déjà le café venant du Brésil sera beaucoup plus cher). Avec la pénurie de blé venant de l’Ucraine, préparez-vous à des petit-déjeunés hors prix.

a écrit : C’est bon, j’ai compris, je lis les nouvelles anecdotes en commençant par la dernière, je n’avais pas vu le hamac…


(Et toujours ce bug étrange qui, une fois sur deux, affiche mes commentaires sous un autre pseudo???)
Ah je ne suis pas le seul à avoir eu ce bug !

a écrit : C’est très important de répêter ce que tu viens de dire, en effet ce qui se passe c’est un changement global et mondial de la terre qui est un système unique (dans le sens unifié), on ne peut pas tirer des conclusions d’un lieu particulier sur terre. Pour l’instant il semble y avoir une canicule en Europe alors que dans le pays tropical où j’habite nous souffrons de froid et d’averses exceptionnels, ce qui risque d’affecter les moissons (déjà le café venant du Brésil sera beaucoup plus cher). Avec la pénurie de blé venant de l’Ucraine, préparez-vous à des petit-déjeunés hors prix. Afficher tout Je rajouterais que le principal problème est à chercher du côté de la résilience de notre système {Terre + Vivant}. Cette résilience, c'est à dire cette capacité à revenir à un état d'équilibre après une perturbation, à surmonter les "chocs traumatiques", a permis depuis longtemps à notre climat de rester plus ou moins constant en permettant la vie.
Cette résilience, au grand désarroi des chercheurs, est en train de littéralement s'effondrer (cf. les 9 limites planétaires dont 6 ont atteint un point de non retour).

Mais nous allons tous continuer de danser sur le pont pendant que le bateau coule ^^

a écrit : C'est pour ça que l'on parle de dérèglement ou de changement climatique plutôt que de réchauffement climatique. Le réchauffement climatique ne parle que de la hausse des températures ( qui n'est pas constatée équitablement sur toutes les zones de la Terre) alors que le dérèglement englobe d'autres paramètres comme les précipitations et les vents.

Il me semble aussi que ce phénomène de dzud n'a rien à voir avec le changement climatique.
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En effet le dzud en lui même n’est pas lié au réchauffement climatique, cependant alors qu’il arrivait environ tous les 8-10 ans jusque là, il a tendance à être de plus en plus fréquent ces dernières années. Et là on peut commencer à soupçonner le réchauffement climatique…

a écrit : Je rajouterais que le principal problème est à chercher du côté de la résilience de notre système {Terre + Vivant}. Cette résilience, c'est à dire cette capacité à revenir à un état d'équilibre après une perturbation, à surmonter les "chocs traumatiques", a permis depuis longtemps à notre climat de rester plus ou moins constant en permettant la vie.
Cette résilience, au grand désarroi des chercheurs, est en train de littéralement s'effondrer (cf. les 9 limites planétaires dont 6 ont atteint un point de non retour).

Mais nous allons tous continuer de danser sur le pont pendant que le bateau coule ^^
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Retire tout de suite tes antidépresseurs de ton café, tu t'emportes en disant que notre climat a permis la vie.

Voici la définition des scientifiques ayant créé ce concept : "Les limites planétaires sont les seuils que l'humanité ne devrait pas dépasser pour ne pas compromettre les conditions favorables dans lesquelles elle a pu se développer et pour pouvoir durablement vivre dans un écosystème"

Donc on ne parle pas du vivant mais de l'humanité, déjà. On ne parle pas de permettre la vie ou non mais d'un environnement favorable pour nous. Un environnement défavorable n'est pas la fin du vivant, car certaines espèces… survivent déjà dans un environnement défavorable.
J'en veux pour preuve l'aigle martial qui survit dans des zones où il ne devrait pas être présent grâce aux pylônes électriques (il peut y faire son nid et le ratio électrocution/survit y est mystérieusement favorable) ou aux humains vivant avec le dzud (qui avant même l'augmentation de sa fréquence est déjà un environnement très défavorable).

Si l'humanité disparaissait, admettons, le vivant continu sans nous. Notre climat actuel étant relativement nouveau à l'échelle géologique.
Et ne me ressort pas l'argument de la non-sensibilité à tout cela, car pour revenir à l'aigle martial, ses effectifs sont en chutes et c'est l'humain la 1ère cause.

D'ailleurs à l'époque des dinosaures, ces gros oiseaux, il faisait environ +10°C/+14°C que maintenant et on sait qu'il y avait une forte diversité du vivant.

Donc non, tout ne va pas bien, mais le vivant, il se fiche pas mal de nous.

a écrit : Retire tout de suite tes antidépresseurs de ton café, tu t'emportes en disant que notre climat a permis la vie.

Voici la définition des scientifiques ayant créé ce concept : "Les limites planétaires sont les seuils que l'humanité ne devrait pas dépasser pour ne pas compromettre les conditi
ons favorables dans lesquelles elle a pu se développer et pour pouvoir durablement vivre dans un écosystème"

Donc on ne parle pas du vivant mais de l'humanité, déjà. On ne parle pas de permettre la vie ou non mais d'un environnement favorable pour nous. Un environnement défavorable n'est pas la fin du vivant, car certaines espèces… survivent déjà dans un environnement défavorable.
J'en veux pour preuve l'aigle martial qui survit dans des zones où il ne devrait pas être présent grâce aux pylônes électriques (il peut y faire son nid et le ratio électrocution/survit y est mystérieusement favorable) ou aux humains vivant avec le dzud (qui avant même l'augmentation de sa fréquence est déjà un environnement très défavorable).

Si l'humanité disparaissait, admettons, le vivant continu sans nous. Notre climat actuel étant relativement nouveau à l'échelle géologique.
Et ne me ressort pas l'argument de la non-sensibilité à tout cela, car pour revenir à l'aigle martial, ses effectifs sont en chutes et c'est l'humain la 1ère cause.

D'ailleurs à l'époque des dinosaures, ces gros oiseaux, il faisait environ +10°C/+14°C que maintenant et on sait qu'il y avait une forte diversité du vivant.

Donc non, tout ne va pas bien, mais le vivant, il se fiche pas mal de nous.
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Sauf si le système s’emballe et devient une étuve comme nous le montre le climat sur Venus. Ou l’autre théorie qui admet que l’ensemble du CO2 sera absorbé par la vapeur d’eau et fera disparaître toute oxygène sur Terre. Dans les deux cas, le vivant n’y survivrait pas.

Alors bien entendu, le vivant pourrait continuer de vivre bien après la disparition de l’Humain mais rien de certain. Et oui tu as raison il y avait +10 degrés au Crétacé effectivement. Maintenant interroges toi sur le nombre d’années d’évolution qui ont permis aux espèces de survivre à ce climat du Crétacé. Imagine que ce +10 degrés surviennent en mille ans plutôt qu’en plusieurs millions d’années. Crois tu vraiment que le vivant pourrait toujours y survivre ?

Je trouve d’ailleurs bien triste que tu sépares l’humain du vivant comme si nous étions à part du monde biologique alors que nous en faisons entièrement partie.

Bref, la 6eme extinction de masse n’est pas une hypothèse et rien ne nous permet d’être certain que du vivant y survivra. En vrai on s’en fiche un peu du réchauffement climatique à l’échelle du vivant et des temps géologiques. Par contre on s’en fiche moins de constater que les modifications climatiques sont extrêmement rapides (et le mot est faible).

Dzud en Mongolie
Scud en Irak
Gud en France

Faut-il faire naître une théorie sur la dangerosité des choses liées aux mots qui se terminent en UD???

a écrit : Dzud en Mongolie
Scud en Irak
Gud en France

Faut-il faire naître une théorie sur la dangerosité des choses liées aux mots qui se terminent en UD???
Git gud en langage geek, très redoutable aussi...

a écrit : En effet le dzud en lui même n’est pas lié au réchauffement climatique, cependant alors qu’il arrivait environ tous les 8-10 ans jusque là, il a tendance à être de plus en plus fréquent ces dernières années. Et là on peut commencer à soupçonner le réchauffement climatique… En effet oui, comme beaucoup de phénomènes météorologiques dont la fréquence et la violence s'intensifient.

L'équivalent Mongole des Beatles en a d'ailleurs fait sont plus grand titre,nommé "Hey Dzud".

a écrit : Sauf si le système s’emballe et devient une étuve comme nous le montre le climat sur Venus. Ou l’autre théorie qui admet que l’ensemble du CO2 sera absorbé par la vapeur d’eau et fera disparaître toute oxygène sur Terre. Dans les deux cas, le vivant n’y survivrait pas.

Alors bien entendu, le vivant pourra
it continuer de vivre bien après la disparition de l’Humain mais rien de certain. Et oui tu as raison il y avait +10 degrés au Crétacé effectivement. Maintenant interroges toi sur le nombre d’années d’évolution qui ont permis aux espèces de survivre à ce climat du Crétacé. Imagine que ce +10 degrés surviennent en mille ans plutôt qu’en plusieurs millions d’années. Crois tu vraiment que le vivant pourrait toujours y survivre ?

Je trouve d’ailleurs bien triste que tu sépares l’humain du vivant comme si nous étions à part du monde biologique alors que nous en faisons entièrement partie.

Bref, la 6eme extinction de masse n’est pas une hypothèse et rien ne nous permet d’être certain que du vivant y survivra. En vrai on s’en fiche un peu du réchauffement climatique à l’échelle du vivant et des temps géologiques. Par contre on s’en fiche moins de constater que les modifications climatiques sont extrêmement rapides (et le mot est faible).
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Je pense que le vivant s'en sortira toujours (a contrario de l'humanité). La catastrophe qui a rayé les dinosaures (quasiment tous) de la surface de la planète, a été quasi-instantanée et avec un impact planétaire. La vie s'en est pourtant bien sortie.
Donc, ça prendra le temps que ça prendra, mais ça repartira, avec ou sans nous, les humains...

On pourrait penser que ces épisodes de froid, non annuels, aient inspiré le créateur de Game of Thrones…

Dès qu'on parle d'un phénomène météo, il faut qu'il y ait quelqu'un pour le lier au réchauffement climatique, c'est fatiguant.