Il est possible de reproduire la forme d'une clé simplement en analysant le son qu'elle produit dans la serrure lorsqu'elle est utilisée. Le son peut être enregistré avec un simple smartphone, et l'analyse des pics permet de reproduire la position et la taille des goupilles.
Commentaires préférés (3)
A mon avis, cela ne tardera pas à être exploité dans le scénario d'un film à la James Bond :)
Ils sont passés à coup de masse par le fond de la gaine technique du couloir qui était en simples briques…
J’ai justement un kit de crochetage chez moi et je m’étais amusé à apprendre à m’en servir sur quelques serrures. J’ai lu quelques guides aussi pour comprendre et la réalité est assez éloignée des films et séries où on voit un personnage se vanter de crocheter une serrure en quelques secondes.
Déjà le crochetage ne concerne que les serrures à goupilles pour lesquelles on vient pousser chaque goupille avec un crochet pour aligner leur jonction avec la ligne de césure du canon de la serrure. Un canon est la partie de la serrure dans la porte. Il se compose d’un stator (fixe, appelé aussi cylindre) et d’un rotor (qui tourne, appelé aussi barillet). Le contact entre les deux est la ligne de césure. Les goupilles sont montées dans des trous traversant stator et rotor et sont composées de la goupille active, entrant en contact avec la clé, la goupille passive, juste un cylindre métallique, et le ressort au fond du trou pour tout maintenir en position. La différence de longueur entre la passive et l’active est ce qui donne l’unicité de la serrure (avec les rainures le long de la clé, appelées aussi les èves). Quand une clé entre, elle pousse toutes les goupilles de façon à aligner la jonction entre les parties de la goupille avec la ligne de césure. Ainsi la passive est entièrement dans le stator, l’active est entièrement dans le rotor et il peut tourner sans blocage.
Pour crocheter on a deux outils, une lame métallique courbe qu’on insère dans la serrure pour ouvrir le petit volet à l’entrée et contraindre le rotor en position d’ouverture, de cette façon quand on pousse les goupilles, elles restent en place par arc-boutement. Et on a le fameux crochet, appelé palpeur, pour pousser les goupilles. La technique consiste donc à mettre le rotor sous contrainte et à palper les goupilles pour trouver celle qui résiste (responsable du blocage) et la pousser jusqu’à ce que le rotor tourne très légèrement et soit bloqué par une autre goupille. À ce moment là, la goupille passive est dans le stator et l’active dans le rotor, et celui-ci les maintient en place parce qu’il a un peu tourné et que vous maintenez la contrainte. En fait on exploite les légers défauts d’usinage des trous et des goupilles qui ne font pas tous exactement la même taille, donc vous n’avez jamais deux goupilles bloquantes à la fois. Et on recommence pour chaque goupille. Et à la fin la serrure tourne !
Il existe des moyens très simples pour rendre une serrure incrochetable comme des pièces mécaniques supplémentaires pour empêcher à la lame d’entrer, qui bloquent les goupilles, ou simplement en ajoutant un épaulement à la goupille passive, qui lui permet de s’arc-bouter même si elle n’est pas sur la ligne de césure.
En vrai c’est assez long et difficile. Pour aller plus vite il faut de la pratique mais surtout bien connaître la serrure et donc se faire une culture sur les différents modèles, leur jeux mécaniques et comment bien se positionner pour les exploiter. C’est pour ça que plus personne ne crochète à part pour le fun. Et niveau légal, il n’est pas illégal de crocheter une serrure mais seulement d’entrer une fois la porte ouverte ! Il me semble que vous pouvez même de cette façon entrer chez vous par effraction.
Tous les commentaires (24)
A mon avis, cela ne tardera pas à être exploité dans le scénario d'un film à la James Bond :)
Une nouvelle rassurante : on apprend dans la source que certaines clefs (et même la moitié) ne peuvent pas être reproduites par cette méthode car les clics de plusieurs goupilles tombent en même temps. Ça dépend donc non seulement du modèle de serrure mais également de la combinaison d'entailles utilisée pour chaque serrure (et sa clef) d'un modèle donné.
Je suppose que même pour la résistance au crochetage d'une serrure, certaines combinaisons d'entailles sont plus difficiles à crocheter que d'autres, pour le même modèle. Quand j'achète une serrure, j'essaie de choisir, dans la pile de serrures du même modèle, celle dont les clefs ont des dents très variées : je suppose que c'est plus difficile de pousser une goupille à l'aide d'un crochet si elle est située derrière une autre qui doit être moins poussée, alors que ça doit être plus facile quand les entailles sont toutes à peu près de la même profondeur et donc les goupilles toutes à peu près à la même hauteur.
Des barres de renforts métalliques derrière une porte me paraissent plus intéressantes pour cette problématique que la serrure la plus chère du marché.
Une clef simple peut-être... Mais une clef standard...nil faut quand même connaître la forme pour introduire la clef dans la serrure et essayer cela avec du son est impossible. C est demander à un aveugle de rouler avec une Citroën AX sur les autoroutes allemandes sans assistance.
Ils sont passés à coup de masse par le fond de la gaine technique du couloir qui était en simples briques…
J’ai justement un kit de crochetage chez moi et je m’étais amusé à apprendre à m’en servir sur quelques serrures. J’ai lu quelques guides aussi pour comprendre et la réalité est assez éloignée des films et séries où on voit un personnage se vanter de crocheter une serrure en quelques secondes.
Déjà le crochetage ne concerne que les serrures à goupilles pour lesquelles on vient pousser chaque goupille avec un crochet pour aligner leur jonction avec la ligne de césure du canon de la serrure. Un canon est la partie de la serrure dans la porte. Il se compose d’un stator (fixe, appelé aussi cylindre) et d’un rotor (qui tourne, appelé aussi barillet). Le contact entre les deux est la ligne de césure. Les goupilles sont montées dans des trous traversant stator et rotor et sont composées de la goupille active, entrant en contact avec la clé, la goupille passive, juste un cylindre métallique, et le ressort au fond du trou pour tout maintenir en position. La différence de longueur entre la passive et l’active est ce qui donne l’unicité de la serrure (avec les rainures le long de la clé, appelées aussi les èves). Quand une clé entre, elle pousse toutes les goupilles de façon à aligner la jonction entre les parties de la goupille avec la ligne de césure. Ainsi la passive est entièrement dans le stator, l’active est entièrement dans le rotor et il peut tourner sans blocage.
Pour crocheter on a deux outils, une lame métallique courbe qu’on insère dans la serrure pour ouvrir le petit volet à l’entrée et contraindre le rotor en position d’ouverture, de cette façon quand on pousse les goupilles, elles restent en place par arc-boutement. Et on a le fameux crochet, appelé palpeur, pour pousser les goupilles. La technique consiste donc à mettre le rotor sous contrainte et à palper les goupilles pour trouver celle qui résiste (responsable du blocage) et la pousser jusqu’à ce que le rotor tourne très légèrement et soit bloqué par une autre goupille. À ce moment là, la goupille passive est dans le stator et l’active dans le rotor, et celui-ci les maintient en place parce qu’il a un peu tourné et que vous maintenez la contrainte. En fait on exploite les légers défauts d’usinage des trous et des goupilles qui ne font pas tous exactement la même taille, donc vous n’avez jamais deux goupilles bloquantes à la fois. Et on recommence pour chaque goupille. Et à la fin la serrure tourne !
Il existe des moyens très simples pour rendre une serrure incrochetable comme des pièces mécaniques supplémentaires pour empêcher à la lame d’entrer, qui bloquent les goupilles, ou simplement en ajoutant un épaulement à la goupille passive, qui lui permet de s’arc-bouter même si elle n’est pas sur la ligne de césure.
En vrai c’est assez long et difficile. Pour aller plus vite il faut de la pratique mais surtout bien connaître la serrure et donc se faire une culture sur les différents modèles, leur jeux mécaniques et comment bien se positionner pour les exploiter. C’est pour ça que plus personne ne crochète à part pour le fun. Et niveau légal, il n’est pas illégal de crocheter une serrure mais seulement d’entrer une fois la porte ouverte ! Il me semble que vous pouvez même de cette façon entrer chez vous par effraction.
Enfin avec l’expansion des serrures électroniques, il faudra plutôt être doué de ses mains sur clavier que doué pour crocheter si jamais on veut entrer par effraction.
Suffit de hurler en ouvrant la porte. Bande d'amateurs.
Malheureusement depuis il y a la technique des bump keys qui accélère l’ouverture des serrures simples.
Il y a aussi ce que tu dis avec une fausse clé qui a les bonnes rainures, qu’on insère et qu’on martèle pour faire sauter les goupilles. Mais bon, ça laisse des marques sur la serrure alors que le but du crochetage est justement de ne rien endommager. Quitte à être bourrin, autant détruire tout le mécanisme à la perceuse !
Mais tu as raison, et tu m'as devancé, un bon couvreur, est un bon voleur. On parle de maison pas d'immeuble. Une échelle, qqs tuiles enlevées, ça fait pas de bruit et le tour est joué. Plus qu'à ressortir en ouvrant la porte. Je sais de quoi je parle, c'est mon métier (couvreur pas voleur) et c'est pratique pour rentrer chez soi quand on a oublié ses clés
-De moi?
-NON, de toit!!!
Ok je sors ^^
Sinon la technique des tuiles, je connais aussi même si je ne m'en suis jamais servi, avec un peu de jugeotte, casser une porte blindée de maison est absurde, autant casser le mur si ils sont en agglos où entrer par le toit, c'est sur!
Et pour la petite histoire, j'ai un très bon pote qui installe de la porte blindée et qui me confiait qu'au prix d'une de ces portes par rapport au niveau de sécurité, c'était limite limite. Alors oui, certes ça décourage, mais la vrai sécu est sur la porte en elle-même (entre le dormant et l'ouvrant). Donc un vrai pro,cherchera le point faible c'est à dire la fixation de la porte aux murs de la maison. Et là, généralement c'est pas terrible
A la limite, le truc, c'est de voler la porte... là on peut se faire du fric!
Quand j'étais gosse, je volais des cadenas de vélo à code, les trucs tout pourris a trois pennes, ca me faisais marrer, mais je volais pas les vélos, j'en avais déjà un , je voulais pas en faire collection, quoi ;)
Ils sont facile à ouvrir en plus comme les petits cadenas à code. J’ai ruiné un escape game comme ça. Tous les cadenas à code s’ouvraient très facilement. Depuis ils en ont mis à clé.