Pourquoi les toits sont-ils si particuliers aux Bermudes ?

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Dans les Bermudes, la plupart des maisons ont un toit blanc en escalier. Cette structure, adoptée il y environ 400 ans, est liée au fait que l'île ne dispose d'aucune source d'eau potable. La structure du toit permet de ralentir l'écoulement de l'eau de pluie et d'optimiser le volume récupéré dans les collecteurs.


Commentaires préférés (3)

Perso, je vois plutôt les toits en triangle… Bermudes… Triangle… vous l’avez ?

a écrit : J'aurai plutôt cru qu'il fallait au contraire que ça glisse vite pour ne pas risquer les débordements en cas de forte pluie, et la rétention et évaporation. En fait si l’eau glisse trop vite le long du toit, elle va arriver en trop grande quantité à la gouttière et la faire déborder. J’aurais alors tendance à penser qu’il eut été plus simple d’augmenter les dimensions des gouttières pour palier ce problème… mais si les locaux sont arrivés à ce type de toiture atypique, c’est bien que cette solution est la meilleure.

C'est d'une ingéniosité incroyable !

Chaque marche de cet escalier est composé de calcaire -donc de couleur blanche- ayant plusieurs finalités: avoir un important effet albedo (réfléchissant) aidant à maintenir la fraîcheur dans la maison.
De plus, la réflection des UV permet d'aider à assainir l'eau.
Les toits, autrefois chaulés, aidaient également à maintenir la potabilité de cette eau, car son alcalinité est très haute (pH de 12 à 12,5).
Quant à ces "ardoises" de calcaire, de par leur poids, elles aident la toiture à résister aux forts vents des ouragans. C'est le même principe que les lourdes tuiles vernissées de la maison traditionnelle Japonaise.

La Loi des Bermudes, oblige chaque maison à posséder une citerne pouvant contenir 100 litres d'eau par m2 de surface de toiture.
Exemple: 70 m2 -> 7000 litres de contenance.
De par la relative régularité des précipitations au long de l'année, vous êtes plus ou moins assuré d'avoir toujours accès à l'eau.
Néanmoins, ceci n'empêche pas de savoir l'utiliser intelligemment, afin de ne pas la gaspiller... fait qui n'est pas toujours évident à appliquer, pour un touriste habitué au confort et à l'abondance.

Ce système autarcique à certes l'avantage de permettre une "gratuité" à l'eau, mais c'est également à vous de l'entretenir.
L'eau recueillie doit passer par un filtre lors de sa descente vers le réservoir, afin qu'aucune matière organique n'y rentre, ni pourrisse ultérieurement.
Ce filtre, qu'il faut périodiquement nettoyer, sert également à empêcher l'entrée d'insectes dans votre réservoir, dont les moustiques pouvant y pondre...

Si ce système fonctionne à merveille dans l'Archipel des Bermudes, il n'est néanmoins ni aisé -ni même judicieux, parfois- de l'appliquer en d'autres lieux de la planète.
La "gratuité" est certes un avantage, mais encore faut-il que ce type d'accès puisse être assuré tout au long de l'année....


Tous les commentaires (9)

Perso, je vois plutôt les toits en triangle… Bermudes… Triangle… vous l’avez ?

J'aurai plutôt cru qu'il fallait au contraire que ça glisse vite pour ne pas risquer les débordements en cas de forte pluie, et la rétention et évaporation.

a écrit : J'aurai plutôt cru qu'il fallait au contraire que ça glisse vite pour ne pas risquer les débordements en cas de forte pluie, et la rétention et évaporation. En fait si l’eau glisse trop vite le long du toit, elle va arriver en trop grande quantité à la gouttière et la faire déborder. J’aurais alors tendance à penser qu’il eut été plus simple d’augmenter les dimensions des gouttières pour palier ce problème… mais si les locaux sont arrivés à ce type de toiture atypique, c’est bien que cette solution est la meilleure.

C'est d'une ingéniosité incroyable !

Chaque marche de cet escalier est composé de calcaire -donc de couleur blanche- ayant plusieurs finalités: avoir un important effet albedo (réfléchissant) aidant à maintenir la fraîcheur dans la maison.
De plus, la réflection des UV permet d'aider à assainir l'eau.
Les toits, autrefois chaulés, aidaient également à maintenir la potabilité de cette eau, car son alcalinité est très haute (pH de 12 à 12,5).
Quant à ces "ardoises" de calcaire, de par leur poids, elles aident la toiture à résister aux forts vents des ouragans. C'est le même principe que les lourdes tuiles vernissées de la maison traditionnelle Japonaise.

La Loi des Bermudes, oblige chaque maison à posséder une citerne pouvant contenir 100 litres d'eau par m2 de surface de toiture.
Exemple: 70 m2 -> 7000 litres de contenance.
De par la relative régularité des précipitations au long de l'année, vous êtes plus ou moins assuré d'avoir toujours accès à l'eau.
Néanmoins, ceci n'empêche pas de savoir l'utiliser intelligemment, afin de ne pas la gaspiller... fait qui n'est pas toujours évident à appliquer, pour un touriste habitué au confort et à l'abondance.

Ce système autarcique à certes l'avantage de permettre une "gratuité" à l'eau, mais c'est également à vous de l'entretenir.
L'eau recueillie doit passer par un filtre lors de sa descente vers le réservoir, afin qu'aucune matière organique n'y rentre, ni pourrisse ultérieurement.
Ce filtre, qu'il faut périodiquement nettoyer, sert également à empêcher l'entrée d'insectes dans votre réservoir, dont les moustiques pouvant y pondre...

Si ce système fonctionne à merveille dans l'Archipel des Bermudes, il n'est néanmoins ni aisé -ni même judicieux, parfois- de l'appliquer en d'autres lieux de la planète.
La "gratuité" est certes un avantage, mais encore faut-il que ce type d'accès puisse être assuré tout au long de l'année....

a écrit : En fait si l’eau glisse trop vite le long du toit, elle va arriver en trop grande quantité à la gouttière et la faire déborder. J’aurais alors tendance à penser qu’il eut été plus simple d’augmenter les dimensions des gouttières pour palier ce problème… mais si les locaux sont arrivés à ce type de toiture atypique, c’est bien que cette solution est la meilleure. Afficher tout C'est effectivement ce qui est détaillé dans la première source, ce type de toiture sert à ralentir l'écoulement de l'eau en cas de forte pluie, qui sont en général de courte durée, le temps que le système de canalisation l'absorbe.

Après, ben s'il pleut fort pendant 12 heures, ca déborde quand même, mais les citernes seront pleines, c'est le principal.
Le but de la manœuvre est d'avoir suffisamment d'eau pour vivre pendant les périodes sèches, j'imagine qu'augmenter les dimensions des gouttières et de la tuyauterie qui va avec implique aussi d'augmenter la taille des citernes, ce qui, j'imagine, à l'époque, n'était pas nécessaire, quand on ne prenait pas un bain par jour et qu'on avait pas de piscine?

Par contre il faut préciser qu'aujourd'hui ce système ne suffit plus sauf pour certains particuliers, beh, si on rajoute des étages pour la même surface de toit, forcément, à un moment, ça coince...

@Epoxy, toi aussi t'as lu la première source? ^^

a écrit : J'aurai plutôt cru qu'il fallait au contraire que ça glisse vite pour ne pas risquer les débordements en cas de forte pluie, et la rétention et évaporation. Dans le principe, on ne peut pas raisonner sur le dimensionnement des gouttières, car se posent diverses questions de fixation mécanique ou de capacité de volume absorbé.
Contre intuitivement, la diminution de la pente du toit, jusqu'à un certain angle en fonction du matériau utilisé, permet de mieux gérer cet écoulement, en évitant les débordements notamment.
Notre vision est généralement biaisée par nos propres toits "locaux" qui sont plutôt faits pour résister aux épisodes de neige, d'où les différences entre les toits provençaux et les toits savoyards

a écrit : J'aurai plutôt cru qu'il fallait au contraire que ça glisse vite pour ne pas risquer les débordements en cas de forte pluie, et la rétention et évaporation. C'est une erreur de penser qu'il faut faire accélérer l'eau, pour plusieurs raisons :
-c'est quand elle va vite qu'elle occasionne des dégâts
-elle pénètre moins dans les sols
-au moindre obstacle, virage, buse de fossé... Elle a d'autant plus de chances de déborder

Je ne sais pas ailleurs, mais ici en haute savoie, toute construction neuve doit intégrer une cuve tampon (pas de récupération obligatoire !) avec limiteur de débit en sortie, afin de lisser les pointes de débit dans les collecteurs d'eau pluviale, et ainsi de nourrir progressivement (et donc aussi sur un temps plus long) les cours d'eau en aval, et non seulement apporter de l'eau sur un plus long terme à la faune de ces cours d'eau, mais encore une fois de favoriser aussi la pénétration pour ressourcer les stocks souterrains. Dans cette optique, on peut aussi constater que les fossés sont fauchés moins souvent.

Mais le top serait de normaliser la récupération d'eau de pluie, ne serait-ce que pour arroser jardins, espaces publics, pelouses sportives... On a aperçu beaucoup de limites et de gâchis cet été.

a écrit : Perso, je vois plutôt les toits en triangle… Bermudes… Triangle… vous l’avez ? Franchement là, je galère.

Question pour Philippe : il n'y a pas eu de longue anecdote ce dimanche ?