L'effet du témoin : plus de personnes assistent à une urgence, et moins vont aider

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L'effet du témoin est un phénomène psycho-social qui démontre que plus il y a de personnes assistant à une situation d'urgence, plus les chances que l'un d'eux intervienne sont faibles. C'est à partir du viol et du meurtre d'une femme en pleine rue à New York qu'ont commencé les recherches sur ce phénomène. Lors de ce meurtre, de nombreuses personnes furent témoins de l'agression mais personne n'est intervenu malgré les cris de la victime.


Tous les commentaires (161)

a écrit : Ah ça s'appelle effet du témoin ?? J'aurais juré que ça s'appellait effet de lacheté pourtant... de la lâcheté? de la peur? autre?
As tu déjà été témoin d'une agression?
sais tu ce que ça fait de t'en prendre une en pleine figure et tomber inconscient?
et la question qui me vient à l'esprit et qui à mes yeux est la plus importante: es tu prêt à donner ta vie pour sauver une autre?

pour anticiper une éventuelle question de ta part. moi je te dit oui. j'y vais mais je serais très lâche face à un flingue ou un couteau.

a écrit : C'est logique on attend que quelqu'un "plus apte à intervenir" intervienne, alors que quand on est seul on a pas le choix.

Il faut souvent que quelqu'un intervienne en premier pour que tout le monde suivent. Face au danger on redevient très primaire finalement...
Moi aussi, je pense que c'est surtout ça: on s'attend à ce que quelqu'un de plus apte que nous intervienne. Moi si je vois quelqu'un faire un malaise dans la rue, bien qu'ayant un diplôme de secouriste, si il y a plus de 20 personne je n'interviendrai pas, en pensant qu'il y a quelqu'un de plus apte que moi qui va le faire comme un médecin, un urgentiste ou quelqu'un du corps médical .... À tord ou à raison je ne sais pas

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Imaginez un peu cette situation :
Vous êtes temoin d'une agression ou une quelconque situation nécessitant votre intervention. Vous n'êtes pas seul mais vous intervenez (imaginons une nana qui se fait molester par un gars).

Vous portez secours à cette femme et là, le gars s'agace et s'en prend à vous. Du coup vous devenez l'agressé et vous priez pour que quelqu'un vous vienne en aide. C'est à ce moment là que personne n'a les couilles d'agir et vous vous faites tabasser :-)

Possibilité bis : la nana que vous avez aidé tente de vous aider à son tour. Ou sinon elle crie et cela interpelle les gens qui viennent vous porter main forte.

Elle est pas belle la vie ?

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a écrit : Ah ça s'appelle effet du témoin ?? J'aurais juré que ça s'appellait effet de lacheté pourtant... C'est facile de critiquer,mais je suis quasiment certains que tu ne t'es jamais retrouvé dans une situation comme celle ci

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À l'instar du commentaire de Greg4thewin et à l'inverse de l'anecdote, j'avais lu une étude sociologique qui disait que lors d'un fait de violence, si l'anonymat de la foule a un effet inhibiteur sur les témoins, il suffit néanmoins que l'un d'eux réagisse pour que d'autres témoins interviennent ou protestent. C'est alors que sous l'effet de groupe, la honte peut gagner l'élément violent, ce qui est plus efficace que la peur pour l'arrêter, émotion anxiogène et instable.

a écrit : Ah ça s'appelle effet du témoin ?? J'aurais juré que ça s'appellait effet de lacheté pourtant... Non, ça n'a rien à voir avec la lâcheté

a écrit : N'empêche le violeur/euse est bien con de violer quelqu'un alors qu'il y a des personnes autour Oui c'est sur que violer une femme en publique c'est plus con que de violer une femme tout simplement..

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Et puis je pense qu'il y a un effet de culpabilité qui rentre en jeu.
Quand on est entouré on se sent moins coupable de pas avoir intervenu et on pensera que c'est aussi la faute des autres alors que lorsqu'on est seul, on se sentira coupable et on se dira que c'est de notre faute.

a écrit : Ah ça s'appelle effet du témoin ?? J'aurais juré que ça s'appellait effet de lacheté pourtant... Lâcheté ou simplement conditionnement... On nous répète à maintes reprises de ne jamais jouer les héros, on ne nous apprend plus à nous défendre, notre loi sur la légitime défense est très stricte et avantage l'agresseur... Donc finalement on n'intervient pas parce qu'on se dit qu'on sera une gêne pour les personnes qualifiées comme la police, que notre intervention peut faire empirer la situation (prise d'otage, exécution etc), qu'ensuite on aura à faire à la justice...

Oui je confirme c'est vérité, si je suis le seul témoin j'aurais au moin essayer d'intervenir

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Dans un reportage là dessus, ils appelaient ça l'effet spectateur.

a écrit : N'empêche le violeur/euse est bien con de violer quelqu'un alors qu'il y a des personnes autour Il est bien con de violer quelqu'un tout court !!! Et encore je sais pas si "con" est le mot adéquat !

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Il y'a des fois dans les faits divers en France, des histoires racontant des agressions dans les métros ou RER et les autres passagers n'ont pas intervenu. J'ai déjà intervenu dans une agression dans la rue alors que j'avais que 16 ans, dans une histoire où un père voulait kidnapper son bébé de 2-3 ans à l'aide d'une arme. J'ai pris le bébé sans réfléchir et me suis caché et attendu la police qui a interpellé le père
Je peux le dire : on peut donner tous les noms et raisons qu'on veut mais c'est uniquement de la lâcheté et être sociopathe sur les bords pour ne pas intervenir.
Mais d'un autre côté, je plains ces 'témoins' car ils devront vivre avec la même culpabilité voir plus grande que le coupable.

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Dans l'effet témoin, il n'est pas question de lâcheté ou de prise de risque. On ne demandait pas aux témoins de descendre dans la rue pour essayer d'arrêter l'agresseur.

La preuve de l'effet témoin, ou dilution de responsabilité, c'est que personne n'a appelé les secours. Chacun se dit que quelqu'un a dû déjà le faire, ou que si personne ne l'a fait, c'est qu'il n'a peut être pas bien compris la situation...

Les psychologues sociaux ont testé cela avec un complice qui simulait un malaise dans un ascenseur. Plus il y avait de monde, moins il était secouru. Chacun des témoins expliquait qu'il avait pensé intervenir, mais voyant que personne ne faisait rien, il se disait qu'il n'avait peut-être pas bien compris ce qu'il se passait, et du coup n'osait rien faire.

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Dans ces cas il faut désigner une personne explicitement par exemple vous vous faite agresser dans le bus personne ne réagit : si vous appelez quelqu'un par exemple "vous avec le manteau jaune aidez moi !" (Avec le ton d'un agresse) la personne ce sentira directement concerne et vous aidera a savoir dire un "eh vous la aidez moi" ne servirai a rien on ne sait pas a qui vous adresser.
Un petit complément:
La victime s'appelait Kitty Genovese, elle s'est fait assassiner en 1964 sous le nez de ses voisins 30 personne l'ont entendu et 3 l'ont vu directement. Poignardée de 17 coups de couteaux quand la police est arrivé elle était en train d'agoniser.
Le problème vient du fait qu'en groupe nous nous paralysons mutuellement. Car seul le sort de la victime est entré nos mains et ont agis en conséquence, plus il y a de témoins plus la responsabilité diminue "quelqu'un s'apprête sûrement a agir" ou "quelqu'un a déjà agit"
Je vous conseille de lire le HS de SVJ "Tous influencés ! Tous manipulés ! En avons nous conscience?" Très intéressent et qui parle en détail de ce syndrome et bien plus encore.
Au plaisir d'en avoir éclairé quelques uns

a écrit : N'empêche le violeur/euse est bien con de violer quelqu'un alors qu'il y a des personnes autour Tu n'aurais pas fait ça comme ça toi

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C'est pas un peu la même théorie quand il y a trop de monde pour faire un travail par hasard?

J'ai entendu aux infos il y a déjà quelques années, une fille se faisait violé dans un métro bondé à Paris où personne n'est intervenu et ne s'en ai même pas préoccupé. Il regardé tous ailleurs en espérant peut être que Superman interviendrait...

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a écrit : Ah ça s'appelle effet du témoin ?? J'aurais juré que ça s'appellait effet de lacheté pourtant... Ou l'instint de survie. Si tu assiste a un meurtre tu va pas te pointer vers le gars pour lui faire la moral.

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Ah la diffusion des responsabilités... (ou bystander effect en angliche)

J'ai étudié ce truc (notamment avec l'affaire Kitty) et ça m'a tellement marqué que je me suis promis de ne jamais faire partie de la "masse dormante".

Et j'ai réussi à laisser mon esprit d'initiative prendre le dessus, 2 fois :
- les portes d'un bus ne parvenaient pas à se fermer & aucun passager ne s'est levé pour aider le chauffeur à les refermer pendant un siècle! J'étais le premier à me lever, et un autre type m'a suivi immédiatement après.(Les autres gens, passifs, nous ont félicités ensuite)
- 2 personnes agées qui glissent sur le verglas, personne pour les aider à se relever. J'ai laché mon portable pour leur donner un coup de main ( 5 personnes étaient plus proche d'eux & auraient pu faire quelque chose,le temps que je finisse ma course!)

Plus qu'à espérer que j'aie le même déclic dans des situations plus graves...

(Si je me rappelle bien, il y a aussi eu une expérience où on enfumait une salle d'attente pour simuler un incendie et tout le monde excepté une personne est au courant du canular.Résultat : si tous les complices ne bougeaient pas le petit doigt, la majeure partie des sujets de l'expérience ne bougeait pas non plus...)

www.youtube.com/watch?v=BgRoiTWkBHU

www.youtube.com/watch?v=qPjF4_yKRMw