La secte dans Indiana Jones et le temple maudit a existé

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Dans "Indiana Jones et le temple maudit", Jones découvre les Thugs, une secte de meurtriers vénérant la déesse Kâlî. Celle-ci a réellement existé, présente en Inde du XIII au XIXe siècle. Ils volaient et tuaient par étranglement massivement des voyageurs (pas d'arrachage de coeur en revanche !), et l'appartenance se transmettait de père en fils, sans que les femmes n'en sachent rien.


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a écrit : Blockbuster pour l'année prochaine : "Indiana Jones et le retour des thugs dans le RER A" ! Surtout à Châtelet :p

a écrit : Je n'ai pas très bien compris la fin de l'anecdote concernant les femmes. Elles n'étaient pas au courant que cette secte existait ou bien que leurs maris/fils en faisait partie? Merci de m'aider à faire une sieste moins bête :) Selon la première source "les femmes de la familles n'etaient pas au courant des agissements des hommes"

a écrit : Les Thugs sont aujourd'hui de retour, vous les reconnaitrez à leur casquette sur le côté, leur jeans troués et leur col de polo relevé Tu compares une certaine jeunesse avec des tueurs, pas tres malin!!

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C'était déjà le thème du film "help" des Beatles

Il a découvert les thugs de mon école ou quoi.

a écrit : Tu compares une certaine jeunesse avec des tueurs, pas tres malin!! En fait le terme anglais "thug" vient directement de cette secte. Aujourd'hui il a pris le sens de voyou/délinquant/racaille.

a écrit : Justement les templiers n'ont jamais été des banquiers. Tout argent à leur disposition était aussitôt investi dans les croisades et les expéditions, fort coûteuses, en terre sainte. Leur richesse était surtout foncière car ils possédaient un certain nombre d'abbayes ou de petits domaines mais là encore ce n'était pas du luxe. Ces établissements servaient de centre de recrutement. Par conséquent, même si les dons offerts à cet ordre ont été nombreux, ils n'ont jamais possédé beaucoup d'argent.
En fait, les hospitaliers et chevaliers teutoniques ont probablement été plus riches car eux ont possédé des territoires qu'ils géraient eux mêmes. Cependant, ce fut une expérience très brève pour les seconds.
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C'est exact : l'Ordre était très riche, mais ils avaient fait voeu de pauvreté, i.e. "aucune possession personnelle".
La devise de l'Ordre était d'ailleurs "Nos nobis, Domine, non nobis sed Nomini Tuo da gloriam".
(Pas nous, Seigneur, pas nous, mais c'est Ton Nom qu'il faut glorifier).

L'origine du culte varie selon les sources. Dans un cas, la déesse enlève les cadavres qui lui sont offert, puis oblige ses disciples thugs à cacher eux mêmes les corps en punition. Dans l'autre, cacher les corps mime le combat initiale de la déesse.

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Juste une question est ce que ça a un rapport avec le mot thug d'aujourd'hui ??

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Alors déjà l'anecdote est vraiment mal tourné et les source ne sont pas super fournies.
Voici un des cours que je donne, sur eux, que je me permets de vous mettre pour compléter :

Le terme indien "Thuggees" désigne en effet les bandes de meurtriers qui s'attaquaient aux caravanes de voyageurs au XIXème siècle. Une intense campagne menée par les britanniques entre 1830 et 1850 mit fin à leurs agissements. En anglais moderne, "thug" est un nom commun employé pour désigner un voyou.

Les thuggees sont accusés d'avoir assassiné au moins 50 000 personnes au cours du seul XIXème siècle, pour des motifs essentiellement crapuleux. Mais la première mention des Thuggees en tant que groupe organisé remonte à 1356, sous la plume de Ziya'ud-Din Barani dans son histoire Fîrûz Shâh. Le nombre total de leurs victimes au fil des siècles pourrait s'élever à 2 Millions de personnes.

Le culte de Kâlî :

Les autorités britanniques et la plupart des auteurs modernes leur prêtent aussi des motivation religieuse : pour les Thuggees, chaque meurtre aurait représenté un sacrifice rituel destiné à apaiser la colère de la déesse Kälï et, ainsi, à préserver l'équilibre universel. Dans le panthéon Hindou, Kâlï est la triple déesse de la création, de la préservation et de la destruction.
Ce culte peut étonner quand on sait que parmi les Thuggees se trouvaient autant de musulmans que d'hindous. En Inde, maharajas hindous et Moghols chiite se sont disputé le pouvoir pendant des siècle, si bien que nombre d'Indiens ont développé une vision syncrétique de la religion. Cependant, l'historien de l'université de Cambridge Kim Wagner note que les confessions faites par les Thuggees aux forces coloniales ne mentionnent jamais la déesse. Il attribue l'importance donné à Kâlî aux travaux ultérieurs d'orientalistes occidentaux, qui n'auraient possédé qu'une compréhension très très limité de l'hindouisme. Il suggère même que certains informateurs auraient pu mettre l'accent sur les aspects religieux de leurs crimes pour justifier leurs actes et satisfaire l'extrême intérêt manifesté par les Britanniques à ce sujet.

Modus Operandi :

En réalité, les Thuggees étaient des groupes d'assassins professionnels itinérants, masquant leur véritable identité derrière les attributs de marchands, pèlerins ou encore de soldats voyageant entre deux lieux d'affectation. Leur technique consistait à se joindre aux caravanes de voyageurs et à patiemment endormir la méfiance de leurs victimes, avant de les étrangler et de s'emparer de leurs biens. La très grande majorité des meurtres se faisait à mains nnues, par étranglement. Souvent, les Thuggees utilisaient le ruban de leur turban en guise de garrot. Les tenants de la thèse rituelle prétendent que les Thuggees auraient enfreint un interdit religieux s'ils avaient tué en versant du sang.
Parmi les autres interdits contenus dans le "code de l'honneur" de ces criminels se trouvaient l'assassinat de fakirs, de musiciens, de danseurs, de vendeurs d'eau ou d'huile, de charpentiers, de forgerons et de lépreux. Les Britanniques étaient aussi systématiquement épargnés, de manière à ne pas attirer l'attention des autorités coloniales.
La régle d'or des Thuggees étaient de ne laisser aucun survivat derrière eux. À cette fin, des hommes se plaçaient en périphérie du lieu de l'attaque afin de couper toute retraite possible à d'eventuels fuyards. La grande majorité des témoignages recueillis par la police coloniale britannique provient de Thuggees repentis plutôt que de leurs victimes. Toute-fois, ces bandits épargnaient parfaois certaines de leurs plus jeunes victimes, qui étaient à leur tour formées pour devenir de véritables Thuggees. Ils avaient en effet constaté que la présence d'enfants dans leurs rangs endormait la méfiance de leurs cibles.
Pour renforcer encore cette impression de fausse sécurité, ils intégraient les caravanes itinérantes par petits groupes, le long du chemin, feignant de ne pas se connaître entre eux et gardant le masque des jours durant, dans l'attente d'une occasion.

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Une fois présentes en nombre suffisant au sein de la caravane et arrivés près d'un lieu propice à une attaque (un endroit isolé, dont ils connaissaient les itinéraires de fuite), les Thuggees attendaient la nuit tombée pour attaquer, généralement par groupe de trois. Parfois, des complices jouaient de la musique et détournaient l'attention des voyageurs insomniaques. La méthode d'exécution choisie, la strangulation, était parfaitement silencieuse puisque deux complices maintenaient fermement les bras et les jambes des victimes. Parfois, les turbans servant à l'étranglement étaient noués sur le devant, les Thuggees prenant soin de placer le nœud sur la pomme d'Adam de leurs victimes afin d'accélérer leur trépas.
Behram est l'un des Thuggees les plus célèbres : inculpés de 931 meurtres entre 1790 et 1830, année de sa capture, il a avoué en avoir accompli 125 de ses propres mains? Ce bandit possédait un turban dans lequel avait cousue une chaîne en métal et un médaillon d'environ 90 grammes représentant le sculpteur italien Canova. Le médaillon jouait le même rôle qu'un noeud, facilitant l'écrasement du larynx des victimes. Cette arme est d'ailleurs aujourd'hui conservée dans un musée privé indien.
Behram était un "Jemadar", c'est-à-dire le chef d'un gang de Thuggees. À l'intérieur du gang, chacun connaissait son rôle à la perfection : certains, qui fréquentaient les auberges de voyageurs, servaient d'éclaireurs; d'autres jouaient les vigiles pendant que leurs camarades tuaient; d'autres enfin coupaient toute retraite aux éventuels survivants.
Une fois leur forfait accompli, ils effaçaient leurs traces en enterrant les cadavres ou en les jetant dans des puits. Les Thuggees étaient passés maîtres dans l'art de masquer leurs crimes, ce qui explique qu'ils aient pu opérer pendant des siècle en toute impunité. Ils jetaient préférentiellement leur dévolu sur des caravanes en provenance de contrées lointaines afin que la nouvelle de leur disparation n'arrive qu'avec retard à leurs compagnons, lesquels renonçaient ensuite souvent à se lancer sur la trace des disparus.

La Fin des Thuggees :

Au début du XIXème siècle, la Grande-Bretagne commença à s'alarmer. Elle prit conscience de l'existence de cette société secrète avec la découverte d'une centaine de cadavres dans des puits de la vallée du Gange. L'examen des corps permit de conclure que toutes leurs articulations avaient été brisées afin d’accélérer le processus de décomposition. Une telle échelle et une telle sophistication dans le crime ne pouvaient que venir corroborer les bruits qui couraient depuis très longtemps à propos d'étranges disparitions de voyageurs dans tout le sous-continent indien.


En 1830 le capitaine Henri Sleeman prit la tête du Thuggees & Dacoity Departement, crée pour l'occasion, et se lança dans un combat de longue haleine contre la secte. Les armes qu'il utilisa furent multiples : il promit le pardon aux repentis en échange d'aveux circonstanciés, dépaysa les affaires pour éviter les juges corrompus, étudia les crimes dans leurs moindres détails afin d'en tirer des informations sur le modus operandi des attaquants, informa les voyageurs, et leur expliqua les précautions à prendre; enfin il tendit des pièges aux Thuggees à proximités de leurs lieux d'execution favoris. Entre 1830 et 1841, les 120 policiers du Departement mirent 4700 Thuggees sous les verous : 1500 d'entre eux furent pendus, 3150 emprisonnés à vie et les 50 derniers épargnés en raison de leur statut de répenti. Au moment de la mise à mort, beaucoup de Thuggees émirent la requête de se placer eux-même la corde au cou.
Une telle débauche de moyens policiers, l'emprisonnement à vie automatique et la délation encouragée à grande échelle mirent un terme à l'épopée sanglante des Thuggees, qui furent définitivement éradiqués dans les années 1870.

Le Criminal Tribes Act de 1871 :

En 1871, le gouvernement britannique fit passer une loi dans le Nord de l'Inde baptisé "Criminal Tribes Act" qui rassemblait différents groupes ethniques et sociaux "habitués à la commission systématique de forfaits" en une seule et unique caste criminelle. Cette loi fut directement inspirée par les Thuggees, qui transmettaient leur tradition de père en fils. Pendant des dizaines d'années, des dizaines de millions de personnes furent stigmatisées et livrée à la vindicte populaire.Les populations de ces communautés furent confinées dans des zones précises, les hommes devant pointer chaque semaine à la police et certaines professions leurs étaient interdites. Lorsqu'en 1949n après l’accession de l'Inde à l'indépendance, les C.T.A. fut abrogé, il concernait 13 millions de personnes issues de 127 communautés différentes. Leurs 60 millions de descendants souffrent encore aujourd'hui dans fort ostracisme au sein de la société indienne.

Apparemment il existe des individus pratiquant une spiritualité en particulier (désolée je ne sais plus si c'est un culte a Shiva ou autre) et parfois les adeptes volent les cerveaux des défunt en train de brûler sur les bûchers pour les manger (les bûchers funéraires sont en plein air aux bords des rivières, surtout le Ganges). Je n'ai pas cherché à avoir de confirmation d'où le "apparemment".

Et aussi dans une région du Tibet, il est considéré que si on rue quelqu'un par empoisonnement, on recevra sa chance, sa richesse et ses qualités. Cette pratique a encore lieu de nos jours, les victimes de choix étant des lamas et aussi les étrangers, on nous avait bien dit de n'accepter aucune boisson ou nourriture de la part d'inconnu quand j'y suis aller, et j'ai eu vent d'une ou deux personnes empoisonnées depuis

a écrit : Juste une question est ce que ça a un rapport avec le mot thug d'aujourd'hui ?? Affirmatif

a écrit : Les templiers secrets sont une légende. Les templiers formaient juste un ordre de moines soldats et n'ont jamais réellement possédé le fameux trésor tant convoité. Concernant les thugs, il me semble qu'ils se sont effectivement totalement éteints. Si je ne me trompe pas, la couronne britannique n'était pas vraiment d'accord pour les laisser continuer à terroriser ses territoires. Afficher tout En Normandie à Gisors (27) en 1946 le gardien du château de Gisors affirme avoir trouvé une chapelle contenant le fameux trésor des templiers sous le château pendant ses fouilles clandestines. Hélas personne n'a pu confirmé ses propos car le passage pour accéder à cette fameuse chapelle etait bien trop risqué. Alors légende ou réalité ...

a écrit : En Normandie à Gisors (27) en 1946 le gardien du château de Gisors affirme avoir trouvé une chapelle contenant le fameux trésor des templiers sous le château pendant ses fouilles clandestines. Hélas personne n'a pu confirmé ses propos car le passage pour accéder à cette fameuse chapelle etait bien trop risqué. Alors légende ou réalité ... Afficher tout Oui un fameux trésor dont le type ne ramène aucune preuve et qu'une intervention militaire ne trouve pas. Et me parle pas de complot: une telle découverte aurait rehausse le prestige archéologique français et aurait eu que des bénéfices non négligeable donc à priori je préfère croire qu'il n'y a rien à Gisors.

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a écrit : Lorsqu'on lit les souces et qu'on a dans la tête l'image de ceux qui se nomment "thugs" actuellement, le résultat est assez drôle :) L'expression Thug vient de tupac a la base , et de son style de vie qu'il prônait "thuglife".ce qui veut dire voyou en français . Mais ça allait plus au delà de ca, quand avec ses talents de parolier il aurait pu faire de la politique , notamment du côté des black panthères. Ceux qui nuisait pour les politiciens conservateurs et ainsi qu'a l'état , qui avait peur d'un soulèvement..

a écrit : L'expression Thug vient de tupac a la base , et de son style de vie qu'il prônait "thuglife".ce qui veut dire voyou en français . Mais ça allait plus au delà de ca, quand avec ses talents de parolier il aurait pu faire de la politique , notamment du côté des black panthères. Ceux qui nuisait pour les politiciens conservateurs et ainsi qu'a l'état , qui avait peur d'un soulèvement.. Afficher tout On t explique justement que le mot thug vient de cette secte, et que par la suite il a été reprit pour définir les voyous...

a écrit : Je précise quand même car j'entends souvent des bêtises venant de mon entourage. Par exemple, les franc-maçons font des trucs pas nets alors que ce sont juste des gens qui se réunissent pour discuter. Le mythe des templiers est tellement bien entretenu dans les médias que de nombreuses personnes y croient encore. Justement : discuter de quoi? :3

Ces discussions, tenues secrètes, font dire aux gens que c'est pas net...
(et quand on sait que des gens importants comme des ministres en font partie : les conspirationnistes se frottent les mains!)