Avez-vous déjà utilisé le point exclarrogatif ?

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Pratique ça car il me semble qu'en français il n'est pas correct de faire suivre des ponctuations (sauf pour le point de suspension), on devrait apprendre ça en français.

a écrit : Normal, je suis hargneux.
Tellement, que j'ai hésité entre "plus" et "beaucoup plus", et aveuglé par la rage j'ai écrit du petit-nègre [expression consacrée, n'y voir aucun racisme]. ;D
PARDON?! En tant que personne de petite taille, je suis offensé par cette expression! J'appelle le centre pour l'égalité des chances tout de suite.

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android

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a écrit : Bonjour,
Je peux faire erreur, mais ne confondrais-tu pas avec le sarcasme ?

Selon Wikipédia (fr.wikipedia.org/wiki/Sarcasme) :
« À l'inverse de l'ironie, qui consiste à dire le contraire de ce que l'on pense en faisant comprendre que l'on pense le contraire de
ce que l'on dit, le sarcasme est plus difficile à déceler. En effet, être sarcastique c'est dire le contraire de ce que l'on pense, sans montrer qu'on pense le contraire de ce que l'on dit. »

Donc le point d'ironie sert à montrer le ton ironique d'une phrase à l'écrit, étant donné que le but recherché est de faire comprendre qu'on pense le contraire de ce que l'on dit ; tout le contraire du sarcasme où ce que l'on pense vraiment est sciemment dissimulé.
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Merci!

a écrit : Bonjour,
Je peux faire erreur, mais ne confondrais-tu pas avec le sarcasme ?

Selon Wikipédia (fr.wikipedia.org/wiki/Sarcasme) :
« À l'inverse de l'ironie, qui consiste à dire le contraire de ce que l'on pense en faisant comprendre que l'on pense le contraire de
ce que l'on dit, le sarcasme est plus difficile à déceler. En effet, être sarcastique c'est dire le contraire de ce que l'on pense, sans montrer qu'on pense le contraire de ce que l'on dit. »

Donc le point d'ironie sert à montrer le ton ironique d'une phrase à l'écrit, étant donné que le but recherché est de faire comprendre qu'on pense le contraire de ce que l'on dit ; tout le contraire du sarcasme où ce que l'on pense vraiment est sciemment dissimulé.
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La nuance que tu rappelles est très intéressante et j'avoue qu'elle m'a d'abord semblé invalider ce que je disais.
À la réflexion, je maintiens, tout en faisant du sarcasme une sorte d'ironie, et non son contraire. L'ironie doit en effet se signaler d'une manière ou d'une autre, par un indice qui fasse comprendre à l'interlocuteur que l'on dit le contraire de ce que l'on pense. Mais cet indice n'est pas forcément textuel ou langagier, c'est pour cela que le point d'ironie est une idée stupide : dans une situation de dialogue, soit par indices non verbaux (gestes, expressions faciales, intonation...), soit simplement par connaissance mutuelle des interlocuteurs, on saura ce que pense l'autre alors que son langage dit volontairement le contraire. Exemple : mon ami sait que je suis gay et que donc les propos musclés que je tiens sur les homos sont ironiques, sont des plaisanteries visant à railler ceux qui tiennent les mêmes propos sérieusement.
Le sarcasme, dans ce cas, serait une sorte d'ironie inversée, à sens unique, où l'émetteur ne donne pas les indices nécessaires pour déceler la contradiction entre ce qui est dit et ce qui est pensé. C'est une tromperie volontaire de son interlocuteur, là où l'ironie joue au contraire sur une connivence, ce qui en fait une forme d'humour considérée comme un peu cruelle (étymologiquement, "sarcasme" renvoie à la chair que l'on mord).
L'ironie réclame donc une connaissance commune, un code partagé entre les interlocuteurs, et cette connaissance, qu'elle soit de leur personne respective, ou du domaine dans lequel ils dialoguent, ou au minimum des codes gestuels, langagiers, culturels que nous partageons plus ou moins largement, permet au récepteur d'identifier l'ironie.
Si aucune connaissance n'est partagée, l'ironie devient impossible et là seulement, le point d'ironie serait utile. Cependant, je pense qu'il vaut mieux se rabattre sur des formes d'humour moins subtiles tant que l'on ne partage pas un minimum de codes avec son interlocuteur. Et si l'un des deux interlocuteurs ne souhaite pas mettre en place un code commun, comme malheureusement cela arrive, eh bien tant pis, il n'y aura pas d'ironie entre eux, il n'y aura que des propos littéraux.
Tout ça illustre finalement très bien l'adage "On peut rire de tout, ça dépend avec qui."

a écrit : Un collègue avec un incroyable humour gâchait souvent son humour subtil en précisant "c'est de l'humour"
Quand je lui ai dis que c'était du gachi, il m'a répondu :

Es-tu près à prendre le risque de blesser quelqu'un, seulement pour le faire sourire ?

Il
avait raison.

De surcroit, l'ironie est un équilibre subtil. Laisse donc les ironiseurs décider de la subtilités la plus adaptée au contexte et aux situations.
L'écrit n'a pas de ton.
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Je ne dis pas le contraire de toi. Je pense justement que le point d'ironie veut normer, formater et même castrer un humour qui est tout le sel de la conversation.
Je pense que le langage, verbal et non verbal, se suffit à lui-même sans ces préservatifs. Et l'humour n'a pas vocation à plaire à tous, de toute façon. C'est un petit cadeau que se font les participants à un dialogue plus ou moins large, et je ne supporte pas l'idée de passer chaque blague par le comité de censure et de bon goût.

a écrit : Quelle horreur, le point d'ironie ! C'est accepter de polluer la langue écrite avec un signe qui la rabaisse au niveau de ceux qui ne comprennent rien aux finesses de l'esprit... L'ironie n'existe que si elle est cachée.
Vouloir déminer un discours ironique avec ce signe, c'est céder
aux injonctions de la police des moeurs et du politiquement correct, c'est consentir à faire de l'humour derrière un paravent, à montrer patte blanche aux censeurs et aux spécialistes du novlangue. Autant ne pas faire d'ironie. Afficher tout
Bien d'accord avec toi mais je pense que cela pourrait pourrait être utiliser pour lire et comprendre une pièce de théâtre par exemple.

Il pourrait mériter sa place dans la langue française quand on sait qu'une pièce écrite doit l'être afin de afin de donner un maximum d'indices au lecteur pour pouvoir adapter la pièce.

Dans le genre langue française
la lettre ù s'utilise dans un seulement mot français "où".

a écrit : Bien d'accord avec toi mais je pense que cela pourrait pourrait être utiliser pour lire et comprendre une pièce de théâtre par exemple.

Il pourrait mériter sa place dans la langue française quand on sait qu'une pièce écrite doit l'être afin de afin de donner un maximum d'indices au lec
teur pour pouvoir adapter la pièce. Afficher tout
Les didascalies sont là pour ça !
Exemple :
GÉRARD (ironique) : "Des choux de Bruxelles ! Quelle bonne idée, belle-maman !"

J'adore trouver des perles de ce type...
ça change pas ma vie mais j'ai un peu plus de confiture à étaler ‽
Pour les curieux "comment il fait pour mettre le ‽ ??"
Le bon vieux NotePad, alt+8253, puis copier/coller (à l'ancienne, celui des puristes, ctrl+inser , puis maj+inser (pour les novices, maj+supp = couper)

a écrit : Quelle horreur, le point d'ironie ! C'est accepter de polluer la langue écrite avec un signe qui la rabaisse au niveau de ceux qui ne comprennent rien aux finesses de l'esprit... L'ironie n'existe que si elle est cachée.
Vouloir déminer un discours ironique avec ce signe, c'est céder
aux injonctions de la police des moeurs et du politiquement correct, c'est consentir à faire de l'humour derrière un paravent, à montrer patte blanche aux censeurs et aux spécialistes du novlangue. Autant ne pas faire d'ironie. Afficher tout
Lorsque je vois des "kappa" et compagnie à chaque fin de phrases de nos jours qui désormais servent de ponctuation pour une grosse majorité des gens (notamment pour indiquer l'ironie), je me dis que le point d'ironie n'est pas tant "une horreur" que ça.

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